IMCCE
LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE
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N°8 - Décembre 2005
L'Éphéméride
du mois de décembre 2005

(en temps légal français)

1 décembre
Mercure est visible à Paris le matin avant le lever du Soleil
Nouvelle Lune à 16h01m

4 décembre
Mercure stationnaire à 1h58m, puis directe dans la constellation de la Balance

5 décembre
Lune au périgée à 5h33m

8 décembre
Lune Premier Quartier à 10h36m

10 décembre
Mars stationnaire dans la constellation du Belier à 23h39m, puis directe

12 décembre
Plus grande élongation de Mercure à 13h42m (21°05' ouest)

15 décembre
Plein Lune à 17h16m

16 décembre
Conjonction de Pluton à 5h12m

17 décembre
Pluton à l'apogée à 11h27m

21 décembre
Lune à l'apogée à 3h49m
Solstice d'hiver à 19h35m

23 décembre
Vénus stationnaire dans la constellation du Capricorne à 5h48m, puis rétrograde
Lune Dernier Quartier à 20h36m

31 décembre
Nouvelle Lune à 4h12m

 

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Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication :
William Thuillot
Chef de rédaction :
Sylvie Lemaître

IMCCE - Observatoire de Paris
77 Avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

  
LA VISIBILITÉ DES PLANÈTES
 
Jupiter est visible à l'aube dans la constellation de la Balance en semaines 49 et 50, dans la deuxième partie de la nuit dans la constellation de la Balance en semaines 51 et 52.
Mars est visible toute la nuit dans la constellation du Bélier, elle se couche de plus en plus tôt dans la seconde partie de la nuit.
Saturne est visible toute la nuit dans la constellation du Cancer.
Vénus est visible dans la première partie de la nuit dans la constellation du Sagittaire et du Capricorne à partir du 14 décembre.

Aspect des planètes      repere

NOUVELLES ASTRONOMIQUES
 
Vénus Express
 
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Après le succès de son lancement le 9 novembre de Baïkonour au Kazakhstan, la sonde Vénus Express se dirige vers son objectif qu'elle atteindra en avril 2006.
Cependant la phase scientifique proprement dite ne débutera pas avant juillet 2006.
Vénus Express est une mission de l'ESA, pratiquement jumelle de Mars Express mais adaptée à l'environnement agressif de Vénus. Elle comprend à son bord sept instruments destinés à étudier l'atmosphère épaisse de la planète pour en déduire les caratéristiques, l'état et l'évolution de Vénus. Un de ces instruments a été conçu et réalisé en partie par l'Observatoire de Paris.

 
Les Géminides
 
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Crédit : NASA
On appelle Géminides la pluie de météores intervenant entre le 7 et le 17 décembre et dont le maximum d'activité est aux alentours du 14 décembre.
Le nombre d'"étoiles filantes" (météoroïdes) visible à l'oeil nu atteint celui des Perséides en août ou des Quadrantides en janvier, soit presque deux par minute.
Les Géminides ont la particularité d'être associés à l'astéroïde 3200 Phaeton.
L'image représente la position du radiant, point d'où semble venir les étoiles filantes dans le ciel.
 
