15 janvier
À 20h45m41s, Lune Premier Quartier.

19 janvier
À 9h32m58s, la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d=366430 km, diamètre apparent=32.7'.

20 janvier
À 0h39m21s, conjonction entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : +1°7', élongation solaire de la Lune : 145°E.

22 janvier
À 14h34m41s, Pleine Lune.

25 janvier
À 7h14m4s, conjonction entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : -2°58', élongation solaire de la Lune : 148°O.

30 janvier
À 6h2m53s, Lune Dernier Quartier.

31 janvier
À 5h25m19s, la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d=404533 km, diamètre apparent=29.6'.

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William Thuillot

Chef de rédaction
Sylvie Lemaître

IMCCE - Observatoire de Paris
77 Avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS
  

LA VISIBILITÉ DES PLANÈTES

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)

Jupiter est visible à l'aube dans la constellation du Sagittaire.
Mars est visible dans la constellation du Taureau.
Saturne est visible dans la constellation du Lion.
Vénus est visible à l'aube dans la constellation d'Ophiuchus.

Aspect des planètes au 16 janvier Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus

NOUVELLES ASTRONOMIQUES

Un astéroïde va frôler la planète Mars le 30 janvier 2008.

L'astéroïde 2007 WD5 découvert par la NASA au Catalina Sky Survey le 20 novembre 2007 va frôler la planète Mars le 30 janvier 2008. Cet astéroïde est un géocroiseur qui ne présente aucun danger pour la Terre, mais passe proche de la planète Mars. Le nombre d'observations (32) et la période d'observation (8 novembre 2007 au 31 décembre 2007) permettent d'ajuster l'orbite de cet astéroïde avec une bonne précision sur l'ensemble des observations actuelles (rms~ 0,30") mais ils ne permettent pas de prolonger précisément l'orbite dans le temps. Si le passage proche de Mars est certain, on ne connaît pas avec précision la distance minimale de ce passage. On ne peut donc affirmer de façon certaine qu'il y aura impact avec la planète. Le simple fait de supprimer une ou deux observations dans la détermination de l'orbite change cette distance dans d'assez grandes proportions. Ainsi l'ajustement effectué par le Jet Propulsion Laboratory (http://neo.jpl.nasa.gov/news/news151.html) sur les 28 observations (du 8 novembre au 19 décembre 2007) donne un passage proche de Mars à environ 48 270 km du centre de la planète le 30 janvier 2008 à 10h 55m UT, alors que la trajectoire élaborée à l'IMCCE sur 40 observations sur 44 (du 8 novembre au 9 janvier 2008 - quatre des observations ayant été enlevées par un test statistique) donne un passage proche le 30 janvier 2008 à 11h 59m 22,34s UTC à une distance de 27998km du centre de la planète. Il est donc nécessaire d'attendre de nouvelles observations (et d'en retrouver dans des archives) pour affiner la précision de l'orbite de cet astéroïde et savoir s'il percutera la planète.

Evolution de l'éphéméride :

• Cratères d'impacts sur Mars
• Éphémérides de l'astéroïde

Rapprochement de la Lune et de Mars puis de l'amas de la Crèche.

Crédit : Patrick ROCHER

Deux jours avant la pleine Lune, le 20 janvier 2008, les positions apparentes de Mars et de la Lune seront proches.
À Paris l'écart angulaire entre le centre de la Lune (diamètre équatorial = 1737,4Km) et le centre de la planète Mars (diamètre équatorial = 3397Km) sera de seulement 41' soit à moins d'un diamètre lunaire du bord de la Lune. À 1h 23min heure légale, les deux astres culmineront 51° au dessus de l'horizon sud-ouest (azimut 72°) dans la constellation du Taureau.

Deux jours plus tard le 22 janvier, le jour de la pleine Lune, à 22h 50min la Lune occultera l'amas ouvert de la Crèche (Præsepe, Messier 44 : http://messier.obspm.fr/f/m044.html). Cette occultation sera visible depuis Paris.

Les Quadrantides

Crédit : Jérémie Vaubaillon

Comme chaque année au mois de janvier, la Terre sur son orbite a rencontré l'essaim des Quadrantides. Cet essaim a été observé pour la première fois en 1825. On suppose que les poussières météoritiques qui le composent proviennent de l'astéroïde 2003 EH1. Cet essaim était visible entre le 1 et le 5 janvier 2008 avec un maximum de météores le 4 janvier.

J. Vaubaillon (CALTECH), chercheur associé à l'IMCCE a participé à une campagne d'observation aéroportée des Quadrantides organisé par P. Jenniskens (SETI Institute). Le but de la campagne était d'avoir une couverture maximale de l'évènement. Les données scientifiques sont examinées en ce moment même mais les premiers résultats sont déjà disponibles.

la Terre au plus près du Soleil

Crédit : IMCCE

L'orbite du barycentre Terre-Lune autour du Soleil est en première approximation une ellipse. La distance Terre-Soleil n'est donc pas constante et présente un minimum (le périhélie) et un maximum (l'aphélie). La Terre est passée à son périhélie le 2 janvier 2008 à 23h 51min 13s UTC soit le 3 janvier à 0h 51min 13s TLF (Temps légal français). La distance Terre-Soleil était alors de 0.98328 UA (unités astronomiques) soit 147 096 593 km.

L'équinoxe sur Uranus

Le 7 décembre dernier, c'était l'équinoxe sur Uranus. C'est-à-dire que le Soleil se trouvait dans le plan de l'équateur d'Uranus. Comme sur la Terre, l'équinoxe se produit deux fois par an, une année uranienne (une révolution d'Uranus autour du Soleil) correspondant à 84 années terrestres. Cela revient à dire que l'équinoxe sur Uranus survient tous les 42 ans!
Il ne fallait pas rater cette occasion : l'anneau d'Uranus est observable "par la tranche", donc l'on peut mesurer son épaisseur, les petits satellites sont plus facilement observables et les gros satellites s'occultent et s'éclipsent mutuellement, leurs orbites se trouvant dans le plan équatorial d'Uranus. Certains phénomènes ont pu être observés avec des petits télescopes (60cm d'ouverture) mais, lorsqu'ils se produisaient trop près d'Uranus, des télescopes plus puissants, équipés d'optique adaptative ou de récepteurs infrarouges ont été nécessaires (de 2 à 8m d'ouverture).
Quels résultats ont été obtenus ?
Il est encore trop tôt pour faire le bilan de cette campagne d'observations. Une dizaine de phénomènes ont pu être observés jusqu'à présent et quelques autres vont être encore tentés puisque Uranus est observable jusqu'au début de 2008. Cependant, les premiers résultats montrent que les modèles de mouvement des satellites présentent une erreur de l'ordre de 100 km. Les observations, réalisées avec une précision de 15 km, devraient améliorer les modèles. Les nouveaux modèles devraient alors permettre de mieux connaître la nature et l'évolution des satellites d'Uranus.

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