Octobre 2021 – n° 183

Ce mois-ci

Nouveau service de calcul en ligne : concordance entre calendriers

Formulaire de calcul de concordance entre calendriers
Formulaire de calcul de concordance entre calendriers. Crédits IMCCE

Certains diront que Newton est né le 4 janvier 1643, d’autres que ce fut le 25 décembre 1642. Les deux ont raison ! C’est là une question de point de vue… ou plutôt de calendrier !

Depuis la plus haute Antiquité, les hommes utilisent les cycles astronomiques pour se repérer dans le temps : la succession du jour et de la nuit, appelée le nycthémère, a donné la notion de jour ; le retour de la Lune a une même phase a donné le mois lunaire ; et le retour des saisons, lié à la position apparente du Soleil, a donné l’année solaire.

À partir de ces périodes, plusieurs types de calendriers ont été construits, lesquels suivent plus ou moins bien soit le cycle lunaire, soit le cycle solaire, soit les deux. Il existe ainsi de nombreux calendriers : c’est pourquoi un même phénomène céleste aura pu être consigné par les observateurs à une date différente en fonction de leur calendrier respectif. Pouvoir appliquer une concordance exacte entre les diverses datations permettra donc aux historiens et aux curieux de rapprocher les écrits et les phénomènes, les événements et leurs descriptions datées.

Le nouveau formulaire de calcul de l’IMCCE permet de convertir une date entre les calendriers copte, grégorien, hébraïque (israélite), hégirien (musulman), julien et républicain. À partir d’une date saisie dans l’un des calendriers proposés, le formulaire calcule la date correspondante dans chacun des autres calendriers. Par exemple, nous sommes aujourd’hui le 1er octobre 2021, mais également le 21 Tout 1738, le 25 Tisri 5782, le 23 Safar 1443 ou encore le 18 septembre 2021 !

Le calendrier républicain n’ayant été utilisé que très peu de temps (du 22 septembre 1792 au 1er janvier 1806 grégorien), les seules correspondances possibles sont celles incluses dans cette période.

Dissemblables selon les régions du monde et les périodes, les calendriers sont également hétérogènes quant à leur structure même :

  • les mois des calendriers lunaires suivent la lunaison moyenne (29 j 12 h 44 min 02,88 s), c’est-à-dire le retour d’une même phase de la Lune (généralement la nouvelle lune) ;
  • les années des calendriers solaires suivent l’année tropique moyenne (365 j 5 h 48 min 45,26 s), c’est-à-dire la période de révolution moyenne au terme de laquelle le Soleil apparent retourne à une même position par rapport à la direction de l’équinoxe (dans un bon calendrier solaire, les dates des débuts des saisons sont quasi fixes et ne dérivent pas dans le calendrier) ;
  • enfin, les calendriers luni-solaires suivent la Lune en utilisant des années lunaires de 12 ou 13 mois, judicieusement réparties de manière à rattraper le décalage de 10,88 jours entre la durée de douze lunaisons et la durée de l’année tropique.

Pour aller plus loin, la documentation du formulaire aborde les notions d’ères, les définitions générales, les normes, ainsi que le détail de la construction de chacun des calendriers proposés dans le calcul.

Cet outil est le résultat d’un travail conséquent réalisé au sein de l’IMCCE. À vous maintenant de naviguer entre les calendriers !

en savoir plus

Observer la conjonction de Vénus avec Antarès le 16 octobre 2021

Configuration de la conjonction entre Vénus et Antarès le 16 octobre 2021 à 20 h 00 en Temps légal français
Configuration de la conjonction entre Vénus et Antarès le 16 octobre 2021 à 20 h 00 en Temps légal français. Crédits Stellarium

Pour ce mois d’octobre 2021, nous proposons comme phénomène la conjonction entre la planète Vénus et l’étoile Antarès de la constellation du Scorpion.

La conjonction entre la planète la plus brillante du ciel et l’étoile la plus brillante de la constellation du Scorpion aura lieu en tout début de nuit du 16 octobre 2021, peu après le coucher du Soleil. Ce phénomène sera l’occasion de mettre à l’honneur deux astres phares du ciel.

