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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE
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N°9 - janvier 2006
L'Éphéméride
du mois de janvier 2006

(en temps légal français)

1 janvier
Conjonction en entre la Lune et Vénus à 11h00m29s.
La Lune entre dans la constellation du Capricorne à 11h16m31s.
Mercure entre dans la constellation du Sagittaire à 11h44m01s.
La Lune au périgée à 23h48m43s.

2 janvier
Conjonction entre la Lune et Neptune à 13h04m43s.

3 janvier
La Lune entre dans la constellation du Verseau à 7h47m14s.

4 janvier
Conjonction entre la Lune et Uranus à 1h20m52s.
Le Soleil au périgée à 16h29m58s.

5 janvier
La Lune entre dans la constellation des Poissons à 6h27m41s.

6 janvier
Lune Premier Quartier à 19h56m30s.

7 janvier
La Lune entre dans la constellation du Bélier à 19h12m58s.

8 janvier
Conjonction entre la Lune et Mars à 20h50m00s.

10 janvier
Mercure à l'aphélie à 1h05m51s.
La Lune entre dans la constellation du Taureau à 3h03m19s.

12 janvier
La Lune entre dans la constellation du Cocher à 12h23m28s.

13 janvier
La Lune entre dans la constellation des Gémeaux à 5h03m48s.
Vénus au périgée à 7h10m25s.

14 janvier
Vénus en conjonction inférieure à 0h28m41s.
Pleine Lune à 10h48m08s.
La Lune entre dans la constellation du Cancer à 16h54m17s.

15 janvier
Conjonction entre la Lune et Saturne à 14h10m53s.

16 janvier
La Lune entre dans la constellation du Lion à 8h21m00s.

17 janvier
Conjonction entre Mercure et Vénus à 3h23m19s.
La Lune à l'apogée à 20h07m14s.

19 janvier
La Lune entre dans la constellation de la Vierge à 10h30m30s.
Mercure à l'apogée à 19h22m12s.
Le Soleil entre dans la constellation du Capricorne à 23h59m48s.

22 janvier
Mercure entre dans la constellation du Capricorne à 12h03m53s.
Lune Dernier Quartier à 16h13m47s.

23 janvier
La Lune entre dans la constellation de la Balance à 4h28m21s.
Conjonction entre la Lune et Jupiter à 21h20m15s.

24 janvier
La Lune entre dans la constellation du Scorpion à 19h45m17s.
Vénus au périhélie à 23h49m07s.

25 janvier
La Lune entre dans la constellation d'Ophiuchus à 22h19m07s.

26 janvier
La Lune entre dans la constellation du Sagittaire à 17h42m33s.
Mercure en conjonction supérieure à 22h33m39s.

27 janvier
Saturne est au périgée à 20h01m14s.

28 janvier
La Lune entre dans la constellation du Capricorne à 22h13m16s.

29 janvier
Nouvelle Lune à 15h14m39s.
Conjonction entre la Lune et Mercure à 17h31m35s.

30 janvier
Conjonction entre la Lune et Neptune à 1h09m28s.
La Lune au périgée à 8h51m29s.
La Lune entre dans la constellation du Verseau à 17h50m56s.

31 janvier
Conjonction entre la Lune et Uranus à 12h57m00s.

 

Archives
Les newsletters archivées

 

Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication :
William Thuillot
Chef de rédaction :
Sylvie Lemaître

IMCCE - Observatoire de Paris
77 Avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

  
LA VISIBILITÉ DES PLANÈTES
 
Jupiter est visible dans la deuxième partie de la nuit dans la constellation de la Balance.
Mars est visible dans la première et deuxième partie de la nuit dans la constellation du Bélier.
Saturne est visible toute la nuit dans la constellation du Cancer.
Vénus est visible au crépuscule dans la constellation du Sagittaire en semaine 1, et à l'aube dans la constellation du Sagittaire en semaines 3 et 4.