Le solstice d'hiver
 
Cette année le solstice d'hiver tombe le 21 décembre à 18h 34m 57s UTC. Cette date marque le début de la saison.
C'est la date où, sous nos latitudes, le Soleil se lève le plus au sud-est et se couche le plus au sud-ouest. C'est également la date où la durée de la nuit est maximale et la durée du jour est minimale. À partir du solstice d'hiver les jours recommencent à croître, mais pas de manière symétrique le matin et le soir. En effet nous utilisons comme échelle de temps un soleil moyen, ainsi le Soleil continue de se lever en temps moyen de plus en plus tard même après le solstice (jusqu'au 2 janvier), alors qu'en début de mois de décembre, l'heure du coucher du Soleil décroît jusqu'au 13 décembre puis se met à croître.
Le terme solstice vient du latin solstitium (de sol « soleil » et sistere « s'arrêter, retenir ») car le Soleil semble rester stationnaire pendant quelques jours à ces périodes de l'année, avant de se rapprocher à nouveau de l'équateur.
À l'instant du solstice d'hiver, le Soleil entre dans le signe du Capricorne mais pas dans la constellation éponyme ; l'entrée dans le signe du Capricorne correspond à une longitude apparente du Soleil de 270° et à ce moment là, le Soleil est dans la constellation du Sagittaire. Ce jour là il passe au zenith pour un observateur de l'hémisphère sud situé sur le tropique ; ce qui explique l'origine de son nom : le tropique du Capricorne.

 
Les satellites de Pluton
 
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Selon la circulaire de l'Union Astronomique Internationale IAUC 8625, une équipe d'astronomes américains a mis en évidence deux nouveaux satellites de Pluton par des observations réalisées avec le télescope spatial Hubble. Ces deux objets sont provisoirement dénommés S/2005 P 1 et S/2005 P 2. Ils sont de faible brillance puisque la magnitude V(visuelle) de chacun est de 23, correspondant à des diamètres de l'ordre de 110 à 160 km. Les observations faites sont compatibles avec des orbites quasi-circulaires situées dans le plan de celle du premier satellite de Pluton, Charon. Celle de S/2005 P 1 aurait un demi-grand-axe de 64 700 ± 850 km, une période de 38.2 ± 0.8 jours et celle de S/2005 P 2 un demi grand axe de 49 400 ± 600 km et une période de 25.5 ± 0.5 jours. L'orbite du satellite Charon, découvert, lui en 1978, a pour demi-grand-axe 19 400 km et sa période est de 6.387 jours, son diamètre est estimé à 1186 km.

Image: Crédit: NASA, ESA, H. Weaver (JHU/APL), A. Stern (SwRI), and the HST Pluto Companion Search Team

LES SERVICES EN LIGNE
 
Les occultations
 
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Les occultations d'étoiles par les astéroïdes sont des phénomènes célestes particulièrement intéressants à observer. Ils se produisent lorsque, sur la sphère céleste, un astéroïde passe devant une étoile. Cela a pour effet d'occulter l'étoile pendant quelques secondes et ainsi de mettre en évidence les dimensions et la forme de l'astéroïde, comme dans une ombre chinoise. L'observation astronomique de ces phénomènes célestes se traduit par le chronométrage de la durée de l'occultation vue par les observateurs terrestres. On déduit de ces mesures des cordes dont la longueur permet l'estimation des dimensions physiques de l'astéroïde. La figure ci-contre présente la plus belle réussite de l'observation d'une occultation stellaire jamais réalisée: l'occultation de l'étoile HIP 94703 par (2) Pallas le 29 mai 1983. On imagine aisément la forme de Pallas, la deuxième petite planète du système solaire découverte par H. W. Olbers le 28 mars 1802 à Bremen (Allemagne).

 

ACTUALITÉS
 
Séminaires
 
Séminaires Espace-Temps (IMCCE-SYRTE)
12 décembre Christian BIZOUARD (SYRTE-Observatoire de Paris)
«Influence des tremblements de Terre sur la rotation terrestre avec en point d'orgue l'effet Sumatra».
Lieu : Salle de l'Atelier à 14h - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
Séminaire Astronomie et Systèmes Dynamiques (IMCCE)
1 décembre Alexei TSYGVINSEV (ENS-Lyon)
«Application des solutions de sundman du problème des 3 corps (d'après Belorizky)».
Lieu : Salle de l'atelier à 14h30 - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
15 décembre David SAUZIN (IMCCE-ASD)
«Ergodicité, théorème de limite centrale fonctionnel et conservativité pour une dynamique fibrée (suite)».
Lieu : Bâtiment A, Salle 501 à 14h30 - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
Séminaire du Bureau des Longitudes (BDL)
7 décembre Pierre LEMONDE (SYRTE-Observatoire de Paris)
«Les étalons de fréquence optiques».
Lieu : Salle Hugot à 14h - Palais de l'Institut 23 quai de Conti 75006 PARIS
 