Par l’heureux hasard d’un alignement de perspective, ce rapprochement fera cohabiter un objet de notre système solaire, donc assez proche de la Terre, avec une étoile de notre galaxie située loin en arrière-plan, mais pourtant très brillante elle aussi.

Qui verra-t-on ?

Vénus est l’astre le plus brillant du ciel après le Soleil et la Lune. On l’appelle aussi l’étoile du Berger, le terme étoile étant impropre et pouvant porter à confusion, puisqu’il ne s’agit pas d’une étoile, comme le Soleil, mais bien d’une planète. Du fait de sa rotation autour du Soleil, elle est visible tantôt le soir, lorsque, vue depuis la Terre, elle est à gauche du Soleil, tantôt le matin, lorsqu’elle est à droite du Soleil, tantôt pas du tout, lorsqu’elle passe entre la Terre et le Soleil ou derrière ce dernier.

Image composite en fausses couleurs de photographies prises par la sonde Mariner (NASA) les 7 et 8 février 1974
Image composite en fausses couleurs de photographies prises par la sonde Mariner (NASA) les 7 et 8 février 1974. Crédits NASA/JPL-Caltech

Vénus est la seconde planète de notre système solaire par ordre de distance. Située en moyenne à 108 millions de kilomètres du Soleil (la Terre est à 150 millions de kilomètres), elle s’intercale entre Mercure et la Terre. On parle bien souvent de sœur jumelle de la Terre, car elle lui ressemble sur certains points, en particulier son diamètre qui est très proche (12 100 km alors que le diamètre terrestre mesure 12 756 km à l’équateur), sa masse, ainsi que sa composition. Comme la Terre, elle fait partie des quatre planètes telluriques, ce qui signifie qu’il s’agit d’une planète rocheuse. Plus que la Terre encore, elle a une orbite quasi circulaire. Mais les similitudes s’arrêtent là, car sur d’autres caractéristiques, elle est assez éloignée de la planète bleue (lire l’article « Vénus, une fausse jumelle de la Terre » dans le numéro 153 d’octobre 2021 de L’Astronomie). Par exemple, sa période de rotation sur elle-même est de 243 jours, alors que la Terre effectue une rotation en 1 jour et cette rotation est rétrograde, ce qui signifie que sur Vénus, le Soleil se lève à l’ouest… si on parvient à l’apercevoir, car la planète est entourée de nuages extrêmement denses. L’atmosphère de Vénus contient essentiellement du dioxyde de carbone (CO2) et un peu d’azote, ainsi que du dioxyde de soufre. La masse de cette atmosphère équivaut à 93 fois celle de la Terre avec une pression 92 fois supérieure.

À l’observation dans un instrument d’astronomie, Vénus est une planète intéressante, car elle offre un aspect très changeant. Tantôt un petit confetti, tantôt un premier ou un dernier quartier ressemblant à la Lune, tantôt un grand croissant fin.

Antarès est une étoile, et pas n’importe laquelle. C’est tout d’abord l’étoile la plus brillante de la constellation du Scorpion, l’une des plus belles constellations du ciel, qui n’est hélas pas visible dans sa totalité depuis la latitude de la France métropolitaine, puisque la partie la plus australe (environ 20 % de l’animal) se trouve sous l’horizon.

Vue d’artiste de la supergéante rouge Antarès
Vue d’artiste de la supergéante rouge Antarès. Crédits ESO/M. Kornmesser

Située à 550 années-lumière du Soleil, Antarès est une supergéante rouge, c’est-à-dire une étoile massive en fin de vie. Sa masse vaut entre 15 et 18 fois celle du Soleil. Comme toutes les étoiles massives proches de leur mort, elle a enflé de manière démesurée, repoussant son enveloppe externe à quelques centaines de millions de kilomètres de son cœur. Son diamètre oscille entre 680 et 883 millions de kilomètres, une oscillation due à des instabilités internes provoquant des pulsations de l’enveloppe. Avec cette taille, si Antarès prenait la place du Soleil, son enveloppe externe serait située entre Mars et Jupiter, ce qui signifie que l’orbite de la Terre serait… à l’intérieur de l’étoile !

