Éphémérides du mois
de mai 2012 (Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite) Les éphémérides sont données en temps légal français 1 mai 4 mai 6 mai 12 mai 13 mai 15 mai 19 mai 20 mai 21 mai 22 mai 26 mai 27 mai 28 mai 29 mai
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Visibilité des planètes(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines) Mercure n'est pas visible tout le mois de mai. Vénus est visible tout le mois le soir au crépuscule et en première partie de la nuit. Durant tout le mois, elle se couchera de plus en plus tôt, mais sera encore haute à l'instant du coucher du Soleil. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Taureau. Mars est visible au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, la planète se couchera de plus en plus tôt dans la seconde partie de la nuit. Elle restera tout le mois dans la constellation du Lion. Jupiter n'est pas visible tout le mois de mai. Saturne est visible tout le mois une grande partie de la nuit et à l'aube jusqu'au 19 mai, date de son coucher héliaque du matin à Paris. Après cette date le coucher de l'astre est visible le matin avant le lever du Soleil. Tout le mois, elle se trouve dans la constellation de la Vierge.
Ciel du moisCartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 mai 2012 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles : l'Aigle (Aql), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), le Cancer (Cnc), la Chevelure de Bérénice (Com), la Couronne Boréale (CrB), le Cratère (Crt), le Corbeau (Crv), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), l'Hydre femelle (Hya), le Lézard (Lac),le Lion (Leo), la Balance (Lib), le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Serpentaire (Oph), Persée (Per), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Scorpion (Sco), le Serpent (Ser), le Sextant (Sex), la Flêche (Sge), la Vierge (Vir), le Petit Renard (Vul) Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 mai 2012. Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium. Phénomènes astronomiquesCette éclipse est la neuvième éclipse annulaire du XXIe siècle. Elle sera visible, sous la forme d'une éclipse partielle sur l'Asie et sur presque la totalité du continent nord américain, elle passe sur le pôle Nord. Sa ligne de centralité débute au sud de la Chine, puis traverse l'océan Pacifique nord, en passant sur une partie du Japon, puis au sud des îles Aléoutiennes et elle prend fin sur l'est et le centre des État-Unis. Attention, cette éclipse traverse la ligne de changement de date. En temps universel coordonné elle commence le 20 mai et se termine le 21 mai, par contre localement à l'ouest de la ligne de changement de date nous serons le 21 mai alors qu'à l'est de la ligne de changement de date nous serons le 20 mai. L'éclipse commence donc le 21 mai en Chine et se termine le 20 mai aux États-Unis !
Nouvelles astronomiquesRobert Grosseteste : L'optique est la première des sciences Au début du XIIIe siècle la science européenne prend son envol. Les premières grandes institutions d'enseignement supérieur ont déjà vu le jour avec la fondation de l'université de Bologne (1088), de Paris (1150), d'Oxford (1167), de Salerne (1173), de Palencia en Castille (1178), de Reggio (1188), de Vicenza (1204), de Cambridge (1209), de Salamanque (1218) et de Padoue (1222). Dix autres suivront vers la fin du XIIIe siècle. L'une des grandes figures de ce renouveau de la connaissance est Robert Grosseteste (1168-1253). Il étudia et enseigna à l'université d'Oxford qu'il quitta en 1235 quand il fut nommé évêque de Lincoln. Il fut le premier de l'ère médiévale à discuter de méthodologie. Il