Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)

Mercure, n’est pas visible à la latitude de Paris durant tout le mois si l’on tient compte d’un arcus visionis variable (tenant compte de la magnitude de Mercure)

Vénus, est visible le matin. Jusqu’au 21 juillet, date de sa dernière visibilité du matin, elle est visible à l’est le matin, dans la constellation du Taureau jusqu’au 4 juillet, date où elle entrera dans la constellation des Gémeaux.

Mars, est visible le matin, puis en fin de nuit et le matin à partir du 5 juillet, date de son lever héliaque du matin à Paris. Tout le mois, la planète est dans la constellation du Taureau.

Jupiter, est visible une grande partie de la nuit et à l’aube durant tout le mois de juillet. La planète est dans la constellation du Bélier durant tout le mois.

Saturne, est visible au crépuscule et la première partie de la nuit dans la constellation de la Vierge. Au cours du mois, elle se couchera de plus en plus tôt.

Aspect des planètes au 16 juillet 2011 Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 juillet 2011 à 23 h temps légal

Carte du ciel en direction du nord	Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 juillet 2011 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année).

Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

l'Aigle (Aql), le Verseau (Aqr), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), le Capricorne (Cap), Céphée (Cep), la Chevelure de Bérénice (Com),la Couronne Boréale (CrB), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), Hercule (Her), le Lézard (Lac), la Balance (Lib), le Petit Lion (LMi), le Loup (Lup), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Serpentaire (Oph), Persée (Per), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Sagittaire (Sgr) , le Scorpion (Sco), l'Ecu de Sobieski (Sct), le Serpent (Ser), la Vierge (Vir), le Petit Renard (Vul) .

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'Est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'Ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 juillet 2011.

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Nouvelles astronomiques

Carte du ciel montrant les positions de Neptune en 2011 (en jaune) et celle de 1846 (en rouge)

La planète Neptune a été observée pour la première fois par Johann Gottfried Galle (1812 – 1910) et Heinrich d'Arrest (1822-1875) à l'observatoire de Berlin avec la lunette de 9 pouces d'ouverture (23cm) de Fraunhofer. La position apparente observée alors est la suivante : le 23 septembre 1846 à 12h 0m 14,6s (Temps moyen de Berlin) : 328° 19' 16",0 d'ascension droite et –13° 24' 8",2 de déclinaison. L'instant de l'observation, 12h 0m 14,6s en temps moyen de Berlin, est égal à 23h 7m 49,11s en Temps Universel.

Si l'on calcule la position astrométrique géocentrique de Neptune à l'instant de la découverte, on trouve 22h 1m 30,820s en ascension droite et –12° 40' 20",83 en déclinaison. Cette dernière position est dans le même repère que les catalogues d'étoiles (J2000). Elle correspond à l'instant d'arrivée du signal lumineux en provenance de Neptune, sur la Terre.

Il faut rappeler que la trajectoire de Neptune n'est pas une simple ellipse mais une ellipse perturbée. La période de rotation autour du Soleil varie donc au cours du temps. Le calcul fait aujourd'hui indique que Neptune aura fait un tour complet autour du Soleil le 3 juillet 2011 vers 6h UTC, mais si on veut retrouver la même position de Neptune autour du Soleil par rapport à un repère fixe, il faudra attendre le 12 juillet vers 20h UTC. Cette révolution est indépendante de la position de la Terre.

Si l'on cherche une position identique par rapport au champ d'étoiles on doit chercher quand la position astrométrique de la planète sera la plus proche de celle de 1846. On aura alors une image quasi-identique à celle correspondant à l'instant de la découverte.

Cependant, au cours des années 2010 et 2011 la planète, vue depuis la Terre, a une trajectoire qui présente des boucles du fait du mouvement rapide de la Terre par rapport au mouvement bien plus lent de Neptune. Elle est directe puis rétrograde plusieurs fois et passe cinq fois par une ascension droite identique à celle de 1846, c'est-à-dire 22h 1m 30,82s.

• le 18/04/2010 à 05h 03m UT : déclinaison -12° 33' 48,5'' soit 7' plus au nord qu'en 1846
• le 15/07/2010 à 20h 12m UT : déclinaison -12° 36' 8,2'' soit 4' plus au nord qu'en 1846
• le 12/02/2011 à 07h 38m UT : déclinaison -12° 36' 40,8'' soit 4' plus au nord qu'en 1846
• le 28/10/2011 à 08h 51m UT : déclinaison -12° 41' 6,2'' soit 1' plus au sud qu'en 1846
• le 22/11/2011 à 01h 18m UT : déclinaison -12° 40' 53,4'' soit 0,5' plus au sud qu'en 1846

La carte ci-contre montre la trajectoire de la planète, en rouge la position de Neptune en 1846 et en jaune les cinq positions correspondant à l'ascension droite observée en 1846. Celle du 22 novembre 2011 est la plus proche de la position observée. Celle du 28 octobre 2011 est également très proche. On ne retrouvera pas Neptune exactement à la même position qu'en 1846 parce que la Terre-elle, n'est pas à sa position de 1846.

