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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°75 : janvier 2012
Éphémérides du mois
de janvier 2012

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

1 janvier
À 07h 14m 34s : Premier Quartier.

2 janvier
À 21h 19m 01s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 404578.504 km, diamètre apparent : 29.6161' longitude : 28.866368'.

3 janvier
À 03h 48m 23s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : + 5° 2', élongation solaire de Jupiter : 108°E.

5 janvier
À 01h 31m 50s : Soleil au périgée (distance minimale à la Terre) d = 0.98328 ua, diamètre apparent : 32.5315'.

9 janvier
À 08h 30m 05s : Pleine Lune.

14 janvier
À 07h 50m 58s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : - 9° 7', élongation solaire de la Lune : 117°O.

16 janvier
À 10h 07m 54s : Dernier Quartier.
À 19h 48m 55s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : - 6°22', élongation solaire de la Lune : 85°O.

17 janvier
À 22h 23m 42s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 369885.754 km, diamètre apparent : 32.3864' longitude : 226.820707'.

19 janvier
À 22h 18m 32s : Saturne en quadrature Ouest, diamètre apparent : 17.2".

22 janvier
À 07h 34m 49s : Jupiter en quadrature Est, diamètre apparent : 40.4".
À 14h 33m 06s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : + 4°49', élongation solaire de la Lune : 10°O.

23 janvier
À 08h 39m 16s : Nouvelle Lune.

25 janvier
À 01h 20m 12s : Mars est stationnaire dans la constellation de la Vierge, puis rétrograde.

26 janvier
À 19h 45m 58s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : + 6°47', élongation solaire de Vénus : 39°E.

30 janvier
À 15h 39m 41s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : + 4°32', élongation solaire de Jupiter : 82°E.
À 17h 06m 48s : Mercure à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 1.41470 ua, diamètre apparent : 4.8".
À 18h 41m 30s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 404322.873 km, diamètre apparent : 29.6348' longitude : 35.353176'.

31 janvier
À 05h 09m 38s : Premier Quartier.

Archives
Les archives

Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication
Daniel Hestroffer

Chef de rédaction
Sylvie Lemaître

Rédacteurs
Jean-Eudes Arlot
Pascal Descamps
Patrick Rocher
William Thuillot
Jérémie Vaubaillon

Conception et réalisation
Jérôme Berthier
Alrick Dias

IMCCE - Observatoire de Paris
77, avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

LOGO IMCCE   LOGO OBSPM

Filet
Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)



Mercure est visible le matin à l'est jusqu'au 8 janvier date de la dernière visibilité du matin à Paris. Puis, la planète sera invisible jusqu'à la fin du mois. Elle sera dans la constellation d'Ophiuchus jusqu'au 5 janvier, date où elle entrera dans la constellation du Sagittaire.

Vénus est visible tout le mois le soir au crépuscule et en début de nuit. Au cours du mois, elle se couchera de plus en plus tard et sera donc visible plus longtemps en début de nuit. Elle se trouve dans la constellation du Capricorne, jusqu'au 11 janvier, date où elle entrera dans la constellation du Verseau.

Mars est visible tout le mois, une grande partie de la nuit et jusqu'à l'aube. Au cours du mois, elle se lèvera de plus en plus tôt. Elle se trouve dans la constellation du Lion, jusqu'au 14 janvier, date où elle entrera dans la constellation de la Vierge. Le 25 janvier la planète sera stationnaire, puis rétrograde.

Jupiter est visible au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couchera de plus en plus tôt. Elle se trouve dans la constellation des Poissons jusqu'au 8 janvier, date où elle entrera dans la constellation du Bélier.

Saturne est visible tout le mois en fin de nuit et à l'aube dans la constellation de la Vierge.

