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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°83 : octobre 2012
Éphémérides du mois
d'octobre 2012

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

4 octobre
À 14h 53m 01s : Jupiter est stationnaire dans la constellation du Taureau, puis rétrograde.

5 octobre
À 02h 42m 59s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 405160.300 km, diamètre apparent : 29.5737' longitude : 66.169711'.
À 22h 56m 59s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : - 0°55', élongation solaire de Jupiter : 117°O.

6 octobre
À 09h 05m 31s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Saturne, différence de déclinaison : - 3°29', élongation solaire de Saturne : 17°E.

8 octobre
À 09h 33m 16s : Dernier Quartier.

12 octobre
À 21h 09m 31s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : - 6°19', élongation solaire de la Lune : 37°O.

15 octobre
À 14h 02m 30s : Nouvelle Lune.

16 octobre
À 06h 38m 56s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : - 4°36', élongation solaire de Saturne : 8°E.

17 octobre
À 03h 00m 09s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 360672.426 km, diamètre apparent : 33.2116' longitude : 225.292181'.
À 03h 42m 58s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : + 1°18', élongation solaire de la Lune : 22°E.

18 octobre
À 15h 07m 41s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : + 2° 2', élongation solaire de la Lune : 42°E.

22 octobre
À 05h 31m 58s : Premier Quartier.

25 octobre
À 09h 29m 57s : Saturne à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 10.76789 ua, diamètre apparent : 15.4".
À 10h 32m 07s : Saturne en conjonction, diamètre apparent : 15.4".

27 octobre
À 00h 11m 35s : Mercure en plus grande élongation : 24° 5' Est.

29 octobre
À 20h 49m 27s : Pleine Lune.

Archives
Les archives

Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication
Daniel Hestroffer

Chef de rédaction
Sylvie Lemaître

Rédacteurs
Jean-Eudes Arlot
Pascal Descamps
Valery Lainey
Patrick Rocher
William Thuillot
Jérémie Vaubaillon

Conception et réalisation
Jérôme Berthier
Alrick Dias

IMCCE - Observatoire de Paris
77, avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

LOGO IMCCE   LOGO OBSPM

Filet
Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)



Mercure est invisible tout le mois.

Vénus est visible en fin de nuit et à l’aube à l’est avant le lever du Soleil. Au cours du mois, elle se lèvera de plus en plus tard. Elle se trouve dans la constellation du Lion jusqu’au 23 date où elle entre dans la constellation de la Vierge.

Mars est visible au crépuscule et en début de nuit. Au cours du mois, la planète se couchera de plus en plus tôt. Elle se trouve dans la constellation de la Balance jusqu’au 6 octobre, date où elle entrera dans la constellation du Scorpion où elle restera jusqu’au 18 octobre, puis en entrera et restera jusqu’à la fin du mois dans la constellation d’Ophiuchus.

Jupiter est visible une grande partie de la nuit et jusqu’à l’aube, au cours du mois elle se lève de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation du Taureau.

Saturne est invisible tout le mois.

Aspect des planètes au 16 octobre 2012
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Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 octobre 2012 à 23 h temps légal



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Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 octobre 2012 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année).

Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), l'Aigle (Aql), le Bélier (Ari), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), le Capricorne (Cap), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Baleine (Cet), la Couronne Boréale (CrB), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dauphin (Del), le Dragon (Dra), le Petit Cheval (Equ), Eridan (Eri), les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), le Lézard (Lac), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Serpentaire (Oph), Pégase (Peg), Persée (Per), le Poisson Austral (PsA), le Poisson (Psc), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Sculpteur (Scl), l'Ecu de Sobieski (Sct), le Serpent (Ser), la Flèche (Sge), le Sagittaire (Sgr), le Triangle (Tri), le Petit Renard (Vul).

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 octobre 2012.

Ecliptique octobre 2012

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Nouvelles astronomiques
Douze hommes en lumière (9/11)
Jean-Dominique Cassini: la première loi sur la réfraction atmosphérique


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Table des réfractions de Cassini publiée dans Les éléments de l'astronomie vérifiés par Monsieur Cassini par le rapport de ses tables aux observations de M. Richer en l'ile de Cayenne, 1684.

