Bandeau

LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°117 : novembre 2015
Éphémérides du mois
de novembre 2015

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

3 novembre
À 13h 23m 53s : Dernier Quartier.
À 17h 08m 33s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Vénus et Mars, différence de déclinaison : - 0°42', élongation solaire de Vénus : 46°O.

6 novembre
À 16h 52m 46s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : - 2°15', élongation solaire de la Lune : 55°O.

7 novembre
À 10h 57m 07s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : - 1°49', élongation solaire de la Lune : 47°O.
À 14h 54m 01s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : - 1°15', élongation solaire de la Lune : 45°O.
À 22h 49m 29s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 405721.135 km, diamètre apparent : 29.5330' longitude moyenne : 183.231679°.

11 novembre
À 08h 39m 23s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : + 3°14', élongation solaire de Mercure : 4°O.
À 18h 47m 09s : Nouvelle Lune.

13 novembre
À 01h 44m 44s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : + 3° 2', élongation solaire de Saturne : 15°E.

17 novembre
À 15h 52m 57s : Mercure en conjonction supérieure, diamètre apparent : 4.7", latitude = - 0° 14,9' (Occultation).

19 novembre
À 07h 27m 23s : Premier Quartier.

21 novembre
À 01h 33m 07s : Mercure à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 1.44960 ua, diamètre apparent : 4.6".

23 novembre
À 21h 07m 01s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 362817.451 km, diamètre apparent : 33.0158' longitude moyenne : 32.268458°.

25 novembre
À 13h 32m 35s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Saturne, différence de déclinaison : - 2°46', élongation solaire de Saturne : 4°E.
À 23h 44m 16s : Pleine Lune.

29 novembre
À 22h 39m 16s : Saturne à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 10.99240 ua, diamètre apparent : 15.1".

30 novembre
À 01h 15m 49s : Saturne en conjonction, diamètre apparent : 15.1".

Archives
Les archives

Contacts
Service de Calculs Astronomiques et de Renseignements
scar.imcce@obspm.fr
Comité de rédaction
redacnews@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication
Daniel Hestroffer

Comité de rédaction
Jean-Eudes Arlot
Maïder Bugnon Olano
Michel Capderou
Florent Deleflie
Lucie Maquet
Nicolas Rambaux
Patrick Rocher
William Thuillot

Contributeurs
Melaine Saillenfest

Conception
Jérôme Berthier

IMCCE - Observatoire de Paris
77, avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

LOGO IMCCE   LOGO OBSPM

Filet
Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)

Mercure est visible le matin à l'aube uniquement jusqu'au 2 novembre, date de la dernière visibilité du matin à Paris. Elle se trouve dans la constellation de la Vierge jusqu'au 6 novembre date où elle entre dans la constellation de la Balance. Elle quitte cette constellation le 20 novembre pour entrer dans la constellation du Scorpion où elle reste jusqu'au 25 novembre, date où elle entre dans la constellation d'Ophiuchus.

Vénus est visible tout le mois en fin de nuit et à l'aube. Elle se trouve dans la constellation du Lion jusqu'au 2 novembre, date où elle entre dans la constellation de la Vierge.

Mars est visible tout le mois en fin de nuit et à l'aube. Elle se trouve dans la constellation du Lion jusqu'au 2 novembre, date où elle entre dans la constellation de la Vierge.

Jupiter est visible tout le mois en fin de nuit et à l'aube. Durant tout le mois, elle est dans la constellation du Lion.

Saturne est visible au crépuscule et en début de nuit, puis uniquement au crépuscule jusqu'au 9 novembre, date de son coucher héliaque du soir à Paris. Elle se trouve dans la constellation du Scorpion jusqu'au 30 novembre, date où elle entre dans la constellation d'Ophiuchus.

Aspect des planètes au 16 novembre 2015
Cliquez pour agrandir
Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 novembre 2015 à 23 h temps légal

Cliquez pour agrandir Cliquez pour agrandir

Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 novembre 2015 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), l'Aigle (Aql), le Verseau (Aqr), le Bélier (Ari), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Baleine (Cet), le Cygne (Cyg), le Dauphin (Del), le Dragon (Dra), le Petit Cheval (Equ), Eridan (Eri), le Fourneau (For),les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), le Lièvre (Lep), le Lézard (Lac),le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), la Licorne (Mon), Pégase (Peg), Persée (Per), le Poisson (Psc), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Sculpteur (Scl), le Serpent (Ser), la Flèche (Sge), le Sagittaire (Sgr), le Triangle (Tri), le Petit Renard (Vul).

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2015.

