Éphémérides du mois
de novembre 2011 (Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite) Les éphémérides sont données en temps légal français 2 novembre 8 novembre 9 novembre 10 novembre 14 novembre 18 novembre 19 novembre 22 novembre 24 novembre 25 novembre 26 novembre 27 novembre
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IMCCE - Observatoire de Paris |
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Visibilité des planètes(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines) Mercure est un peu visible dans le crépuscule au début du mois, puis devient invisible dès la deuxième moitié du mois. Vénus est visible, au début du mois, au crépuscule et en début de nuit dans les constellations de la Balance puis du Scorpion, puis dans Ophiuchus et le Sagittaire à la fin du mois. Mars est visible en fin de nuit et à l'aube dans la constellation du Lion. Jupiter est visible au crépuscule et toute la nuit dans la constellation du Bélier. Saturne est visible en fin de nuit et à l'aube dans la constellation de la Vierge.
Ciel du moisCartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 novembre 2011 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles : Andromède (And), l'Aigle (Aql), le Verseau (Aqr), le Bélier (Ari), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Baleine (Cet), le Cygne (Cyg), le Dauphin (Del), le Dragon (Dra), le Petit Cheval (Equ), Eridan (Eri), le Fourneau (For),les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), le Lièvre (Lep), le Lézard (Lac),le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), la Licorne (Mon), Pégase (Peg), Persée (Per), le Poisson (Psc), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Sculpteur (Scl), le Serpent (Ser), la Flèche (Sge), le Sagittaire (Sgr), le Triangle (Tri), le Petit Renard (Vul). Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'Est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'Ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2011. Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium. Phénomènes astronomiques![]() Haut: (C) F. Colas, IMCCE-Observatoire de Paris - Observatoire Midi Pyrénées ; Bas: (C) NASA/Cornell/Arecibo Cet astéroïde, désigné 2005 YU55, de forme sphérique d'environ 400 m de diamètre, passera au plus proche de la Terre le 8 novembre à 23h 28m UTC, sa distance à la Terre sera alors de 3249845 km, soit sensiblement moins que la distance moyenne de la Terre à la Lune (383398 km). Par contre, il ne sera pas proche de la Lune, son élongation à la Lune étant de 136,77° ce jour-là. Il passera au plus proche de la Lune (239590km) le lendemain à 7h 13m UTC. Cet astéroïde géocroiseur a été découvert en décembre 2005 par Robert McMillan. En avril 2010, Mike Nolan et ses collègues l'on observé à l'aide du radar d'Arecibo (situé à Puerto Rico) alors qu'il se trouvait à 2,3 millions de kilomètres de la Terre. Ces observations radar ont permis, en améliorant la connaissance de son orbite, d'exclure toute possibilité d'impact avec la Terre dans les cent prochaines années. Mais comme pour un autre célèbre astéroïde géocroiseur, Apophis, il passera près de la Terre à de nombreuses reprises dans le futur, ce passage étant le plus proche pour le siècle à venir. Il est en cinquième position dans la liste des objets potentiellement dangereux ayant des rencontres proches avec la Terre. Malgré sa proximité, 2005 YU55 aura au maximum une magnitude de 11, il ne sera donc pas visible à l'oeil nu, ni même dans des télescopes de diamètre inférieur à 20 cm. Distance minimum à la Terre le mardi 8 novembre 2011 à 23h 27m 53,63s UTC distance : 324984,97 km. Ephémérides de l'astéroïde pour le mois de novembre 2011. On donne :
Illustration:
Nouvelles astronomiques![]() (C) Bibliothèque de l'Observatoire de Paris. Gauche: Cercle Bischoffsheim ; Centre: Télescope de 120cm à Paris (1875) ; Droite: Télescope de 120cm à l'observatoire de Haute Provence Le Verrier n'est pas seulement le découvreur de Neptune, c'est aussi un personnage important de l'observatoire de Paris. Il est né à Saint-Lô le 11 mars 1811 (2011 est le bicentenaire de sa naissance). Bien que souhaitant étudier la chimie, Le Verrier viendra à l'observatoire où Arago lui présentera le problème des éphémérides d'Uranus. Après sa découverte de 1846 et son entrée à l'académie des sciences au fauteuil de Cassini IV, il deviendra directeur de l'observatoire de Paris en 1854 à la mort d'Arago. Il affirmera alors l'indépendance de l'Observatoire par rapport au Bureau des longitudes qui en assurait la tutelle jusqu'alors. Le Verrier restera directeur jusqu'à sa mort en 1877 (le 23 septembre, date anniversaire de la découverte de Neptune !). Son mauvais caractère et ses manières dictatoriales feront que ses ennemis obtiendront sa révocation et il abandonnera à Delaunay la direction de l'observatoire de 1870 à 1873. Durant sa direction de l'Observatoire, Le Verrier le réorganise profondément et les principes qu'il a établis ont aussi longtemps régi les autres observatoires français. Le Verrier améliore l'instrumentation astrométrique : un des cercles méridiens de l'Observatoire, financé par le mécène Raphaël Bischoffsheim, servira pendant plus d'un siècle. Il fait aussi réaliser trois lunettes astronomiques. Léon Foucault construit à l'Observatoire les premiers télescopes à miroir de verre argenté : un instrument de 20 cm de diamètre et un autre de 40 cm. En 1862, il termine un télescope de 80 cm. C'est le premier grand télescope moderne, installé à l'Observatoire de Marseille devenu « succursale de l'Observatoire de Paris. » Le Verrier charge alors Foucault de construire un télescope géant de 1,20 m de diamètre, mais il est malade et meurt en 1877. Son successeur n'a pas son habileté, le miroir est trop mince : ce télescope sera peu utilisé et transféré à l'observatoire de Haute Provence où il est toujours en exploitation actuellement, avec un nouveau miroir, il est vrai. Lunettes et télescopes servent à mesurer la position des petites planètes, des comètes et des nébuleuses. L'astrophysique naissante est négligée : le seul résultat important est la découverte par Wolf et Rayet des étoiles à raies d'émission auxquelles on a donné leur nom. Le Verrier rêve d'une lunette de 75 cm de diamètre, pour laquelle il a acheté dès 1856 deux disques de verre. Un mauvais sort s'acharne sur ce projet qui n'aboutira pas ; quelques éléments se retrouveront dans la grande lunette de Meudon. Le Verrier restera surtout le découvreur de Neptune expliquant les perturbations du mouvement de la planète Uranus. Il constatera aussi des irrégularités inexpliquées dans le mouvement de Mercure mais ne résoudra pas le problème. Il faudra attendre la relativité générale mais ceci est une autre histoire. Illustration, de gauche à droite :
Depuis le mois de Juillet, la sonde Dawn de la NASA est en orbite autour de l'astéroïde (4) Vesta, à 2700 km d'altitude, obtenant des images dont la résolution est de 250 m par pixel! Fin Septembre, la sonde a continué sa spirale descendante vers Vesta, et orbite maintenant à 700 km d'altitude seulement. Les premiers résultats ont été présenté début Octobre à Nantes, lors du Congrès Européen des Sciences Planétaires (EPSC-DPS). La richesse géologique de Vesta est à la hauteur de nos attentes! Le cratère du pôle sud sont en réalité deux cratères. Le plus récent, baptisé Rheasilvia, avait déjà été vu par le télescope Hubble (épisode 4), mais un autre cratère, plus ancien, est également présent (voir figure). La surface de Vesta présente également de grandes variations de couleurs et d'albédo (capacité de la surface à réfléchir la lumière), avec des variations de composition surprenantes pour un corps de 500 km seulement. Les variations de composition sont présentes à grande échelle (hémisphères) et petite échelle (dans, et autour des cratères). L'année 2012 s'annonce pleine de surprises venant de Vesta. Illustration: le large cratère d'impact Rheasilvia (475 km de diamètre, avec une profondeur de 20-25 km), ainsi qu'une autre structure d'impact (sans nom, d'environ 375 km) sont visibles. L'histoire de Vesta a été riche en collisions catastrophiques. La montagne centrale de Rheasilvia mesure approximativement 20 km de haut, presque autant qu'Olympus Mons, la plus haute montagne du Système Solaire!