Bien que Ptolémée ou Alhazen (voir les Lettres d'Information #77 et #78) aient bien compris que la lumière provenant des astres devait éprouver une réfraction lors de sa traversée de l'atmosphère terrestre – c'est-à-dire une déviation de son trajet initial - aucun d'eux n'entreprit d'en déterminer la quantité. Le premier à s'y frotter fut l'astronome Danois Tycho Brahé (1546-1601). Pour cela il a recours à l'observation seule: il déduit la valeur de la réfraction – qui est toujours un petit angle ne dépassant jamais le degré – par la différence des distances zénithales méridiennes d'un certain nombre d'étoiles circumpolaires mesurées lors de leur passage supérieur et inférieur. Pour le Soleil, il donne une réfraction à l'horizon de 34ʺ de 5ʺ à 45° de hauteur et nulle au-dessus. Pour les étoiles, elle cesse à partir de 26° de hauteur au-dessus de l'horizon. D'après Tycho, la réfraction est donc différente selon le corps considéré, Soleil ou étoile : Tycho ne reconnaissait pas le Soleil comme une étoile parmi d'autres ; ceci n'est pas étonnant cas sa conception du monde était solidement aristotélicienne, elle enfermait l'univers connu, Soleil et planètes, au sein d'une « sphère des fixes », aussi grande fut-elle, sur laquelle était accrochée chaque étoile.

Un siècle plus tard, les conceptions sur le Monde ont profondément changées : Copernic en 1543 place le Soleil au centre de l'Univers, Digges en 1576 brise la sphère des fixes et emplit l'univers d'étoiles à des distances variables, Bruno en 1600 affirme l'infinitude de l'univers, Galilée en 1609 décortique les nébuleuses - comme la voie lactée par exemple - en étoiles individuelles grâce à ses premières observations télescopiques du ciel, et Descartes en 1637 met au point la loi de la réfraction de la lumière lors de son passage dans un milieu de densité différente. Jean Dominique Cassini (1615-1712), en 1662, alors astronome à l'université de Bologne, va alors donner à la réfraction atmosphérique sa première loi. On ne peut dire exactement dans quelle mesure il a été influencé par les diverses conceptions de ses prédécesseurs, toutefois ses mesures de la hauteur du Soleil à la grande ligne méridienne de l'église San Petronio, qu'il a restaurée quelques années auparavant, ne s'accordent pas avec une réfraction nulle au-dessus de 45° comme l'affirmait Tycho.

Contrairement à Tycho, Cassini dispose de la loi de la réfraction de Descartes, il va donc rechercher un modèle paramétrique de la réfraction atmosphérique ; il s'agit de construire une loi simple permettant de calculer la quantité de réfraction pour chaque degré de hauteur. Pour cela il modélise l'atmosphère ; il en fait une enveloppe sphérique entourant la Terre à la traversée de laquelle le rayon de lumière se briserait simplement selon la loi de Descartes. Pour en faire une loi utilisable il lui faut en déterminer deux paramètres inconnus : la hauteur, ou l'épaisseur, de l'atmosphère à partir de laquelle la réfraction se produit et de combien le rayon s'y plie pour une hauteur arbitrairement choisie. Il va ainsi aboutir à une équation mathématique où la réfraction est proportionnelle à la tangente de la distance au zénith diminuée d'un terme variable qui dépend également de la réfraction recherchée. Son équation contient deux constantes qu'il va déterminer au moyen de deux observations de la réfraction : l'une à l'horizon qu'il détermine de 32'20" et l'autre à une hauteur choisie de 10° valant 5'28". De plus, procédant ainsi, il ne distingue pas la nature de l'astre considéré, Soleil ou étoile ; il unifie donc la réfraction en une seule loi, simple d'usage, de laquelle il publiera une première table en 1662 puis une seconde, plus précise, en 1684 (voir figure). Cette table servira jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. On la trouve dans la Connaissance des temps jusqu'en 1765, dans l'Histoire céleste de le Monnier, dans l'Almanach astronomique de Berlin jusqu'en 1747. Ces tables de Cassini de la réfraction furent jugées excellentes par Lacaille depuis 15-23° de hauteur jusqu'au zénith, et préférables à celles de Flamsteed et de Newton.

