IMCCE
LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE
Newsletter
N°12 - avril 2006

L'Éphéméride
du mois d'avril 2006

(en temps légal français)

Repère géocentrique,
les quadratures et
les conjonctions sont
en ascension droite

5 avril
Saturne est stationnaire dans la constellation du Cancer, puis directe à 13h31m47s. Lune Premier Quartier à 14h00m40s.

6 avril
La déclinaison de Saturne est à son maximum à 4h00m26s.

8 avril
Mercure est à l'aphélie à 1h23m15s. Opposition entre Mars et Pluton à 19h27m04s. Mercure en plus grande élongation à 20h38m52s.

12 avril
La déclinaison de Mars est à son maximum à 11h24m41s. Quadrature entre Mercure et Pluton à 18h21m09s. Vénus passe par le noeud descendant de son orbite à 19h12m28s.

13 avril
Pleine Lune à 18h40m07s.

14 avril
Mars entre dans la constellation des Gémeaux à 13h10m51s. Mercure entre dans la constellation des Poissons à 14h11m46s.

17 avril
Quadrature entre Mercure et Mars à 12h55m36s.

18 avril
Conjonction entre Vénus et Uranus à 14h29m10s.

21 avril
Lune Dernier Quartier à 5h28m26s.

25 avril
Saturne en quadrature Est à 3h33m01s. La Lune est à son périgée à 12h33m02s. Mercure entre dans la constellation des Poissons à 14h18m26s.

27 avril
Nouvelle Lune à 21h43m53s.

28 avril
Vénus entre dans la constellation des Poissons à 10h40m04s.

29 avril
Quadrature Est entre Vénus et Pluton à 14h13m04s.

 

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Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication :
William Thuillot
Chef de rédaction :
Sylvie Lemaître

IMCCE - Observatoire de Paris
77 Avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

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Une année déjà depuis la naissance de la Lettre d'information de l'IMCCE!
Bien entendu nous espérons que les informations que vous recevez grâce à la Lettre
vous satisfont. Si tel n'était pas le cas, n'hésitez pas à nous faire part de vos
remarques en envoyant un courriel à l'équipe de rédaction.

Profitons de cet anniversaire pour définir l'année.
Pourquoi 365 jours un quart (plus exactement 365 jours 5h 48m 45s) ?
Est-ce parce que la Terre a effectué une révolution de 360 degrés (un tour complet)
autour du Soleil ? Non! Pour une telle révolution, la Terre met 365 jours 6h 9mn 10s.
C'est l'année "sidérale" qui fait revenir le Soleil à la même place dans le ciel.
Celle-ci est plus longue de 20mn 25s que notre année que l'on nomme
"année tropique" et qui nous garantit des saisons aux mêmes dates.

Notons aussi la définition de l'année "anomalistique" qui sépare deux passages
de la Terre à sa distance la plus courte au Soleil et qui dure 365 jours 6h 13m 53s.
Enfin, il y a aussi l'année "draconitique" qui est lié à la périodicité des éclipses
de Soleil et qui dure 346 jours 14h 24m. Elle ne suit pas les saisons mais est liée
à la Lune. Voilà comment les astronomes compliquent la notion,
a priori bien simple, de l'année !

La rédaction
LA VISIBILITÉ DES PLANÈTES
 
Jupiter est visible toute la nuit dans la constellation de la Balance à partir de la fin du mois.
Mars est visible dans la première partie de la nuit dans la constellation de la Balance.
Saturne est visible toute la nuit dans la constellation du Cancer.
Vénus est visible à l'aube dans la constellation du Capricorne.