distinguait deux étapes en science : la première est une combinaison de déduction et d'induction. La seconde fut ce qu'il appela vérification et falsification. À cela il ajouta deux principes : celui d'uniformité de la nature : les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ; et celui d'économie : la meilleure explication est toujours la plus simple, c'est-à-dire celle obtenue avec le moins d'hypothèses possible. Il avança également qu'il était impossible de comprendre le monde physique sans les mathématiques. Il développa ses vues particulièrement en optique, affirmant qu'une complète explication des phénomènes optiques requiert non seulement la géométrie mais aussi une idée de la nature physique de la lumière, une « métaphysique de la lumière ». Il considérait que « la lumière est l'essence la plus digne, la plus noble et la plus excellente de tous les corps ». Son ouvrage majeur en optique est le De Luce (daté de 1225-1228 ou 1235, selon les spécialistes). Il y développe sa théorie de la « multiplication des espèces » : la lumière est à l'origine de la multiplication des espèces car, en se déployant dans tout l'espace uniformément, elle a engendré et étendu l'Univers et est responsable de son occupation matérielle ultérieure. C'est en pénétrant les corps que la lumière leur confère leur extension spatiale sans laquelle ils n'existeraient pas. Selon sa théorie optique, la lumière voyage en ligne droite par la propagation d'une série d'ondes ou de pulsations. Il développa une théorie de la réfraction, incorrecte cependant, alors qu'une simple expérience, conforme à sa méthode de falsification, aurait pu le lui démontrer. Il suggéra des applications de la réfraction (réalisées plus tard avec l'invention du télescope et du microscope). Il proposa une explication de l'arc-en-ciel qui était en rupture avec celle des aristotéliciens, à savoir qu'il était dû à la lumière réfractée et non réfléchie. Avec Grosseteste va donc se développer un engouement incomparable pour l'optique qu'il considérait comme la « science […] vraiment plus belle que les autres, et plus utile » ainsi que les premières réflexions sur la méthodologie en science. Ces idées trouveront très rapidement un écho attentif et prolifique, notamment chez l'un de ses successeurs - et élève - directs, Roger Bacon. Faut-il craindre une collision avec Vénus ? Faut-il craindre une collision avec une autre planète ? La question n'est pas ridicule, après tout Newton se la posait déjà il y a un peu moins de 350 ans. Les mathématiciens ont pris l'habitude de la reformuler différemment: le système solaire est-il stable ? Est-il par conséquent voué à rester à l'identique de ce qu'il est actuellement ? Cette question souleva une grande inquiétude dans le public du XIXe siècle qui ne fut pleinement rassuré que lorsque François Arago (1786-1853), en 1842, rendant compte des travaux de Laplace (1749-1827) sur la stabilité du système solaire en 1793, affirma la toute-puissance du dogme déterministe laplacien : Si l'on connaissait l'ensemble des masses, positions et vitesses de tous les corps du système solaire à un instant donné, nous pourrions connaitre leur trajectoire pour une durée indéterminée dans le futur, et également dans le passé. Satisfaction. L'apaisement sera de courte durée. Dès 1892, un autre mathématicien français, Henri Poincaré (1854-1912), démontre que les méthodes utilisées par les astronomes pour calculer les trajectoires des planètes du système solaire ne peuvent conduire à la prédiction de leur mouvement sur un temps infini. Par conséquent on ne peut rien conclure sur la stabilité du système solaire. Consternation. ...
