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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°115 : août et septembre 2015
Éphémérides des mois
d'août et septembre 2015

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

2 août
À 12h 03m 02s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 362138.755 km, diamètre apparent : 33.0775' longitude moyenne : 337.067907°.
À 20h 39m 49s : Saturne est stationnaire dans la constellation de la Balance, puis directe.

5 août
À 10h 52m 33s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Vénus, différence de déclinaison : + 8°11', élongation solaire de Mercure : 13°E.

7 août
À 04h 02m 43s : Dernier Quartier.
À 06h 03m 48s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Jupiter, différence de déclinaison : + 0°35', élongation solaire de Mercure : 15°E.

13 août
À 06h 35m 56s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : - 5°33', élongation solaire de la Lune : 17°O.

14 août
À 16h 53m 25s : Nouvelle Lune.
À 17h 36m 06s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : + 4°40', élongation solaire de la Lune : 3°O.

15 août
À 14h 05m 00s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : - 3°38', élongation solaire de Jupiter : 9°E.
À 21h 21m 40s : Vénus en conjonction inférieure, diamètre apparent : 57.9", latitude = - 7° 50,4'.

16 août
À 02h 29m 41s : Vénus au périgée (distance minimale à la Terre) d = 0.28844 ua, diamètre apparent : 57.9".
À 16h 33m 46s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : - 1°58', élongation solaire de Mercure : 21°E.

18 août
À 04h 32m 33s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 405848.366 km, diamètre apparent : 29.5237' longitude moyenne : 183.025214°.

22 août
À 01h 40m 15s : Saturne en quadrature Est, diamètre apparent : 16.6".
À 18h 57m 23s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : + 2°32', élongation solaire de la Lune : 89°E.
À 21h 31m 01s : Premier Quartier.

27 août
À 00h 02m 07s : Jupiter en conjonction, diamètre apparent : 30.8".
À 02h 12m 51s : Jupiter à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 6.39851 ua, diamètre apparent : 30.8".

29 août
À 07h 18m 58s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Vénus et Mars, différence de déclinaison : - 9°25', élongation solaire de Vénus : 21°O.
À 20h 35m 13s : Pleine Lune.

30 août
À 17h 21m 26s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 358289.811 km, diamètre apparent : 33.4320' longitude moyenne : 349.184955°.

4 septembre
À 12h 19m 25s : Mercure en plus grande élongation : 27° 8' Est.

5 septembre
À 10h 46m 58s : Vénus est stationnaire dans la constellation du Cancer, puis directe.
À 11h 54m 04s : Dernier Quartier.

10 septembre
À 07h 53m 07s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : + 2°40', élongation solaire de Vénus : 33°O.

11 septembre
À 01h 10m 14s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : - 4°43', élongation solaire de la Lune : 25°O.

12 septembre
À 08h 10m 42s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : - 3°11', élongation solaire de la Lune : 11°O.

13 septembre
À 08h 41m 17s : Nouvelle Lune.

14 septembre
À 13h 26m 42s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 406463.806 km, diamètre apparent : 29.4791' longitude moyenne : 184.300006°.

15 septembre
À 08h 15m 27s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : + 5°20', élongation solaire de la Lune : 21°E.

17 septembre
À 15h 26m 08s : Mercure est stationnaire dans la constellation de la Vierge, puis rétrograde.

19 septembre
À 04h 31m 02s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : + 2°48', élongation solaire de la Lune : 64°E.

21 septembre
À 10h 59m 05s : Premier Quartier.

23 septembre
À 10h 20m 35s : équinoxe d'automne.

28 septembre
À 03h 45m 34s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 356876.768 km, diamètre apparent : 33.5640' longitude moyenne : 3.986257°.
À 04h 50m 31s : Pleine Lune.
À 14h 20m 13s : Mercure au périgée (distance minimale à la Terre) d = 0.65101 ua, diamètre apparent : 10.3".

30 septembre
À 16h 38m 05s : Mercure en conjonction inférieure, diamètre apparent : 10.3", latitude = - 2° 27,4'.

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Service de Calculs Astronomiques et de Renseignements
scar.imcce@obspm.fr
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redacnews@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

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IMCCE - Observatoire de Paris
77, avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

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Éditorial

Comme tous les ans en été, c'est une Lettre d'Information pour deux mois que nous vous envoyons cette fois-ci. Bonne lecture, bon été, rendez-vous en octobre 2015 pour le prochain numéro.

Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)

Pour le mois d'août

Mercure est invisible durant tout le mois d'août.