Avec une telle surface émettrice, Antarès émet 10 000 fois plus de lumière que le Soleil. Et pourtant, la température externe de l’enveloppe (difficile de parler de surface, car cette enveloppe est ténue) n’est que de 3 800 °C, alors qu’il règne une température de 5 800 °C à la surface du Soleil. Cette température moindre explique la couleur orangée d’Antarès. Son nom signifie en grec ancien « comme Arès », soit comme la planète Mars, car la couleur des deux astres est assez proche.

L’issue fatale qui attend Antarès sera celle de toutes les étoiles massives. Elle explosera dans l’un des phénomènes les plus cataclysmiques de l’Univers : une supernova. Quand ? Personne ne le sait. Dans quelques milliers, centaines de milliers ou quelques millions d’années…

Que verra-t-on ?

La conjonction géocentrique en longitude entre les deux astres aura lieu le samedi 16 octobre 2021 à 18 h 38 min, soit juste après le coucher du Soleil, en tout début de nuit. Vers 19 h 00 min, environ 1 heure après le coucher du Soleil, les deux astres seront situés 5° au-dessus de l’horizon sud-ouest. Ces 5° représentent un champ dans des jumelles 10 × 50. Si l’on fait frôler l’horizon, dans le bas du champ visuel de ces jumelles et que l’on balaye de droite à gauche l’horizon sud-ouest, les deux astres doivent apparaître en haut du champ, séparés par 1,4° (3 fois le diamètre lunaire). Vénus sera au nord-ouest, soit en haut à droite de la géante rouge. Elle sera nettement plus brillante (magnitude − 4,3) qu’Antarès (magnitude 1,06). Comme la scène se déroulera bas sur l’horizon, il faudra d’excellentes conditions d’observation : un horizon sud-ouest dégagé bien sûr, mais aussi très clair, sans brumes ni cirrus sera requis.

Si les conditions sont réunies, pas besoin d’une grosse optique pour savourer visuellement le phénomène ; l’œil nu ou une simple paire de jumelles suffiront.

Le contraste sera saisissant : une planète, Vénus, étincelante, pas loin de son éclat maximum, à 116 millions de kilomètres de la Terre, proche d’une belle étoile brillante, située à 550 années-lumière, soit loin, très loin derrière. Lorsqu’une jolie planète a rendez-vous avec une belle étoile…

Passage à l’heure d’hiver en 2021

Décalage horaire en Europe.
Décalage horaire en Europe. Crédits P. Rocher

Conformément à l’arrêté du 3 avril 2001 du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, relatif à l’heure légale française, la période d’heure d’hiver pour l’année 2021 commence le dernier dimanche d’octobre à 3 heures du matin.

Ainsi, la nuit du 30 au 31 octobre 2021, à 3 heures du matin, il faut régler les horloges sur 2 heures.

L’horloge parlante, située à l’Observatoire de Paris, diffuse l’heure légale française construite par le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE-SYRTE). Elle répond au numéro de téléphone : 36 99. Le début du quatrième top est exact au vingtième de seconde sur tout le territoire métropolitain.

Décalage horaire

Le choix du méridien de Greenwich comme méridien origine et le découpage de la surface terrestre en 24 fuseaux horaires de 15° datent de la conférence internationale de Washington de 1884. Le temps moyen du méridien origine, le Greenwich Mean Time (GMT) sera remplacé en 1976 par une nouvelle dénomination, le Temps universel (UT), suivi de différentes variantes. On utilise actuellement le Temps universel coordonné (UTC) lié au Temps atomique international (TAI). L’usage de fuseaux horaires a permis de définir des zones horaires dans lesquelles le décalage horaire avec le Temps universel coordonné est constant. L’Europe est couverte par trois zones horaires définies par un décalage constant avec UTC.

Le tableau suivant donne ces trois zones.