Aspect des planètes au 16 avril

Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus

Aspect des planètes      repere

NOUVELLES ASTRONOMIQUES
 
Les fêtes religieuses légales mobiles - La date de Pâques
 

Notre calendrier comporte un certain nombre de fêtes légales religieuses. Si certaines de ces fêtes sont fixes (Noël, la Toussaint), d'autres sont mobiles (Pâques, l'Ascension, la Pentecôte). Toutes ces fêtes religieuses mobiles sont liées à la date de Pâques. La définition actuelle de la date de Pâques est celle définie en 325 lors du concile de Nicée : "Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après ". Dans cette définition, le 14e jour de la Lune est soit la veille soit le jour de la pleine Lune (en fonction de la définition que l'on donne à l'âge de la Lune), et le 21 mars correspond à la date de l´équinoxe de printemps (en 325). Cette définition est souvent traduite de la manière suivante : Pâques est le premier dimanche qui suit la première pleine Lune de Printemps. Cette définition est trompeuse car elle laisse entendre que la date de Pâques est le résultat d´un calcul astronomique rigoureux. En réalité il n'en est rien, le calcul de la date de Pâques se fait à l´aide d´un calendrier perpétuel luni-solaire utilisant une Lune moyenne fictive (appelée parfois Lune ecclésiastique ou Lune du comput). On distingue deux computs ecclésiastiques : le comput julien en usage jusqu´en 1582 et le comput grégorien en usage depuis 1582. A la fin du concile de Nicée, les chrétiens avaient adopté une définition unique de la date de Pâques, mais n'avaient pas décidé comment calculer effectivement cette date. Différentes tables virent le jour vers 525. Un moine scythe, Denys-le-Petit, prolongea ces tables et institutionnalisa un comput pascal basé sur un cycle de 532 ans construit à partir du cycle dominical de 28 ans (appelé également cycle solaire) et d'un cycle luni-solaire de 19 ans (le cycle de Méton).

Le cycle dominical est le produit du cycle des années bissextiles du calendrier julien (4 ans) et du cycle des jours de la semaine (7 jours). C'est le cycle qui ramène tous les jours de la semaine à leurs mêmes positions dans l'année. C'est aussi le cycle annuel de la lettre dominicale. La lettre dominicale indique le rang du premier dimanche de janvier, les sept premiers jours étant notés A,B,C,D,E ,F et G. Le cycle de Méton est un cycle luni-solaire qui ramène les lunaisons aux mêmes dates dans l'année solaire. Il traduit le fait que 235 lunaisons sont presque égales à 19 années solaires. Le rang d'une année dans le cycle de Méton porte le nom de nombre d'or. Dans le comput julien la connaissance du numéro dans le cycle solaire et du nombre d'or permet de trouver la date de Pâques. Ce système dérive lentement au cours du temps. Ainsi les dates des saisons dérivent dans le calendrier julien à raison d'environ trois jours en quatre siècles. Le début de la lunaison du cycle de Méton par rapport à la vraie lunaison moyenne se décale environ d'un jour en trois siècles.

En 1582, année de la réforme du comput, le printemps avait glissé au 10 mars et la lunaison s'était décalée de 3 jours par rapport à la Lune de l'époque de Nicée. La réforme du comput va corriger ces erreurs (en supprimant dix jours pour ramener la date du printemps au 21 mars) et va modifier le comput pour éviter qu'elles ne se reproduisent. Le calendrier julien sera remplacé par le calendrier grégorien et la Lune ecclésiastique basée sur le nombre d'or sera remplacée par un système plus complexe basé sur la notion d'épacte. L'épacte est l'âge de la Lune au premier janvier diminué d'une unité. Dans ce comput les épactes subissent des sauts : pour suivre le calendrier grégorien on retranche un jour à l'épacte (métemptose) chaque année séculaire non bissextile et pour compenser la dérive du cycle de Méton on ajoute un jour (proemptose) tous les trois cents ans sur une période de 2500 ans. L'intervalle entre les deux derniers sauts est exceptionnellement de 400ans (2100 à 2500).

Le comput julien est toujours utilisé par certaines églises orthodoxes. La Pâque juive est fixe dans le calendrier israélite, c'est toujours le 15 nissan.

En 2006 :
 Pâques catholique : dimanche 16 avril 2006.
 Pâque orthodoxe : dimanche 23 avril 2006 (10 avril 2006 dans le calendrier julien)
 Pâque israélite : jeudi 13 avril 2006 (15 nissan 5766 dans le calendrier israélite)
 Cycle solaire : 27
COMPUT JULIEN
 Lettre dominicale : B
 Nombre d'or : 12
COMPUT GREGORIEN
 lettre dominicale : A
 Épacte : 0

A certaines époques, la date de Pâques fut utilisée pour définir le style du calendrier (aux XIIe et XIIIe siècles notamment et même jusqu'au XVIe siècle dans certaines provinces). On changeait donc de millésime le jour de Pâques. L'année pouvait parfois contenir deux mois d'avril ce qui pouvait procurer certaines confusions. Ce fut le cas pour l'an 1347 qui commença le 1er avril et se termina le 20 avril de l'année suivante. Ce fut également le cas en 1497 qui commença le 26 mars et se termina le 15 avril suivant. Or Charles VIII mourut le 7 avril 1497. L'ambiguïté peut être levée si l'on connaît la même date dans un autre style ou si l'on connaît le jour de la semaine. Dans le cas de la mort de Charles VIII l'ambiguïté est levée grâce à la connaissance de cette même date dans le style de l'Annonciation : « Charles VIII alla à trépas au chasteau d'Ambroise le 7 avril 1497 avant Pasques, à compter l'année à feste de Pasques ainsi qu'on le fait à Paris, et en 1498 à commencer à l'Annonciation de Nostre-Dame ainsi qu'on le fait en Aquitaine », Bouchet (1506, Généalogie des rois de France).

