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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°74 : décembre 2011
Éphémérides du mois
de décembre 2011

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

2 décembre
À 10h 52m 14s : Premier Quartier.
À 14h 07m 56s : Mars en quadrature Ouest, diamètre apparent : 7.2".

4 décembre
À 04h 40m 10s : Mercure au périgée (distance minimale à la Terre) d = 0.67835 ua, diamètre apparent : 9.9".
À 09h 52m 13s : Mercure en conjonction inférieure, diamètre apparent : 9.9", latitude = + 1° 16,0'.

6 décembre
À 02h 12m 49s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 405414 km, diamètre apparent : 29.6'.
À 21h 14m 15s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : + 5°12', élongation solaire de Jupiter : 137°E.

10 décembre
À 15h 36m 22s : Pleine Lune.

14 décembre
À 02h 46m 12s : Mercure est stationnaire dans la constellation du Scorpion, puis directe.

17 décembre
À 14h 27m 09s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : - 8°30', élongation solaire de la Lune : 96°O.

18 décembre
À 01h 47m 39s : Dernier Quartier.

20 décembre
À 11h 11m 42s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : - 6°31', élongation solaire de la Lune : 58°O.

22 décembre
À 03h 58m 48s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 364800 km, diamètre apparent : 32.8'.
À 06h 30m 04s : solstice d'hiver.

23 décembre
À 04h 08m 34s : Mercure en plus grande élongation : 21°51' Ouest.
À 04h 51m 02s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : - 2°35', élongation solaire de la Lune : 21°O.

24 décembre
À 19h 06m 22s : Nouvelle Lune.

26 décembre
À 12h 13m 17s : Jupiter est stationnaire dans la constellation des Poissons, puis directe.

27 décembre
À 11h 52m 18s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : + 6°25', élongation solaire de Vénus : 33°E.

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Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication
Daniel Hestroffer

Chef de rédaction
Sylvie Lemaître

Rédacteurs
Jean-Eudes Arlot
Pascal Descamps
Patrick Rocher
William Thuillot

Conception et réalisation
Jérôme Berthier
Alrick Dias

IMCCE - Observatoire de Paris
77, avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

LOGO IMCCE   LOGO OBSPM

Filet
Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)



Mercure est visible le matin à l’est à partir du 12 décembre date de la première visibilité du matin à Paris. Elle sera dans la constellation du Scorpion jusqu’au 22 décembre, date où elle entrera dans la constellation d’Ophiuchus.

Vénus est visible tout le mois le soir au crépuscule et en début de nuit. Au cours du mois, elle se couchera de plus en plus tard et sera donc visible plus longtemps en début de nuit. Elle se trouve dans la constellation du Sagittaire, jusqu’au 20 décembre, date où elle entrera dans la constellation du Capricorne.

Mars est visible tout le mois, dans la seconde partie de la nuit et jusqu’à l’aube dans la constellation du Lion. Au cours du mois, elle se lèvera de plus en plus tôt.

Jupiter est visible tout le mois au crépuscule et une grande partie de la nuit. Elle se trouve dans la constellation du Bélier jusqu’au 4 décembre, puis dans la constellation des Poissons. Elle est rétrograde jusqu’au 26 décembre, date où elle sera stationnaire puis directe.

Saturne est visible tout le mois en fin de nuit et à l’aube dans la constellation de la Vierge.

Aspect des planètes au 16 décembre 2011
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Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 décembre 2011 à 23 h temps légal



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Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 décembre 2011 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), le Verseau (Aqr), le Bélier (Ari), le Cocher (Aur), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Baleine (Cet), le Grand Chien (CMa), le Petit Chien (CMi), les Chiens de chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), Eridan (Eri), le Fourneau (For), les Gémeaux (Gem), le Lézard (Lac), le Lièvre (Lep), le Lion (Leo), le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Licorne (Mon), Orion (Ori), Pégase (Peg), Persée (Per), le Poisson (Psc), le Taureau (Tau), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi),le Triangle (Tri).

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'Est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'Ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 décembre 2011.

Ecliptique decembre 2011

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Nouvelles astronomiques
Pourquoi Neptune n'a-t-elle pas été découverte à l'Observatoire de Paris ?

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Photographie de la lunette méridienne de Gambey de 15cm d'ouverture installée par Arago en 1834. (crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris)

En cette fin du cycle d'articles consacrés à la découverte de Neptune demeure une interrogation, pourquoi la nouvelle planète n'a-t-elle pas été découverte à l'Observatoire de Paris dont Le Verrier faisait pourtant partie ?

Après l'annonce de la découverte à la lunette équatoriale de 23cm de l'observatoire de Berlin à partir des indications fournies par Le Verrier, Arago, a aussitôt justifié l'incapacité de l'Observatoire de Paris, dont il était le directeur, à mener la recherche de la nouvelle planète par l'absence de carte stellaire (voir Lettre d'information n°68 du mois de mai 2011). Cet argument apparaît aujourd'hui comme peu convaincant.

En 1846, le seul instrument dont disposait l'Observatoire de Paris, capable de résoudre le disque apparent de la nouvelle planète était la lunette méridienne de Gambey de 15cm d'ouverture. Cet instrument était assujetti au service quotidien des observations méridiennes, c'est-à-dire uniquement effectuées dans le plan du méridien.