Aspect des planètes au 16 janvier 2012
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Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 janvier 2012 à 23 h temps légal



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Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 janvier 2012 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), le Bélier (Ari), le Bouvier (Boo),le Cocher (Aur), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep),la Baleine (Cet), le Grand Chien (CMa), le Petit Chien (CMi), le Cancer (Cnc), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), Eridan (Eri), les Gémeaux (Gem), l'Hydre femelle (Hya), le Lézard (Lac),le Lion (Leo),le Lièvre (Lep), le Lynx (Lyn), la Licorne (Mon), Orion (Ori), Pégase (Peg), Persée (Per), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), les Poissons (Psc), la Poupe (Pup), le Taureau (Tau), le Triangle (Tri).

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 janvier 2012.

Ecliptique janvier 2012

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Nouvelles astronomiques
Douze hommes en lumière (1/11)
Euclide : l'héritage grec des conceptions occidentales


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L'Optique d'Euclide en version latine, 1458. Il y eut un grand nombre de traductions médiévales de l'Optique d'Euclide qui acquit une nouvelle importance au XVème siècle pour toutes les questions de perspective. Cette technique est ici illustrée par une très belle scène de rue dans ce manuscrit de la bibliothèque du Duc d'Urbin.

On connait les grands noms associés à l'optique moderne, théorique et appliquée, tels que Descartes, Huygens, Newton, Fresnel, Young, Fraunhofer mais d'autres, qui les ont inspirés, ont également joué un rôle décisif dans des ces mêmes domaines.

Nous proposons un petit voyage dans le temps, à la rencontre de douze hommes que nous mettrons en lumière pour leurs travaux, tant théoriques qu'appliqués, qui ont permis à la science astronomique de se développer. Nous avons essayé de couvrir les grandes périodes du développement des sciences, la période grecque, arabe, médiévale, celle de la Renaissance jusqu'aux premières lueurs de la période moderne.

Réduire à douze hommes une science aussi ancienne que celle de la lumière est une gageure et relève forcément d'une forme d'arbitraire assumée. Nous espérons cependant modestement éveiller la curiosité qui peut inciter à l'approfondissement.

Les premières conceptions attachées à la lumière partent du sens commun, de la sensation immédiatement perçue. Nous en gardons encore la trace dans notre propre langage; ne dit-on pas jeter un coup d'œil ? La vue, la vision sont ainsi implicitement liées à un acte volontaire. On dirige notre regard vers l'objet que l'on veut voir. Tant qu'on ne le regarde pas, l'objet n'est pas vu.

Le plus ancien ouvrage connu traitant d'optique est attribué à Euclide (vers 300 av. JC) mais les premières traces de connaissances théoriques relatives à l'optique remontent à Platon. Ces connaissances se bornaient alors à la propagation de la lumière en ligne droite et à la propriété qu'elle a de se réfléchir en faisant un angle de réflexion égale à l'angle d'incidence. L'optique est alors une théorie du regard. Comment voyons-nous ? Par le transport de l'image des choses vers l'œil (théorie de l'intromission) ou par la projection d'un « quid » qui sortirait de l'œil à la rencontre des objets (théorie de l'extramission) ?

Si Euclide se prononcera en faveur de la seconde théorie, celle finalement du sens commun, son grand mérite sera cependant de proposer le premier une approche complètement mathématique, à travers la géométrie, des problèmes de l'optique. Il va introduire le concept extrêmement fécond de rayon lumineux, « abstraction à partir de laquelle il va être possible de raisonner et de progresser dans le champ expérimental. » (Ronchi, Histoire de la lumière, Paris, Masson, 1956). Il est ainsi possible d'employer des lignes droites dans un diagramme géométrique pour représenter des rayons visuels et ainsi transformer tout problème d'optique en un problème géométrique.

Chroniques d'une fin du monde annoncée (1/12)
Distance au Soleil et glaciations


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En 1910, la comète de Halley est visible depuis la Terre. Il n'y a aucun danger de collision mais les imaginations s'enflamment et la notion de fin du monde revient -une fois de plus- dans l'actualité.