Zone Décale horaire Nom civil Nom militaire
Z UTC WET (Western European Time) Zulu
A UTC + 1 h CET (Central European Time) Alpha
B UTC + 2 h EET (Eastern European Time) Bravo

Chaque pays européen a choisi, en fonction de sa longitude, une zone horaire. De plus, chaque pays utilise en plus une heure d’été : cela se traduit, en période d’été, par un décalage horaire d’une heure supplémentaire par rapport à la zone horaire choisie. Afin de faciliter les relations entre pays, les pays de l’Union européenne effectuent leurs passages aux heures d’été et d’hiver le même jour et au même instant. Un grand nombre des pays européens, non membres de l’Union européenne, font de même. Seules l’Islande, la Biélorussie et la Norvège (pour les régions dénommées Svalbard et Jan Mayen) ne suivent pas cette règle. En période d’été, les acronymes des noms civils deviennent respectivement WEST, CEST et EEST, la lettre S étant l’initial de « Summer ».

Évolution du passage à l’heure d’été

Le 8 février 2018, le Parlement européen a voté par 384 voix pour et 153 voix contre (et 12 abstentions) une résolution sur les dispositions relatives au changement d’heure demandant à la Commission européenne de réaliser une évaluation en profondeur de la directive 200/84/CE et, si nécessaire, de présenter une proposition en vue de sa révision, chargeant son président de transmettre la présente résolution à la Commission, au Conseil, ainsi qu’aux gouvernements et aux parlements des États membres.

Le 12 septembre 2018, la Commission européenne a publié une proposition de directive au Parlement européen et au Conseil de l’Union européenne mettant fin aux changements d’heures saisonniers et abrogeant la directive 2000/84/CE.

Le 3 avril 2019, le Conseil de l’Union européenne a publié les résultats de la première lecture de cette proposition par le Parlement européen. Lors du vote en séance plénière, qui s’est déroulé le 26 mars 2019, le Parlement a adopté 32 amendements à la proposition de directive. Dans ce texte, il propose que la directive 2000/84/CE soit abrogée avec effet au 1er avril 2021 et que les États membres notifient à la Commission, au plus tard le 1er avril 2020, leur intention de modifier leur heure légale le dernier dimanche du mois d’octobre 2021. Or, au 1er avril 2020, en raison de l’épidémie de coronavirus, aucun État n’avait notifié sa décision, il était donc probable que le passage à l’heure d’été ne soit pas abrogé le dernier dimanche d’octobre 2021 et que le passage à l’heure d’hiver soit maintenu en octobre 2021.

Ainsi, le 27 avril 2021, la Commision européenne a publié une directive (2021/C 149/01) qui prolonge l’usage de l’heure d’été jusqu’en 2026.

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite. Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

3 octobre

2 h 43 min 45 s Vénus à l’aphélie, distance au Soleil : 0,728 23 au.

6 octobre

11 h 40 min 11 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : + 3° 33′, élongation solaire de Mars : 1° E.

13 h 05 min 24 s Nouvelle lune.

19 h 38 min 38 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : + 6° 54′, élongation solaire de la Lune : 5° E.

7 octobre

23 h 11 min 09 s Mercure au périgée, distance à la Terre : 0,658 42 au, diamètre apparent : 10,2″.

8 octobre

6 h 01 min 00 s Mars en conjonction, diamètre apparent : 3,6″, distance à la Terre : 2,628 au.

19 h 27 min 56 s La Lune au périgée, distance à la Terre : 363 385,697 km, diamètre apparent : 32,96′, longitude moyenne : 226,60°.

9 octobre

10 h 26 min 43 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Mars, différence de déclinaison : − 2° 52′, élongation solaire de Mars : 1° O.

18 h 18 min 13 s Mercure en conjonction inférieure, diamètre apparent : 10,2″, latitude : − 1° 53,8′.

20 h 35 min 47 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : + 2° 51′, élongation solaire de la Lune : 45° E.

11 octobre

4 h 01 min 32 s Saturne est stationnaire dans la constellation du Capricorne, puis directe.