 
Les nouveaux satellites de Pluton
 
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Crédit : NASA.

Une équipe d'astronomes américains a annoncé dans la revue Nature de février 2006 la découverte de deux petits satellites tournant autour de Pluton.

Pluton, découverte en 1930, est considérée par l'Union Astronomique Internationale comme la 9ème planète du système solaire. Son plus gros satellite, Charon, avait été détecté grâce à des observations au sol en 1978. Les 15 et 18 mai 2005, le télescope spatial Hubble a produit deux images couvrant l'ensemble de la zone où pourraient être observés des satellites de Pluton. Sur les images, deux points qui semblent se déplacer avec la planète ont attiré l'attention des astronomes de l'Hubble Space Telescope Pluto Companion Search Team, menée par H.Weaver et A.Stern.

Les candidats satellites, S/2005 P1 et S/2005 P2, semblent décrire des orbites ciculaires situées dans le même plan que celle de Charon. Ils seraient distants de Pluton respectivement de 64700 et de 49500 km, ce qui correspond à une période orbitale de 38 et 25,5 jours. P1, le plus brillant, a un diamètre compris entre 60 et 160 km d'après sa luminosité. P2 est 20% plus petit.

D'après les découvreurs, Pluton ne possède pas d'autre satellite, du moins d'une taille supérieure à 20km. En effet, le télescope Hubble aurait certainement permis de repèrer un autre objet de plus grande taille. Cette découverte devrait, si de nouvelles observations sont conduites, permettre d'en savoir un peu plus sur la nature de Pluton et sur l'origine de son système satellitaire. Car, à la différence de toutes les autres planètes du système solaire, et en attendant la sonde américaine New Horizons, Pluton n'a jamais été visitée...

 
L'essaim des Lyrides
 
Le 22 avril sera le jour du maximum de l'essaim des Lyrides. Cette pluie d'étoiles filantes est l'une des 10 plus importantes de l'année. Si son taux moyen est de 15 météoroïdes par heure, elle peut nous réserver de belles surprises avec des taux bien supérieurs autour de son maximum ! Elle est issue des débris de la comète Thatcher.

LES SERVICES EN LIGNE
 
Les notes cométaires
 
Depuis la mise en service de programmes automatiques pour la surveillance et la traque des objets géocroiseurs (astéroïdes et comètes), le taux des découvertes et des observations des comètes a subi une très forte augmentation. Cela se traduit par un grand nombre de nouvelles comètes portant les noms des programmes d'observations qui les ont détectées (LINEAR, NEAR, LONEOS, Catalina, Siding Spring). Le flux d'observation a également énormément augmenté. Il n'est pas rare d'avoir quelques milliers d'observations sur une période de quelques années pour une comète brillante. La publication rapide de ces observations via Internet par le site internet du Minor Planet Center (MPEC) permet d'ajuster pratiquement en temps réel les orbites de ces corps. Cet ajustement sur les observations est fait par la méthode des moindres carrés. Le calcul de l'orbite des comètes est fait en tenant compte de l'ensemble des perturbations des corps du système solaire (Soleil et planètes). De plus, lorsque cela s'avère nécessaire, nous introduisons des forces non gravitationnelles pour représenter le dégazage du noyau cométaire.

L'IMCCE propose depuis de nombreuses années une base cométaire qui contient les éléments, les ajustements et les éphémérides des principales comètes. Seules sont exclues les comètes SOHO et les anciennes comètes dont la trajectoire est non elliptique. Cette base est mise à jour quotidiennement après chaque nouvelle publication des observations. Elle est accessible sur le site de l'IMCCE, rubrique Ephémérides / Base de données.

 

ACTUALITÉS
 
Séminaires
 
Séminaires Espace-Temps (IMCCE-SYRTE)
24 avril Christophe Le Poncin-Lafitte (SYRTE/Observatoire de Paris)
«Avancées théoriques et nouvelles perspectives en astrométrie relativiste».
Lieu : Salle de l'Atelier à 14h - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
Séminaires du Bureau des Longitudes (BDL)
5 avril Paul Tapponier (Institut de Physique du globe, Paris)
«Imagerie haute résolution et tectonique active».
Lieu : Salle Hugo à 14h - Palais de l'Institut 23 quai de Conti 75006 PARIS
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