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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°103 : juillet 2014
Éphémérides du mois
de juillet 2014

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

1 juillet
À 15h 47m 24s : Mercure est stationnaire dans la constellation du Taureau, puis directe.

4 juillet
À 02h 13m 26s : Soleil à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 1.01668 ua, diamètre apparent : 31.4628'.

5 juillet
À 13h 58m 49s : Premier Quartier.

6 juillet
À 03h 21m 41s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : + 0°13', élongation solaire de la Lune : 96°E.

8 juillet
À 04h 24m 58s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : - 0°27', élongation solaire de Saturne : 121°E.

12 juillet
À 13h 24m 55s : Pleine Lune.
À 20h 22m 25s : Mercure en plus grande élongation : 20°55' Ouest.

13 juillet
À 10h 26m 20s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 358260.063 km, diamètre apparent : 33.4347' longitude moyenne : 303.380588°.

19 juillet
À 04h 08m 22s : Dernier Quartier.
À 08h 31m 54s : Mars en quadrature Est, diamètre apparent : 8.5".

21 juillet
À 16h 53m 46s : Saturne est stationnaire dans la constellation de la Balance, puis directe.

24 juillet
À 20h 15m 35s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : - 4°25', élongation solaire de Vénus : 24°O.
À 22h 43m 38s : Jupiter en conjonction, diamètre apparent : 31.3".

25 juillet
À 17h 27m 59s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : - 5° 6', élongation solaire de Mercure : 15°O.

26 juillet
À 05h 44m 14s : Jupiter à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 6.28260 ua, diamètre apparent : 31.3".

27 juillet
À 00h 06m 06s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : - 5°27', élongation solaire de Jupiter : 2°O.
À 00h 41m 46s : Nouvelle Lune.

28 juillet
À 05h 27m 40s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 406566.842 km, diamètre apparent : 29.4717' longitude moyenne : 138.083870°.

Archives
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Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication
Daniel Hestroffer

Chef de rédaction
Sylvie Lemaître

Rédacteurs
Pascal Descamps
Patrick Rocher
William Thuillot
Florent Deleflie
Viviane Bigot

Conception et réalisation
Jérôme Berthier
François Noctulle
Alrick Dias

IMCCE - Observatoire de Paris
77, avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

LOGO IMCCE   LOGO OBSPM

Filet
Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)



Mercure est visible le matin à l’aube entre le 15 juillet et le 30 juillet. Elle se trouve dans la constellation d’Orion jusqu’au 16 juillet, date où elle entre dans la constellation des Gémeaux.

Vénus est visible durant tout le mois en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lèvera de plus en plus tard. Elle se trouve dans la constellation du Taureau jusqu’au16 juillet, date où elle entre dans la constellation d’Orion, qu’elle quitte le 18 pour entrer dans la constellation des Gémeaux.

Mars est visible au crépuscule et en première partie de la nuit. Tout le mois, elle se trouve dans la constellation de la Vierge.

Jupiter est visible au crépuscule uniquement les deux premiers jours du mois de juillet dans la constellation des Gémeaux.

Saturne est visible au crépuscule et une grande partie de la nuit. Le 20 juillet, elle se couche avant minuit vrai à Paris (1h 54m). Elle est tout le mois dans la constellation de la Balance, son mouvement, vu depuis la Terre, est rétrograde jusqu’au 21 juillet puis direct.

Aspect des planètes au 16 juillet 2014
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Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 juillet 2014 à 23 h temps légal



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Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 juillet 2014 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), l'Aigle (Aql), le Cocher (Aur),le Verseau (Aqr), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), le Capricorne (Cap), Céphée (Cep), la Chevelure de Bérénice (Com),la Couronne Boréale (CrB), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dauphin (Del),le Petit Cheval (Equ), le Dragon (Dra), Hercule (Her), le Lézard (Lac), le Lion (Leo), la Balance (Lib), le Petit Lion (LMi), le Loup (Lup), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Serpentaire (Oph), Pégase (Peg), Persée (Per), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Sagittaire (Sgr) , le Scorpion (Sco), l'Ecu de Sobieski (Sct), le Serpent (Ser), la Vierge (Vir), le Petit Renard (Vul)

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 juillet 2014.