Aspect des planètes au 16 janvier

Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus

Aspect des planètes      repere

NOUVELLES ASTRONOMIQUES
 
Le premier jour de l'année
 
Actuellement dans le calendrier grégorien, nous changeons d'année au premier janvier.

Cette pratique a été instaurée par Jules César en l'an 709 de la fondation de Rome (premier janvier de l'an 45 avant J.-C.) date du début du nouveau calendrier romain (calendrier julien).

Au cours du temps et en fonction des pays et des religions cette pratique a subi de nombreuses modifications, la date du changement d'année constitue le style du calendrier. On distingue les styles suivants : style du premier mars (chez les romains avant César), style du printemps (21 - 22 mars), style de l'annonciation (21 mars - utilisé dans les bulles pontificales), style de la résurrection (nuit de Pâques), style de l'ascension (à Alexandrie), style républicain (jour de l'équinoxe d'automne), le style de la St Martin (11 novembre), le style de la nativité (25 décembre, à l'époque de Charlemagne)...

Le style du premier janvier a été imposé en France sous Charles IX, par une ordonnance dite de Roussillon qui date de janvier 1564 (dans le nouveau style ou 1563 dans l'ancien style de la résurrection). Son application ne sera pas immédiate car il devra être enregistré par chaque parlement. L'application ne deviendra effective pour toute la France qu'au premier janvier 1567.

 
Une "seconde intercalaire" au 1 janvier 2006
 
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L'échelle de temps légal que nous utilisons dans la vie courante est basée sur le Temps Universel Coordonné (UTC). Cette échelle de temps UTC est astronomique dans la mesure où elle reste associée aux mouvements célestes puisque liée à la rotation de la Terre. Elle est en effet construite pour rester à moins de 0,9 secondes de l'échelle de temps non uniforme UT1 qui est directement déduite de la rotation de la Terre. L'échelle UTC possède, par morceaux (voir figure), la qualité d'uniformité de l'échelle de temps atomique international (TAI). Celle-ci est parfaitement uniforme car elle est construite, elle, à partir de la mesure de la vibration de l'atome de Césium 133 définissant la seconde à une très haute précision.

Or la rotation de la Terre montre de petites irrégularités et surtout un lent ralentissement créé par les effets des marées luni-solaires. Périodiquement il est donc nécessaire de recaler l'échelle UTC. C'est pourquoi, le 1 janvier 2006 à 1h du matin en temps légal (soit le 31 décembre à 24h UTC), il faudra retarder nos montres de 1 seconde. Avant d'afficher 1h en temps légal, les horloges et notamment l'horloge parlante, devront donc compter 61 secondes et non 60. La différence TAI-UTC deviendra alors 33 secondes. L'Observatoire de Paris héberge dans son département SYRTE le Service de rotation de la Terre, qui est en charge de cette opération.

 
Les Quadrantides
 
Comme chaque année au mois de janvier, la Terre sur son orbite va rencontrer l'essaim des Quadrantides. Cet essaim a été observé pour la première fois en 1825. On suppose que les poussières météoritiques qui le composent proviennent de l'astéroïde 2003 EH1. Cet essaim sera visible entre le 1 et le 5 janvier 2006. Un maximum de météores est attendu pour le 3 janvier. Son radiant a pour coordonnées 15h 20m en ascension droite et 49 degrés en déclinaison, il se situe dans la constellation du Bouvier. Ce radiant est circumpolaire et donc observable toute la nuit sous nos latitudes. La vitesse des météores par rapport à la Terre sera de l'ordre de 41 km/s, le taux zénithal horaire pourra atteindre 120 météores/h.
La Lune gênera l'observation en première partie de la nuit.

 
La Terre au périhélie
 
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Crédit : IMCCE
L'orbite du barycentre Terre-Lune autour du Soleil est en première approximation une ellipse. La distance Terre-Soleil n'est donc pas constante et présente un minimum (le périhélie) et un maximum (l'aphélie). La Terre va passer à son périhélie le 4 janvier 2006 à 15h UTC. La distance Terre-Soleil sera alors de 0.983326979 UA (unités astronomiques) soit 147 103 622 km. Cette valeur minimum n'est pas la même d'une année à l'autre car l'orbite de la Terre n'est pas une ellipse parfaite mais une ellipse perturbée par les effets gravitationnels. On remarquera que la distance Terre-Soleil a peu d'effet sur le phénomène des saisons qui est dû essentiellement à l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre sur son orbite.
 