Vénus est visible à l'aube, puis en fin de nuit et à l'aube à partir du 23 août, date de sa première visibilité du matin à Paris. Elle se trouve dans la constellation du Sextant jusqu'au 3 août, date où elle entre dans la constellation de l'Hydre femelle, qu'elle quitte le 14 août pour entrer dans la constellation du Lion, qu'elle quitte à son tour le 18 août pour entrer dans la constellation du Cancer.

Mars est visible en fin de nuit et à l'aube à partir du 14 août, date de son lever héliaque du matin à Paris. Elle se trouve dans la constellation des Gémeaux jusqu'au 5 août, date où elle entre dans la constellation du Cancer.

Jupiter est invisible durant le mois d'août.

Saturne est visible au crépuscule et une grande partie de la nuit, puis au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation de la Balance.

Aspect des planètes au 16 août et septembre 2015
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Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Pour le mois de septembre

Mercure est invisible, sous nos latitudes, durant tout le mois de septembre.

Vénus est visible tout le mois en fin de nuit et à l'aube. Elle se trouve dans la constellation du Cancer, jusqu'au 23 septembre, date où elle entre dans la constellation du Lion.

Mars est visible tout le mois en fin de nuit et à l'aube. Elle se trouve dans la constellation du Cancer, jusqu'au 5 septembre, date où elle entre dans la constellation du Lion.

Jupiter est visible à l'aube à partir du 9 septembre, date de son lever héliaque du matin à Paris, puis elle est visible en fin de nuit et à l'aube. Durant tout le mois, elle est dans la constellation du Lion.

Saturne est visible au crépuscule et en début de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le moins dans la constellation de la Balance.

Aspect des planètes au 16 août et septembre 2015
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Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris les 15 août et septembre 2015 à 23 h temps légal

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Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 août 2015 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), l'Aigle (Aql), le Bélier (Ari),le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), le Capricorne (Cap), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Chevelure de Bérénice (Com), la Couronne Boréale (CrB), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dauphin (Del), le Dragon (Dra), le Petit Cheval (Equ), Hercule (Her), le Lézard (Lac), la Balance (Lib), le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Serpentaire (Oph), Pégase (Peg), Persée (Per), les Poissons (Psc), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Scorpion (Sco), l'Ecu de Sobieski (Sct), le Serpent (Ser), la Flèche (Sge), le Sagittaire (Sgr), le Triangle (Tri), la Vierge (Vir), le Petit Renard (Vul).

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 août 2015.

Ecliptique aout 2015

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

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Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 septembre 2015 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), l'Aigle (Aql), le Bélier (Ari), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), le Capricorne (Cap), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Baleine (Cet), la Chevelure de Bérénice (Com), la Couronne Boréale (CrB), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dauphin (Del), le Dragon (Dra), le Petit Cheval (Equ), Hercule (Her), le Lézard (Lac), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Microscope (Mic), le Serpentaire (Oph), Pégase (Peg), Persée (Per), le Poisson Austral (PsA), le Poisson (Psc), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), l'Ecu de Sobieski (Sct), le Serpent (Ser), la Flèche (Sge), le Sagittaire (Sgr), le Triangle (Tri), le Petit Renard (Vul).

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 septembre 2015.

Ecliptique septembre 2015

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Phénomènes astronomiques
Eclipse totale de Lune le 28 septembre 2015

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Carte de visibilité de l'éclipse

Cette éclipse totale de Lune est la quatrième et dernière éclipse d'une série de quatre éclipses totales de Lune consécutives qui se sont déroulées en 2014 et 2015. La succession de quatre éclipses totales de Lune est un phénomène assez rare, elle ne se produit que 177 fois sur une période de 6000 ans allant de 3000 av. J.-C. à 3000 apr. J.-C. Cela se produira de nouveau en 2032 et 2033. Il n'existe pas de successions de cinq éclipses totales de Lune consécutives.

Pour voir les différentes phases d'une éclipse de Lune en un lieu donné, il suffit qu'il fasse nuit durant ces phases. En effet, les éclipses de Lune se produisent toujours à la pleine Lune. Or à la pleine Lune, la Lune se lève lorsque le Soleil se couche et elle se couche lorsque le Soleil se lève, la Lune est donc visible toute la nuit. Depuis le sol français toutes les phases de l'éclipse seront observables. La phase de totalité durera 1h 11m 55s.

