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N°173 – novembre 2020

Ce mois-ci

Le phénomène du mois : le maximum de l’essaim de météores des Léonides

Visualisation de l’essaim des Léonides le 18 novembre 2020 à 2h00 en Temps légal français
Visualisation de l’essaim des Léonides le 18 novembre 2020 à 2 h 00 en Temps légal français. Crédits Stellarium

Pour ce mois de novembre, le phénomène du mois que nous vous proposons est l’observation du maximum de l’essaim de météores des Léonides. Ce maximum est prévu, comme tous les ans, entre le 15 et le 20 novembre.

Les météoroïdes sont des fragments minuscules de matière solide répartis dans le vide interplanétaire de notre système solaire. L’origine de cette matière est diverse. Il peut s’agir soit de fragments résiduels de la nébuleuse protosolaire dans laquelle le Soleil et les planètes se sont formés, il y a 4,56 milliards d’années, de résidus de collision entre astéroïdes, ou bien des matériaux disséminés par des comètes lors de leur passage à proximité du Soleil. Les étoiles filantes sont des phénomènes visuels provoqués par la rentrée dans les hautes couches de l’atmosphère de ces météoroïdes. Il s’agit la plupart du temps d’objets de taille relativement petite, de quelques micromètres à quelques centimètres au maximum. Les rares objets qui dépassent ces tailles moyennes (1 mètre ou plus) provoquent un phénomène visuel très lumineux (très grosse étoile filante) appelé bolide. Il s’agit cependant de phénomènes peu fréquents, puisque l’essentiel des météoroïdes ne font que quelques millimètres de diamètre.

Les essaims de météoroïdes sont la plupart du temps liés à des passages antérieurs de comètes. Rappelons que les comètes sont des objets de glace de taille conséquente, entre plusieurs centaines de mètres et plusieurs dizaines de kilomètres voire plus. Ces objets, vestiges glacés de la nébuleuse primitive, sont stockés par milliards au-delà de l’orbite de Neptune (dans la ceinture de Kuiper et le nuage de Oort), et ils voient parfois leur orbite bousculée par une perturbation gravitationnelle qui va les précipiter vers le centre du Système solaire. En passant au plus près du Soleil, ces comètes vont se sublimer. Le vent solaire va dès lors pousser derrière elles un gigantesque nuage de gaz et de matériaux solides qui, vu depuis la Terre, dessine les queues si typiques.

Qui verra-t-on ? Un peu d’histoire…

Une pluie d’étoiles filantes est observée en novembre 1833 sur la côte est des États-Unis. En retraçant le chemin inverse de chacune des traînées lumineuses, il s’avère que chaque étoile filante vient d’un point central, appelé radiant, et situé dans la constellation du Lion. C’est depuis cette observation que le nom de Léonides a été donné à ces étoiles filantes visibles en novembre.

Le phénomène ayant eu un précédent très semblable en 1799, un professeur de l’université de Yale, Hubert Anson Newton, entama des recherches et trouva dans des archives des comptes rendus de 13 observations similaires (pluie d’étoiles filantes en novembre) entre 901 et 1833. Il en déduisit que le phénomène se reproduisait tous les 33 ans. Tout logiquement, Anson Newton prédit alors que le phénomène observé en 1833 devait se reproduire en 1866, et la prédiction se révéla tout à fait exacte. La découverte de la périodicité du phénomène n’expliquait cependant pas son origine.

L’avant-dernière pièce du puzzle fut la découverte d’une comète un peu avant le pic de 1866. Indépendamment l’un de l’autre, deux astronomes, Ernst Tempel et Horace Tuttle, découvrirent, le premier le 19 décembre 1865, le deuxième le 6 janvier 1866, une comète assez anodine. La comète prit alors le nom de 55P/Tempel-Tuttle. La dernière pièce de notre puzzle sera posée par l’astronome italien Giovanni Schiaparelli, plus connu pour ses dessins de Mars montrant des canaux… En étudiant l’orbite de cette comète 55P/Tempel-Tuttle, il découvre que cette orbite coïncide avec celle du nuage de débris à l’origine des Léonides et comprend que tous les ans, en novembre, la Terre croise cette orbite. Il fait donc tout rationnellement le lien entre la comète Tempel-Tuttle et les étoiles filantes visibles chaque année en novembre.

On comprend désormais mieux le soudain pic d’activité de ce phénomène tous les 33 ans : lors de son passage au plus près du Soleil, la comète alimente à nouveau le nuage de débris, nuage qui sera traversé quelques mois après par la Terre. On peut alors observer non pas des dizaines, mais des milliers d’étoiles filantes, le terme pluie d’étoiles filantes prenant ainsi tout son sens. Le prochain passage aura lieu le 21 mai 2031.

Notons que Schiaparelli fera la même découverte de lien, cette fois entre la comète Swift-Tuttle et les célèbres étoiles filantes des Perséides, visibles en août.

Que verra-t-on ?