Dans l'histoire de l'humanité, la crainte de la "fin du monde" est présente dans toutes les civilisations et cette fin est régulièrement annoncée -à tort- par des gens qui veulent faire parler d'eux ...

Mais que se cache-t-il derrière cette notion de fin du monde? Y-a-t-il vraiment des menaces qui planent sur la Terre et sur la vie sur Terre ? Tout au long de cette année 2012, nous passerons en revue les différents dangers immédiats et lointains, risques réels ou supposés, pour la Terre, pour la vie sur Terre et pour l'humanité. Nous verrons également les moyens de les prédire et de les prévenir. Pour ce premier épisode, nous verrons si les saisons sont stables et comment le climat évolue à long terme du fait de la trajectoire de la Terre autour du Soleil.


Passages de la Terre au périhélie

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Durées des saisons en jour entre -3000 et +3000.

En 2012 la Terre passera au périhélie le 5 janvier à 0h 31m 50s UTC (1h 31m 50s en temps légal français). La distance du centre de la Terre au centre du Soleil sera alors de 147 097 206,788 km et le diamètre apparent géocentrique du Soleil sera de 32' 31,89". Suite à la seconde loi de Kepler (loi des aires) lorsque la Terre passe au périhélie sa vitesse angulaire est maximale. La vitesse angulaire étant plus rapide au voisinage du périhélie, l'hiver est la saison la plus courte dans l'hémisphère nord.

Voici les dates et les durées des saisons de l'hémisphère nord pour l'année 2012 :

  • le 20/03/2012 à 05h 14m 25,91s UTC : équinoxe de printemps, durée de l'hiver : 88 jours 23h 44m 21,88s.
  • le 20/06/2012 à 23h 08m 49,34s UTC : solstice d'été, durée du printemps : 92 jours 17h 54m 23,43s.
  • le 22/09/2012 à 14h 48m 59,34s UTC : équinoxe d'automne, durée de l'été : 93 jours 15h 40m 9,99s.
  • le 21/12/2012 à 11h 11m 37,74s UTC : solstice d'hiver, durée de l'automne : 89 jours 20h 22m 38,40s.

Sous l'effet des perturbations planétaires, le périhélie avance dans le sens direct d'environ 11,61235" par année julienne. L'axe des apsides fait donc un tour en environ 111915 années juliennes. Comme la droite des équinoxes tourne d'environ 50,38792" par an dans le sens rétrograde, les deux axes sont confondus tous les 20903 années juliennes, cette période porte le nom de précession climatique. En effet, tous les 10451,5 ans (demi-période de la précession climatique) l'aphélie passe du solstice d'été au solstice d'hiver. Or même si la distance Terre-Soleil n'est pas le facteur prédominant dans la nature des saisons, la combinaison du passage de la Terre à l'aphélie en hiver donne des hivers plus rudes. Actuellement la direction du périhélie se rapproche de l'équinoxe de printemps qu'elle atteindra le 24 juin 6430. À partir de cette année l'hiver ne sera plus la saison la plus courte dans l'hémisphère nord mais ce sera progressivement le printemps.

2012 : une année à trois vendredis 13

Le nombre de vendredis 13 dans une année calendaire donnée varie de un à trois. L'année 2012 sera une année particulière, car cette année est bissextile et possède trois vendredis 13 répartis avec un intervalle de deux fois trois mois (91 jours) consécutifs : le 13 janvier, le 13 avril et le 13 juillet.

Ce phénomène est rare, car il ne se produit que lorsque l'année est bissextile et qu'elle commence un dimanche. Ce phénomène se produit tous les 28 ans (sur la période 1928 à 2096). Le cycle est rompu en 2100, car cette année n'est pas bissextile dans le calendrier grégorien.