13 octobre

5 h 25 min 09 s Premier quartier de lune.

14 octobre

9 h 08 min 25 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : − 3° 56′, élongation solaire de la Lune : 105° E.

15 octobre

12 h 02 min 43 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : − 4° 9′, élongation solaire de la Lune : 119° E.

17 octobre

15 h 57 min 47 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Neptune, différence de déclinaison : − 4° 7′, élongation solaire de la Lune : 145° E.

18 octobre

2 h 54 min 01 s Mercure est stationnaire dans la constellation de la Vierge, puis directe.

12 h 14 min 33 s Jupiter est stationnaire dans la constellation du Capricorne, puis directe.

20 octobre

1 h 56 min 26 s Mercure au périhélie, distance au Soleil : 0,307 50 au.

16 h 56 min 42 s Pleine lune.

21 octobre

23 h 39 min 51 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Uranus, différence de déclinaison : − 1° 20′, élongation solaire d’Uranus : 165° O.

24 octobre

17 h 28 min 13 s La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 405 615,070 km, diamètre apparent : 29,54′, longitude moyenne : 75,51°.

25 octobre

7 h 29 min 38 s Mercure en plus grande élongation : 18° 24′ Ouest.

28 octobre

22 h 05 min 11 s Dernier quartier de lune.

29 octobre

22 h 50 min 59 s Vénus en plus grande élongation : 47° 3′ Est.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 octobre 2021 à 22 h 00 UT.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Phases de la Lune

    Invisible du matin du 5 octobre au soir du 7 octobre

    6Nouvelle lune
    13Premier quartier
    20Pleine lune
    28Dernier quartier
  • Mercure

    Mercure le 16 octobre 2021

    Mercure

    Mercure est visible le matin en fin de nuit et à l’aube à partir du 18 octobre, date de sa première visibilité du matin à Paris. Elle se trouve tout le mois dans la constellation de la Vierge.

    Diamètre apparent : 9,06″

    Magnitude : indéterminée

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 octobre 2021

    Vénus

    Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve dans la constellation de la Balance jusqu’au 7 octobre, date à laquelle elle entre dans la constellation du Scorpion. Les 15 et 16 octobre, elle fait un court passage dans la constellation d’Ophiuchus avant de revenir dans la constellation du Scorpion, qu’elle quitte de nouveau le 21 octobre pour retourner dans la constellation d’Ophiuchus.

    Diamètre apparent : 21,57″

    Magnitude : − 4,29

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 octobre 2021

    Mars

    Mars n’est pas visible au mois d’octobre.

    Diamètre apparent : 3,58″

    Magnitude : 1,65

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 octobre 2021

    Jupiter

    Jupiter est visible tout le mois le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Capricorne. Le 18 octobre, elle est stationnaire, puis directe.

    Diamètre apparent : 44,30″

    Magnitude : − 2,66

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 octobre 2021

    Saturne

    Saturne est visible tout le mois le soir au crépuscule, en première partie de nuit et en tout début de seconde partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. À partir du 12 octobre, elle se couche avant minuit vrai. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Capricorne.

    Diamètre apparent : 17,15″

    Magnitude : 0,54

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 octobre 2021

    Uranus

    Uranus est visible tout le mois presque toute la nuit et le matin à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier.

    Diamètre apparent : 3,73″

    Magnitude : 5,66

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 octobre 2021

    Neptune

    Neptune est visible le soir et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle est tout le mois dans la constellation du Verseau.

    Diamètre apparent : 2,31″

    Magnitude : 7,83

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    icone portail ssp

    Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.

Cartes du ciel

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 octobre 2021.

Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français

Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 octobre 2021
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE

Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français

Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 octobre 2021
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE

Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local aux Makes, La Réunion

Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 octobre 2021
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE

Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local aux Makes, La Réunion

Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 octobre 2021
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE

Vue dans le plan de l’écliptique

Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 octobre 2021.

Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 octobre 2021
Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 octobre 2021. Crédits IMCCE
Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois d’octobre 2021. Crédits IMCCE

culture astronomique

La Connaissance des temps : un journal scientifique publié depuis 1679, épisode XIX

Frontispice de la Connaissance des temps pour l’année 1731
Frontispice de la Connaissance des temps pour l’année 1731. Crédits Observatoire de Paris

La Connaissance des temps (CDT) publie depuis 1679 les éphémérides des corps célestes, ainsi que diverses tables et données à destination des astronomes et des curieux de l’astronomie.

Lire le XIXe épisode : « La mécanique céleste de 1763 à 1819 »

Dans cette lettre d’information, nous continuons d’explorer l’histoire scientifique de cet ouvrage et de voir son évolution au cours des trois derniers siècles. La CDT a‑t‑elle beaucoup changé ? A‑t‑elle été influencée par les événements politiques ? A‑t‑elle participé à l’essor des sciences en général et de l’astronomie en particulier ? Nous allons tenter de répondre à ces questions par une lecture attentive des 342 volumes de la CDT publiés à ce jour. Vous trouverez dans les textes que nous proposons des liens vers les pages de la Connaissance des temps que nous citons pour vous permettre d’avoir accès aux textes originaux.

science en direct

La Fête de la science 2021 à l’Observatoire de Paris

Logo de la 30e édition de la Fête de la science
Logo de la 30e édition de la Fête de la science. Crédits ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

La 30e Fête de la science se déroule du 1er au 11 octobre 2021 en métropole, et du 5 au 15 novembre 2021 en Outre-mer et à l’international.

Cet événement propose des milliers d’événements gratuits ouverts à tous, y compris les écoliers, collégiens et lycéens, sur le thème « Eureka ! L’émotion de la découverte ».

Bienvenue en Astronomie

L’Observatoire de Paris – PSL ouvre son site sur les hauteurs de Meudon. À tous ceux qui souhaitent prendre une bouffée d’air et se dépayser en milieu astronomique… cette opération est taillée pour eux !

Site de Meudon de l’Observatoire de Paris – PSL
Site de Meudon de l’Observatoire de Paris – PSL. Crédits DirCom Observatoire de Paris – PSL

Outre un parcours « Système solaire à l’échelle » totalement remis à neuf, seront à découvrir les instruments d’observation en exploitation, des ateliers pédagogiques et des conférences.

Sur réservation gratuite à cette adresse :
https://www.billetweb.fr/bien-venue-en-astronomie

Un bolide au‑dessus de la Bretagne

Figure 1 – Carte des témoignages visuels et trajectoire calculée à partir des 600 observations récoltées par le site (https://vigie-ciel.imo.net/imo_view/event/2021/5366)
Figure 1 – Carte des témoignages visuels et trajectoire calculée à partir des 600 observations récoltées par le site. (https://vigie-ciel.imo.net/imo_view/event/2021/5366) Crédits IMO/AMS/FRIPON/Vigie-Ciel

Un bolide très lumineux a été observé le 5 septembre 2021, à 21 h 47 min UTC (23 h 47 min en Temps légal français), depuis un large quart nord-ouest de la France.

Plus de 600 témoins (figure 1) ont rapporté l’observation d’un phénomène lumineux très impressionnant. Une contrepartie sonore due à l’entrée hypersonique de l’objet dans l’atmosphère terrestre a également été entendue à la pointe de la Bretagne. Cette onde de choc a été détectée par le réseau français de sismomètres RESIF-RLBP (figure 5). Les stations FRIPON/Vigie-Ciel (figures 1 et 2) de Querqueville (Groupe astronomique Hague-Querqueville), de Ludiver (planétarium de Ludiver), ainsi que celle de Vannes (club astronomie de Rhuys) ont observé le phénomène. Le bolide est passé au-dessus de Brest (Service hydrographique et océanographique de la Marine) ; malgré une couverture nuageuse locale, l’image reste spectaculaire (figure 4). Les données des caméras FRIPON ont permis de calculer l’orbite du météoroïde avant son entrée atmosphérique, elle correspond à un objet venant de la ceinture principale d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter.