A suivre: ce qu'on sait de Neptune aujourd'hui

La grande famille de Vesta : les Vestoïdes

Après la découverte du lien entre Vesta et les météorites HED, les études spectrales des astéroïdes se multiplièrent dans le but de mieux comprendre leur composition en établissant leurs liens avec les différentes météorites. Les astéroïdes furent alors classés au sein d'une taxonomie, suivant leur similarité spectrale.

Alors que toutes les classes se remplissaient avec de plus en plus de membres, Vesta (classé "V") resta le seul objet basaltique jusqu'à ce que Binzel et Xu découvrent en 1993 une vingtaine de petits astéroïdes (de diamètre inférieur à 10 km), de type V, dont les orbites autour du Soleil sont similaires à celle de Vesta. Il postulèrent alors que Vesta avait subi un impact gigantesque, et que les morceaux de croûte arrachés par cet impact cataclysmique étaient à l'origine de ces petits astéroïdes de type V, dès lors appelés Vestoïdes, et des météorites HED.

Cette idée de "famille" d'astéroïdes n'était pas nouvelle, mais c'était la première fois que l'ensemble de la chaine: corps parent, ejecta, et météorites, était identifiée. Le premier à avoir émis l'idée de l'existence de famille est Hirayama, en 1918. Ces familles se créent lors d'impacts détruisant totalement, ou partiellement, comme dans le cas de Vesta, un astéroïde. Ces familles servent de "chronomètres" pour l'étude des processus d'évolution des surfaces: l'étude de l'orbite des différents membres permet de dater précisément l'impact, point de départ du "vieillissement" des surfaces sous l'effet du rayonnement solaire ("space weathering").

	Chips off of asteroid 4 Vesta - Evidence for the parent body of basaltic achondrite meteorites
	Les Vestoïdes

La lune. Crédit J. Desmars, 2011

Les musulmans utilisent deux sortes de calendriers lunaires.

Un calendrier perpétuel hégirien qui est basé sur la lunaison moyenne, il alterne six mois de 30 jours et six mois de 29 jours pour les années communes de 354 jours et sept mois de 30 jours et cinq mois de 29 jours pour les années abondantes de 355 jours (les deux derniers mois ayant 30 jours). Onze années abondantes sont judicieusement réparties sur une période de trente ans parmi dix-neuf années communes. Ce calendrier suit remarquablement bien la lunaison moyenne. En effet, il se décale d'un jour par rapport à la lunaison moyenne au bout de 30902 lunaisons soit environ 2575 années lunaires. Le jour calendaire commence le soir au crépuscule.

Un calendrier religieux qui est basé sur l'observation du premier croissant de Lune. Ce calendrier est par nature local, car les conditions d'observation dépendent du lieu d'observation et de l'époque à laquelle l'observation a lieu. Ainsi les premiers croissants de Lune sont difficilement observables dans l'hémisphère nord aux fortes latitudes pour les lunaisons proches de l'équinoxe d'automne alors qu'elles sont facilement observables dans l'hémisphère sud à la même époque. On a le phénomène inverse au voisinage de l'équinoxe de printemps. La longueur du mois ne pouvant avoir plus de trente jours, la nuit commençant au soir du 29^e jour est la nuit du doute. Si le croissant est visible, le mois finissant a 29 jours et le nouveau mois commence le soir même. Si le croissant n'est pas visible, le mois finissant a 30 jours et le mois suivant commence le lendemain soir. Le début du mois de rang n dépend donc du début du mois de rang n – 1. La prédiction du début et de la fin du mois de jeûne de Ramadan s'appuie sur ce principe et sur des critères de visibilité du premier croissant.

Finalement c'est l'autorité religieuse, le Conseil Français du Culte Musulman, qui décide des dates du début et de fin des mois en s'appuyant sur les prédictions de visibilité ou sur la visibilité effective du croissant.

En 2011 (année 1432 du calendrier hégirien), les deux croissants de Lune seront visibles à l'œil nu en France métropolitaine deux jours après les nouvelles Lunes de fin juillet et de fin août. Soit le soir du 1^er août et le soir du 31 août 2011. L'observation le soir du 30 août 2011 sera possible uniquement dans le sud du pays avec une aide optique ou dans des conditions optimales et deviendra de plus en plus difficile au fur et à mesure que les villes seront situées plus au nord.

Le Ramadan en 2011

Vue du Pic du Midi. Crédit L. Maquet, 2009

Cette année, l'Observatoire du Pic du Midi fête ses 10 ans d'ouverture au public. À cette occasion, plusieurs soirées au sommet seront organisées. La première d'entre elles s'est déroulée mardi 28 juin 2011 et a mêlée l'astronomie et la gastronomie grâce à la présence de plusieurs chefs étoilés. Durant l'été, dix soirées du goût auront lieu offrant l'occasion au public de déguster des vins et des plats régionaux tout en admirant le coucher de soleil sur la chaîne des Pyrénées.

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