IMCCE
LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE
Newsletter
N°3 - Juin 2005
L'Éphéméride du mois
(en temps légal français)

1er juin
Quadrature ouest d'Uranus à 3h58m

3 juin
Mercure à l'apogée à 3h28m
Conjonction supérieure de Mercure
à 11h12m

4 juin
Mercure au périhélie à 3h57m

5 juin
Jupiter stationnaire dans la constellation de la Vierge à 23h47m, puis directe

6 juin
Nouvelle Lune à 23h57m

11 juin
Lune à l'apogée à 8h11m

13 juin
Pluton au périgée à 0h28m

14 juin
Opposition de Pluton à 5h15m
Vénus au périhélie à 13h40m

15 juin
Lune Premier Quartier à 3h24m
Uranus stationnaire dans la constellation du Verseau à 5h14m, puis rétrograde

21 juin
Solstice d'été à 8h46m

22 juin
Pleine Lune à 6h15m

23 juin
Lune au périgée à 13h47m

28 juin
Lune Dernier Quartier à 20h24m

Archives
Newsletter n°1
Newsletter n°2

Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication :
William Thuillot
Chef de rédaction :
Sylvie Lemaître

ISSN en cours
ISBN 2-910015-53X

IMCCE - Observatoire de Paris
77 Avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

  

Cher(e)s abonné(e)s.

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau numéro de la newsletter de l'IMCCE.

Peut-être est-ce la première fois
que vous recevez notre newsletter.
Nous voici à notre 3e lettre d'information,
le train n'est as encore raté pour vous ;
vous pourrez retrouver nos
précédentes newsletters dans nos archives.

Le printemps avait fait son apparition,
sous les jours moins lumineux du mois de mars.
Voici donc que commence le mois de juin
avec la visibilité des planètes et la nouvelle lune prévue pour le 6 juin.

Ainsi, dans ce nouveau numéro,
la richesse des éphémérides nous entraînera
dans les rappels sur les saints de glace,
mais surtout sur le solstice d'été prévu le 21 juin,
avec nous l'espérons, une magnifique saison.
Et pour vos vacances nous proposons une école d'été d'astronomie
pour les enseignants et animateurs de clubs d'astronomie.

Le comité éditorial

La visibilité des planètes
 
Jupiter est visible toute la nuit dans la constellation de la Vierge.
Mars est visible dans la deuxième partie de la nuit dans la constellation du Verseau jusqu'au 10 juin, puis dans la constellation des Poissons.
Vénus et Saturne sont visibles au crépuscule dans la constellation des Gémeaux à partir de la semaine 24.

Aspect des planètes au 16 juin

Aspect des planètes      

Nouvelles astronomiques
 
Le solstice d'été
 
Dans l´hémisphère nord le solstice d´été correspond à l´instant où la longitude apparente du Soleil est égale à 90 degrés. Il marque l´entrée dans cette saison. Notre calendrier (le calendrier grégorien) est construit de manière à rester proche d´une date fixe pour le début des saisons. La date du solstice d´été en 2005 est le 21 juin à 6h46m UTC. Dans le calendrier grégorien créé en 1582, le solstice d´été peut survenir le 19, 20, 21 ou 22 juin. Il est survenu un 20 juin en 1896 et tombera à nouveau à cette date en 2008. Il est survenu un 22 juin en 1975 et tombera à nouveau à cette date en 2203, 2207, 2211 et 2215 puis en 2302. Le solstice d´été tombera un 19 juin en 2488 et ce sera la première fois depuis la création du calendrier grégorien. Le jour du solstice d´été, le Soleil passe à midi au zénith du tropique du Cancer. Plus au nord ce phénomène ne se produit jamais. C´est le jour où pour un lieu donné de l´hémisphère nord, la durée du jour est maximum. C´est également le jour où le Soleil se lève le plus au nord-est, passe au méridien avec une hauteur maximale et se couche le plus au nord-ouest. Le solstice d´été dans l´hémisphère nord correspond au solstice d´hiver dans l´hémisphère sud.

Soltice été   Equinoxe
 
Première observation d'un météore sur Mars
 
Le 7 mars 2004, une caméra du rover Spirit a photographié une traînée dans l'atmosphère martienne, qui a été identifiée comme un météore produit par un débris de la comète Wiseman-Skiff (1). Ce météore appartient vraisemblablement à une pluie régulière d'« étoiles filantes », liée au passage proche entre Mars et l'orbite de cette comète, et similaire aux Perséides et aux Léonides qui sont observables sur Terre autour du 11 août et du 17 novembre.

Lorsqu'une comète passe à proximité du Soleil, de nombreuses particules dont la taille est généralement inférieure au cm, sont éjectées. Passage après passage, ces particules se dispersent sur toute l'orbite de la comète. Chaque année à la même période, la Terre passe à proximité de l'orbite « poussièreuse » d'une comète et intercepte des particules (appelées météoroïdes) qui se désintègrent dans l'atmosphère produisant des météores. Par effet de perspective, tous les météores d'une même pluie, et donc issus d'une même comète, semblent émerger d'un point unique dans le ciel, appelé radiant. La constellation dans laquelle se trouve le radiant donne son nom aux météores qui lui sont associés (les Léonides, issus de la comète Tempel-Tuttle émergent du Lion; les Perséides, issus de la comète Swift-Tuttle, de Persée).

