Éphémérides du mois
de mai 2011 (Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite) Les éphémérides sont données en temps légal français 1 mai 3 mai 7 mai 10 mai 11 mai 14 mai 15 mai 17 mai 20 mai 22 mai 24 mai 27 mai 29 mai 30 mai 31 mai
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Visibilité des planètes(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines) Mercure est invisible tout le mois à la latitude de Paris bien qu’elle se lève le matin avant le Soleil, les lueurs de l’aube empêchant sa visibilité Vénus est à l’ouest du Soleil et sera visible le matin pendant tout le mois, à l’est le matin dans la constellation des Poissons jusqu’au 17 mai, date où elle entrera dans la constellation du Bélier. Mars est invisible à la latitude de Paris durant le mois de mai bien qu’elle se lève avant le Soleil, les lueurs de l’aube empêchant sa visibilité. Jupiter est visible à partir du 19 mai, date de son lever héliaque du matin à Paris. À partir de cette date, la planète sera visible le matin avant le lever du Soleil dans la constellation des Poissons. Saturne est visible toute la nuit dans la constellation de la Vierge. À partir du 9 mai, date de son coucher héliaque du matin à Paris, on assistera à son coucher le matin avant le lever du Soleil.
Ciel du moisCartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 mai 2011 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles : l'Aigle (Aql), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), le Cancer (Cnc), la Chevelure de Bérénice (Com), la Couronne Boréale (CrB), le Cratère (Crt), le Corbeau (Crv), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), l'Hydre femelle (Hya), le Lézard (Lac),le Lion (Leo), la Balance (Lib), le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Serpentaire (Oph), Persée (Per), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), la Poupe (Pup), le Scorpion (Sco), le Serpent (Ser), le Sextant (Sex), la Flêche (Sge), la Vierge (Vir), le Petit Renard (Vul). Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'Est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'Ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 mai 2011. Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium. Phénomènes astronomiquesCe regroupement entre les planètes Mercure, Vénus et Jupiter fera suite à la conjonction géocentrique en ascension droite des planètes Mercure et Jupiter qui aura lieu le 10 mai à 22h 46m 26s UTC (différence de déclinaison : - 2°12', élongation solaire de Jupiter : 25°O) et à la conjonction géocentrique en ascension droite des planètes Vénus et Jupiter qui aura lieu le 11 mai à 09h 14m 49s UTC (différence de déclinaison : - 0°37', élongation solaire de Jupiter : 26°O). Ce regroupement est un regroupement de type I, les trois astres ne sont pas sur un même cercle. Il aura lieu le 11 mai à 20h 09m 44s UTC, soit à 22h 9m 44s heure légale française, les trois planètes auront les positions suivantes :
Remarque : les trois astres ne seront pas visibles en France à l'instant exact du regroupement, car ils seront couchés. Par contre, on pourra tenter de l'observer le matin suivant avant le lever du Soleil. La planète Mercure risque d'être difficilement visible dans les lueurs de l'aube. La planète Mars sera également peut-être visible dans les lueurs de l'aube à 5° à l'est du regroupement.
Un second regroupement aura lieu neuf jours plus tard entre les planètes Mercure, Vénus et Mars. Il fera suite à la conjonction en ascension droite entre les planètes Mercure et Mars du 20 mai à 01h 16m 55s UTC (différence de déclinaison : - 2°21', élongation solaire de Mars : 22°O) et il précédera la conjonction géocentrique en ascension droite des planètes Vénus et Mars du 22 mai 15h 12m 32s UTC (différence de déclinaison : - 1° 3', élongation solaire de Mars : 23°O°.
Remarque : les trois astres ne seront pas visibles en France à l'instant exact du regroupement car le Soleil sera levé. Par contre, on pourra tenter de les observer le matin avant le lever du Soleil, Mercure et Mars basses sur l'horizon risquent d'être difficilement observables dans les lueurs de l'aube, la planète Jupiter sera également visible à 8° à l'ouest du regroupement.