Phases  Instant en UT 
Entrée dans la pénombre 0h 11min 43s
Entrée dans l'ombre  1h 7min 9s
Commencement de la totalité  2h 11min 9s
Maximum de l'éclipse  2h 47min 7s
Fin de la totalité  3h 23min 4s
Sortie de l'ombre 4h 27min 4s
Sortie de la pénombre  5h 22min 31s
Carte de visibilité de l'éclipse

La carte (ci-contre) est centrée sur la zone de visibilité (V) et de chaque côté on trouve deux zones d'invisibilités (I), en fonction du type d'éclipse on a tracé plusieurs courbes :

  • P1 : la limite de la région où l'on observe l'entrée dans la pénombre (petits pointillés)
  • O1 : la limite de la région où l'on observe l'entrée dans l'ombre (grands pointillés)
  • T1 : la limite de la région où l'on observe l'entrée dans la totalité (trait plein)
  • T2 : la limite de la région où l'on observe la fin de la totalité (trait plein)
  • O2 : la limite de la région où l'on observe la sortie de l'ombre (grands pointillés)
  • P2 : la limite de la région où l'on observe la sortie de la pénombre (petits pointillés)

Chacune de ces courbes correspond aux lieux où la Lune de trouve à l'horizon à l'instant de la phase correspondante, les courbes en rouge correspondent aux lieux où la Lune se lève et les courbes en bleu les lieux où la Lune se couche. Pour chaque phase, les lieux situés à l'ouest d'une courbe rouge ne voient pas le début de la phase car la Lune n'est pas encore levée et les lieux situés à l'est voient la phase correspondant à la courbe car la Lune est déjà levée. De même, les lieux situés à l'est d'une courbe bleue ne voient pas la phase car la Lune est déjà couchée et les lieux situés à l'ouest voient la phase correspondant à la courbe car la Lune n'est pas encore couchée.

Eclipse de Lune du 28 septembre 2015
Déplacement de la Lune durant l'éclipse, la figure est centrée sur la
position des cônes d'ombre et de pénombre à l'instant du maximum.

Cette éclipse a lieu le jour du passage au périgée à son périgée, le diamètre apparent de la Lune sera donc important (33,48'). L'éclipse aura lieu après le passage de la Lune par son nœud descendant. Voici la suite des événements relatifs à la Lune sur cette courte période de temps :

  • le 27/09/2015 à 19h 02m 34s UTC : la Lune a une déclinaison nulle et croissante, asc. droite = 23h 58,8m.
  • le 27/09/2015 à 21h 04m 38s UTC : la Lune passe par le nœud descendant de son orbite, long. moyenne : + 1° 0,9'.
  • le 28/09/2015 à 01h 45m 33s UTC : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 356876,768 km, diamètre apparent : 33,5640', longitude moyenne : 3.986247°.
  • le 28/09/2015 à 02h 50m 30s UTC : Pleine Lune.

Passage du Soleil dans la direction de l'équinoxe d'automne en 2015

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Le passage du centre du Soleil à l'équinoxe d'automne en 2015

Par définition, l'instant de l'équinoxe d'automne dans l'hémisphère nord correspond au moment où la longitude géocentrique apparente du centre du Soleil est égale à 180 degrés. À cet instant, l'ascension droite n'est pas exactement égale à 12h et la déclinaison du centre du Soleil n'est pas nulle, car la latitude apparente du centre du Soleil n'est pas nulle, mais ces deux dernières valeurs sont proches de zéro. La direction du centre du Soleil est alors très proche de la direction opposée au point gamma, intersection de l'écliptique et de l'équateur céleste. La définition de cette direction est donc unique sur la sphère céleste. Il ne faut pas confondre la direction de l'équinoxe d'automne qui est unique et le fait que le Soleil passe par cette direction. Ainsi dans l'hémisphère nord le début de l'automne correspond au passage du Soleil dans la direction de l'équinoxe d'automne alors que ce même phénomène traduit le début du printemps dans l'hémisphère sud.

Notre calendrier (le calendrier grégorien) est construit de manière à éviter la dérive des dates des changements de saisons en conservant une date quasi fixe pour le début de chaque saison.

La date de l'équinoxe d'automne est, en 2015, le mercredi 23 septembre à 8h 20m 33,97s UTC, soit 10h 20m 33,97s en temps légal français (UTC + 2h). À cet instant la latitude géocentrique du centre du Soleil est de 0,83", son ascension droite est de 12h 0m 0,022s et sa déclinaison est de 0,76". Comme on le constate, la déclinaison et la latitude sont très proches de zéro et l'ascension droite est très proche de 12h. C'est pourquoi on dit souvent que le Soleil est dans la direction opposée au point gamma, ce qui est en partie exact dans la mesure où le diamètre apparent du Soleil est de l'ordre de trente minutes d'angle.