![]() Gassendi passa les dernières années de sa vie à l'hôtel Montmort (79, rue du Temple Paris 75003). En ce lieu se réunissaient tous les samedis Gassendi, Roberval, Patin, Chapelain, Ménage et Huyghens. Ce cercle préfigurera l'Académie des Sciences avant sa création, en 1666. Molière donnera dans cet hôtel la lecture de son Tartuffe alors interdit. Crédit: P. Descamps Le 7 novembre 1631, il y a 380 ans, Gassendi observa le passage de Mercure sur le Soleil. Ce fut la première observation de ce type. Kepler avait fait paraître, en 1630 (à partir de ses tables rudolphines), peu de temps avant sa mort (15 novembre 1630), un « avertissement sur ce qu'il fallait observer dans le ciel, sur les phénomènes rares et remarquables de l'année 1631. » D'après les calculs de Kepler, Mercure devait passer sur le Soleil le 7 novembre, entre une heure et deux heures de l'après-midi. Gassendi se prépara, en conséquence, à observer le phénomène par les mêmes procédés qu'il employait pour les taches du Soleil et les éclipses, c'est-à-dire en recevant dans une chambre obscure l'image du Soleil sur un écran. Le disque du Soleil projeté sur l'écran avait un diamètre de 24 cm environ. Il ne reconnut pas Mercure dès qu'il l'eut aperçu sur le disque du Soleil. Il prit la tache qu'il observait pour une de ces taches solaires qui pouvaient apparaitre puis disparaitre au bout de quelques jours. En fait il s'attendait à ce que l'ombre de Mercure soit beaucoup plus grande d'après la grandeur apparente de l'astre tel qu'on pouvait le voir au travers d'une lunette. Ce n'est que lorsqu'il constata le mouvement de la prétendue tache, qu'il reconnut qu'il avait Mercure sous les yeux. Cette constatation l'amena à justifier l'opinion déjà solidement ancrée chez lui, que nous surestimons habituellement, par suite de leur luminosité, la grandeur apparente des astres. Le mérite de Gassendi est d'autant plus grand que l'œuvre de Kepler semble avoir été à peu près complètement négligé en France ; ce n'est qu'en 1645 qu'Ismaël Boulliau en parle dans son Astronomia Philolaica, en ne gardant cependant que la route elliptique mais en omettant les autres lois de Kepler notamment la loi des aires décrites autour du foyer et proportionnelles aux temps. Gassendi comprit toute l'importance de cette observation dont il était très fier lorsqu'il écrivit le 26 février 1632 à Peiresc : « Elle est très importante tant pour être la première qui a été faite de cette façon, que pour devoir servir à ceux qui viendront après nous, soit pour déterminer la grandeur et l'éloignement, soit pour régler les mouvements de cette planète. » Ce fut en effet la première observation d'une longitude héliocentrique de Mercure. L'IMCCE a commencé à implanter un réseau de caméras pour mesurer les orbites des météores et des bolides. Un de nos buts est d'installer un réseau de caméras avec des objectifs fish eye permettant de surveiller l'ensemble du ciel. Pour l'instant nous avons équipé l'observatoire du Pic du Midi et l'Observatoire de Paris. Vendredi 21 octobre 2011, vers 21h10, la caméra parisienne installée sur la terrasse du bâtiment Perrault, a observé ce bolide au raz de l'horizon. Il a été observé par plusieurs autres caméras du réseau REFORME.
Comme chaque année début novembre, il est possible d'observer le lever du Soleil juste sous l'arche de l'Arc de Triomphe. Cette observation se fait depuis l'avenue de la Grande Armée. Le seul lieu propice à cette observation est le terreplein situé au centre du square de la porte Maillot. Depuis ce lieu, le diamètre apparent du Soleil est lègerement plus petit que le diamètre apparent de l'arche de l'Arc de Triomphe, mais si l'on s'éloigne plus de l'Arc de Triomphe, la ligne de visée dans la direction de l'arche recontre des feux de signalisations disgracieux. La table suivante fournit les dates et instants de prises de vue du Soleil dans l'axe de l'arche de l'Arc de Triomphe depuis le square de la Porte Maillot.
Les instants sont en Temps universel ajouter une heure pour avoir l'heure légale en France métropolitaine. ATTENTION : même à faible altitude l'observation directe du Soleil peut être dangereuse pour la vue (et pour votre appareil photo). Pour les photos, il y a risque de surexposition, penser à prendre un filtre si votre appareil photo ne permet pas de faire de très courtes expositions.
PublicationsDepuis plusieurs années, l'Observatoire de Paris et l'IMCCE, publient cet agenda astronomique unique en son genre. Découvrez le ciel jusqu'à ces lointaines galaxies aux mille couleurs, abordez les progrès scientifiques qui ont permis de dévoiler les mystères de l'Univers, retrouvez ces hommes et ces femmes qui ont repoussé les limites de la connaissance ! Vous découvrirez aussi cette année les dernières avancées en matière de radioastronomie. Format 15x21. 180 pages couleur. Éditeur :
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