La traînée a été photographiée par Spirit à une période où une pluie de météores, issue de la comète Wiseman Skiff, avait été prédite sur Mars (2). La possibilité d'une coïncidence est devenue hautement improbable lorsqu'il a été constaté que la traînée était alignée avec le radiant théorique associé à Wiseman-Skiff. La nature du météore et sa comète d'origine ont finalement été confirmées par les variations de luminosité le long de la traînée, la vitesse d'entrée de la particule qui en est déduite, et par la géométrie de l'observation (distance angulaire entre la traînée et le radiant, élévation, orientation par rapport à l'horizon).

 
Rappel sur les saints de glace
 

À l'époque où la vie était rythmée par les fêtes religieuses, les premiers calendriers étaient des livres d'heures. La première numérotation des jours dans un livre d'heures date de 1518. Mais cela ne devint un usage presque courant qu'au milieu du XVIe siècle, donc très peu de temps avant la réforme grégorienne (1582). Avant cette époque on désignait les jours du mois par le nom du saint qui y était célébré.

La vie rurale n'échappait pas à cette pratique et tous les dictons liés au temps ou à la météorologie font référence aux saints pour désigner les jours de l'année. Les dictons ont cessé d'évoluer et la production s'est arrêtée à la fin du XVIIe siècle.

Les saints de glace au nombre de trois sont : saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais, respectivement les 11, 12 et 13 mai. Ces jours correspondent traditionnellement à la limite printanière du risque de gelée tardive. En effet dans certaines régions des gelées, associées à un refroidissement nocturne, avaient lieu au cours de la première quinzaine de mai. De nos jours, ce phénomène se produit plus tôt (dernières semaines d'avril). On site parfois un quatrième saint de glace, saint Urbain, le 25 mai. Avant l'apparition du christianisme, les Romains priaient du 25 avril au 13 mai pour faire protéger par les dieux les jeunes bourgeons de vigne et les fleurs des arbres fruitiers.

Les dictons et adages sont issus d'observations locales sur de longues périodes de temps. Ils sont donc propre à leurs régions d'observations. Ils ne constituent pas des prévisions fiables et il est beaucoup plus prudent de consulter les prévisions des sites météorologiques.
Saint Mamert, saint Gervais, saint Pancrace, sont toujours de vrais saints de glace.
Saint Mamert : Attention, le premier des saints de glace, souvent tu en gardes la trace.
Saint Servais : Avant Saint-Servais, point d'été, après Saint-Servais, plus de gelée.
Saint-Urbain : Gelée le soir de Saint-Urbain, anéantit fruits, pain, vin.

De nos jours, suite aux réformes de 1969, ces trois saints sont remplacés par sainte Estelle, saint Achille et sainte Rolande.

Les services en ligne
 
Cours de mécanique céleste de Luc Duriez (Univ. Lille 1, LAL-IMCCE)
 

Vous pouvez retrouver sur notre site le cours de mécanique céleste, avec exercices et problèmes, que Luc Duriez a proposé durant de nombreuses années aux étudiants de la Licence de Mathématiques de l'USTL pour l'option de mécanique céleste. Il est donc abordable par des étudiants ayant le niveau d'un DEUG de sciences physiques ou mathématiques. Il s'adresse plus généralement aux personnes intéressées par l'étude des mouvements des planètes et de leurs satellites et curieuses des méthodes développées par les astronomes pour représenter ces mouvements. Il contient des applications pédagogiques interactives très intéressantes.

Actualités
 
École d'été d'astronomie
 

Pour les enseignants et les animateurs de clubs d'astronomie, l'Unité Formation et Enseignement (UFE) de l'Observatoire de Paris et l'IMCCE organisent à l'Observatoire de Haute Provence (OHP) une école d'été d'observations astronomiques sur des télescopes professionnels du 8 au 13 août 2005.
Au programme des nuits d'observations, surveillance des astéroïdes, des comètes, spectroscopie des étoiles, imagerie des nébuleuses et galaxies,...
Renseignements et inscriptions auprès de J.-E. Arlot (e-mail: arlot@imcce.fr) et sur internet

 
Séminaires
 
Séminaires Espace-Temps (IMCCE-SYRTE)
20 juin Patrick Charlot (M2A/observatoire de Bordeaux): «Titre à définir».
Lieu : Salle de l'Atelier à 14h - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
27 juin Sébastien Lambert (USNO, Washington) : «Couple induit sur les marées terrestres et effets sur la nutation».
Lieu : Salle de l'Atelier à 14h - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
Colloquium Astronomie et Dynamique des Systèmes Gravitationnels (IMCCE - Laboratoire d'astronomie de Lille)
10 juin Florent Deleflie (Namur/observatoire de la Côte d'Azur) : «Stabilité à long terme de la constellation GALILEO».
Lieu : Salle de réunion du bâtiment M2 à 11h - UNIVERSITE DE LILLE Cité Scientifique 59655 Villeneuve d'Ascq Cédex
Séminaire Astronomie et Systèmes Dynamiques (IMCCE)
16 juin Nguyen Tien Zung (Toulouse) : «Liouville-Mineur- Arnold avec singularités».
Lieu :
23 juin Eldar Straume (Trondheim, Norvège) : «Geometry of triple collision motions with zero energy».
Lieu :
Séminaire d'histoire de l'astronomie (Observatoire de Paris)
8 juin Bernard Maitte (Lille 1) : «Airy et l'arc-en-ciel : la véhémence des débats sur le météore à Cambridge vers 1850».
Lieu : Salle de l'atelier à 14h - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS

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