Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)

Mercure n'est pas visible tout le mois d’avril, car elle est trop basse sur l’horizon le soir au coucher du Soleil, bien que la planète soit en plus grande élongation ouest le 18 avril.

Vénus est visible tout le mois le soir au crépuscule et en première partie de la nuit. Jusqu’au 20 avril, elle se couchera de plus en plus tard et sera donc visible plus longtemps. En raison du décalage horaire et du passage à l’heure d’été, elle se couchera après minuit en temps légal français. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Taureau.

Mars est visible au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, la planète se couchera de plus en plus tôt en fin de nuit. Elle restera tout le mois dans la constellation du Lion, elle est rétrograde jusqu’au 15 avril, date où elle sera stationnaire puis directe.

Jupiter est visible tout le mois au crépuscule et en toute première partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couchera de plus en plus tôt. Elle cessera d’être visible le dernier jour du mois date de son coucher héliaque du soir à Paris. Elle reste tout le mois dans la constellation du Bélier.

Saturne est visible tout le mois une grande partie de la nuit et à l’aube. À partir du 4 avril, date de son lever héliaque du soir à Paris, elle sera visible dès le crépuscule. Tout le mois, elle sera dans la constellation de la Vierge.

Aspect des planètes au 16 avril 2012 Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 avril 2012 à 23 h temps légal

Carte du ciel en direction du nord	Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 avril 2012 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année).

Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), la Machine pneumatique (Ant), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), le Grand Chien (CMa), le Petit Chien (CMi), le Cancer (Cnc), la Chevelure de Bérénice (Com), la Couronne Boréale (CrB),le Cratère (Crt), le Corbeau (Crv), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), l'Hydre femelle (Hya), le Lézard (Lac),le Lion (Leo),la Balance (Lib), le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), la Licorne (Mon), Orion (Ori), Persée (Per), la Boussole (Pyx), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), la Poupe (Pup), le Serpent (Ser), le Sextant (Sex), la Vierge (Vir)

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 avril 2012.

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Nouvelles astronomiques

La Camera Obscura (chambre obscure). Alhazen met plusieurs chandelles face à un mur présentant une ouverture ; sur le mur situé de l'autre côté, il y voit autant d'images ; si l'on supprime une chandelle, la figure correspondante disparait. Alhazen n'accorde en fait aucune importance géométrique à cette expérience, ce qui importe pour lui c'est que les différentes lumières ne se mêlent pas dans l'air. (crédit: Hammond, John H. The Camera Obscura. A Chronicle. Bristol: Adam Hilger Ltd., 1981)

Alhazen, translittération latine de son nom arabe ibn al-Haytham, né en 965 à Bassorah, dans l'actuel Irak, passera l'essentiel de sa vie au Caire jusqu'à sa mort en 1039. La cité du Caire, après sa création en 969, est rapidement apparue comme le nouveau grand centre culturel islamique de la dynastie des Fatimides. Sous les règnes des califes al-Mu'izz (969-975), al-Aziz (975-996) et al-Hakim (996-1021), le califat Fatimide devint l'état islamique le plus puissant du monde, rivalisant en splendeur avec Bagdad.

Avec Alhazen va s'opérer un changement fondamental non seulement dans les idées en optique mais également dans la méthode scientifique d'investigation. Il sera traduit en latin au siècle suivant par Gérard de Crémone (1114-1187). Dès lors, ses idées et sa méthode vont immédiatement éveiller les esprits les plus éclairés de l'Europe médiévale, notamment à travers son ouvrage phare, le Kitâb al-manâzir (connu dans le monde latin sous le nom de De aspectibus ou De perspectiva), et ce jusqu'au XVIIe siècle. La première version imprimée parut en 1542. Aussi bien en Orient qu'en Occident, ce livre sera la principale source de la recherche en optique ; un grand nombre de sujets y sont traités : l'arc-en-ciel, les ombres, les miroirs sphériques et paraboliques, la lumière de la Lune, la lumière des étoiles… On lui a même prêté par erreur la paternité du Liber de Crepusculis où pour la première fois il est dit que le crépuscule cesse dès lors que le Soleil se trouve à une hauteur de 18° sous l'horizon. C'est en réalité au mathématicien andalou ibn Mu'adh, qui vécut dans la seconde moitié du XIe siècle et mourut autour de 1079, que l'on doit cet ouvrage dont le texte arabe est perdu.

Alhazen va commencer par réfuter la théorie de l'extramission (voir LI n°75) par des expériences de souffrance oculaire ressentie lorsqu'on regarde une source de lumière brillante. Il montre surtout que « c'est une propriété de la lumière d'agir sur l'œil et que la nature de l'œil est d'être affectée par la lumière ». Il décrit diverses expériences qui provoquent un effet d'aveuglement et de persistance des images, non nécessairement avec la lumière du Soleil mais aussi avec celle du feu ou du jour. Il attribue à la lumière la propriété de se réfléchir et de se réfracter. Il montre également que les corps diaphanes n'altèrent pas la lumière qu'ils reçoivent. Pour cela il réalise l'expérience de la camera obscura en montrant que la lumière issue de plusieurs chandelles ne se mélange pas dans l'air. Il en conclut la trajectoire rectiligne suivie par les rayons lumineux indépendamment de toute autre source de lumière ; pour autant il ne soulève pas l'aspect renversé de l'image car ce n'était sans doute pas l'objet de son expérience. Il est perçu comme le fondateur de la méthode scientifique, cherchant systématiquement à relier expérience et théorie de l'expérience. C'est sans doute pourquoi il ne reprit pas les travaux d'ibn Sahl sur la réfraction (voir LI n°77), car il ne voulait conserver que les mesures expérimentalement prouvées.

Schéma des interactions Soleil-Héliosphère-Terre lors d'une éruption et éjection de masse. Montage utilisant des observations de SoHO (instruments LASCO et EIT). SoHO est un projet mené en coopération entre l'ESA et la NASA. Le dessin n'est pas à l'échelle.

Après des années d'inquiétudes affichées sur la question de savoir si le Soleil était en panne, voilà revenu le temps des interrogations sur les dangers des éruptions et autres « fureurs du Soleil ». Au regard des journaux et émissions de radio et de télévision, le Soleil a repris une activité inquiétante, en quittant une phase de calme qui, semble-t-il, ne l'était pas moins.

En effet, laissant derrière lui un minimum d'activité solaire bien plus long que ce que nous connaissions depuis quelques décennies, le Soleil voit son activité augmenter, avec un nombre croissant de taches, d'éruptions, d'éjections de masse et de leurs effets sur la Terre.

Deux périodes récentes d'activité, en janvier 2012 et au début de Mars, ont particulièrement attiré l'attention.

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