Éphémérides du mois
de novembre 2012 (Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite) Les éphémérides sont données en temps légal français 1 novembre 2 novembre 7 novembre 11 novembre 12 novembre 13 novembre 14 novembre 16 novembre 17 novembre 20 novembre 26 novembre 27 novembre 28 novembre 29 novembre
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Visibilité des planètes(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines) Mercure est visible le matin dans les lueurs de l'aube à partir du 24 novembre dans la constellation de la Balance. Vénus est visible en fin de nuit et à l'aube à l'est avant le lever du Soleil. Au cours du mois, elle se lèvera de plus en plus tard. Elle se trouve dans la constellation de la Vierge jusqu'au 28, date où elle entre dans la constellation de la Balance. Mars est visible au crépuscule et en début de nuit. Au cours du mois, la planète se couchera de plus en plus tôt. Elle se trouve dans la constellation d'Ophiuchus jusqu'au 12 novembre, date où elle entrera dans la constellation du Sagittaire où elle restera jusqu'à la fin du mois. Jupiter est visible toute la nuit et à l'aube, au cours du mois elle se lève de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation du Taureau. Saturne est visible à partir du 9 novembre à l'est le matin à l'aube. Elle est tout le mois dans la constellation de la Vierge.
Ciel du moisCartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 novembre 2012 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles : Andromède (And), l'Aigle (Aql), le Verseau (Aqr), le Bélier (Ari), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Baleine (Cet), le Cygne (Cyg), le Dauphin (Del), le Dragon (Dra), le Petit Cheval (Equ), Eridan (Eri), le Fourneau (For),les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), le Lièvre (Lep), le Lézard (Lac),le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), la Licorne (Mon), Pégase (Peg), Persée (Per), le Poisson (Psc), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Sculpteur (Scl), le Serpent (Ser), la Flèche (Sge), le Sagittaire (Sgr), le Triangle (Tri), le Petit Renard (Vul). Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2012. Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium. Phénomènes astronomiquesDeux éclipses vont se produire durant ce mois, une éclipse totale du Soleil les 13 et 14 novembre et une éclipse de la Lune par la pénombre le 28 novembre. L'éclipse totale de Soleil sera visible sous la forme d'une éclipse partielle sur l'extrême sud-ouest de l'Asie, en Océanie et sur le sud-est du continent américain. La bande de totalité débute en Australie, au nord du Territoire du Nord, puis au nord du Queensland, elle traversera ensuite la quasi-totalité de l'océan Pacifique sud et prendra fin au large de la côte chilienne. Attention, cette éclipse traverse la ligne de changement de date. En temps universel coordonné elle commence le 13 novembre et se termine le 14 novembre, par contre localement à l'ouest de la ligne de changement de date nous serons le 14 novembre alors qu'à l'est de la ligne de changement de date nous serons le 13 novembre. L'éclipse commence donc le 14 novembre en Australie et se termine le 13 novembre en Amérique du Sud. Elle sera visible sous la forme d'une éclipse partielle en Polynésie Française et en Nouvelle-Calédonie. La fin de l'éclipse de Lune par la pénombre sera observable en France, la Lune se levant peu de temps avant la fin de l'éclipse. Il convient de rappeler qu'une éclipse par la pénombre est quasi indétectable à l'œil nu en raison de la très faible baisse de luminosité de la Lune lorsqu'elle se trouve dans la pénombre de la Terre.
Nouvelles astronomiquesLaurent Cassegrain : « L'inventeur du télescope le plus utilisé dans le monde » Jusqu'en 1997, on ignorait quasiment tout de l'auteur de la fameuse combinaison cassegrain – l'une des combinaisons optiques les plus utilisées dans les télescopes modernes - si ce n'est qu'il était originaire de Chartres. Tout ce que l'on en connaissait tenait dans un petit article publié il y a 340 ans, le 25 avril 1672, dans leJournal des Sçavans. Cet article fait écho à l'invention d'un érudit chartrain. Ni le nom de son inventeur, Cassegrain, ni le nom de celui qui s'en fait le rapporteur, M. de Bercé, ne sont connus des cercles savants parisiens de l'époque ; le mémoire ne passe pas inaperçu pour autant. Aussitôt, le grand Christiaan Huygens en personne, membre de la première heure de l'Académie royale des sciences créée en 1666, tacle sévèrement son auteur, rejetant l'idée nouvelle aux oubliettes de la science. En réalité, Huygens ne fait qu'emboiter le pas aux critiques acerbes d'un jeune scientifique anglais de 29 ans, prometteur mais manquant sérieusement d'humilité : Isaac Newton dont la récente invention a été chaudement recommandée à Huygens par ordre spécial de la Royal Society de Londres qui vient de faire de Newton l'un des siens. Il s'agit également d'une combinaison optique pour télescopes ; Newton propose un télescope à vision latérale grâce à un miroir plan à 45° placé dans le tube. L'idée de Cassegrain, quant à elle, consiste en l'association d'un petit miroir secondaire convexe et d'un grand miroir primaire troué et coaxial. Certes, là où Newton va jusqu'à réaliser un prototype de démonstration, le compte-rendu écrit par M. de Bercé est par trop approximatif et qualitatif, si bien qu'il