Les Taurides vus de la Réunion
 
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En novembre dernier la pluie météoritique des Southern Taurides a été observée depuis l'île de la Réunion. Cette pluie d'étoiles filantes n'a pas été annoncée dans la newsletter de novembre car, contrairement aux Léonides, les Taurides n'ont pas de corps parent unique et les prédictions ne sont donc pas évidentes.
La comète 2P/Encke est candidate mais les études montrent que cela n'est pas suffisant pour expliquer la pluie des Taurides.
Cependant, même si l'origine de ces étoiles filantes n'est pas encore clairement établie, le spectacle qu'elles procurent demeure intact et impressionnant.
 
Les oppositions de Mars
 
Comme à chaque opposition de Mars, on voit apparaître dans les médias un certain nombre d'affirmations imprécises ou erronées. Première chose, au voisinage de son opposition la planète se trouve par définition à l'opposé du Soleil, donc elle se lève lorsque le Soleil se couche et elle se couche lorsque le Soleil se lève, elle est donc visible toute la nuit. De plus, toujours au voisinage de cette date la distance Terre-Mars atteint une valeur maximale ce qui favorise l'observation des détails sur l'astre.
Les médias font souvent une fixation sur l'instant (ou le jour) de l'opposition en omettant de préciser que c'est tout le voisinage de cette date qui est propice à l'observation et non pas uniquement le jour du phénomène.

Il y a en réalité plusieurs définitions possibles de l'opposition :
La plus classique est l'opposition en longitude : c'est l'instant où la différence des longitudes géocentriques de la planète et du Soleil est égale à 180°. Cette définition est la plus classique, car les théories planétaires sont construites dans le repère écliptique, les mesures et les observations de l'Antiquité se faisaient également dans ce repère.
On peut également calculer l'opposition en ascension droite (donc dans le repère équatorial) : c'est l'instant où la différence des ascensions droites géocentriques de la planète et du Soleil est égale à 12h.
On peut également calculer le maximum d'élongation entre le Soleil et la planète : c'est l'instant où l'angle ayant pour sommet le centre de la Terre et pour côtés les directions Terre-Soleil et Terre-planète est maximal.

Les instants correspondant à ces définitions ne coïncident pas avec l'instant du minimum de distance entre le centre de la Terre et le centre de la planète.

Ainsi le mois dernier :
Le minimum de distance entre le centre de la Terre et le centre de Mars a eu lieu le 30 octobre à 3h 24m 34s UTC, cette distance était alors de 0,46406 ua et le diamètre apparent géocentrique de Mars était de 20,2".

L'opposition en longitude a eu lieu le 7 novembre à 7h 57m 24s UTC, le diamètre apparent géocentrique était alors de 19,9".
La plus grande élongation de Mars a eu lieu le 7 novembre à 8h 11m 5s UTC et valait 179° 32' 22,843".
L'opposition en ascension droite a eu lieu le 7 novembre à 10h 25m 4s UTC.

Voici une photo prise du télescope de 1m du Pic du Midi par Christophe Gillou et Jean Lecacheux.
Commentaires des auteurs : L'image était très belle à l'oculaire, Phobos et Deimos, comme des pointes d'aiguilles, étaient aussi très bien visibles. Une turbulence haute fréquence nous cachait tout de même les plus fins détails, la stabilité estimée est de 5/10 à 6/10 seulement, le Pic et le 1m peuvent faire beaucoup mieux. Les images rouges et bleues ont été capturées avec une webcam ToucamProII modifiée NetB, et une ToucamProI non modifiée pour l'image RVB.

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