Occultations de l'étoile HIP 42705 par Saturne le 25 janvier 2006
 
Le 25 janvier 2006 se produira l'occultation de l'étoile HIP 42705 d'ascension droite 8h 42m et de déclinaison 18° 56'. La magnitude de cette étoile est de 7.9, elle est donc suffisamment brillante pour que le phénomène soit bien visible avec un petit instrument, et à ce titre ce type de phénomène est assez rare. Il a déjà permis de faire de mémorables découvertes par le passé (celle des anneaux d'Uranus par exemple). C'est de plus un moyen extrêmement efficace pour réaliser des mesures de taille des objets occultants ou, lorsqu'il s'agit d'objets non opaques, des mesures de transparence et de composition (détection et étude d'atmosphères). Le phénomène du 25 janvier sera visible en Europe, en Asie et depuis la majeure partie de l'Afrique. L'occultation concernera les anneaux à l'immersion, puis le pôle sud du globe de Saturne pour l'émersion. Pour la France, l'immersion survient vers 18h 46m TU et l'émersion vers 20h 50m TU.

 
Découverte d'un objet de Kuiper inhabituel
 
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Crédit : Cet objet a été découvert dans le cadre d'observations du Canada-France Ecliptic Plane Survey (CFEPS) qui fait parti du projet Canada France Hawaii Telescope Legacy Survey (CFHTLS).

Une équipe d'astronomes travaillant au Canada, en France et aux Etats-Unis a découvert un astéroïde peu commun dans la région de la ceinture de Kuiper, au delà de l'orbite de Neptune. Cet objet, designé 2004 XR190 et surnommé "Buffy" par les astronomes, est situé à deux fois la distance Soleil-Neptune. Son diamètre est estimé à la moitié de la taille de Pluton. L'orbite de cet objet est particulière et soulève des questions dans la communauté astronomique tant son orbite ne s'explique pas par les théories actuelles de la formation du système solaire externe.

Situé actuellement à 58 unités astronomiques du soleil (1 unité astronomique, ou UA, est la distance moyenne entre la Terre et le Soleil et vaut environ 149 597 870 km), cet objet ne s'approche jamais à moins de 50 UA du Soleil car son orbite est quasiment circulaire. Jusqu'à présent, presque tous les objets découverts dans la ceinture de Kuiper ont une orbite située entre 30 et 50 UA. Le petit nombre d'objets découverts au delà de 50 UA, limite admise de la ceinture de Kuiper, ont tous une orbite présentant une excentricité importante (c-a-d une orbite non-circulaire). La plupart de ces orbites très excentriques ont pour origine la présence de la planète géante Neptune qui a "repoussé" ces corps par effet de la gravitation. Or l'orbite de ce nouvel objet est presque circulaire et aucune des théories actuelles ne permet de l'expliquer. De plus, l'orbite de cet objet est très inclinée par rapport au plan de l'écliptique (47 degrés) ce qui est aussi très inhabituel.

Bien qu'il existe des théories qui expliquent la nature des différents objets, aucun modèle actuellement ne permet d'expliquer l'origine de l'ensemble des objets connus. C'est le défi des grands relevés astronomiques qui explorent systématiquement la ceinture de Kuiper et qui sont la seule manière de lever le mystère sur l'origine de notre système solaire.

LES SERVICES EN LIGNE
 
SkyBoT, recherche et identification des corps du système solaire sur la sphère céleste
 
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Identification des objets du système solaire par SkyBoT dans le champ de l'astéroïde 40441 Jungmann le 6 octobre 1991 à 9:47:14 UTC
Un nouveau service sera disponible sur notre serveur à partir du 15 janvier 2006.
Ce service, SkyBoT, est destiné à tous les observateurs du ciel qui cherchent à connaître et à identifier les objets du système solaire (planètes, satellites naturels, astéroïdes) présents dans une image astronomique ou dans le champ de vue d'un télescope à une époque donnée (comprise entre 1949 et 2009).

