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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°48 : Juillet 2009
Éphémérides du mois
de Juillet 2009

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

 

1 juillet
À 13h 31m 48s : Uranus est stationnaire dans la constellation des Poissons, puis rétrograde.

4 juillet
À 03h 40m 17s : Soleil à l´apogée (distance maximale à la Terre) d = 1.01667 ua, diamètre apparent : 31.5´.

7 juillet
À 11h 21m 25s : Pleine Lune.
À 23h 38m 48s : la Lune à l´apogée (distance maximale à la Terre) d = 406232 km, diamètre apparent : 29.5´.

8 juillet
À 15h 27m 29s : Mercure au périhélie (distance minimale au Soleil) d = 0.30750 ua.

11 juillet
À 00h 07m 52s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : + 3°36´, élongation solaire de la Lune : 141°O.

13 juillet
À 14h 28m 38s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Uranus, différence de déclinaison : + 5°47´, élongation solaire de la Lune : 112°O.

14 juillet
À 04h 15m 30s : Mercure en conjonction supérieure, diamètre apparent : 5.0", latitude = + 1° 29,3´.

15 juillet
À 11h 53m 09s : Dernier Quartier.

16 juillet
À 13h 45m 29s : Mercure à l´apogée (distance maximale à la Terre) d = 1.33560 ua, diamètre apparent : 5.0".

18 juillet
À 13h 38m 59s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : + 4°53´, élongation solaire de la Lune : 51°O.

19 juillet
À 07h 14m 01s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : + 5°57´, élongation solaire de la Lune : 41°O.

21 juillet
À 22h 14m 21s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 357463 km, diamètre apparent : 33.5´.

22 juillet
À 04h 34m 36s : Nouvelle Lune.
À 22h 23m 17s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : - 2°52´, élongation solaire de Mercure : 10°E.

25 juillet
À 16h 37m 37s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : - 6°39´, élongation solaire de Saturne : 46°E.

28 juillet
À 23h 59m 47s : Premier Quartier.

 

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Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication
William Thuillot

Chef de rédaction
Sylvie Lemaître

 

IMCCE - Observatoire de Paris
77, avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

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Filet
Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)

Mercure entre dans la constellation des Gémeaux, puis du Cancer et enfin du Lion
Vénus est visible dans la constellation du Taureau, puis d'Orion
Mars entre dans la constellation du Taureau
Jupiter est visible dans la constellation du Capricorne
Saturne est visible dans la constellation du Lion

Aspect des planètes au 16 juillet
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Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
Phénomènes astronomiques
Phénomènes mutuels de jupiter
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Europe occulte Ganymède le 8 mai 2009. (C) A. Wesley

De nouveaux phénomènes mutuels vont se produire en juillet. Ne les manquez pas! Les configurations et circonstances locales sont disponibles sur le site de l´IMCCE. Vous trouverez dans la table ci-dessous une liste des meilleurs phénomènes. L´heure est l´instant du milieu du phénomène en UTC; le phénomène 4 ECL 2 P signifie que le satellite J-4 Callisto éclipse le satellite J-2 Europe partiellement. Le flux donne l´assombrissement des satellites entre 0 (pas d´assombrissement) et 1 (extinction totale). La durée totale est en secondes. "distance à Jupiter" donne la distance entre les satellites et le bord de Jupiter. Les deux dernières colonnes donnent les hauteurs en degrés de Jupiter et du Soleil sur et sous l´horizon pour Paris. Le site de l´IMCCE donne les conditions en tout lieu et donne aussi d´autres phénomènes observables mais plus difficilement.

Liste des meilleurs phénomènes en juillet
Date du maximum (UTC)PhénomèneChute en fluxDurée (s)Distance à Jupiter (en Rj)Hauteur Jupiter (deg)Hauteur Soleil (deg)
2009-07-16 21:50:55 1 ECL 2 P0.2804006.46-15
2009-07-16 23:03:54 1 OCC 2 P0.1813965.716-19
2009-07-23 23:11:30 4 ECL 2 0.1394806.820-21
2009-07-24 00:15:41 1 ECL 2 P0.3674746.325-21
2009-07-24 01:14:04 1 OCC 2 P0.2144465.827-19
2009-07-31 02:43:26 1 ECL 2 P0.4415356.223-13
2009-07-31 03:25:13 1 OCC 2 P0.2605115.819-8


Nouvelles astronomiques
1609: l´année de Galilée (7/11)
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Carte de la Lune dressée par Thomas Harriot en 1609, cinq mois avant celle de Galilée. Source : Royal Astronomical Society Frontispice du Mundus Jovialis de Simon marius (1614)

Galilée est souvent présenté comme étant le premier homme à avoir tourné une lunette vers les cieux, ce qui le mènera vers une longue série d´observations et de découvertes provoquant une rupture entre le monde donné aux sens, et le monde réel, celui de la science. S´il est indubitable que la science moderne trouve ses racines dans la physique galiléenne et ses points d´appui dans ses observations lumineuses, Galilée ne fut cependant pas le premier, en toute rigueur, à avoir observé le ciel avec un instrument optique.

Thomas Harriot (1560-1621), un mathématicien et astronome anglais, fut le premier à utiliser une lunette astronomique en Angleterre. Informé des travaux de Galilée sur une lunette d´approche, il s´en construisit son propre exemplaire, avec lequel il observa et dessina les premiers cratères de la Lune le 26 juillet 1609 (date exprimée dans le calendrier julien, soit le 5 août dans le calendrier grégorien). Il fit d´autres observations les 17 et 20 juillet 1610 ainsi que le 17 août 1610. Il observa également les tâches solaires en décembre 1610. Il n´a cependant jamais rien publié et n´en a tiré aucune inférence scientifique.