Figure 2 – Trajectoire calculée avec les données des caméras FRIPON.
Figure 2 – Trajectoire calculée avec les données des caméras FRIPON. Crédits FRIPON/Vigie-Ciel
Figure 3 – Orbite de l’objet dans le Système solaire interne avant sa chute dans l’atmosphère terrestre.
Figure 3 – Orbite de l’objet dans le Système solaire interne avant sa chute dans l’atmosphère terrestre. Crédits FRIPON/Vigie-Ciel
Figure 4 – Le bolide du 5 septembre 2021, 21 h 47 min TU, filmé avec la caméra de Brest (Service hydrographique et océanographique de la Marine). Malgré une couverture nuageuse locale, l’image reste spectaculaire avec un passage au zénith de la Ville.
Figure 4 – Le bolide du 5 septembre 2021, 21 h 47 min TU, filmé avec la caméra de Brest (Service hydrographique et océanographique de la Marine). Malgré une couverture nuageuse locale, l’image reste spectaculaire avec un passage au zénith de la Ville. Crédits FRIPON/Vigie-Ciel
Figure 5 – Enregistrement des sismographes du réseau RESIF-RLBP. On remarque le décalage temporel entre les détections qui provient de la vitesse de propagation de l’onde de choc qui est celle du son (~ 300 m/s).
Figure 5 – Enregistrement des sismographes du réseau RESIF-RLBP. On remarque le décalage temporel entre les détections qui provient de la vitesse de propagation de l’onde de choc qui est celle du son (~ 300 m/s). Crédits J. Vergne@EOST-ITES

en savoir plus

Séminaires

Compte tenu de la fermeture de l’Observatoire de Paris, les séminaires habituellement ouverts au public sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.

Bureau des longitudes

6 octobre 2021 – 14 h 30

Pourquoi la nuit est-elle noire ?

François Mignard (Observatoire de la Côte d'Azur)

Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Réservation conseillée – Bureau des longitudes : 06 11 27 71 83 ou contact@bureau-des-longitudes.fr.

École normale supérieure – Salle Froidevaux – E314 24 rue Lhomond, 75005 Paris.

Astro en images

Plein Soleil

Depuis plusieurs mois, le Soleil connaît un regain d’activité, notamment matérialisé par l’apparition de groupes de taches sombres à sa surface.

Depuis deux siècles environ, l’activité solaire est reconnue comme étant variable, mais plutôt cyclique. Cette répétition de l’activité solaire a été repérée pour la première fois par l’astronome Heinrich Schwabe vers 1840.

Un cycle solaire dure généralement 11 ans, parfois un peu plus, parfois un peu moins.

Le dernier minimum de l’activité solaire, qui se manifeste par l’apparition d’un nombre réduit de taches solaires, fut d’une durée exceptionnelle. La surface du Soleil dépourvue de taches était intéressante à observer dans d’autres longueurs d’onde, particulièrement en H alpha grâce à laquelle il est possible d’observer les protubérances solaires.

Depuis le début du mois de septembre, le Soleil a au contraire montré une activité que nous n’avions plus connue depuis plusieurs années.

L’astre du jour éveille ainsi à nouveau l’intérêt de l’astronome amateur qui peut aisément l’observer, le dessiner ou le photographier.

Bien évidemment, il demeure indispensable d’observer le Soleil en toute sécurité, en utilisant notamment des filtres spécialement conçus pour ce type d’observation.

Zones actives dans différentes longueurs d’onde
Zones actives dans différentes longueurs d’onde. Crédits S. Lericque/GAAC
Zones actives dans différentes longueurs d’onde
Zones actives dans différentes longueurs d’onde. Crédits S. Lericque/GAAC
Zones actives dans différentes longueurs d’onde
Zones actives dans différentes longueurs d’onde. Crédits S. Lericque/GAAC

Détail du setup

  • Localisation 
    Wancourt (Pas-de-Calais).
  • Images en lumière blanche
    Caméra DMK 31 monochrome + filtre Baader Continuum + hélioscope Lunt + lunette Orion 80ED.
  • Images en calcium
    Caméra DMK 31 monochrome + filtre Lunt CaK B1200 + lunette Orion 80ED.
  • Vues rapprochées
    Barlow 3x.