La table de réfraction de Cassini nous aide à comprendre rétrospectivement les résultats de Tycho. Cassini déduit de sa loi une réfraction de 59ʺ à 45° de hauteur et de 2ʹ39ʺ à 20° de hauteur (cf. figure); l'imperfection des instruments de Tycho Brahé ne lui permettait donc pas de mesurer des écarts de position plus petits que 2ʹ de degré pour les étoiles et d'une minute de degré pour le Soleil, c'est pourquoi il ne pouvait détecter aucun effet dû à la réfraction pour des hauteurs d'astre au-dessus de 20° ; mais qu'en aurait-il fait avec des instruments encore trop imprécis, n'utilisant pas encore la lunette pour viser l'astre mais simplement l'œil nu ?

Cassini adopte donc une méthode scientifique, il modélise un phénomène pour en déduire une loi ; c'est encore ce que tout chercheur fait de nos jours en face d'un phénomène nouveau. Son modèle d'atmosphère extrêmement simplifié lui permet immédiatement d'accéder à une loi simple. Ignorait-il que l'atmosphère était de densité variable avec la hauteur et que par conséquent le chemin de la lumière dans l'atmosphère ne pouvait être une simple ligne brisée mais au contraire une trajectoire curviligne? - Nicole Oresme (1323-1382) (voir LI #80) l'avait démontré dans son De visione Stellarum ainsi que Robert Hooke (1635-1703) lors de la publication de son ouvrage Micrographia en 1665. C'est possible mais la modélisation en aurait été d'autant plus complexe. Cassini est un pragmatique ; il convoque sa loi « au tribunal de l'observation où la vérité se fait reconnaitre » ; par différentes observations prises à différentes hauteurs il compare la mesure au calcul. L'accord est tout-à-fait suffisant compte-tenu des possibilités instrumentales de l'époque alors pourquoi rechercher un modèle plus complexe d'atmosphère dont le niveau de précision est absolument inaccessible par la mesure ! à chaque époque suffit sa peine.

Chronique d'une fin du monde annoncée (9/12)
Les météores et météorites sont-ils dangereux ?


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Météore observé lors de la première campagne Européenne aéroportée d'observation des météores, organisée par l'IMCCE en octobre 2011 durant le regain d'activité des Draconides.

La chute d'un gros objet entraînant une catastrophe planétaire ou bien régionale n'arrive heureusement pas tous les jours ! Ceci dit, quelques fois par an, une météorite est retrouvée, suite à la rentrée dans l'atmosphère d'un caillou du système solaire (appelé météoroïde). De plus, toutes les nuits on peut voir entre 4 et 10 étoiles filantes par heure. Et encore, à certaines périodes de l'année, comme aux alentours du 12 août ou bien du 13 décembre, on peut même voir jusqu'à une centaine de météores par heure ! Ces phénomènes lumineux sont dus à la rentrée dans l'atmosphère de météoroïdes de taille millimétrique. Si certains d'entre eux peuvent venir jusqu'au sol, y a-t-il un réel danger pour l'homme ? À quelle fréquence est-ce que ces objets tombent sur Terre ?


Découverte d'une forte dissipation d'énergie à l'intérieur de Saturne

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Vue d'artiste représentant la forte dissipation d'énergie à l'intérieur du cœur de Saturne induite par les marées levées par chaque satellite (© Y. Gominet/IMCCE-Observatoire de Paris/CNRS).

L'astrométrie est la discipline astronomique qui s'intéresse à déterminer avec une précision maximale la position des corps célestes dans l'espace. Si pour certains des principaux satellites de Saturne, les premières mesures datent du milieu du XVIIe siècle, il faudra attendre l'avènement de grands instruments équipés de micromètres et des premières plaques photographiques pour espérer obtenir une précision de l'ordre du millier de kilomètres. Aujourd'hui, les observations astrométriques les plus précises de ce système sont données par la sonde Cassini (en orbite autour de Saturne depuis 2004) et permettent de contraindre le mouvement des lunes de Saturne dans une fourchette de dix kilomètres environ. Voilà de quoi laisser planer le doute sur la nécessité d'utiliser aujourd'hui encore des observations très anciennes. Pourtant, leur utilisation par l'équipe internationale baptisée ENCELADE, en référence au satellite éponyme et coordonnée par l'IMCCE, a permis de mettre en évidence la signature des marées levées par les satellites Encelade, Téthys, Dioné et Rhéa sur leur planète.

