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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°84 : novembre 2012
Éphémérides du mois
de novembre 2012

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

1 novembre
À 16h 29m 15s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 406049.926 km, diamètre apparent : 29.5091' longitude : 70.039927'.

2 novembre
À 02h 06m 04s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : - 0°53', élongation solaire de Jupiter : 145°O.

7 novembre
À 01h 35m 40s : Dernier Quartier.
À 04h 41m 26s : Mercure est stationnaire dans la constellation du Scorpion, puis rétrograde.

11 novembre
À 18h 51m 37s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : - 5°21', élongation solaire de la Lune : 31°O.

12 novembre
À 21h 47m 29s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : - 4°18', élongation solaire de la Lune : 15°O.

13 novembre
À 23h 08m 00s : Nouvelle Lune.

14 novembre
À 11h 18m 54s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : + 1° 3', élongation solaire de la Lune : 7°E.
À 11h 21m 33s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 357360.895 km, diamètre apparent : 33.5187' longitude : 239.501382'.

16 novembre
À 10h 42m 24s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : + 4° 2', élongation solaire de Mars : 35°E.

17 novembre
À 01h 01m 18s : Mercure au périgée (distance minimale à la Terre) d = 0.67662 ua, diamètre apparent : 9.9".
À 16h 46m 37s : Mercure en conjonction inférieure, diamètre apparent : 9.9", latitude = + 0° 24,4'.

20 novembre
À 15h 31m 26s : Premier Quartier.

26 novembre
À 20h 52m 34s : Mercure est stationnaire dans la constellation de la Balance, puis directe.

27 novembre
À 06h 12m 41s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Vénus et Saturne, différence de déclinaison : - 0°34', élongation solaire de Vénus : 29°O.

28 novembre
À 15h 45m 56s : Pleine Lune.
À 20h 36m 37s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 406361.675 km, diamètre apparent : 29.4865' longitude : 68.972650'.

29 novembre
À 01h 53m 58s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : - 0°38', élongation solaire de la Lune : 175°O.

Archives
Les archives

Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication
Daniel Hestroffer

Chef de rédaction
Sylvie Lemaître

Rédacteurs
Jean-Eudes Arlot
Pascal Descamps
Patrick Rocher
William Thuillot

Conception et réalisation
Jérôme Berthier
Alrick Dias

IMCCE - Observatoire de Paris
77, avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

LOGO IMCCE   LOGO OBSPM

Filet
Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)



Mercure est visible le matin dans les lueurs de l'aube à partir du 24 novembre dans la constellation de la Balance.

Vénus est visible en fin de nuit et à l'aube à l'est avant le lever du Soleil. Au cours du mois, elle se lèvera de plus en plus tard. Elle se trouve dans la constellation de la Vierge jusqu'au 28, date où elle entre dans la constellation de la Balance.

Mars est visible au crépuscule et en début de nuit. Au cours du mois, la planète se couchera de plus en plus tôt. Elle se trouve dans la constellation d'Ophiuchus jusqu'au 12 novembre, date où elle entrera dans la constellation du Sagittaire où elle restera jusqu'à la fin du mois.

Jupiter est visible toute la nuit et à l'aube, au cours du mois elle se lève de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation du Taureau.

Saturne est visible à partir du 9 novembre à l'est le matin à l'aube. Elle est tout le mois dans la constellation de la Vierge.

Aspect des planètes au 16 novembre 2012
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Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 novembre 2012 à 23 h temps légal



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Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 novembre 2012 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

Andromède (And), l'Aigle (Aql), le Verseau (Aqr), le Bélier (Ari), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Baleine (Cet), le Cygne (Cyg), le Dauphin (Del), le Dragon (Dra), le Petit Cheval (Equ), Eridan (Eri), le Fourneau (For),les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), le Lièvre (Lep), le Lézard (Lac),le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), la Licorne (Mon), Pégase (Peg), Persée (Per), le Poisson (Psc), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Sculpteur (Scl), le Serpent (Ser), la Flèche (Sge), le Sagittaire (Sgr), le Triangle (Tri), le Petit Renard (Vul).

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2012.

Ecliptique novembre 2012

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Phénomènes astronomiques
Les éclipses de novembre 2012

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Carte générale de l'éclipse de Soleil

Deux éclipses vont se produire durant ce mois, une éclipse totale du Soleil les 13 et 14 novembre et une éclipse de la Lune par la pénombre le 28 novembre.

L'éclipse de Soleil

L'éclipse totale de Soleil sera visible sous la forme d'une éclipse partielle sur l'extrême sud-ouest de l'Asie, en Océanie et sur le sud-est du continent américain. La bande de totalité débute en Australie, au nord du Territoire du Nord, puis au nord du Queensland, elle traversera ensuite la quasi-totalité de l'océan Pacifique sud et prendra fin au large de la côte chilienne.