En dépit de cette situation de sous-équipement en instruments équatoriaux de taille suffisante, il aurait été néanmoins possible aux assistants-astronomes œuvrant à la lunette méridienne de mener une investigation systématique dans la zone du ciel circonscrite par Le Verrier. La proximité de Saturne, située alors à moins d'un degré de la planète Neptune, devait favoriser une telle recherche car elle constituait une cible incontournable pour les observations à la lunette méridienne. Les caractéristiques observationnelles de la « planète troublante » annoncées par le Verrier dans son mémoire du 31 août 1846 telles que sa grandeur (proche de la 8ème magnitude) ou sa taille apparente (environ 3" de degré), étaient de nature à permettre une détection visuelle directe de la planète, uniquement à partir de son aspect apparent.


Le solstice d'hiver en 2011

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L'Observatoire de Paris le 20/12/2010. Crédit: P. Rocher.

Cette année, le solstice d'hiver tombe le jeudi 22 décembre à 5h 30m 4,04s UTC, c'est-à-dire le jeudi 22 décembre à 6h 30m 4,04s en heure légale française.
Cette date marque le début de la saison. C'est la date où, sous nos latitudes, le Soleil se lève le plus au sud-est (son amplitude ortive est maximale) et se couche le plus au sud-ouest (son amplitude occase est maximum). C'est également la date où la durée de la nuit est maximale et la durée du jour est minimale. À partir du solstice d'hiver les jours recommencent à croître, mais pas de manière symétrique le matin et le soir. En effet nous utilisons comme échelle de temps un Soleil moyen, ainsi le Soleil continue de se lever en temps moyen de plus en plus tard même après le solstice (jusqu'au 2 janvier), alors qu'en début de mois de décembre, l'heure du coucher du Soleil décroît jusqu'au 13 décembre puis se met à croître.

Le terme solstice vient du latin solstitium (de sol « soleil » et sistere « s'arrêter, retenir ») car l'azimut du Soleil à son lever et à son coucher semble rester stationnaire pendant quelques jours à ces périodes de l'année, avant de se rapprocher à nouveau de l'est au lever et de l'ouest au coucher. À l'instant du solstice d'hiver, le Soleil entre dans le signe du Capricorne mais pas dans la constellation éponyme ; l'entrée dans le signe du Capricorne correspond à une longitude apparente du Soleil de 270° et à ce moment là, le Soleil est dans la constellation du Sagittaire. Ce jour là il passe au zénith pour un observateur de l'hémisphère sud situé sur le tropique; ce qui explique l'origine de son nom : le tropique du Capricorne.

Attention l'instant du solstice d'hiver correspond à l'instant où la longitude apparente du Soleil est égale à 270° et non à l'instant où la déclinaison du Soleil est minimale (23h 45m 46,0s UTC).

Notre calendrier, le calendrier grégorien, est un calendrier solaire. Il a pour but d'éviter la dérive des dates des saisons. La durée des saisons variant sur de grandes périodes de temps, il est impossible de maintenir fixes les dates des saisons, tout au plus est-on capable d'éviter leurs dérives.

Dans le calendrier grégorien le solstice d'hiver peut tomber le 20, 21,22 ou 23 décembre. Il tombe en général le 21 ou le 22 décembre. Il est tombé un 23 décembre en 1903 et tombera de nouveau à cette date en 2303, 2307, 2311 et 2315. Il est tombé un 20 décembre en 1664, 1668, 1672, 1676, 1680, 1684, 1688, 1692, 1696 et 1697 et tombera de nouveau à cette date en 2080, 2084, 2088, 2092, 2096, 2488, 2492 et 2496.


Une nouvelle comète vue dans l'œil d'un petit télescope automatique franco-marocain

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Image de la découverte de la comète P/2011 W2 (Rinner) obtenue par le télescope MOSS. Crédit: C. Rinner, 2011.

La comète P/2011 W2 (Rinner) vient d'être découverte avec le télescope robotique MOSS (Moroccan Oukaimeden Sky Survey) situé dans la station de ski de l'Oukaimeden dans le haut Atlas près de Marrakech.

Cet observatoire est le résultat d'une coopération internationale entre Claudine Rinner (propriétaire du télescope), l'Université Cadi Ayyad de Marrakech (propriétaire du site) et la Société Jurassienne d'Astronomie (propriétaire de la coupole).

Cette collaboration n'en est pas à son premier succès. En novembre dernier elle permettait la découverte d'un astéroïde géocroiseur, 2011 VP 12. On estime généralement que l'on découvre un astéroïde géocroiseurs tous les 100 objets découverts et une comète tous les 1000 objets !

Il est également important de noter que la découverte a été faite avec un "petit" télescope de 50cm de diamètre à comparer avec les grandes opérations comme PAN-STARRS ou LINEAR. La dernière comète découverte par un Français remonte à 1997. Il s'agissait de la comète Cll997J2 (Meunier-Dupouy).

La comète P/2011 W2 (RINNER) fait partie de la famille de Jupiter, cette comète ne sera jamais très brillante vue de la Terre comme elle ne s'approche jamais du Soleil à moins de 2.3 Unité Astronomique. Elle est actuellement de magnitude 17.6.


Séminaires
Temps & Espace

12 décembre 2011 - 14h Jean-Baptiste Kikwaya (Observatoire du Vatican)
'Evidence of large-scale radial mixing in the early solar nebula from measurements of meteoroid bulk density'
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau, 75014 Paris
19 décembre 2011 - 14h Jordi Fontdecaba (Thales Alenia Space )
'La contribution de la mécanique céleste aux missions interplanétaires '
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau, 75014 Paris
Bureau des longitudes

7 décembre 2011 - 14h30 Terry Quinn (BIPM)
'Système international et nouvelle définition du kilogramme'
Lieu : Fondation Del Duca, 10 rue Alfred de Vigny, Paris VIIIe
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