n'est même pas précisé la forme des miroirs, notamment l'exigence d'une forme hyperbolique pour le secondaire convexe. À la différence de la solution de Newton (« foyer Newton »), le poste d'observation du dispositif de Cassegrain se situe à l'arrière du télescope, ce qui est en définitive beaucoup plus confortable et pratique (« foyer Cassegrain »). Huygens, qui est « fellow » de la Royal Society depuis 1663, s'empresse de faire publier la description du télescope de Newton dans le Journal des Sçavans du 29 février (La nouvelle lunette catoptrique inventée par M. Newton). Le 20 mai 1672, la réponse de Newton à Cassegrain paraît dans les Philosophical transactions. Huygens riposte à son tour le 13 juin 1672 dans le Journal des Sçavans, puis le 1er juillet 1672 dans un courrier adressé à la Royal Society. Leur jugement est définitif et sans appel. Personne ne le contestera et Cassegrain retournera à l'anonymat. L'acharnement de ces deux « poids lourds » de l'Europe savante de cette fin du XVIIe siècle est difficile à comprendre et à expliquer, encore de nos jours. Leurs critiques apparaissent excessivement disproportionnées et peu justifiées scientifiquement. Cassegrain est taxé de plagiaire - se contentant de reprendre la combinaison de Gregory - la réalisation de miroirs convexes hyperboliques est jugée impossible,… Newton, dépourvu de cet esprit visionnaire et audacieux qui le mènera malgré tout à la découverte de la gravitation universelle, lâche la sentence finale: « You see therefore, that the advantages of this design are none, but the disadvantages so great and unavoidable, that I fear it will never be put in practice with good effect”. Il suggère enfin à Cassegrain de chercher à mettre en pratique son idée avant de la faire connaitre, c'est-à-dire de suivre son propre exemple (« I could wish therefore, Mr. Cassegrain had tryed his design before he divulged it »). Finalement, il y a 15 ans, deux historiens des sciences de l'Observatoire de Paris et de l'Observatoire de Marseille se sont lancés sur les traces de ce célèbre inconnu. Il en est ressorti que Cassegrain avait un prénom, Laurent, qu'il était né vers 1629 et décédé en 1693, et qu'il était curé de Chaudon, un petit village de l'Eure et Loire non loin de Nogent-le-Roi. Il lui est maintenant dédié une place, en face de l'église, indiquée par un humble petit panneau sur lequel on peut y lire la fière inscription : « Laurent Cassegrain, curé de Chaudon, inventeur du télescope le plus utilisé dans le monde ». Cassegrain aura donc été ce petit curé de Chaudon qui a tant fait trembler les papes de la science optique de la fin du XVIIe siècle. Il peut alors subrepticement nous revenir à l'esprit cette pensée irrévérencieuse – et sans doute exagérée, chacun jugera à l'aune de son expérience - de Bachelard à propos des grands hommes qui « sont utiles à la science dans la première moitié de leur vie, nuisibles dans la seconde moitié » (La formation de l'esprit scientifique, Vrin, 1938).
Seuls au Monde ? ![]() Vues du ciel nocturne depuis la Terre à différentes époques dans le futur, successivement de la gauche vers la droite et du haut vers le bas : de nos jours, dans 2, 3.75, 3.85, 3.9, 4.0, 5.1 et 7 milliards d'années (crédit : NASA, ESA, 31 mai 2012) Les discours apocalyptiques liés à la fin prochaine du monde sont immédiatement compris comme annonçant la disparition massive de toutes formes de vie peuplant la Terre, modeste planète parmi les milliards abondant dans l'univers. En dépit de ce catastrophisme rassurant - récurrent chez l'être humain depuis qu'il s'est mis à penser- il est fort probable que nous nous retrouverons dans la lettre d'information de janvier 2013. Pour autant, la question mérite davantage de se poser lorsque l'on considère le sens ancien donné au mot Monde doté d'une majuscule. Il y a quelque deux mille ans, le Monde était alors l'Univers, c'est-à-dire ce grand tout – peut-être issu de rien - nous entourant de toute part et comprenant la totalité des objets célestes connus. Si notre petit monde terrestre a de fortes chances de poursuivre sa petite route tranquille autour du Soleil - au moins jusqu'à la prochaine fin-du-monde-annoncée -, qu'en est-il du destin de cet autre Monde que nous avons finalement baptisé Univers ?
Comme chaque année début novembre, il est possible d'observer le lever du Soleil juste sous l'arche de l'Arc de Triomphe. Cette observation se fait depuis l'avenue de la Grande Armée. Le seul lieu propice à cette observation est le terre-plein situé au centre du square de la porte Maillot. Depuis ce lieu, le diamètre apparent du Soleil est lègerement plus petit que le diamètre apparent de l'arche de l'Arc de Triomphe, mais si l'on s'éloigne plus de l'Arc de Triomphe, la ligne de visée dans la direction de l'arche recontre des jeux de signalisations disgracieux. Dates et instants de prises de vue du Soleil dans l'axe de l'arche de l'Arc de Triomphe depuis le square de la Porte Maillot.
Les instants sont en Temps universel ajouter une heure pour avoir l'heure légale en France métropolitaine. ATTENTION : même à faible altitude l'observation directe du Soleil peut être dangereuse pour la vue (et pour votre appareil photo). Pour les photos, il y a risque de surexposition, pensez à prendre un filtre si votre appareil photo ne permet pas de faire de très courtes expositions.
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