La première année bissextile du XXIIe siècle ayant trois vendredis 13 sera l'an 2108, le cycle de 28 ans reprendra jusqu'en 2172, l'année 2200 n'étant pas bissextile. Le cycle de 28 ans implique que le phénomène ne se produise que trois ou quatre fois par siècle.


Draconides 2011 : le film !

Le 8 octobre 2011, l'IMCCE a organisé la première campagne européenne aéroportée d'observation des météores à l'occasion de la pluie des Draconides, en collaboration avec des astronomes de la République Tchèque, Espagne, États-Unis, Slovaquie et Allemagne. Cette campagne a permis de rassembler des scientifiques de toute l'Europe ainsi que deux avions de recherche et leur équipage. Le CNRS a réalisé pour l'événement un documentaire.

Les images enregistrées pendant cette campagne sont toujours en cours de traitement à l'heure où nous écrivons ces lignes, mais nous pouvons d'ores et déjà confirmer que la pluie est apparue exactement à l'heure prédite ! Le nombre de météores, initialement prévu à 600 par heure sur la base des observations passées, a atteint un niveau de 300 par heure, ce qui correspond à environ trois fois celui des Perséides en été. Cette différence relative est en partie expliquée par la différence de méthode de réduction de données utilisées dans les années 30 et 40, et celle définie par l'Organisation Internationale des Météores (IMO) dans les années 90.


Les satellites naturels provisoires de la Terre

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Simulation de la trajectoire d'un objet capturé par la Terre. L'origine du repère est le centre de la Terre et l'unité correspond à la distance moyenne Terre-Lune. Les orbites sont montrées dans un repère inertiel et un repère tournant avec la Terre.

En plus de la Lune, la Terre pourrait avoir en permanence un second satellite naturel constitué d'un astéroïde d'une taille d'environ 1 m.

Une équipe de chercheurs de l'université d'Hawaï (M. Granvik, R. Jedicke) et de l'IMCCE (J. Vaubaillon) ont démontré qu'il y a statistiquement en permanence un astéroïde en orbite autour de notre planète. Ce résultat provient d'une étude ayant mis en œuvre 1 million de particules simulées dans un supercalculateur du CINES (Montpellier).

Les chercheurs pensent que ce résultat aurait un impact considérable sur le retour d'échantillons sur Terre de roches interplanétaires, compte tenu de l'intérêt de la NASA pour une mission humaine vers un astéroïde. Des études sur la détection de tels objets sont en cours.


Publications
Agenda Astronomique 2012

Depuis plusieurs années, l'Observatoire de Paris et l'IMCCE, publient cet agenda astronomique unique en son genre. Découvrez le ciel jusqu'à ces lointaines galaxies aux mille couleurs, abordez les progrès scientifiques qui ont permis de dévoiler les mystères de l'Univers, retrouvez ces hommes et ces femmes qui ont repoussé les limites de la connaissance ! Vous découvrirez aussi cette année les dernières avancées en matière de radioastronomie. Cet agenda vous transportera à la frontière du rêve et de la réalité tout en vous permettant de gérer votre quotidien.

Format 15x21. 180 pages couleur. Le prix indiqué ne comprend pas les frais de port

EDP Sciences - Bon de commande
17 Avenue du Hoggar
Z.I. de Courtaboeuf
B.P. 112
F-91944 LES ULIS Cedex A
Prix : 15€
ISBN : 978-2-7598-0680-5


Séminaires
Temps & Espace

9 janvier - 14h N. Delsate (IMCCE)
'Modélisation et analyse de la dynamique orbitale de satellites artificiels : la mécanique céleste au service de l'orbitographie '
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau, 75014 Paris
23 janvier - 14h B. Noyelles (FUNDP )
'Modélisation de la rotation des satellites naturels '
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau, 75014 Paris
Bureau des longitudes

4 janvier - 14h30 F. Forget (LMD)
'Evolution des climats de Mars et de Vénus'
Lieu : Fondation Del Duca, 10 rue Alfred de Vigny, Paris VIIIe
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