Néanmoins pour un calcul à la seconde de temps près, le choix de la définition est important, en effet la déclinaison du centre du Soleil est nulle à 8h 21m 21,04s UTC et l'ascension droite du centre du Soleil est égale à 12h à 8h 20m 25,16s UTC.

Dans le calendrier grégorien, créé en 1582, l'équinoxe d'automne peut tomber le 21, 22, 23 ou 24 septembre. Il tombe en général le 22 ou le 23 septembre. Il tombera le 21 septembre en 2092 et ce sera la première fois depuis la création du calendrier grégorien. Cela se reproduira en 2096, puis en 2464, 2468, 2472, 2476, 2480, 2484, 2488, 2492, 2493, 2496 et 2497. Il est tombé un 24 septembre en 1803, 1807, 1903, 1907, 1911, 1915, 1919, 1923, 1927 et 1931, il tombera de nouveau à cette date en 2303. Le jour de l'équinoxe, si on fait abstraction de la réfraction atmosphérique, la durée de la nuit est égale à la durée du jour. C'est également le jour où le Soleil se lève plein est et se couche plein ouest.


Les Perséides : Pluies d'étoiles filantes au mois d'août

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(c) J.Vaubaillon Observatoire de Paris

L'été est la période idéale pour l'observation du ciel à l'oeil nu. Les météores seront particulièrement présentes comme tous les ans.

Les Perséides visibles en août sont la plus importante des pluies de l'année, avec au plus 100 météores par heure visibles à l'oeil nu. Le corps parent est la comète 109P/Swift-Tuttle, dont le dernier passage date de 1992 et la période d'environ 120 ans.

Les Perséides 2015 seront au maximum le 13 août entre 06:30 et 09:00 TU. Le Soleil sera déjà levé, mais cela n'enlèvera rien au spectacle des étoiles filantes observables quelques heures avant le lever de Soleil ou après son coucher.

D'après les calculs de l'IMCCE, un rapprochement avec des météoroïdes éjectés lors du dernier passage de la comète aura également lieu le 12 août à 18h39 TU et devrait générer également un beau spectacle autour de cette heure-là.

Coucher du Soleil sous l'arche de l'Arc de Triomphe depuis les Champs Élysées en août 2015

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Coucher du Soleil le 9 mai 2009

Depuis la construction de la Grande Arche à La Défense, l'horizon n'est plus dégagé lorsque l'on regarde dans l'axe de l'Arc de Triomphe depuis les Champs Élysées. Une barre horizontale correspondant au sommet de la Grande Arche est visible sous l'arche de l'Arc de Triomphe, cette barre horizontale masque également une partie du Soleil couchant. Plus on s'approche de l'Arc, plus le sommet de la Grande Arche est bas sur l'horizon, mais plus le diamètre apparent de l'arche augmente alors que le diamètre apparent du Soleil reste constant.

Depuis la place de la Concorde

Depuis la place de la Concorde, le diamètre de l'arche est vu sous un angle apparent de 23,6', le diamètre solaire est donc toujours plus important que cette valeur ; le Soleil ne sera donc jamais en entier sous l'arche. Ces calculs sont des prévisions tenant compte de la réfraction atmosphérique et du dénivellement pour un observateur situé place de la Concorde (au pied de l'obélisque) dans l'axe de l'Arc de Triomphe. Une variation même minime avec cet axe peut induire des différences notables dans l'azimut du Soleil (un mètre à droite ou à gauche change l'azimut d'environ 1,63') et des différences de temps de quelques dizaines de secondes sur les prévisions. Si vous vous déplacez vers la gauche de l'axe, le décalage de temps est négatif et si vous vous déplacez vers la droite de l'axe le décalage de temps se fait positivement.

Le tableau suivant donne les jours et les heures de visibilité du phénomène (en heure légale française) :

 Jour  Instant du coucher du centre du Soleil  Période où le centre du Soleil passe par l'axe de l'arche  Variation de la hauteur du centre du Soleil durant cette période
4 août 2015  21h 18m 51s  21h 15m 00s à 21h 15m 30s  29' 40" à 27' 03"
5 août 2015  21h 17m 19s  21h 15m 47s à 21h 16m 07s  11' 41" à 09' 07"

Depuis le rond-point Champs Élysées Clemenceau

Depuis le rond-point Champs Élysée Clemenceau, le diamètre de l'arche est vu sous un angle apparent de 33,6', le diamètre solaire est donc quasi identique à cette valeur. C'est donc la position idéale pour photographier le Soleil sous l'arche.

