Bandeau

LA LETTRE D'INFORMATION DE L'IMCCE

N°90 : mai 2013
Éphémérides du mois
de mai 2013

(Repère géocentrique,
les quadratures
et les conjonctions
sont en ascension droite)

Les éphémérides
sont données
en temps légal français

2 mai
À 13h 14m 10s : Dernier Quartier.

8 mai
À 00h 16m 12s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Mars, différence de déclinaison : - 0°26', élongation solaire de Mars : 5°O.

9 mai
À 16h 08m 10s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : + 0°26', élongation solaire de la Lune : 5°O.
À 21h 17m 26s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : + 0°17', élongation solaire de la Lune : 2°O.

10 mai
À 02h 28m 23s : Nouvelle Lune.
À 04h 45m 27s : Mercure à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 1.32527 ua, diamètre apparent : 5.1".

11 mai
À 02h 11m 44s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : - 1°23', élongation solaire de la Lune : 11°E.
À 23h 09m 58s : Mercure en conjonction supérieure, diamètre apparent : 5.1", latitude = + 0° 5,0' (Occultation).

12 mai
À 15h 07m 51s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : - 2°35', élongation solaire de la Lune : 28°E.

13 mai
À 15h 31m 37s : la Lune à l'apogée (distance maximale à la Terre) d = 405825.432 km, diamètre apparent : 29.5254' longitude : 91.578925'.

18 mai
À 06h 34m 32s : Premier Quartier.

23 mai
À 11h 33m 05s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : - 3°42', élongation solaire de Saturne : 154°E.

25 mai
À 05h 52m 11s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Vénus, différence de déclinaison : + 1°22', élongation solaire de Vénus : 15°E.
À 06h 24m 56s : Pleine Lune.

26 mai
À 03h 43m 02s : la Lune au périgée (distance minimale à la Terre) d = 358377.041 km, diamètre apparent : 33.4238' longitude : 257.350075'.

27 mai
À 11h 46m 16s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Jupiter, différence de déclinaison : + 2°22', élongation solaire de Jupiter : 17°E.

28 mai
À 22h 39m 01s : Conjonction géocentrique en ascension droite entre Vénus et Jupiter, différence de déclinaison : + 1° 0', élongation solaire de Jupiter : 16°E.

31 mai
À 20h 58m 08s : Dernier Quartier.

Archives
Les archives

Contacts
Service de renseignements
sr@imcce.fr
Éphémérides en ligne
miriade@imcce.fr

Directeur de publication
Daniel Hestroffer

Chef de rédaction
Sylvie Lemaître

Rédacteurs
Pascal Descamps
Patrick Rocher
Jean-Eudes Arlot
William Thuillot
Florent Deleflie

Conception et réalisation
Jérôme Berthier
Alrick Dias

IMCCE - Observatoire de Paris
77 avenue Denfert-Rochereau
F-75014 PARIS

LOGO IMCCE   LOGO OBSPM

Filet
Visibilité des planètes

(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines)



Mercure est visible à partir du 21 mai le soir au crépuscule et en début de nuit. La planète sera alors dans la constellation du Taureau, qu’elle quittera le 31 mai pour entrer dans la constellation des Gémeaux.

Vénus est visible tout le mois, le soir au crépuscule et en début de nuit. Elle sera dans la constellation du Bélier jusqu’au 4 mai, date où elle entrera dans la constellation du Taureau.

Mars est invisible tout le mois de mai 2013.

Jupiter est visible au crépuscule et en première partie de la nuit, au cours du mois elle se couche de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation du Taureau.

Saturne est visible toute la nuit, mais à partir du 29 mai, date de son coucher héliaque du matin à Paris, elle se couchera avant l’aube. Tout le mois elle est rétrograde dans la constellation de la Balance, puis à partir du 13 mai dans la constellation de la Vierge.

Aspect des planètes au 16 mai 2013
Cliquez pour agrandir
Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus
 
Repere

 

Ciel du mois

Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud
à Paris le 15 mai 2013 à 23 h temps légal



Cliquez pour agrandir Cliquez pour agrandir

Carte du ciel en direction du nord

Carte du ciel en direction du sud

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 mai 2013 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année).

Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles :

l'Aigle (Aql), le Cocher (Aur), le Bouvier (Boo), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), le Cancer (Cnc), la Chevelure de Bérénice (Com), la Couronne Boréale (CrB), le Cratère (Crt), le Corbeau (Crv), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), les Gémeaux (Gem), Hercule (Her), l'Hydre femelle (Hya), le Lézard (Lac),le Lion (Leo), la Balance (Lib), le Petit Lion (LMi), le Lynx (Lyn), la Lyre (Lyr), le Serpentaire (Oph), Persée (Per), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), le Scorpion (Sco), le Serpent (Ser), le Sextant (Sex), la Flêche (Sge), la Vierge (Vir), le Petit Renard (Vul)

Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 mai 2013.

Ecliptique mai 2013

Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium.