Les effets de marées sont un effet différentiel entre l'attraction exercée par un corps sur les différentes portions d'un autre. Le corps subissant ces marées va alors prendre une forme ellipsoïdale, un peu comme celle d'un ballon de rugby. En pratique, le corps se déforme avec un certain retard, du fait de phénomènes de friction interne sources de chaleur. En raison des mouvements relatifs, les bourrelets de marées ne pointent donc pas exactement vers le corps attracteur. Du fait de ce décalage, et tout comme pour le système Terre-Lune dont la distance augmente de 3 à 4 centimètres par an, les satellites de Saturne vont s'éloigner de leur planète, décélérant ainsi sur leur orbite. En utilisant des observations astrométriques allant de 1886 à 2009, les chercheurs du groupe ENCELADE ont ainsi réussi à quantifier la décélération orbitale de quatre des huit principaux satellites de Saturne. Jusqu'alors considérés comme faibles, ces effets de marées s'avèrent dix fois plus forts que prévu, expliquant probablement ainsi l'origine des geysers observés par la mission CASSINI sur le satellite Encelade. Mais ces résultats ébranlent du même coup certaines de nos connaissances concernant ce système, telles que l'origine d'une friction si intense dans la planète, voire même le processus de formation des satellites. En effet, plus la dissipation d'énergie est forte à l'intérieur de Saturne, plus les lunes s'éloignent rapidement de leur planète. Les chiffres obtenus par le groupe ENCELADE sont incompatibles avec la distance actuelle de plusieurs satellites, dont Mimas. En revanche, ils sont en accord avec un scénario de formation alternatif qui propose que les lunes les plus proches de Saturne se soient formées non pas au même moment que leur planète, mais bien après, par accrétion de matière au bord des anneaux de Saturne.


Passage à l'heure d'hiver et décalage horaire

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Décalage horaire en Europe
Passage à l'heure d'hiver en 2012

Conformément à l'arrêté du 3 avril 2001 du Ministère de l'économie, des Finances et de l'Industrie, relatif à l'heure légale française, la période d'heure d'été pour l'année 2012 se termine le dernier dimanche d'octobre à 3 heures du matin. Donc, la nuit du 27 au 28 octobre 2012, à 3 heures du matin il faut régler les horloges sur 2 heures.

L'horloge parlante, située à l'Observatoire de Paris, diffuse l'heure légale française construite par le Laboratoire National de Métrologie LNE-SYRTE. Elle répond au numéro de téléphone : 36 99. Le début du quatrième top est exact au vingtième de seconde sur tout le territoire métropolitain.

Décalage horaire

Le choix du méridien de Greenwich comme méridien origine et le découpage de la surface terrestre en 24 fuseaux horaires de 15° datent de la conférence internationale de Washington de 1884. Le temps moyen du méridien origine, le Greenwich Mean Time (GMT) sera remplacé en 1976 par une nouvelle dénomination le Temps universel UT, suivi de différentes variantes, actuellement on utilise le Temps universel coordonné (UTC) lié au Temps atomique international (TAI). L'usage de fuseaux horaires a permis de définir des zones horaires dans lesquelles le décalage horaire avec le Temps universel coordonné est constant. L'Europe est couverte par trois zones horaires définies par un décalage constant avec UTC.

Zone  Décale horaire  Nom civil  Nom militaire 
UTC  WET : Western European Time  Zulu 
UTC + 1h  CET : Central European Time   Alpha 
UTC + 2h  EET : Eastern European Time  Bravo 

Chaque pays européen a choisi, en fonction de sa longitude, une zone horaire. Chaque pays utilise en plus une heure d'été, cela se traduit, en période d'été, par un décalage horaire d'une heure supplémentaire par rapport à la zone horaire choisie. Afin de faciliter les relations entre pays, les pays de l'Union européenne effectuent leurs passages aux heures d'été et d'hiver, le même jour et au même instant. Un grand nombre des pays européens, non membre de l'Union européenne, font de même, seuls l'Islande, la Biélorussie, la Norvège pour les régions dénommées Svalbard & Jan Mayen ne suivent pas cette règle. En période d'été, les acronymes des noms civils deviennent respectivement WEST, CEST et EEST, la lettre S étant l'initial de « Summer ».


Souscription nationale pour sauver les manuscrits d'Émilie du Châtelet

Le 29 octobre 2012 les manuscrits d'Émilie du Châtelet, la traductrice de Newton, seront mis en vente chez Christie's. Une souscription est ouverte pour qu'ils restent dans le domaine public.