Après Thomas Harriot, dont les dessins attestèrent par la suite de l´antériorité de ses observations lunaires sur celles de Galilée, un autre contemporain de Galilée réclama la primeur de la découverte des satellites de Jupiter. Ce fut Simon Marius (ou Simon Mayer 1573-1624) un astronome allemand. Dans un calendrier publié en 1611 puis dans un livre de 1614 sur le Monde de Jupiter (Mundus Iovialis anno M.DC.IX Detectus Ope Perspicilli Belgici - Le Monde de Jupiter découvert en 1609 au moyen du télescope hollandais), Simon Marius déclare qu´en 1609 il avait dirigé une lunette dont il était entré en possession vers le ciel et qu´il avait découvert les satellites de Jupiter indépendamment de Galilée. Il donnera d´ailleurs de meilleures valeurs des périodes de révolution de ces satellites. Il déclara les avoir découvert et observé dès la fin novembre 1609 mais qu´il était alors trop occupé à déterminer leurs périodes. Il rapporte avoir consigné ses observations dès le 29 décembre 1609. Cette date est indiquée dans le calendrier julien ce qui donne en fait le 8 janvier du calendrier grégorien, soit précisément le lendemain de la première observation de Galilée. Les seuls exemples d´observations qu´il donne dans son livre datent de 1613. Ce fut Galilée qui remarqua cette coïncidence des dates et il lui répondra avec ironie et mépris qu´en 1623 dans l´Essayeur (Il Sagiatore), l´accusant de plagiat et de peu de crédibilité suite à la copie d´un traité dé Galilée sur le compas que Simon Marius avait faite en 1607.

Malgré cela il reste quand-même quelque chose du travail Simon Marius, ce sont les noms des satellites de Jupiter qu´il leur donna dans son Mundus Jovialis sous la forme suivante, Io, Europa, Ganymed atque Callisto lascivo nimium perplacuere Iovi (Io, Europe, Ganymede et Callisto ont plu un peu trop au lubrique Jupiter).


L´éclipse totale des 21 et 22 juillet 2009
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Projection stéréographique de la carte de visibilité de l´éclipse

Cette éclipse est la sixième éclipse totale du XXIe siècle, elle sera visible en Asie et en Micronésie. La ligne de totalité débute à l´ouest de l´Inde, elle traverse ensuite le Bangladesh, le Népal, le Bhoutan, la Birmanie, la Chine et l´extrême sud du Japon. Elle prendra fin sur l´océan Pacifique et les États de Micronésie. Elle sera visible sous la forme d´une éclipse partielle sur une grande partie de l´Asie et de l´océan Pacifique.

On remarquera que cette éclipse traverse la ligne de changement de date d´ouest en est. En Temps universel coordonné elle commence le 21 juillet et se termine le 22 juillet. Par contre en heures légales locales elle a lieu le 22 juillet 2009 pour les lieux situés à l´ouest de la ligne de changement de date (lieux ayant un décalage horaire positif par rapport à Greenwich) et se termine le 21 juillet 2009 pour les lieux situés à l´est de la ligne de changement de date (lieux ayant un décalage horaire négatif par rapport à Greenwich).

CirconstanceUTLongitudeLatitude
Commencement de l´éclipse générale le 21 à 23h58,3m -84°43,2´ +19°02,9´
Commencement de l´éclipse totale le 22 à 0h51,2m -70°57,5´ +20°17,9´
Commencement de l´éclipse centrale le 22 à 0h52,8m -70°31,4´ +20°21,5´
Éclipse centrale à midi ou minuit vrai le 22 à 2h33,0m -143°21,6´ +24°36,7´
Maximum de l´éclipse le 22 à 2h35,3m -144°7,2´ +24°13,0´
Fin de l´éclipse centrale le 22 à 4h17,8m +157°41,1´ -12°54,9´
Fin de l´éclipse totale le 22 à 4h19,4m +158°7,0´ -12°58,5´
Fin de l´éclipse générale le 22 à 5h12,4m +171°50,9´ -14°13,8´
Circonstances générales de l'éclipse (Magnitude = 1.0404)

Io proche de l´équilibre thermique
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Vue d´artiste montrant la forte émission de chaleur de Io induite par les marées joviennes (V.Lainey, (C) IMCCE-observatoire de Paris, CNRS).

La chaleur évacuée par les volcans de Io provient-elle d´un mécanisme toujours actif à l´intérieur du satellite? Jusqu´à présent, on ignorait si la dissipation produite dans l´intérieur du satellite par l´effet des marées levées par Jupiter était assez importante pour expliquer la perte de chaleur observée en surface. En utilisant plus d´un siècle d´observations astrométriques (observations de position) des quatre satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto), un groupe de chercheurs de l´observatoire de Paris (IMCCE) et de l´observatoire royal de Belgique a montré que Io est très probablement à l´équilibre thermique. La chaleur évacuée en surface est donc compensée en permanence par la friction interne subie par Io. Dans le même temps, la création de chaleur dans Jupiter induite par les effets de marée créés par Io a également été quantifiée et trouvée proche de sa limite supérieure attendue. C´est la première fois que la dissipation par effets de marée a été mesurée dans une planète géante grâce à l´astrométrie. Ces deux résultats sont publiés dans le journal Nature du 18 juin 2009.


Séminaires
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