Éphémérides du mois
de juin 2011 (Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite) Les éphémérides sont données en temps légal français 1 juin 9 juin 10 juin 12 juin 13 juin 14 juin 15 juin 21 juin 23 juin 24 juin 26 juin 28 juin 30 juin
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Visibilité des planètes(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines) Mercure, si l'on tient compte d'un arcus visionis variable (tenant compte de la magnitude de Mercure), n'est pas visible à la latitude de Paris. Vénus est entre sa conjonction inférieure (29 octobre 2010 janvier) et sa conjonction supérieure (16 août 2011), elle est donc à l'ouest du Soleil et elle sera visible le matin. Tout le mois, elle est visible à l'est le matin, dans la constellation du Bélier jusqu'au 4 juin, date où elle entrera dans la constellation du Taureau. Mars est invisible à la latitude de Paris durant le mois de juin. Jupiter est visible en fin de nuit et à l'aube durant tout le mois de juin. La planète est dans la constellation des Poissons jusqu'au 7 juin, date où elle entre dans la constellation du Bélier. Saturne est visible au crépuscule et une grande partie de la nuit dans la constellation de la Vierge. Au cours du mois, elle se couchera de plus en plus tôt dans la seconde partie de la nuit.
Ciel du moisCartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 juin 2011 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles : l'Aigle (Aql), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Chevelure de Bérénice (Com), le Cancer (Cnc),la Couronne Boréale (CrB), le Cratère (Crt), le Corbeau (Crv), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), l'Hydre femelle (Hya), le Lézard (Lac), le Lion (Leo), la Balance (Lib), le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Serpentaire (Oph), le Pégase (Peg), Persée (Per), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Scorpion (Sco), l'Ecu de Sobieski (Sct), le Serpent (Ser), la Vierge (Vir), le Petit Renard (Vul). Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'Est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'Ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 juin 2011. Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium. Phénomènes astronomiquesL'année 2011 comporte deux éclipses de Lune qui sont toutes les deux totales. La première éclipse a lieu la nuit du 15 juin 2011, elle est de magnitude (1,70018). Cette éclipse est presque centrale, à l'instant du maximum, le centre de la Lune ne sera qu'à 5?18? du centre de l'ombre de la Terre. C'est la sixième éclipse parmi les plus longues du XXIe siècle. Cette éclipse sera visible en partie en France métropolitaine le soir après le coucher du Soleil, la Lune se lèvera en partie ou totalement éclipsée. La limite du début de la totalité de l'éclipse (T1) traverse la France du nord au sud (voir carte). À l'est de cette ligne, on verra le début de la totalité et toutes les phases suivantes. À l'ouest de cette ligne, la Lune se lèvera totalement éclipsée par l'ombre de la Terre et l'on verra également la totalité des phases suivantes. À l'instant du maximum la Lune sera dans la constellation d'Ophiuchus.
Voici la suite des événements relatifs à la Lune sur cette courte période de temps :
Nouvelles astronomiquesLe nombre « officiel » de planètes dans le système solaire a régulièrement changé au cours des siècles. Le terme « planète » vient du grec « ???????? ??????? » qui signifie « astre errant ». Il s'est d'abord appliqué aux astres mobiles visibles à l'œil nu, c'est-à-dire le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne soit 7 planètes jusqu'à l'adoption de l'héliocentrisme au XVIIème siècle qui ne proposera plus que 6 planètes, Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne. La découverte d'Uranus par Herschel le 13 mars 1781 mènera à 7 planètes. La huitième planète ne sera pas Neptune mais Cérès, découverte par Piazzi en 1801. La découverte de nouveaux astéroïdes suivra et on dénombrera jusqu'à 23 planètes avant de s'apercevoir qu'il s'agit de corps très particuliers : on les nommera aussi « petites planètes » ou « planètes télescopiques ». Neptune, découverte en 1846 sera la seule rescapée et redeviendra la huitième planète. Avec Pluton, on refera la même erreur qu'avec Cérès : découvert en 1930, il sera la neuvième planète jusqu'en 2006 où on envisageait 12 planètes après la découverte d'autres corps au-delà de Neptune. L'Union Astronomique Internationale rétrogradera ces nouveaux corps ainsi que Pluton au rang d'astéroïdes d'une ceinture extérieure (les TNO ou Objets Au-delà de Neptune) et introduira une nouvelle classe d'objets, les « planètes naines » pour satisfaire tout le monde. L'histoire s'est donc répétée comme au XIXème siècle où Cérès est restée la huitième planète pendant près de 50 ans. Pluton est restée planète pendant 76 ans car les astéroïdes de la ceinture principale entre Mars et Jupiter ont été plus faciles à observer que les TNO. La nouvelle définition d'une planète (UAI, Prague, 2006) est la suivante : une planète est un corps céleste, qui :