Ces calculs sont des prévisions tenant compte de la réfraction atmosphérique et du dénivellement pour un observateur situé au rond-point Champs Élysées Clemenceau (au centre de l'avenue) dans l'axe de l'Arc de Triomphe. Une variation même minime avec cet axe peut induire des différences notables dans l'azimut du Soleil (un mètre à droite ou à gauche change l'azimut d'environ 2,32') et des différences de temps de quelques dizaines de secondes sur les prévisions. De nouveau, si vous vous déplacez vers la gauche de l'axe, le décalage de temps est négatif et si vous vous déplacez vers la droite de l'axe le décalage de temps se fait positivement.

Le tableau suivant donne les jours et les heures de visibilité du phénomène (en heure légale française) :

 Jour  Instant du coucher du centre du Soleil  Période où le centre du Soleil passe par l'axe de l'arche  Variation de la hauteur du centre du Soleil durant cette période
  2 août 2015  21h 19m 52s  21h 13m 27s à 21h 13m 47s  50' 41" à 47' 59"
  3 août 2015  21h 18m 24s  21h 14m 14s à 21h 14m 34s  32' 40" à 30' 01"
  4 août 2015  21h 16m 54s  21h 15m 02s à 21h 15m 22s  14' 30" à 11' 53"

Attention : Si le Soleil à son coucher vous éblouit ne le regardez pas directement, c'est qu'il est encore trop haut sur l'horizon. Dans ce cas évitez de le photographier sans filtre, vous risquez d'endommager votre appareil photo et votre vue si vous utilisez un appareil à visée réflexe.


Coucher du Soleil dans l'axe du Grand Canal à Versailles en août 2015

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Photo prise le 26 avril 2008

On lit parfois dans certaines revues que les axes du Grand Canal du château de Versailles sont orientés est-ouest et nord-sud. Certains en ont déduit, avec juste raison, que le Soleil devait se coucher dans l'axe du grand canal les jours des équinoxes. Or l'azimut de l'axe n'est pas parfaitement est-ouest, il s'en écarte d'environ 22° ce qui change considérablement les dates où ce phénomène est observable.

L'altitude du sol devant la façade du château de Versailles tournée vers le Grand Canal est de 142 mètres, l'horizon dans la direction du Grand Canal est surélevé en raison d'une colline de 128 mètres d'altitude située à 10650 mètres.

L'azimut de l'axe du Grand Canal est de 111°49'56", soit environ 111°50'. En tenant compte de la réfraction atmosphérique et de ces différents paramètres, nous avons calculé que le centre du Soleil se couche en 2015 dans l'axe du Grand Canal aux dates suivantes :

 Date du coucher
du centre du Soleil
dans l'axe du
Grand Canal
 Instant où le
centre du Soleil
passe par l'azimut
du Grand Canal
 Hauteur du
centre du Soleil
à cet instant
 Heure du coucher du
centre du Soleil
en temps légal français sur
l'horizon du Grand Canal
 Azimut du centre du
Soleil à son coucher
 
 13 août 2015  21h 02m 08s  + 0° 37' 00"  21h 06m 51s  112° 43' 07"
 14 août 2015  21h 02m 59s  + 0° 16' 23"  21h 05m 06s  112° 13' 48"
 15 août 2015  21h 03m 50s  – 0° 03' 53"  21h 03m 19s  111° 44' 11"

Attention : Si le Soleil à son coucher vous éblouit ne le regardez pas directement, c'est qu'il est encore trop haut sur l'horizon. Dans ce cas évitez de le photographier sans filtre, vous risquez d'endommager votre appareil photo et votre vue si vous utilisez un appareil à visée réflexe.


Nouvelles astronomiques
Rosetta : toujours plus près du Soleil !