Attention, cette éclipse traverse la ligne de changement de date. En temps universel coordonné elle commence le 13 novembre et se termine le 14 novembre, par contre localement à l'ouest de la ligne de changement de date nous serons le 14 novembre alors qu'à l'est de la ligne de changement de date nous serons le 13 novembre. L'éclipse commence donc le 14 novembre en Australie et se termine le 13 novembre en Amérique du Sud.

Elle sera visible sous la forme d'une éclipse partielle en Polynésie Française et en Nouvelle-Calédonie.

L'éclipse de Lune

La fin de l'éclipse de Lune par la pénombre sera observable en France, la Lune se levant peu de temps avant la fin de l'éclipse. Il convient de rappeler qu'une éclipse par la pénombre est quasi indétectable à l'œil nu en raison de la très faible baisse de luminosité de la Lune lorsqu'elle se trouve dans la pénombre de la Terre.


Nouvelles astronomiques
Douze hommes en lumière (10/11)
Laurent Cassegrain : « L'inventeur du télescope le plus utilisé dans le monde »


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La signature de Laurent Cassegrain (registre paroissial de Chaudon, 1686, Mairie de Chaudon)

Jusqu'en 1997, on ignorait quasiment tout de l'auteur de la fameuse combinaison cassegrain – l'une des combinaisons optiques les plus utilisées dans les télescopes modernes - si ce n'est qu'il était originaire de Chartres.

Tout ce que l'on en connaissait tenait dans un petit article publié il y a 340 ans, le 25 avril 1672, dans leJournal des Sçavans. Cet article fait écho à l'invention d'un érudit chartrain. Ni le nom de son inventeur, Cassegrain, ni le nom de celui qui s'en fait le rapporteur, M. de Bercé, ne sont connus des cercles savants parisiens de l'époque ; le mémoire ne passe pas inaperçu pour autant. Aussitôt, le grand Christiaan Huygens en personne, membre de la première heure de l'Académie royale des sciences créée en 1666, tacle sévèrement son auteur, rejetant l'idée nouvelle aux oubliettes de la science.

En réalité, Huygens ne fait qu'emboiter le pas aux critiques acerbes d'un jeune scientifique anglais de 29 ans, prometteur mais manquant sérieusement d'humilité : Isaac Newton dont la récente invention a été chaudement recommandée à Huygens par ordre spécial de la Royal Society de Londres qui vient de faire de Newton l'un des siens. Il s'agit également d'une combinaison optique pour télescopes ; Newton propose un télescope à vision latérale grâce à un miroir plan à 45° placé dans le tube. L'idée de Cassegrain, quant à elle, consiste en l'association d'un petit miroir secondaire convexe et d'un grand miroir primaire troué et coaxial. Certes, là où Newton va jusqu'à réaliser un prototype de démonstration, le compte-rendu écrit par M. de Bercé est par trop approximatif et qualitatif, si bien qu'il n'est même pas précisé la forme des miroirs, notamment l'exigence d'une forme hyperbolique pour le secondaire convexe. À la différence de la solution de Newton (« foyer Newton »), le poste d'observation du dispositif de Cassegrain se situe à l'arrière du télescope, ce qui est en définitive beaucoup plus confortable et pratique (« foyer Cassegrain »). Huygens, qui est « fellow » de la Royal Society depuis 1663, s'empresse de faire publier la description du télescope de Newton dans le Journal des Sçavans du 29 février (La nouvelle lunette catoptrique inventée par M. Newton). Le 20 mai 1672, la réponse de Newton à Cassegrain paraît dans les Philosophical transactions. Huygens riposte à son tour le 13 juin 1672 dans le Journal des Sçavans, puis le 1er juillet 1672 dans un courrier adressé à la Royal Society. Leur jugement est définitif et sans appel. Personne ne le contestera et Cassegrain retournera à l'anonymat.

L'acharnement de ces deux « poids lourds » de l'Europe savante de cette fin du XVIIe siècle est difficile à comprendre et à expliquer, encore de nos jours. Leurs critiques apparaissent excessivement disproportionnées et peu justifiées scientifiquement. Cassegrain est taxé de plagiaire - se contentant de reprendre la combinaison de Gregory - la réalisation de miroirs convexes hyperboliques est jugée impossible,… Newton, dépourvu de cet esprit visionnaire et audacieux qui le mènera malgré tout à la découverte de la gravitation universelle, lâche la sentence finale: « You see therefore, that the advantages of this design are none, but the disadvantages so great and unavoidable, that I fear it will never be put in practice with good effect”. Il suggère enfin à Cassegrain de chercher à mettre en pratique son idée avant de la faire connaitre, c'est-à-dire de suivre son propre exemple (« I could wish therefore, Mr. Cassegrain had tryed his design before he divulged it »).