Détection d’un impact sur Jupiter

L’impact sur Jupiter du lundi 13 septembre 2021 à 22 h 39 min 30 s TU
L’impact sur Jupiter du lundi 13 septembre 2021 à 22 h 39 min 30 s TU. Crédits T. Humbert/S. Barré/A. Desmougin/D. Walliang (Société lorraine d’astronomie)/AstroQueyras

Deux équipes de la Société lorraine d’astronomie (SLA) ont détecté par hasard un flash lumineux à la surface de Jupiter dans la nuit du 13 au 14 septembre 2021. Nous relayons ici le « récit de voyage » et les images réalisées par l’équipe en mission à l’observatoire AstroQueyras de Saint-Véran-Paul Felenbok (pic de Château Renard, Hautes-Alpes, ~ 2 900 m), avec le télescope de 62 cm de diamètre.

L’équipe de la SLA est montée [à l’observatoire, N.D.L.R.] à l’observatoire comme prévu le dimanche 12 septembre. Nous n’avons pas pu utiliser nos véhicules (un véhicule avec boîte automatique pour lequel l’embrayage était justement un peu trop automatique et un van trop lourd) et sommes montés en partie à pied. Les camarades de la mission Apex89 sont montés en même temps que nous et nous ont permis de mettre nos affaires dans leurs véhicules.

Le dimanche soir, la météo fut assez clémente et nous avons observé jusqu’à 2 heures, malgré la fatigue du voyage. Nous avons surtout profité du visuel au T62. Jupiter et Saturne étaient magnifiques. Nous avons aussi regardé quelques objets du ciel profond, toujours très impressionnants à voir dans un grand instrument : M57 (légèrement verte), M27, etc. Nous avons fait des essais de capture vidéo sur Jupiter pour préparer la manipulation du lendemain.

Jupiter le soir du dimanche 12 septembre 2021 au T62
Jupiter le soir du dimanche 12 septembre 2021 au T62. Crédits T. Humbert/S. Barré/A. Desmougin/D. Walliang (Société lorraine d’astronomie)/AstroQueyras

Le lundi soir, le ciel s’est bien dégagé. En début de nuit, nous avons rapidement fait au T62 une vidéo de Saturne avant qu’elle ne plonge vers l’horizon. La turbulence était un peu plus forte que la veille.

Jupiter le soir du dimanche 12 septembre 2021 au T62
Saturne le soir du lundi 13 septembre 2021 au T62. Crédits T. Humbert/S. Barré/A. Desmougin/D. Walliang (Société lorraine d’astronomie)/AstroQueyras

Ensuite, nous avions prévu de faire au T62 un film du passage de Io et de son ombre sur Jupiter. Tout s’est bien déroulé durant les deux heures et demie du phénomène. Le traitement de ces images va prendre un moment ! Au T50 extérieur, nous avons imagé la galaxie NGC 1961 et ses copines. Ce fut plus difficile, car des passages de nuages d’altitude, pas très épais, sont venus compliquer la tâche. À partir de 3 heures, des nuages sont arrivés. Les plus courageux d’entre nous sont restés debout jusqu’à 5 heures en espérant des éclaircies, mais en vain.

Aujourd’hui, mardi, nous avons vu un tweet qui annonçait un probable impact sur Jupiter au moment où nous observions. En vérifiant nos vidéos, nous avons vu que nous avons bien capturé le phénomène avec le T62 ! Nous avons vite analysé notre fichier vidéo avec le logiciel DeTeCt et envoyé le résultat à Marc Delcroix. D’après ses dires, c’est la première fois qu’ils ont une vidéo de flash faite avec un télescope de 60 cm et ils vont se régaler avec une belle courbe de lumière bien propre !

Côté technique, nous avons utilisé une caméra planétaire avec un capteur IMX290C. Malheureusement, nous n’avions pas de correction de dispersion atmosphérique.

en savoir plus