Éphémérides du mois
de Juillet 2009 (Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite) Les éphémérides sont données en temps légal français
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Visibilité des planètes(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)
Mercure entre dans la constellation des Gémeaux, puis du Cancer et enfin du Lion
Phénomènes astronomiquesDe nouveaux phénomènes mutuels vont se produire en juillet. Ne les manquez pas! Les configurations et circonstances locales sont disponibles sur le site de l´IMCCE. Vous trouverez dans la table ci-dessous une liste des meilleurs phénomènes. L´heure est l´instant du milieu du phénomène en UTC; le phénomène 4 ECL 2 P signifie que le satellite J-4 Callisto éclipse le satellite J-2 Europe partiellement. Le flux donne l´assombrissement des satellites entre 0 (pas d´assombrissement) et 1 (extinction totale). La durée totale est en secondes. "distance à Jupiter" donne la distance entre les satellites et le bord de Jupiter. Les deux dernières colonnes donnent les hauteurs en degrés de Jupiter et du Soleil sur et sous l´horizon pour Paris. Le site de l´IMCCE donne les conditions en tout lieu et donne aussi d´autres phénomènes observables mais plus difficilement.
Nouvelles astronomiquesCarte de la Lune dressée par Thomas Harriot en 1609, cinq mois avant celle de Galilée. Source : Royal Astronomical Society Frontispice du Mundus Jovialis de Simon marius (1614) Galilée est souvent présenté comme étant le premier homme à avoir tourné une lunette vers les cieux, ce qui le mènera vers une longue série d´observations et de découvertes provoquant une rupture entre le monde donné aux sens, et le monde réel, celui de la science. S´il est indubitable que la science moderne trouve ses racines dans la physique galiléenne et ses points d´appui dans ses observations lumineuses, Galilée ne fut cependant pas le premier, en toute rigueur, à avoir observé le ciel avec un instrument optique. Thomas Harriot (1560-1621), un mathématicien et astronome anglais, fut le premier à utiliser une lunette astronomique en Angleterre. Informé des travaux de Galilée sur une lunette d´approche, il s´en construisit son propre exemplaire, avec lequel il observa et dessina les premiers cratères de la Lune le 26 juillet 1609 (date exprimée dans le calendrier julien, soit le 5 août dans le calendrier grégorien). Il fit d´autres observations les 17 et 20 juillet 1610 ainsi que le 17 août 1610. Il observa également les tâches solaires en décembre 1610. Il n´a cependant jamais rien publié et n´en a tiré aucune inférence scientifique. Après Thomas Harriot, dont les dessins attestèrent par la suite de l´antériorité de ses observations lunaires sur celles de Galilée, un autre contemporain de Galilée réclama la primeur de la découverte des satellites de Jupiter. Ce fut Simon Marius (ou Simon Mayer 1573-1624) un astronome allemand. Dans un calendrier publié en 1611 puis dans un livre de 1614 sur le Monde de Jupiter (Mundus Iovialis anno M.DC.IX Detectus Ope Perspicilli Belgici - Le Monde de Jupiter découvert en 1609 au moyen du télescope hollandais), Simon Marius déclare qu´en 1609 il avait dirigé une lunette dont il était entré en possession vers le ciel et qu´il avait découvert les satellites de Jupiter indépendamment de Galilée. Il donnera d´ailleurs de meilleures valeurs des périodes de révolution de ces satellites. Il déclara les avoir découvert et observé dès la fin novembre 1609 mais qu´il était alors trop occupé à déterminer leurs périodes. Il rapporte avoir consigné ses observations dès le 29 décembre 1609. Cette date est indiquée dans le calendrier julien ce qui donne en fait le 8 janvier du calendrier grégorien, soit précisément le lendemain de la première observation de Galilée. Les seuls exemples d´observations qu´il donne dans son livre datent de 1613. Ce fut Galilée qui remarqua cette coïncidence des dates et il lui répondra avec ironie et mépris qu´en 1623 dans l´Essayeur (Il Sagiatore), l´accusant de plagiat et de peu de crédibilité suite à la copie d´un traité dé Galilée sur le compas que Simon Marius avait faite en 1607. Malgré cela il reste quand-même quelque chose du travail Simon Marius, ce sont les noms des satellites de Jupiter qu´il leur donna dans son Mundus Jovialis sous la forme suivante, Io, Europa, Ganymed atque Callisto lascivo nimium perplacuere Iovi (Io, Europe, Ganymede et Callisto ont plu un peu trop au lubrique Jupiter). Cette éclipse est la sixième éclipse totale du XXIe siècle, elle sera visible en Asie et en Micronésie. La ligne de totalité débute à l´ouest de l´Inde, elle traverse ensuite le Bangladesh, le Népal, le Bhoutan, la Birmanie, la Chine et l´extrême sud du Japon. Elle prendra fin sur l´océan Pacifique et les États de Micronésie. Elle sera visible sous la forme d´une éclipse partielle sur une grande partie de l´Asie et de l´océan Pacifique. On remarquera que cette éclipse traverse la ligne de changement de date d´ouest en est. En Temps universel coordonné elle commence le 21 juillet et se termine le 22 juillet. Par contre en heures légales locales elle a lieu le 22 juillet 2009 pour les lieux situés à l´ouest de la ligne de changement de date (lieux ayant un décalage horaire positif par rapport à Greenwich) et se termine le 21 juillet 2009 pour les lieux situés à l´est de la ligne de changement de date (lieux ayant un décalage horaire négatif par rapport à Greenwich).
Vue d´artiste montrant la forte émission de chaleur de Io induite par les marées joviennes (V.Lainey, (C) IMCCE-observatoire de Paris, CNRS). La chaleur évacuée par les volcans de Io provient-elle d´un mécanisme toujours actif à l´intérieur du satellite? Jusqu´à présent, on ignorait si la dissipation produite dans l´intérieur du satellite par l´effet des marées levées par Jupiter était assez importante pour expliquer la perte de chaleur observée en surface. En utilisant plus d´un siècle d´observations astrométriques (observations de position) des quatre satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto), un groupe de chercheurs de l´observatoire de Paris (IMCCE) et de l´observatoire royal de Belgique a montré que Io est très probablement à l´équilibre thermique. La chaleur évacuée en surface est donc compensée en permanence par la friction interne subie par Io. Dans le même temps, la création de chaleur dans Jupiter induite par les effets de marée créés par Io a également été quantifiée et trouvée proche de sa limite supérieure attendue. C´est la première fois que la dissipation par effets de marée a été mesurée dans une planète géante grâce à l´astrométrie. Ces deux résultats sont publiés dans le journal Nature du 18 juin 2009. Séminaires
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