Ecliptique novembre 2015

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Phénomènes astronomiques
Lever du Soleil sous l'Arc de Triomphe

Cliquez pour agrandir
Lever du Soleil sous l'Arc de Triomphe en novembre 2008
Début novembre 2015 : Lever du Soleil dans l'axe de l'arche de l'Arc de Triomphe

Comme chaque année début novembre, il est possible d'observer le lever du Soleil juste sous l'arche de l'Arc de Triomphe. Cette observation se fait depuis l'avenue de la Grande Armée. Le seul lieu propice à cette observation est le terre-plein situé au centre du square de la porte Maillot. Depuis ce lieu, le diamètre apparent du Soleil est lègerement plus petit que le diamètre apparent de l'arche de l'Arc de Triomphe, mais si l'on s'éloigne plus de l'Arc de Triomphe, la ligne de visée dans la direction de l'arche rencontre des jeux de signalisations disgracieux.


Dates et instants de prises de vue du Soleil dans l'axe de l'arche de l'Arc de Triomphe depuis le square de la Porte Maillot.
 Jour  Instant du lever du centre du Soleil  Période où le centre du Soleil passe par l'axe de l'arche  Variation de la hauteur du centre du Soleil durant cette période
 4 novembre  6h 50m 06s  6h 58m 44s à 6h 59m 04s  1° 09' 15" à 1° 11' 58"
 5 novembre  6h 51m 44s  6h 57m 46s à 6h 58m 06s  47' 57" à 50' 38"
 6 novembre  6h 53m 21s  6h 56m 49s à 6h 57m 09s  27' 11" à 29' 50"
 7 novembre  6h 54m 59s  6h 55m 53s à 6h 56m 13s  17' 00" à 9' 36"

Les instants sont en Temps universel ajouter une heure pour avoir l'heure légale en France métropolitaine.

ATTENTION : même à faible altitude l'observation directe du Soleil peut être dangereuse pour la vue (et pour votre appareil photo). Pour les photos, il y a risque de surexposition, pensez à prendre un filtre si votre appareil photo ne permet pas de faire de très courtes expositions.


Nouvelles astronomiques
2015 TB145 : rapprochement d'astéroïde géocroiseur le 31 octobre

A cette date, fin octobre 2015, la traque des astéroïdes géocroiseurs donne un dénombrement de plus de 13 100 objets, essentiellement de diamètre inférieur au kilomètre puisque seuls 877 dépassent cette taille (voir le site du JPL pour ces statistiques). Le rythme des découvertes, maintenant essentiellement due à deux systèmes de surveillance dénommés Pan-STARRS et Catalina, continue de croître pour les petits astéroïdes (de quelques dizaines à quelques centaines de mètres) avec un taux de l'ordre de 1500 par an, et de décroître pour ceux de taille supérieure au kilomètre avec un taux de l'ordre de quelques unités par an. Le bilan fait par le Minor Planet Center concernant les géocroiseurs identifiés montre que 11 objets sont passés à des distances inférieures à celle des satellites géostationnaires (36 000 km), deux objets parmi eux ont impacté la Terre (2008 TC3 détruit dans l'atmosphère et 2014 AA qui a chuté dans l'océan) tous deux d'une taille de l'ordre de quelques mètres. Ce bilan montre aussi que 235 objets ont eu des approches à moins d'une distance moyenne lunaire (380 000km) dont le plus gros était 2000 YU55 en 2011, d'une taille d'environ 150m. Le 31 octobre 2015, le géocroiseur 2015 TB145 passe à 486 800 km (1.3 distance lunaire). Cet astéroïde a été découvert le 10 octobre 2015 par le télescope Pan-STARRS et son orbite a été calculée sur la base de 390 observations astrométriques. L'incertitude sur cette distance de rapprochement est de l'ordre de 700 km. Sa vitesse au moment de ce rapprochement est de l'ordre de 35 km/s. Sa taille est de l'ordre de 290 à 650 m ce qui en fait un des plus gros astéroïdes en rapprochement identifié passant à une telle distance (avec le géocroiseur 1996 JA1 de taille similaire en mai 1996). Cet astéroïde, de type Apollo, a par ailleurs une orbite très excentrique qui l'éloigne à une distance héliocentrique de 4 unités astronomiques (Jupiter est à environ 5 u.a.) avec une période de 3 ans et une forte inclinaison sur le plan de l'orbite terrestre de 40 degrés.

Publications
Agenda Astronomique 2016

Grâce à cet agenda, chaque semaine de vos occupations terrestres sera mise en lueur par le quotidien céleste de la Lune, du Soleil et des planètes en présence dans le ciel. Il vous propulsera aussi toute l'année dans une dimension céleste grâce aux multiples découvertes que vous ferez à travers des sujets aussi variés que les différentes conceptions du monde de l'Antiquité grecque à nos jours, les personnages qui nous ont ouvert les yeux, les fondements de la relativité générale et ses applications aujourd'hui, les phénomènes de l'année à ne pas manquer… Ainsi, tout en plongeant dans l'histoire du temps, de l'espace et de leur relativité, cet agenda sera votre compagnon de route, celui du quotidien, et celui, entre terre et ciel, des chemins de la curiosité et de la connaissance. Le prix indiqué ne comprend pas les frais de port.