Finalement, il y a 15 ans, deux historiens des sciences de l'Observatoire de Paris et de l'Observatoire de Marseille se sont lancés sur les traces de ce célèbre inconnu. Il en est ressorti que Cassegrain avait un prénom, Laurent, qu'il était né vers 1629 et décédé en 1693, et qu'il était curé de Chaudon, un petit village de l'Eure et Loire non loin de Nogent-le-Roi. Il lui est maintenant dédié une place, en face de l'église, indiquée par un humble petit panneau sur lequel on peut y lire la fière inscription : « Laurent Cassegrain, curé de Chaudon, inventeur du télescope le plus utilisé dans le monde ».

Cassegrain aura donc été ce petit curé de Chaudon qui a tant fait trembler les papes de la science optique de la fin du XVIIe siècle. Il peut alors subrepticement nous revenir à l'esprit cette pensée irrévérencieuse – et sans doute exagérée, chacun jugera à l'aune de son expérience - de Bachelard à propos des grands hommes qui « sont utiles à la science dans la première moitié de leur vie, nuisibles dans la seconde moitié » (La formation de l'esprit scientifique, Vrin, 1938).


Chronique d'une fin du monde annoncée (10/12)
Seuls au Monde ?


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Vues du ciel nocturne depuis la Terre à différentes époques dans le futur, successivement de la gauche vers la droite et du haut vers le bas : de nos jours, dans 2, 3.75, 3.85, 3.9, 4.0, 5.1 et 7 milliards d'années (crédit : NASA, ESA, 31 mai 2012)

Les discours apocalyptiques liés à la fin prochaine du monde sont immédiatement compris comme annonçant la disparition massive de toutes formes de vie peuplant la Terre, modeste planète parmi les milliards abondant dans l'univers. En dépit de ce catastrophisme rassurant - récurrent chez l'être humain depuis qu'il s'est mis à penser- il est fort probable que nous nous retrouverons dans la lettre d'information de janvier 2013. Pour autant, la question mérite davantage de se poser lorsque l'on considère le sens ancien donné au mot Monde doté d'une majuscule. Il y a quelque deux mille ans, le Monde était alors l'Univers, c'est-à-dire ce grand tout – peut-être issu de rien - nous entourant de toute part et comprenant la totalité des objets célestes connus. Si notre petit monde terrestre a de fortes chances de poursuivre sa petite route tranquille autour du Soleil - au moins jusqu'à la prochaine fin-du-monde-annoncée -, qu'en est-il du destin de cet autre Monde que nous avons finalement baptisé Univers ?



Lever du Soleil dans l'axe de l'arche de l'Arc de Triomphe

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Photo prise le 7 février 2008

Comme chaque année début novembre, il est possible d'observer le lever du Soleil juste sous l'arche de l'Arc de Triomphe. Cette observation se fait depuis l'avenue de la Grande Armée. Le seul lieu propice à cette observation est le terre-plein situé au centre du square de la porte Maillot. Depuis ce lieu, le diamètre apparent du Soleil est lègerement plus petit que le diamètre apparent de l'arche de l'Arc de Triomphe, mais si l'on s'éloigne plus de l'Arc de Triomphe, la ligne de visée dans la direction de l'arche recontre des jeux de signalisations disgracieux.

Dates et instants de prises de vue du Soleil dans l'axe de l'arche de l'Arc de Triomphe depuis le square de la Porte Maillot.

 Jour  Instant du lever du centre du Soleil  Période où le centre du Soleil passe par l'axe de l'arche  Variation de la hauteur du centre du Soleil durant cette période
 3 novembre  6h 49m 41s  6h 59m 00s à 6h 59m 20s  1°15' 00" à 1° 17' 44"
  4 novembre  6h 51m 18s  6h 58m 02s à 6h 58m 22s  53' 37" à 56' 19"
  5 novembre  6h 52m 56s  6h 57m 04s à 6h 57m 24s  32' 37" à 35' 16"
 6 novembre  6h 54m 33s  6h 56m 08s à 6h 56m 28ss  12' 19" à 14' 55""

Les instants sont en Temps universel ajouter une heure pour avoir l'heure légale en France métropolitaine.

ATTENTION : même à faible altitude l'observation directe du Soleil peut être dangereuse pour la vue (et pour votre appareil photo). Pour les photos, il y a risque de surexposition, pensez à prendre un filtre si votre appareil photo ne permet pas de faire de très courtes expositions.


Séminaires
Temps & Espace

5 novembre 2012, 14h Jacques Gapaillard (Centre François Viète, Université de Nantes)
'Équation du temps et soleils fictifs'
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau F75014
19 novembre 2012, 14h Sébastien Lambert (SYRTE - Observatoire de Paris)
'Analyses récentes de données VLBI à l'Observatoire de Paris'
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau F75014
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