En effet, le 29 octobre 2012, la société Christie's vendra aux enchères ces manuscrits: des pièces inédites, œuvre de celle qui traduisit pour la première fois du latin au français l'ouvrage monumental de Newton, Philosophiae Naturalis Principia Mathematica, soit en français Principes mathématiques de la philosophie naturelle, communément appelé les «Principia». Émilie du Châtelet, femme de lettres et de sciences, était une égérie des Lumières, amante et complice de cœur et d'esprit de Voltaire.

Parmi les manuscrits figurent Eléments de la philosophie de Newton annotés à la fois par Madame du Châtelet et Voltaire, une version de l'Exposition abrégée du système du monde selon les principes de Monsieur Newton, corrigée de la main de Madame du Châtelet, deux études inconnues sur l'optique de Newton, plusieurs notes de la main de Voltaire.

Ces documents proviennent du château de Cirey, en Champagne, où Voltaire partagea pendant quinze ans la vie de la marquise du Châtelet. Le château fut vidé pendant la Révolution, mais la bibliothèque et les archives ont survécu. Cependant, alors que les archives de la famille - qui permettent de reconstituer le quotidien du château entre le XIIIe siècle et la Révolution - ont été classées aux Archives départementales de la Haute-Marne à Chaumont, les manuscrits scientifiques, malgré leur importance exceptionnelle, ne l'ont pas été. D'où leur vente aux enchères ce 29 octobre 2012.

Après avoir bataillé pour que ces documents restent dans le domaine public, seule manière d'y accéder pour des analyses scientifiques, le fond de dotation Voltaire, avec l'aval des archives de France et de la Bibliothèque Nationale de France, lance un appel aux dons.


Journées du patrimoine 2012 à l'Observatoire de Paris

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Moments choisis. Crédit: Observatoire de Paris, 2012

C'est sous un Soleil éclatant que se sont déroulées les journées du patrimoine 2012 à l'Observatoire de Paris. Un public, chaque année plus nombreux - 9275 visiteurs dénombrés sur les deux sites de Paris et Nancay -, accueilli par près de 40 personnels volontaires, s'est pressé parmi les multiples activités et trésors patrimoniaux qu'abrite l'Observatoire plus que tricentenaire.

Difficile d'échapper à la file d'attente, souvent longue mais toujours récompensée, qu'il fallait se résigner à emprunter pour accéder aux espaces les plus remarquables et les plus recherchés: terrasse et coupole Arago, salle Cassini avec sa ligne méridienne et son gnomon projetant l'image du Soleil au sol, grande galerie avec l'exposition consacrée à Jean-Dominique Cassini (1625-1712), horloge parlante et fontaine atomique, coupole de la carte du ciel, radiotélescopes, sans oublier les nombreuses conférences et la grande chasse au trésor de Cassini dans les jardins de l'Observatoire !


Publications
Agenda astronomique 2013

Cet agenda est une invitation au voyage vers de nouveaux horizons jusqu'alors demeurés mystérieux, un appel à l'évasion inspiré par la splendeur luxuriante de ces espaces lointains et par la richesse infinie de ces mondes indéfinis que l'astronomie nous dévoile peu à peu.

Levez l'ancre à destination de ces terres inexplorées de la connaissance. Plongez dans l'histoire de ces hommes et femmes passionnés dont les découvertes ont bouleversé la science. Émerveillez-vous face au sublime des phénomènes célestes. Et déjouez enfin les rouages obscurs créant ordre et beauté dans la mécanique des cieux.

Cet agenda sera votre compagnon de route, le journal de bord marquant le rythme incessant de vos occupations terrestres, tout en laissant vagabonder votre esprit à la dérive dans l'immensité calme et voluptueuse du ciel insondé, comme l'écrit Baudelaire de sa plume lascive, « par-delà le confin des sphères étoilées » …

Disponible au prix de 10,00 € – en baisse de 5,00 € par rapport à l'an dernier ! - chez EDP Sciences, en librairie ou auprès de la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris (Contact: Sandra Drané, Tél.: 01 4051 2314, courriel: sandra.drane@obspm.fr).