Éditeur :
EDP Sciences - Bon de commande
17 Avenue du Hoggar
Z.I. de Courtaboeuf
B.P. 112
F-91944 LES ULIS Cedex A
Prix : 10€
ISBN : 978-2-7598-1785-6
Les Lois de Képler dans tous leurs états
Des symétries en moins pour bien comprendre la géométrie des orbites : une goutte de larme dessinée sur la surface terrestre

Nous avons choisi pour ce mois ci une trajectoire particulière, puisque dans le repère tournant avec la Terre, elle ne présente pas de symétrie particulière, contrairement à la majorité des cas présentés jusqu'à présent dans ce feuilleton. Pour les étudiants en astrodynamique, cette trajectoire est l'occasion de tester la compréhension du rôle joué par la position (en latitude) du périgée, le point de la trajectoire qui est le plus proche du centre de la Terre. Il s'agit d'un projet de constellation de satellites pour les communications, visant à privllégier la couverture dans l'hémisphère Nord : l'excentricité est ainsi très grande, entrainant des variations de vitesse importantes ; l'inclinaison est l'inclinaison critique, assurant à la fois une couverture des zones de relativement hautes latitudes, et une position du périgée qui reste fixe dans l'espace. C'est l'astucieux projet COBRA.


Séminaires
Temps & Espace

Lundi 9 novembre 2015, 14h Robert Kandel DR honoraire du CNRS (LMD-IPSL-Ecole Polytechnique)
'Séminaire Spécial COP21 en deux parties 1. La connaissance des climats, du local au planétaire. 2. Le changement climatique, de la science à la politique. Le réchauffement climatique vu de l'espace'
Lieu : Salle de l'atelier, Paris
Lundi 16 novembre 2015, 14h00 Kyriaki I. Antoniadou (Section of Astrophysics, Astronomy and Mechanics, Department of Physics, Aristotle University of Thessaloniki, 54124, Greece)
'Dynamics of planetary systems in resonances: from the planar to the spatial case'
Lieu : Salle de l'atelier, Paris
Lundi 23 novembre 2015, 14h00 Dimitri Vavilov (IAA RAS)
'Comparing impact probability estimation methods'
Lieu : Salle de l'atelier, Paris
Bureau des longitudes

Mercredi 4 novembre, à 14h30 Vincent-Henri Peuch (ECMWF)
'Prévoir la qualité de l'Air : le programme européen Copernicus'
Lieu : Ecole Normale Supérieure, Salle Dussane, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris
En direct du Laboratoire
Le point sur un projet de recherche : la thèse de Melaine Saillenfest

Cliquez pour agrandir
Schéma général du Système Solaire. Les distances approximatives indiquées ne sont pas à l'échelle

Le nuage de Oort fossile et la dynamique au-delà de Neptune

Le Nuage de Oort est un réservoir de comètes situé aux confins extérieurs du Système Solaire (jusqu'à environ 100000 unités astronomiques du Soleil). Sa dynamique commence à être bien comprise : elle est gouvernée par les marées galactiques, le passage d'étoiles au voisinage du Soleil, ainsi que par les éventuelles rencontres proches avec les planètes.

Néanmoins, son bord intérieur et le raccord à la ceinture de Kuiper sont très mal connus, surtout pour un périhélie bien détaché des planètes. En effet, les perturbations orbitales dans cette zone sont extrêmement faibles, autant de l'intérieur (planètes) que de l'extérieur (étoiles et marées galactiques). Ces orbites sont donc pratiquement figées et ne varient que sur des échelles de temps très longues, d'où l'appellation de "Nuage de Oort fossile". Certains objets sont observés dans cette région (comme Sedna ou 2012VP113), mais puisque aucun d'eux n'a pu se former si loin du Soleil, il faut trouver quels mécanismes ont pu les y mener.

Les théories séculaires se montrent très efficaces pour étudier la dynamique orbitale dans cette région (mécanismes d'entrée/sortie et évolution à long terme). Ce type de théories semi-analytiques met en évidence des oscillations du périhélie de grande amplitude quand la perturbation planétaire est résonnante. Quand le périhélie est au maximum (au-delà de 70 UA), l'objet est alors susceptible d'être chassé hors de la résonance, ce qui fait de lui un membre éternel du Nuage de Oort fossile.

L'étude des perturbateurs extérieurs est également en cours : on s'attend à obtenir une dérive du périhélie supplémentaire due aux effets de marées galactiques.

Désinscription : Pour vous désinscrire, cliquez sur le lien suivant : Désinscription
Haut de page © IMCCE Tous droits réservés | http://www.imcce.fr