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L'activité de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Copyright : ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

Depuis août 2014, la sonde Rosetta, lancée depuis plus de dix ans, voyage de concert avec la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Un an après cette rencontre, la comète atteindra le 13 août prochain son périhélie, c'est-à-dire le point de son orbite le plus près du Soleil. A son approche, la comète se pare de son plus bel apparat : une jolie queue de poussières et de gaz qui distingue les comètes des astéroïdes. En effet, venant de la ceinture de Kuiper et du nuage de Oort situés en périphérie du Système solaire, les comètes sont des corps composés de glace et de roche. Cette glace, chauffée par le Soleil lorsque la comète s'en approche, se sublime, passant directement de l ‘état solide à l'état gazeux et emmène avec elle des poussières dans son sillage. Par ailleurs, il peut arriver que la Terre traverse ces nuages de poussières déposées par certaines comètes, et qui sont à l'origine de jolies pluies d'étoiles filantes. Le gaz éjecté par la comète rend significatives les perturbations dites non-gravitationnelles, tel un effet de propulsion très petit mais qui finit par compter. C'est autour du périhélie que cet effet est le plus intense. Ainsi l'activité de la comète, en permanence analysée par la sonde Rosetta, va continuer de croître au cours du mois d'août pour ensuite s'atténuer au fur et à mesure que l'éloignement au Soleil augmentera de nouveau. Le processus reprendra alors à la prochaine révolution autour du Soleil.


Les Lois de Képler dans tous leurs états
Loin de la Terre (8/11) : la sonde DAWN en orbite autour de l'astéroïde Cérès

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Orbite HAMO de la sonde DAWN, représentée sur 5 jours. (c) IXION M.Capderou

Dans le feuilleton, nous vous proposons pour l'été de prendre un peu de distance par rapport à la Terre et d'aller rejoindre l'une des petites planètes de notre Système solaire.

Après la sonde New Horizons qui a rendu visite à Pluton durant le mois de juillet, offrant pour la première fois des images détaillées de sa surface, c'est la sonde DAWN qui va bientôt faire les gros titres avec de belles images de Cérès, le premier des astéroïdes à avoir été découvert en 1801 par Giuseppe Piazzi. Notons que le recensement des astéroïdes a connu une explosion dans les toutes dernières années, grâce à la mise en service de nouveaux moyens d'observation puissants, l'observatoire LINEAR en particulier : si l'on ne connaissait qu'une centaine d'astéroïdes dans les années 1950, et moins d'une dizaine de milliers au début des années 1980, le cap des 5 000 a été franchi juste avant l'an 2 000. Depuis, c'est en centaines de milliers qu'il faut compter : 200 000 objets recensés en 2002, 500 000 en 2010 ! A l'inverse de New Horizons autour de Pluton, et aussi de Rosetta autour de la comète Churi, c'est une véritable mise en orbite autour de Cérès que va effectuer la sonde américaine DAWN : c'est l'attraction gravitationnelle générée par la masse de l'astéroïde qui va essentiellement agir pour satelliser la sonde. Dans le cas de Rosetta, la masse de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko n'est pas assez grande pour que les lois de Kepler puissent s'appliquer ; ce sont de fréquentes corrections de trajectoires qui font suivre la comète par la sonde Rosetta, expliquant d'ailleurs une forme de trajectoires qui ne ressemble pas beaucoup aux fonctions mathématiques périodiques que l'on a l'habitude de manipuler en mécanique céleste. Dans le cas de New Horizons, la vitesse d'approche de Pluton par la sonde était bien trop grande pour espérer entraîner une capture gravitationnelle : les ingénieurs de la NASA ont préféré adopter une trajectoire qui minimise dans une certaine mesure le temps de voyage, et la contrepartie est une trajectoire qui ne peut que rendre une visite rapide à Pluton.

Comme cela est décrit dans la fiche à télécharger, le cas de la sonde DAWN est différent des deux cas précédents : la sonde va se mettre en orbite autour de Cérès, après une série de corrections de trajectoires qui prennent en grande majorité la forme de poussées lentes et continues, amenant en douceur la sonde vers sa trajectoire finale. La forme de ces trajectoires ressemble à s'y méprendre à celle que l'on peut trouver dans l'environnement terrestre (en particulier en orbite basse), la grande véritable différence étant, entre autres choses, l'ordre de grandeur de la masse du corps attracteur.

Fiches à télécharger


En direct du Laboratoire
Le point sur un projet de recherche : les travaux de post-doctorat de Siegfried Eggl

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(c) S. Eggl

Siegfried Eggl a soutenu sa thèse à l'Université de Vienne en 2013, qui portait sur des travaux concernant l'habitabilité et la dynamique des planètes dans des systèmes d'étoiles binaires. Siegfried est arrivé à l'IMCCE la même année pour participer aux études sur les risques de collision entre la Terre et des astéroïdes géocroiseurs.