Nouvelles astronomiques![]() En haut, les positions respectives d'Uranus et Neptune autour du Soleil au XIXème siècle. En bas, les positions prédites par Le Verrier et par Adams avec la position réelle de Neptune. Si Arago a pu dire que Le Verrier a découvert Neptune « au bout de sa plume », c'est que cette découverte correspondait à des calculs faits effectivement à la main. Comment Le Verrier a-t-il procédé ? La Mécanique Céleste a réellement commencé avec Galilée, pour son principe d'inertie, et avec Newton pour avoir posé l'attraction gravitationnelle de tout corps massif. Newton a mis en place, avec Leibnitz, le calcul différentiel qui est l'outil mathématique indispensable pour pouvoir utiliser effectivement les principes posés. Il a ainsi démontré les fameuses lois de Kepler qui n'étaient jusque là « que » des lois empiriques. Seulement, ces lois ne sont valables que pour le problème dit « des deux corps », comme par exemple le Soleil et Jupiter pris isolément, ou encore, le Soleil et Saturne pris aussi isolément. On sent bien que ces systèmes de deux corps juxtaposés ne constituent qu'une approximation du phénomène réel puisque la loi de Newton indique que Jupiter et Saturne (par exemple) s'attirent mutuellement. On parle alors de perturbations, car les trajectoires décrites par Kepler sont changées et ces changements sont, soit lents, soit petits. Newton et d'autres illustres mécaniciens céleste tels Bouvard ou Laplace ont effectué les calculs de ces perturbations. Les prédictions des positions des planètes ainsi faites sont devenues, au fil des progrès réalisés, toutes d'une précision exemplaire. Toutes? Non, seules celles d'Uranus résistèrent encore en cette première partie du XIXème siècle. Les écarts entre les positions calculées et celles observées étaient suffisamment grands pour que Le Verrier, sous le conseil d'Arago, les analyse sous l'hypothèse d'une planète située au delà d'Uranus (et donc inconnue). Cette planète devait exercer une attraction sur Uranus. C'est en calculant cet effet, puis en le comparant aux écarts observés que Le Verrier a pu indiquer aux astronomes la zone du ciel où l'on pourrait trouver l'hypothétique planète, ce qui fut effectivement constaté, consacrant ainsi le triomphe de la Mécanique Céleste. A suivre : Neptune est-elle la dernière planète ? En juillet prochain, la sonde Dawn ('aube') de la NASA va entrer en orbite autour de l'astéroïde (4) Vesta, après un voyage de 5 ans et de plusieurs centaines de millions de kilomètres. C'est en effet la première étape de cette mission de découverte des plus grands astéroïdes, qui repartira vers la planète naine (1) Cérès en juillet 2012. Vesta orbite au sein de la ceinture principale d'astéroïdes, située entre Mars et Jupiter. Ces petits corps constituent les 'briques' d'une planète jamais formée, empêchée de grandir par l'influence de la planète Jupiter. Découverte en mars 1807 par Olbers, Vesta fut alors le quatrième astéroïde connu. C'est, après Cérès, l'astéroïde le plus grand et le plus massif connu. Il peut même être parfois visible à l'oeil nu! Sa taille, sa masse et sa surface présentant de fortes variations de luminosité (les plus fortes observées parmi le demi-million d'astéroïdes connu) ont amené les astronomes à voir Vesta comme une mini-planète dont la croissance fut interrompue tôt dans son histoire. Les premiers astéroïdes découverts furent d'ailleurs désignés comme planètes au commencement, mais les découvertes successives de plus en plus d'objets mirent la puce à l'oreille d'Herschel, qui proposa le terme astéroïde en 1804. A suivre ...
Depuis la construction de la Grande Arche à La Défense, l'horizon n'est plus dégagé lorsque l'on regarde dans l'axe de l'Arc de Triomphe depuis les Champs Élysées. Une barre horizontale correspondant au sommet de la Grande Arche est visible sous l'arche de l'Arc de Triomphe, cette barre horizontale masque également une partie du Soleil couchant. Plus on s'approche de l'Arc, plus sommet de la Grande Arche est bas sur l'horizon, mais plus le diamètre apparent de l'arche augmente alors que le diamètre apparent du Soleil reste constant. Depuis la place de la Concorde, le diamètre de l'arche est vu sous un angle apparent de 23,6', le diamètre solaire est donc toujours plus important que cette valeur ; le Soleil ne sera donc jamais en entier sous l'arche. Ces calculs sont des prévisions tenant compte de la réfraction atmosphérique et du dénivellement entre un observateur situé place de la Concorde (au pied de l'obélisque) dans l'axe de l'Arc de Triomphe. Une variation même minime avec cet axe peut induire des différences notables dans l'azimut du Soleil (un mètre à droite ou à gauche change l'azimut d'environ 1,63') et des différences de temps de quelques dizaines de secondes sur les prévisions. Si vous vous déplacez vers la gauche de l'axe, le décalage de temps est négatif et si vous vous déplacez vers la droite de l'axe le décalage de temps se fait positivement. Le tableau suivant donne les jours et les heures de visibilité du phénomène (en heure légale française) :
Depuis le rond-point Champs Élysée Clemenceau, le diamètre de l'arche est vu sous un angle apparent de 33,6', le diamètre solaire est donc quasi identique à cette valeur. C'est donc la position idéale pour photographier le Soleil sous l'arche. Ces calculs sont des prévisions tenant compte de la réfraction atmosphérique et du dénivellement entre un observateur situé au rond-point Champs Élysées Clemenceau (au centre de l'avenue) dans l'axe de l'Arc de Triomphe. Une variation même minime avec cet axe peut induire des différences notables dans l'azimut du Soleil (un mètre à droite ou à gauche change l'azimut d'environ 2,32') et des différences de temps de quelques dizaines de secondes sur les prévisions. De nouveau, si vous vous déplacez vers la gauche de l'axe, le décalage de temps est négatif et si vous vous déplacez vers la droite de l'axe le décalage de temps se fait positivement. Le tableau suivant donne les jours et les heures de visibilité du phénomène (en heure légale française) :
Attention : Si le Soleil à son coucher vous éblouit ne le regardez pas directement, c'est qu'il est encore trop haut sur l'horizon. Dans ce cas évitez de le photographier sans filtre, vous risquez d'endommager votre appareil photo et votre vue si vous utilisez un appareil à visée réflexe. Au voisinage du 8 mai il y a généralement un grand drapeau tricolore sous l'arche pour la commémoration du 8 mai.
PublicationsL'observatoire de Paris et l'IMCCE publie une plaquette illustrée de 16 pages sur Neptune, hier et aujourd'hui :
Disponible sur demande auprès du service de communication de l'Observatoire de Paris. Séminaires
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