Nouvelles astronomiques
Un ciel sur mesure (5/12)
XVIIIe siècle : diviser pour mieux mesurer


Cliquez pour agrandir
Détail du système de mesure sur le quart-de-cercle mural de Bird de 7,5 pieds de rayon de l'Observatoire de Paris. En bas, la longue vis micrométrique permettant des déplacements fins de la lunette. L'arc intérieur du limbe divisé en 90 degrés, chacun comportant 12 parties de 5ʹ chacune ; l'arc extérieur est divisé en 96 parties, chacune comportant 16 subdivisions. La division en 96 parties est une idée de George Graham permettant une bissection plus simple et plus sure de l'arc de cercle. La lecture au vernier, ayant 17 divisions, se rapporte à l'arc extérieur. La division du vernier est l'équivalent de 1/256 (1/16e x 1/16e) de la 96e partie du quart-de-cercle qui elle-même vaut 56ʹ15ʺ, soit 13,5ʺ. Pour un quart-de-cercle de 2,28 m de rayon, la division du vernier est d'environ 2,5 mm, ainsi une lecture faite avec une précision de 0,2 mm donne une précision angulaire finale de l'ordre de la seconde de degré (crédit photo: F. Vachier, IMCCE/Obs. Paris, 2013).

Le XVIIIe siècle va marquer la spécialisation et la différenciation des disciplines : l'astronome ne fabrique plus ses propres instruments mais va de plus en plus se faire aider puis devenir commanditaire auprès de véritables professionnels que l'on désignera sous le nom d'artistes. Leurs réalisations sont des chefs-d'œuvre de précision et de minutie : les limbes de cuivre, divisés avec finesse, sont équipés d'un arsenal complet de lecture : micromètres, microscopes, verniers. La division des cercles exigeait la division du travail.

Les grands spécialistes sont d'abord anglais : Abraham Sharp (1653-1742), George Graham (1674-1751), John Bird (1709-1776), Abraham Sisson (1690-1747) et Jesse Ramsden (1735-1800). Leur travail recouvre le siècle. D'abord fournisseurs de l'Observatoire de Greenwich et de son astronome royal (Flamsteed, Halley, Bradley), ils vont peu à peu irriguer l'Europe entière de leurs instruments grâce au niveau d'excellence atteint. L'instrument en vue est le grand quart-de-cercle mural placé dans le plan du méridien avec un rayon compris entre 6 et 8 pieds (environ 2 m). Bird le portera au sommet de la perfection avec des précisions de mesure touchant à la seconde de degré (quarts-de-cercle muraux de 7,5 pieds pour Bradley en 1750, Le Monnier en 1753). Il écrira en 1767 le premier ouvrage de référence (A method of dividing astronomical instruments) commandé par la commission pour le perfectionnement de la science des Longitudes. Le Monnier, en France, en écrira un autre, en 1774, plus détaillé en figures (Description et usage des principaux instruments d'Astronomie). Vers la fin du siècle, un autre instrument lui sera préféré : le cercle entier. Il offre de nombreux avantages qui vont permettre de viser des précisions meilleures que 0,5ʺ. Son grand constructeur et promoteur est Jesse Ramsden, gendre de John Dollond l'inventeur officiel de la lunette achromatique en 1758. Il était non seulement mécanicien mais aussi opticien ; il équipe notamment l'Observatoire de Palerme d'un cercle vertical de 5 pieds pouvant tourner sur un cercle horizontal de 3 pieds pour le compte de Giuseppe Piazzi qui découvrira en 1801 la première petite planète, Cérès.

En France, le retard est patent mais l'impulsion est redonnée en 1730 par Cassini II lors de la construction de la grande ligne méridienne (voir LI no. 79). Il découvre et lance un grand constructeur qui fera école : Claude Langlois (premier ingénieur en instruments de mathématiques nommé par l'Académie des Sciences) construira pratiquement la totalité des instruments des astronomes français jusqu'à sa mort en 1760. Vers la fin du siècle, en 1784, Cassini IV tentera de doter l'Observatoire de Paris d'un cercle entier et d'un grand mural de 8 pieds qui devaient être construits par des artistes français (Charité et Mégnié) dans des ateliers installés dans l'enceinte de l'Observatoire. Cependant, l'inexpérience des constructeurs, les travaux de restauration de l'Observatoire puis la Révolution auront raison des ambitions de Cassini. Finalement ce n'est qu'en 1799 que les deux grands muraux de 7,5 pieds de Bird et Sisson – propriétés de Le Monnier dans son observatoire privé du couvent des Capucins (rue Saint-Honoré à Paris) - seront installés par Lalande, par décision du Bureau des longitudes, sur le « mur de Cassini » construit en 1781. Ils serviront jusque dans les années 1820 principalement à la détermination astronomique de l'heure par des observations quotidiennes du temps sidéral.