Construit dans le cadre de l'Observatoire Virtuel, ce service est accessible via un formulaire de requête et un service Web. Ce service sera également disponible dans l'Atlas interactif du Ciel, Aladin, développé au Centre de Données de Strabourg (CDS) et dans le logiciel d'acquisition et de traitement d'images astronomiques Audela.

 

ACTUALITÉS
 
Séminaires
 
Séminaires Espace-Temps (IMCCE-SYRTE)
16 janvier Pascale DEFRAIGNE (ORB, Bruxelles Belgique)
«Transfert de temps par GNSS».
Lieu : Salle de l'Atelier à 14h - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
23 janvier Martin CELLI (Scuola Normale Superiore, Pisa Italie / IMCCE)
«Le problème des N corps, ses chorégraphies perverses, et quelques propriétés des systèmes de somme des masses nulle».
Lieu : Salle de l'Atelier à 14h - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
30 janvier Christian MARCHAL (ONERA, Châtillon)
«La physique avec des photons de masse au repos non nulle».
Lieu : Salle de l'Atelier à 14h - IMCCE Observatoire de Paris 77 avenue Denfert-Rochereau 75014 PARIS
Séminaire Astronomie et Systèmes Dynamiques (IMCCE)
12 janvier Patrice LECALVEZ (Université Paris 13)
«Phénomène de dérive pour des familles de difféomorphismes de l'anneau déviant la verticale».
Lieu : Salle sous-sol de l'IAP à 14h30 - Observatoire de Paris 98 bis Boulevard Arago 75014 PARIS
Séminaire du Bureau des Longitudes (BDL)
4 janvier Jean-Philippe UZAN (Institut d'Astrophysique de Paris)
«Les constantes fondamentales».
Lieu : Salle Hugot à 14h - Palais de l'Institut 23 quai de Conti 75006 PARIS
Séminaire de l'Observatoire de Paris-Meudon
23 janvier Bérangère DUBRULLE (CEA)
«Effet de serre et changement climatique».
Lieu : Amphi LAM à 11h - Observatoire de Meudon, Place Jules Janssen, F-92 195 Meudon Cedex
 
Publications : La nouvelle version de l'éphémérides « la Connaissance des Temps »
 
L'IMCCE élabore annuellement le volume d'éphémérides « la Connaissance des Temps ». Cet ouvrage, créé en 1679 par Joachim Dalancé, dont la responsabilité est attribuée au Bureau des longitudes depuis 1795, est donc issu d'une longue lignée historique.
Cet ouvrage, destiné aux astronomes, aux professeurs et aux étudiants est divisé en deux parties. La première partie donne l'état actuel des connaissances sur les constantes astronomiques fondamentales, les échelles de temps, les systèmes de référence, la rotation de la Terre, les changements de coordonnées, ainsi que les explications nécessaires au calcul des éphémérides. La deuxième partie donne, pour l'année en cours, les positions du Soleil, de la Lune, des planètes et des principaux satellites.

Cette année, pour la version 2006, plusieurs améliorations ont été apportées :

  • les recommandations de l'Union Astronomique Internationale (2001) concernant les changements de coordonnées sont introduites,
  • les éphémérides sont maintenant données sous forme tabulées dans cet ouvrage et non plus sous forme de coefficients polynomiaux, ce qui autorise un accès direct à des positions.
  • un logiciel élaboré est fourni sur CDROM et permet d'accéder à la plus grande précision de ces éphémérides ainsi qu'à de nouvelles fonctionnalités : coordonnées locales, heures des levers et couchers,...
Format 17,5x24. 348 pages.
Éditeur : EDP Sciences
17 Avenue du Hoggar
Z.I. de Courtaboeuf
B.P. 112
F-91944 LES ULIS Cedex A

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