1712-2012, trois cent ans depuis que Jean-Dominique Cassini, considéré comme le premier directeur de l'Observatoire de Paris, s'est éteint. A cette occasion, l'Observatoire propose en son hommage une exposition exceptionnelle à partir du 9 mai 2012 jusqu'à la fin de l'année. Dans le cadre de cette commémoration, l'IMCCE ouvre un site entièrement et uniquement consacré à l'une des merveilles méconnues du patrimoine de l'Observatoire de Paris : la ligne méridienne en laiton de la grande salle Cassini du deuxième étage du bâtiment Perrault édifié entre 1667 et 1671. Cette ligne, tracée dans le plan du méridien de Paris, fut construite entre 1729 et 1731 par Jacques Cassini II, fils de Jean-Dominique Cassini. Il s'inspira des grands principes canoniques de construction établis par son père en 1655, lorsqu'il bâtit la ligne méridienne de la basilique San Petronio à Bologne (Italie). Davantage qu'un cadran solaire, comme on a coutume de le croire, la ligne méridienne de l'Observatoire est un véritable instrument astronomique de haute précision que J.D. Cassini désignait d'ailleurs par l'appellation éloquente d'héliomètre. Elle demeure à ce jour la seule grande ligne méridienne existante – d'une longueur de près de 32 m et pourvue d'un gnomon situé à près de 10 m au-dessus du niveau de la salle- construite au sein d'un édifice non religieux. À travers ce site, trilingue (français, anglais, italien), nous proposons tout à la fois un voyage historique en ce XVIIIe siècle bouillonnant, au cœur des lumières, et la découverte d'un instrument astronomique original et rare, monumental et discret, la ligne méridienne, dont la postérité scientifique retiendra surtout qu'il fut le premier par lequel la lente diminution de l'obliquité de l'écliptique – c'est-à-dire le léger redressement (temporaire toutefois car on sait maintenant que ce mouvement n'est qu'une lente oscillation à très longue période de 2,5° d'amplitude) dans l'espace de l'axe de rotation de la Terre – fut démontrée comme un fait d'observation indéniable.
Depuis la construction de la Grande Arche à La Défense, l'horizon n'est plus dégagé lorsque l'on regarde dans l'axe de l'Arc de Triomphe depuis les Champs Élysées. Une barre horizontale correspondant au sommet de la Grande Arche est visible sous l'arche de l'Arc de Triomphe, cette barre horizontale masque également une partie du Soleil couchant. Plus on s'approche de l'Arc, plus sommet de la Grande Arche est bas sur l'horizon, mais plus le diamètre apparent de l'arche augmente alors que le diamètre apparent du Soleil reste constant. Depuis la place de la Concorde, le diamètre de l'arche est vu sous un angle apparent de 23,6', le diamètre solaire est donc toujours plus important que cette valeur ; le Soleil ne sera donc jamais en entier sous l'arche. Ces calculs sont des prévisions tenant compte de la réfraction atmosphérique et du dénivellement entre un observateur situé place de la Concorde (au pied de l'obélisque) dans l'axe d e l'Arc de Triomphe. Une variation même minime avec cet axe peut induire des différences notables dans l'azimut du Soleil (un mètre à droite ou à gauche change l'azimut d'environ 1,63') et des différences de temps de quelques dizaines de secondes sur les prévisions. Si vous vous déplacez vers la gauche de l'axe, le décalage de temps est négatif et si vous vous déplacez vers la droite de l'axe le décalage de temps se fait positivement. Le tableau suivant donne les jours et les heures de visibilité du phénomène (en heure légale française)
Depuis le rondpoint Champs Élysée Clemenceau, le diamètre de l'arche est vu sous un angle apparent de 33,6', le diamètre solaire est donc quasi identique à cette valeur. C'est donc la position idéale pour photographier le Soleil sous l'arche. Ces calculs sont des prévisions tenant compte de la réfraction atmosphérique et du dénivellement entre un observateur situé au rondpoint Champs Élysées Clemenceau (au centre de l'avenue) dans l'axe de l'Arc de Triomphe. Une variation même minime avec cet axe peut induire des différences notables dans l'azimut du Soleil (un mètre à droite ou à gauche change l'azimut d'environ 2,32') et des différences de temps de quelques dizaines de secondes sur les prévisions. De nouveau, si vous vous déplacez vers la gauche de l'axe, le décalage de temps est négatif et si vous vous déplacez vers la droite de l'axe le décalage de temps se fait positivement. Le tableau suivant donne les jours et les heures de visibilité du phénomène (en heure légale française).
Attention : Si le Soleil à son coucher vous éblouit ne le regardez pas directement, c'est qu'il est encore trop haut sur l'horizon.
Dans ce cas évitez de le photographier sans filtre, vous risquez d'endommager votre appareil photo et votre vue si vous utilisez un appareil à visée réflexe.
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