Ecliptique juillet 2014

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Phénomènes astronomiques
A la recherche de la parallaxe solaire (7/11)
Quand la Mécanique céleste s'en mêle


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Illustration de l'inégalité parallactique de la Lune.

Le XIXe siècle est le grand siècle de la Mécanique céleste. Il s'ouvre avec Laplace (1749-1827) (Traité de Mécanique céleste en 5 tomes, publiés de 1799 à 1825) et se clôt avec Henri Poincaré (1854-1912) - plus de 1000 pages contenues dans les trois tomes des Méthodes nouvelles de la Mécanique céleste, publiés en 1892, 1893 et 1899 -, ayant entre temps essaimé des pouces fertiles comme Hansen, Le Verrier, Delaunay, Tisserand, Newcomb, Hill, ...

Comme l'écrit Poincaré dans son introduction : « Le but final de la Mécanique céleste est de résoudre cette grande question de savoir si la loi de Newton explique à elle seule tous les phénomènes astronomiques ; le seul moyen d'y parvenir est de faire des observations aussi précises que possible et de les comparer ensuite aux résultats du calcul. »

Les grands géomètres – ceux qu'on appellera par la suite les mathématiciens – vont donc travailler de concert avec les grands astronomes - c'est-à-dire les observateurs du ciel – pour appliquer et valider la grande loi universelle de Newton, la loi de l'attraction gravitationnelle. Aux côtés du déterminisme mathématique imposé par cette loi, une astronomie nouvelle va se développer, « l'astronomie de l'invisible ». Le mouvement de chaque corps céleste trahit la présence d'autres corps, grands et petits, connus ou non, dont l'action à distance est dictée par la loi de Newton. Par conséquent, observer le mouvement d'un corps, le consigner dans des Tables, puis le comparer aux résultats produits par le calcul – c'est-à-dire la théorie de son mouvement – va irrésistiblement dévoiler les propriétés des autres corps qui l'entourent, leur masse et leur distance. La Loi va se confronter aux Tables. Si l'on se limite au système solaire, la loi de Newton va lier entre eux tous les objets qui le composent : le déplacement de l'un ne pourra se faire sans que tous les autres en soient informés. Ainsi, la connaissance du mouvement de la Terre va nous renseigner, par exemple, sur la distance du Soleil et donc sur la parallaxe solaire ! Mieux encore, le mouvement de la Lune, notre chère voisine, contient également en lui-même cette distance au Soleil. Pourquoi ceci ? Parce que la loi de Newton est une action à distance, plus exactement parce que deux corps célestes vont mutuellement s'attirer en raison inverse du carré de leur distance. Dans le mouvement des corps célestes se trouve donc incorporées toutes les distances mutuelles. Décortiquez ce mouvement et vous y trouverez enfouies les distances (mais aussi les masses de chaque corps).

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Retours des séminaires "Temps-Espace" : le télescope TRAPPIST

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EJ, Université de Liège.

Dans tout laboratoire de recherche, les séries de séminaires réguliers sont l'occasion d'échanger entre collègues d'une même thématique ou d'une thématique voisine, de faire le point sur un sujet d'actualité, de dresser un bilan d'une mission spatiale, de présenter un problème théorique qui résiste aux analyses, ou de faire part de récentes découvertes, comme cela l'a été pour les séminaires Temps-Espace avec la présentation il y a quelques semaines de l'astéroïde à anneaux Chariklo. Cette série de séminaires est fréquentée par une assistance régulière d'une quinzaine à une cinquantaine de participants, selon la disponibilité des chercheurs ou la spécificité des sujets. Elle couvre les thèmes de prédilection de l'IMCCE et du département SyRTE de l'Observatoire de Paris : les systèmes de référence de temps et d'espace, la mécanique céleste et spatiale, les éphémérides, et toutes les applications qui sont associées, comme les planètes extrasolaires ou la géodynamique globale, avec même quelques excursions régulières du côté de la physique fondamentale ou de l'histoire des sciences.