Ce dernier critère laisse entendre que le corps s'est enrichi de la masse de tous les petits corps proches et que, perdant ainsi de l'énergie orbitale, il se trouve sur une orbite ayant tendance à devenir quasi circulaire. A suivre : le retour, en 2011, de Neptune à sa position de 1846 Le solstice d'été est l'instant où la longitude géocentrique apparente du centre du Soleil est égale à 90°. À cet instant, la déclinaison géocentrique apparente du centre du Soleil est égale à 6h et sa déclinaison géocentrique apparente est maximale. Ce jour, dans l'hémisphère nord, en dehors de la zone intertropicale, la culmination du Soleil à son passage au méridien est maximale. Inversement, dans l'hémisphère sud, en dehors de la zone intertropicale, la culmination du Soleil à son passage au méridien est minimale. Dans la zone intertropicale, les jours de culminations extrêmes du Soleil ne correspondent pas aux solstices. Le jour du solstice d'été, le centre du Soleil passe au méridien au plus près du zénith pour les lieux se trouvant sur le tropique du Cancer. En fait, n'étant pas ponctuel, le Soleil recouvre le zénith à son passage au méridien durant plusieurs jours (du 13 juin au 29 juin environ pour un lieu de latitude 23°26'). C'est aussi le jour de l'année où, si l'on néglige les variations de la réfraction de l'atmosphère terrestre, l'amplitude ortive(*) et l'amplitude occase(**) sont extrêmes. C'est l'origine du terme « solstice » venant du latin solstitium (de sol « soleil » et sistere « s'arrêter, retenir ». Ce qui implique que c'est également le jour, où pour un lieu donné de l'hémisphère nord, la durée du jour est maximale. Notre calendrier (le calendrier grégorien) est construit de manière à rester proche d'une date fixe pour le début des saisons. La date du solstice d'été en 2011 est le 21 juin à 17h 16m 31s UTC soit à 19h 16m 31s TLF (temps légal français). Dans le calendrier grégorien créé en 1582, le solstice d'été peut survenir le 19, 20, 21 ou 22 juin. Il est survenu un 20 juin en 1896 et il tombe à nouveau à cette date en 2008. Il est survenu un 22 juin en 1975 et tombera à nouveau à cette date en 2203, 2207, 2211 et 2215 puis en 2302. Le solstice d'été tombera un 19 juin en 2488 et ce sera la première fois depuis la création du calendrier grégorien. Au XXe siècle les solstice d'été sont tombés exclusivement le 21 juin (64) et le 22 juin (36) alors qu'au XXIe siècle le solstice d'été tombera exclusivement le 20 juin (47) et le 21 juin (53).
(*) amplitude ortive : arc mesuré sur l'horizon entre la direction de l'Est et celle de la position occupée par un astre à son lever
Depuis leur découverte en 1801 jusqu'à la seconde moitié du XXème siècle, la technologie cantonna l'étude des astéroïdes à celle de leurs orbites. L'avènement des spectrographes placés au foyer des télescopes (instrument permettant de séparer les différentes composantes de la lumière, comme le fait par exemple un prisme ou un arc en ciel), permit à McCord et ses collègues de mesurer en quelques sortes l'intensité de chacune des "couleurs" de Vesta en 1970. Ces couleurs forment le spectre d'un objet (d'où le nom de spectrographe donné à l'instrument permettant de les analyser). Elles sont caractéristiques de sa composition minéralogique de surface. Comme certains minéraux possèdent des spectres aux allures bien reconnaissables, McCord et ses collègues comparèrent le spectre de Vesta, à ceux, obtenus en laboratoire, de météorites et d'échantillons lunaires rapportés par les missions Apollo. Ils découvrirent une forte similitude entre Vesta et les météorites achondrites HED (Howardite, Eucrite et Diogenite). Cette découverte relança l'intérêt porté à Vesta. En effet, les météorites HED sont des météorites magmatiques, proches des basaltes terrestres. Ainsi, le statut de mini-planète s'imposa définitivement pour Vesta: au début du système solaire, alors que les corps s'entrechoquaient et grandissaient sous l'accumulation de matière, Vesta, tout comme Mars, Vénus et la Terre, a eu une vie géologique intense. Le dernier témoin, encore intact, de cette rude et chaude époque (où la roche était en fusion) est par conséquent sa surface basaltique, semblable à la croûte terrestre.
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