La plupart des astéroïdes que nous connaissons aujourd'hui sont d'énormes blocs de roches qui sont situés pour la plupart entre les orbites de Mars et Jupiter (ceinture principale). Certains astéroïdes peuvent néanmoins croiser l'orbite de la Terre, ce sont les astéroïdes géocroiseurs. Plusieurs centaines de petits géocroiseurs nous frappent chaque année, mais la majorité a tendance à brûler dans l'atmosphère en produisant des étoiles filantes. Les collisions entre la Terre et des objets plus grands, ne se consumant pas complètement dans l'atmosphère, sont heureusement moins fréquents, mais néanmoins possibles. Le potentiel de destruction de ces événements d'impact est si grand que plusieurs organismes nationaux et internationaux comme l'Organisation des Nations Unies ont commencé à discuter de la façon dont ces catastrophes peuvent être évitées. A l'IMCCE, en lien avec d'autres partenaires, ce sont des projets comme "NEOShield" qui sont financés par la Commission Européenne pour améliorer les techniques d'évaluation de la menace et même de déviation d'astéroïdes.

Les géocroiseurs restent cependant des objets difficiles à étudier : leurs compositions sont très différentes les uns des autres, et si certains peuvent avoir des surfaces dures comme fer, d'autres peuvent être fragiles comme un château de sable. Une question clé est donc de savoir comment nos connaissances limitées sur la forme et la composition des astéroïdes peuvent permettre de planifier des missions spatiales réalistes pour modifier une orbite d'impact. En collaboration avec des collègues de l'Observatoire de Paris et de la NASA, nous avons pu montrer qu'il est nécessaire de rassembler un bien plus grand nombre d'informations sur les astéroïdes que ce que que l'on pensait jusqu'à très récemment pour planifier ces missions de déviation de trajectoires. En conséquence, nous collectons actuellement des quantités massives de données sur les geocroiseurs, ce qui va nous permettre d'améliorer encore nos modèles. En somme, il s'agit là d'une contribution de l'astronomie à la protection de la planète.

L'Assemblée Générale 2015 de l'Union Astronomique Internationale

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Le bulletin 100 de l'UAI, publié à l'occasion de son centenaire, et retraçant l'ensemble de son histoire.


L'Union astronomique internationale (UAI, International Astronomical 
Union - IAU) est une des plus anciennes organisations scientifiques 
internationales. Regroupement de professionnels de l'astronomie et de 
l'astrophysique elle compte actuellement 11000 membres originaires de 73 
états membres. Créée en 1919 à un moment où les relations 
internationales étaient difficiles, elle a vu la promotion 
du projet de la Carte du ciel, du temps et de l'heure. Tout au long de son histoire désormais plus que centenaire, l'union s'est inquiétée du devenir de collègues 
membres, en tant qu'organisation fédératrice des professionnels de l'astronomie et de 
l'astrophysique de tous pays et de toutes cultures.



L'UAI a diverses missions dont celle de définir les noms de certains 
corps célestes (les satellites de planètes, les astéroïdes, etc.) ou des 
détails de surface (cratères, monts) de ces corps, en respectant 
certaines règles. Elle émet de même des télégrammes liés à des 
découvertes appelant entre autres la communauté à des observations 
complémentaires. Elle organise aussi de nombreux symposium, écoles et 
colloques scientifiques internationaux sur tous les thèmes de 
l'astronomie & astrophysique.



L'UAI promeut de même la divulgation de l'astronomie vers les 
populations moins favorisées et le développement de l'astronomie dans le 
monde, ainsi que l'accès aux disciplines scientifiques par 
l'enseignement de l'astronomie. En 2009, 400 ans après les découvertes 
de Galilée faites avec sa lunette astronomique, l'année mondiale de 
l'astronomie fut un évènement de grande envergure, où l'UAI a joué un 
rôle de coordination important à côté de l'UNESCO, et où astronomes 
professionnels et amateurs ont mis la voûte céleste à la portée de tous.