Tous ces artistes vont ouvrir leur atelier et se mettre au service des plus grands astronomes du siècle qui, de leur côté, vont s'attacher à traquer la moindre erreur systématique venant entacher les mesures angulaires et développer des méthodes très rigoureuses de vérification du placement de l'instrument dans le plan vertical du méridien. Munis de ces instruments de plus en plus précis, ils vont faire reculer les limites de la connaissance de l'astronomie fondamentale : découverte par Bradley de l'aberration de la lumière (1728) puis de la nutation (1748) ; constitution de grands catalogues tels que ceux de Flamsteed (Historia Coelestis Britannica, 2935 étoiles, 1725), Lacaille (voir LI no. 88), Bradley (Fundamenta Astronomiae, publié par Bessel en 1818), Lalande (Histoire céleste française, 50 000 étoiles, 1801), Piazzi (6748 étoiles, 1802). Ils vont également inventer une nouvelle technique d'observation avec des cercles de petit diamètre pour instruments légers et transportables, toujours imprécisément divisés, ce sera la méthode de la répétition des angles de Tobias Mayer (1752), appliquée par Borda à la géodésie (1789) puis par Reichenbach, à Munich, sur ses cercles entiers (comme celui de 1 m de diamètre acheté par Laplace et donné à l'Observatoire de Paris en 1811).

Grâce à ces efforts conjugués, la précision des mesures de position va passer en un siècle de 10ʺ à moins de 1ʺ, soit un ordre de grandeur gagné. Pour autant, cela n'est pas encore suffisant pour relever le grand défi posé aux astronomes depuis 2000 ans : mesurer la parallaxe d'une étoile. Ce sera le grand accomplissement du siècle suivant.

En savoir plus : Deux quarts-de-cercle muraux de J. Bird, celui de Le Monnier (7,5 pieds français de rayon) et celui de Lalande (idem), sont visibles à l'Observatoire de Paris ainsi qu'un cercle entier de Reichenbach de 3 pieds de diamètre (0,91 m) de 1811 et autres sextants et quarts-de-cercle mobiles de Langlois. Pour les voir, inscrivez-vous auprès du service de communication pour toute visite de l'Observatoire de Paris.


La mécanique céleste au service de la société

Cliquez pour agrandir
Vue d'artiste de la population des débris spatiaux en 2013, basée sur les catalogues les répertoriant. Crédit: ESA

Au cours du mois d'avril se sont déroulées deux conférences de première importance, rassemblant universitaires, industriels, institutionnels, pendant lesquelles ont été évoquées les conséquences d'impacts au sol d'objets venus de l'espace, à savoir les astéroïdes géocroiseurs et les débris spatiaux. Dans les deux cas, ce sont les lois de la mécanique céleste qui sont mises à l'honneur, car elles permettent de caractériser les trajectoires sur des périodes de temps plus ou moins longues, avec des incertitudes réalistes qui font préciser les trajectoires d'impact potentiellement dangereuses. C'est tout d'abord la 3e Planetary Defense Conference qui s'est déroulée en Arizona du 15 au 19 avril 2013, et où des scénario de déviation d'astéroïdes géocroiseurs dangereux, du type d'Apophis, ont été présentés. C'est la mécanique céleste qui permet de vérifier que les trajectoires sont ou non des trajectoires d'impact, et de dire de combien on peut et doit les modifier si le risque est avéré. C'est ensuite la 6e conférence européenne sur les débris spatiaux qui s'est déroulée à l'ESOC, le centre allemand de l'Agence Spatiale Européenne, du 22 au 25 avril. Dans ce second cas, c'est là aussi la mécanique céleste qui permet d'étudier les évolutions long terme de la population des débris spatiaux, avec les mêmes techniques que celles utilisées pour étudier la stabilité du système solaire sur plusieurs millions d'années. Il s'agit dans ce cas d'évaluer la portée de mesures de prévention ou de "bonnes conduites" à respecter au sein des agences spatiales ou chez les opérateurs de satellites. Au cours de chacune des deux conférences, il a été souligné que l'accès à des moyens pérennes d'observation est une nécessité absolue pour contraindre les modèles de trajectoires et les modèles d'évolution. C'est la condition sine qua non pour que les astronomes continuent à jouer un rôle dans la préservation de l'environnement spatial, et mettre ainsi les lois de la mécanique céleste au service de la société.

Séminaires
Temps & Espace

13 mai 2013, 14h D. Queloz (Université de Genève.)
'Exoplanets science: moving forward.'
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau F75014
27 mai 2013, 14h F. Colas, J. Vaubaillon et al. (IMCCE / Observatoire de Paris)
'2012 DA 14 : retours sur le passage proche de février 2013'
Lieu : Salle de l'Atelier, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau F75014
Séminaires ASD

2 mai 2013, 14h30 Z. Lei (IMCCE / Observatoire de Paris)
'Solutions de quasi-collision du problème spatial des trois corps'
Lieu : Salle Danjon, Observatoire de Paris, 77 av. Denfert Rochereau F75014
Bureau des longitudes

2 mai 2013, 14h30 J. Pailleux (Météo-France)
'Utilisation météorologique des signaux satellitaires de navigation'
Lieu : Ecole Normale supérieure, 45 rue d'Ulm, Paris 5e
Désinscription : Pour vous désinscrire, cliquez sur le lien suivant : Désinscription
Haut de page © IMCCE Tous droits réservés | http://www.imcce.fr