Aspect des planètes au 16 juin

Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus

     

En raison de l'inclinaison de l'orbite lunaire, la déclinaison de la Lune était comprise entre ε - 5° et ε + 5°. Cela signifie que la hauteur de la Lune lors de son passage au méridien peut varier en fonction de l'époque de 10°, soit environ 20 diamètres lunaires. Dans l'hémisphère nord et dans le cas de la pleine Lune, la pleine Lune culmine dans le ciel au voisinage du solstice d'hiver (la pleine Lune se comporte alors comme le Soleil du solstice d'été). Pour que la latitude maximale de la Lune s'ajoute ou se retranche pleinement à la déclinaison de l'écliptique il faut que la ligne des noeuds de l'orbite lunaire soit confondue avec la ligne des équinoxes. Lorsque le noeud ascendant de la Lune est confondu avec la direction de l'équinoxe de printemps (point γ) la latitude maximale de la Lune (environ +5°) s'ajoute à l'obliquité ε et lorsque le noeud ascendant est confondu avec la direction de l'équinoxe d'automne la latitude minimale de la Lune (environ -5°) s'ajoute à l'obliquité ε. A priori il n'y a aucune raison pour que la Lune soit en opposition à l'instant où la ligne des noeuds passe dans la direction de la ligne des équinoxes. Les extremums se produisent donc aux pleines Lunes les plus proches de ces instants. De même il n'y a aucune raison pour que cet instant ait lieu au voisinage du solstice d'hiver. En conclusion on peut dire que les extremums de culmination de la pleine Lune ont lieu dans l'hémisphère nord au solstice d'hiver le plus proche de cet instant. De même aux équinoxes les plus proches de cet instant, la nouvelle Lune et la pleine Lune seront quasiment dans l'équateur terrestre. Donc les éclipses de Lune et de Soleil auront lieu au voisinage des équinoxes. De plus les coefficients des marées d'équinoxes seront particulièrement forts cette année-la, car la hauteur de la marée lunaire est proportionnelle, en première approximation, à 1+cos²δ or ce facteur est maximal lorsque la Lune est dans l'équateur.

La ligne des noeuds de l'orbite lunaire se déplace en moyenne de 19.34136185° par année julienne (de 365.25 jours) dans le sens rétrograde par rapport à la ligne des équinoxes. On a donc un passage du noeud ascendant dans la direction de l'équinoxe de printemps tous les 18,61296029 ans (juliens) soit tous les 6798,383746 jours.

Ce phénomène se produit le 19 juin 2006 et l'on a effectivement cette année des éclipses de Lune et de Soleil proches des équinoxes.

De nos jours, leur intétêt scientifique a été supplanté par l'observation des phénomènes mutuels (phénomènes entre deux satellites) qui est elle de haute précision et ce sont maintenant principalement des exercices d'observation d'astronomes amateurs. Leurs prédictions sont faites par l'IMCCE et diffusées dans de nombreux annuaires ou éphémérides (Guide de données astronomiques - Annuaire du Bureau des longitudes, Connaissance des Temps, American Ephemeris,...) et des revues astronomiques (Sky and Telescope). Le serveur de l'IMCCE fournit ces prédictions jusqu'en 2009 pour les commencements et fins d'éclipses (codés E.C. et E.F.), les commencements et fins d'occultation (codés IM. pour immersion, EM. pour émersion), les commencement et fins de passages (P.C., P.F.) et les commencement et fins de passage d'ombre (O.C., O.F.). Profitez de l'approche de l'opposition de Jupiter pour réaliser ces observations!