ISBN 978-2-7598-0781-9

Reproduction de la ligne méridienne de l'Observatoire de Paris

Conçu sous la forme d'un dépliant, il reproduit, à l'échelle 1/50e, la ligne méridienne de l'Observatoire de Paris, construite entre 1729 et 1732 (voir la Lettre d'Information #79). Percé d'un trou de 1,3 mm de diamètre faisant office de gnomon – trou par lequel le Soleil entre pour projeter son image sur le plan horizontal de la méridienne – le dépliant peut être utilisé comme un instrument astronomique permettant la mesure directe, simple et précise de la hauteur du Soleil au-dessus de l'horizon en tout lieu et à tout instant.

Disponible au prix de 5,00 € (format 975x220) auprès de la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris. Contact: Sandra Drané, Tél.: 01 4051 2314, courriel: sandra.drane@obspm.fr.



Livret-BD « La ligne oubliée »

Le livret-BD « La ligne oubliée » présente la ligne méridienne de façon ludique et éducative. Il se compose de vingt pages, illustrées pour moitié sous la forme d'une bande dessinée. Il fournit un éclairage inédit sur les aspects historiques et scientifiques de cet instrument monumental de l'Observatoire de Paris.

Disponible au prix de 2,00 € (format 170x240) auprès de la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris. Contact: Sandra Drané, Tél.: 01 4051 2314, courriel: sandra.drane@obspm.fr.





L'Observatoire de Paris à nos jours (ouvrage collectif)

L'Observatoire de Paris est le plus ancien observatoire qui ait fonctionné sans interruption, de sa fondation en 1667 sous l'impulsion de Louis XIV et de Colbert à aujourd'hui. D'adjonctions en adjonctions, il est devenu le plus grand centre de recherche en astronomie et astrophysique du monde avec le Center for Astrophysics américain : 240 chercheurs permanents, 400 ingénieurs, techniciens et administratifs et 150 étudiants de doctorat. Jusqu'à la Révolution française, l'Observatoire est placé sous la responsabilité des Cassini, qui s'y succèdent de père en fils sur quatre générations. À cette époque, les activités principales sont l'étude des planètes, de leurs satellites et des comètes, et surtout la mesure du temps et de la Terre : la célèbre Carte de Cassini (1756) couvre toute la France. Avec François Arago, le savant français le plus influent de la première moitié du XIXe siècle, l'Observatoire participe à la véritable explosion que connaît alors la physique. Son successeur Urbain Le Verrier, qui a découvert Neptune en 1846, y développe un service international de météorologie, ancêtre de Météo-France. Pendant la première moitié du XXe siècle, c'est la distribution du temps par télégraphe, puis par radio, qui constitue l'activité principale de l'Observatoire : l'horloge parlante date de 1933. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'observatoire englobe progressivement la radioastronomie puis l'observation spatiale à partir de ballons, de fusées et de satellites artificiels. Aujourd'hui, il couvre pratiquement tous les aspects de l'astronomie et de l'astrophysique. Des techniques d'observation très avancées y sont nées, dont certaines ont des applications pratiques.

Cet ouvrage retrace toute cette histoire grâce aux 230 illustrations issues de ses riches archives et de sa bibliothèque. Sous la direction de James Lequeux, astronome, et de Laurence Bobis, conservatrice générale et directrice de la Bibliothèque et des collections de l'Observatoire de Paris, cette Histoire inédite de l'Observatoire de Paris est le fruit d'un travail collectif auquel ont participé des astronomes et des historiens : Michel Combes, Suzanne Débarbat, Daniel Egret, Françoise Launay et Arnaud Saint-Martin. 230 illustrations rassemblées par Emilie Kaftan la rendent vivante et donnent accès aux riches collections rassemblées par l'Observatoire durant les 350 ans de sa vie scientifique.

Ouvrage de 176 pages publié chez Gallimard, au prix de 26,00 €, disponible en librairie ou auprès de la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris (Contact: Sandra Drané, Tél.: 01 4051 2314, courriel: sandra.drane@obspm.fr).

Séminaires
Temps & Espace

8 octobre 2012, 14h Christian Marchal (AFAS)
'Une possibilité astronomique pour combattre le réchauffement climatique'
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau F75014
22 octobre 2012, 14h Daniel Hestroffer, William Thuillot, Jean-Eudes Arlot, Christophe Leponcin-Lafitte, Philip Tuckey (IMCCE - SYRTE)
'Retour de l'Assemblée Générale de l'UAI 2012 : résolutions en mécanique céleste, sur les petits corps du système solaire, en physique fondamentale'
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau F75014
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