Si chaque séminaire se termine en général par des discussions techniques entre seulement quelques protagonistes du sujet abordé, il commence toujours par des considérations très générales abordables par tout un chacun. C'est l'objectif de cette rubrique que de présenter une des grandes idées abordées lors de ces séminaires.

Le 12 mai 2014, Emmanuel Jehin, de l'Université de Liège, était venu présenter le télescope TRAPPIST, acronyme de TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope. Mis en service en 2010, le télescope TRAPPIST est un des nombreux télescopes installés sur le site ESO de la Silla au Chili. Il s'agit d'un télescope de 60 centimètres de diamètre, installé dans l'un des endroits du monde les plus propices à l'observation astronomique. Il est de taille modeste par rapport aux plus grands télescopes du monde, mais, contrairement à eux, il dispose d'un atout qui est devenu un privilège rare en astronomie : du temps. Des programmes d'observation spécifiques ont ainsi pu être mis en place, sur les exoplanètes, les comètes et les petits corps du système solaire: avec du temps, il est possible de mettre en évidence des effets petits mais détectables dans la dynamique des mouvements, ou de mettre en place des programmes d'observations, de surveillance et de suivis de phénomènes dont on peut prévoir l'occurrence, mais pas les dates des événements (comme les transits de planètes par exemple). C'est en 1999 que fut découverte la première planète extrasolaire par la méthode des transits, par la mesure de la baisse du flux lumineux en provenance de l'étoile quand une planète passe devant son étoile, vue depuis la Terre. Cette méthode, permet de caractériser certaines propriétés physiques de la planète et de sa trajectoire autour de son étoile. Grâce à ses caractéristiques, TRAPPIST est capable de détecter autour de naines rouges la présence de planètes dont la taille est proche de celle de la Terre. Une preuve, si l'en fallait encore une, que les télescopes de taille "modeste" gardent tout leur intérêt face aux géants de 8 mètres de diamètre qui ont tendance à parfois trop truster (à tort ou à raison...) l'ensemble des gros titres qui assurent le rayonnement de notre discipline.


Le patrimoine sort de sa réserve
Le grand escalier de l'Observatoire de Paris : un chef-d'oeuvre de la stéréotomie

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Le grand escalier de l'Observatoire (crédit : Jean Valéro)

S'il est une particularité qui distingue l'escalier de l'Observatoire de Paris, c'est sa stéréotomie. Connaissiez-vous ce terme ?

« L'escalier est la plus belle chose que l'on puisse imaginer. Il est tout de pierre d'un trait extrêmement hardi depuis le bas jusqu'en haut, et la rampe de fer qui règne tout du long est parfaitement bien travaillée. Il est de 156 degrez (marches) et mène à la terrasse. » écrivait Germain Brice en 1687 dans ses Descriptions nouvelles de ce qu'il y a de plus remarquable dans la ville de Paris .

L'escalier de l'Observatoire de Paris se distingue en effet par sa forme épurée et élancée. Antoine Picon a montré l'intérêt que Claude Perrault portait à la coupe des pierres - « ce qu'il y a de plus fin et de plus artiste dans l'architecture » - ainsi qu'à l'architecture des escaliers au travers de sa description de Chambord, Blois et Bonnivet en 1669. A l'Observatoire de Paris, il achève son propre projet. L'escalier est à jour ou vis suspendu. Sa rampe fut installée en 1679 et achevée en 1680. Sa construction ne s'est pas faite selon le plan initial : afin de s'adapter à la demande de Cassini qui désirait créer une grande salle au second étage, une tour octogonale fut supprimée et l'escalier réduit de moitié tout en conservant une hauteur totale de 25,6 mètres.

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