Sans vouloir retracer toutes les assemblées générales et remonter à la 
première AG de Rome, où il était décidé de publier les éphémérides des 
quatre petites planètes les plus brillantes, d'autres dates ont pu fortement 
marquer nos activités. Ainsi lors de l'AG de Grenoble en 1976, la dernière ayant eu lieu en France, l'UAI a 
défini le système de constantes astronomiques, une nouvelle époque de référence J2000 et les axes de référence associés, et les échelles de temps relativistes ; plus 
récemment, en 2000 lors de l'AG de Manchester, l'UAI a adopté d'autres 
résolutions concernant les systèmes de référence et de temps ainsi que 
sur la précession/nutation ; en 2003 lors de son AG à Sydney l'UAI 
prône l'accès aux données en limitant les restrictions ; en 2006 à l'AG 
de Prague, la définition de "planète" et "planète naine" a été adoptée, 
amenant beaucoup de débats sur le "déclassement" de Pluton ; 2009 verra 
l'introduction du nouveau système de référence ICRF2 lors de l'AG de 
Pékin ; en 2012 l'unité astronomique est redéfinie comme une unité 
conventionnelle de longueur, et l'UAI recommande l'établissement d'un 
système international d'alerte avancée des corps géocroiseurs.



Depuis quelques années, sous l'impulsion de son secrétaire général 
Thierry Montmerle, une réorganisation des divisions, commissions et 
groupes de travail a été menée. Suite à la proposition du comité 
exécutif, l'UAI compte désormais 9 divisions. La structuration de la 
communauté autour des commissions, groupes de travail, etc. sera mise en 
place lors de la XXVIXe Assemblée Générale de l'Union Astronomique 
Internationale qui se tiendra à Honolulu début août 2015, haut lieu de l'astronomie mondiale, avec une forte participation française. Nous reviendrons sur les décisions prises au cours de cette AG 2015 dans le numéro d'octobre de la LI de l'IMCCE.


Retour sur les séminaires TE : le mouvement du géocentre

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La Géodésie : une affaire de métrologie (c) Roelof Rietbroek, illustration extraite de la présentation

A la base, le géocentre est le centre de gravité de la Terre, dont le mouvement reflète la modification de la répartition des masses dans son volume et à sa surface, que ce soit dans la terre solide, les océans, les glaces et l'atmosphère. Typiquement, il se déplace à l'intérieur d'un cube d'un centimètre de côté, et est une source d'informations très précieuses pour les géodésiens et les géophysiciens.

Si l'on vous demande où il se trouve, vous pouvez pointer votre index vers le sol et répondre "Au centre de la Terre" sans vous tromper de beaucoup. Seulement, cela, c'est sans compter sur les chasseurs de millimètres qui constituent le gros des troupes de la géodésie, cette branche terre à terre de la métrologie, qui rime avec précision et avec "sans concession"... C'était le coeur du sujet du dernier séminaire Temps-Espace de la saison donné par Roelof Rietbroek, de l'Institut de géodésie de l'université de Bonn (IGG). Les géocentres constituent une grande famille : il y a le centre des masses (solides ou pas...), le centre géométrique (surface, hauteur...) et enfin le centre géométrique d'un éventuel réseau d'observation (au sol ou pas, et utilisant des techniques de mesure différentes...). Et toutes ces origines sont en mouvements relatifs les unes par rapport aux autres. Ces translations sont en particulier observées lorsque l'on compare des observations depuis le sol avec celles effectuées depuis l'espace, lot quotidien des scientifiques aux intérêts aussi divers que le climat, les variations du niveau moyen des mers, la gravitation ou le transfert de temps.

Dans la pratique, avoir accès aux variations temporelles "du" géocentre demande d'une part de savoir modéliser au mieux le mouvement des géocentres, et d'autre part, de savoir comment une variation du géocentre connue dans un repère (par exemple le repère du centre des masses) se tranforme dans un autre repère (par exemple celui d'un satellite dans lequel l'origine de l'autre repère bouge). Notre invité a illustré son propos avec l'exemple de la mission GRACE et l'estimation de la variation de masse des calottes glaciaires. Cette estimation nécessite de connaître a priori les variations du centre du repère auxquelles le satellite en orbite basse n'a pas accès. La translation entre les repères affecte l'ensemble des coefficients décrivant à différentes échelles spatiales le champ de gravité terrestre. Une chose est certaine : tout bouge à toutes les échelles de temps et d'espace ! Les scientifiques trouvent des applications à chacune d'entre elles, pour mieux comprendre les changements de notre environnement.

La saison 2015-2016 des Séminaires "Temps-Espace" débutera le lundi 14 septembre 2015.


Séminaires
Temps & Espace

Lundi 14 septembre 2015, 14h Hodei Urrutxua (Universidad Politecnica de Madrid)
'High Fidelity Models for NEO Dynamics'
Lieu : Salle de l'Atelier
Lundi 28 septembre 2015, 14h David Coulot (IGN-LAREG / IMCCE)
'Des algorithmes stochastiques pour les orbites des satellites artificiels'
Lieu : Salle de l'atelier
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