L’événement n’est pas un phénomène furtif, puisqu’il s’étale sur trois semaines. Le nuage de débris étant très vaste, la Terre le traverse tous les ans entre le 6 et le 30 novembre, avec une activité maximale aux alentours des 17 et 18 novembre. Cette année, le pic est attendu dans la nuit du 16 au 17 novembre 2020. Et les conditions s’annoncent plutôt bonnes, puisque la nouvelle Lune aura lieu le dimanche 15 novembre, ce qui offre 4 à 5 nuits de ciel noir vers l’est, horizon où se lève le Lion en novembre. Petit bémol : le Lion est une constellation du ciel de printemps. Elle n’apparaît donc en novembre qu’en deuxième partie de nuit (lever vers 2 h 00 sur vos montres le 15 novembre). Cela ne veut pas dire que le phénomène ne commence qu’à 2 h 00. A la tombée de la nuit, vers 18 h 00, l’observateur (la Terre) tourne presque le dos au nuage de débris, nous ne pourrons donc pas les observer. Ce n’est qu'à minuit passé, lorsque l’observateur, du fait de la rotation de la Terre, se situe face au nuage, que l’observation est la plus intéressante.

Comment observer les Léonides et que voit-on ?

Pour profiter au mieux de la beauté du phénomène, il est évident qu’il est préférable de tenter cette observation à la campagne, loin de la pollution lumineuse des villes. On peut toutefois faire cette observation en ville, mais un fond de ciel rempli de la lumière jaune des lampadaires va éclipser toutes les petites étoiles filantes faibles, soit souvent plus de 50 % du phénomène. En agglomération, on ne verra donc que les étoiles filantes les plus brillantes.

Pour une fois, et parce que les étoiles filantes traversent très vite de grandes portions de ciel, il faut bannir les lunettes astronomiques, les télescopes, et même les jumelles, tous inadaptés : pour savourer ce phénomène, les meilleurs instruments sont l’œil nu, ainsi qu’un… transat et une couverture ! Si l’on veut en effet vraiment profiter du phénomène, il ne faut pas hésiter à y consacrer une heure ou deux, et, dès lors, privilégier le confort en retardant autant que possible la fatigue et le froid. D’où le transat et la couverture. Les Léonides ont la particularité d’être des étoiles filantes petites, fines et très rapides (vitesse moyenne d’entrée dans l’atmosphère de 71 km/s, alors que les vitesses constatées pour les autres essaims sont plutôt de l’ordre de 15 à 35 km/s).

Malheureusement cette année, le phénomène risque de ne pas être spectaculaire, et les étoiles filantes plutôt rares. Le niveau de la pluie sera effectivement faible le reste de la nuit car que le ZHR (ou Taux Horaire Zénithal = évaluation du nombre de météores que pourrait voir en une heure un observateur idéalement placé sous un ciel d'un noir parfait (de magnitude 6.5 et sous un radiant se situant au zénith) devrait être de 20 météores par heure en théorie. Seulement, dans la pratique, avec des conditions plus usuelles (magnitude limite d’environ 4 en périphérie des villes), on devrait plutôt avoir un taux moyen de météores inférieur à 10 par heure.

Mais ne perdez pas espoir, même si c'est seulement pour quelques unes, l'observation du ciel est toujours l'occasion de belles découvertes !

L’éclipse de Lune par la pénombre du 30 novembre 2020

Carte de visibilité de l’éclipse de Lune par la pénombre du 30 novembre 2020
Carte de visibilité de l’éclipse de Lune par la pénombre du 30 novembre 2020. La carte est centrée sur la zone de visibilité et de chaque côté se trouvent deux zones d’invisibilité. Pour les éclipses par la pénombre, deux courbes sont tracées (petits pointillés) : P1, limite de la région où l’on observe l’entrée dans la pénombre, et P2, limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre. Crédits IMCCE

Cette éclipse de Lune par la pénombre est la quatrième éclipse par la pénombre de l’année. Si l’on compte également les deux éclipses de Soleil, 2020 est une année riche en éclipses avec un total de six éclipses.

Pour rappel, le nombre maximal d’éclipses possibles au cours d’une année grégorienne est de sept, cela s’est produit en 1982 et se produira de nouveau en 2038.

Les éclipses de Lune par la pénombre n’ont rien de spectaculaire : la perte de luminosité de la Lune dans la pénombre de la Terre est trop faible pour être décelable à l’œil nu. Parfois, lorsque la pleine Lune est à l’apogée et que sa distance à l’apogée est très importante, il peut se produire une éclipse totale de Lune par la pénombre ; dans ce cas, le disque lunaire passe entièrement dans le cône de pénombre. Ces éclipses sont très rares, on en dénombre seulement 174 sur la période de 6000 ans allant de − 3000 à + 2999, la dernière a eu lieu les 14 et 15 mars 2006 et la suivante aura lieu le 29 août 2053.

Circonstances de l’éclipse

Le tableau ci-dessous donne les circonstances de l’éclipse (en UTC). Pour chaque début et fin de phase, on donne l’angle au pôle des points de contact, lesquels sont les points de tangence entre le disque lunaire et les cônes d’ombre et le cône de pénombre. L’angle au pôle est l’angle formé par la direction du pôle Nord céleste et la demi-droite issue du centre lunaire et passant par le point de tangence, cet angle est compté positivement vers l’ouest (donc dans le sens direct). On donne également les coordonnées géographiques des lieux où la Lune est au zénith à l’instant de chaque phase.

Phases Instant en UTC Longitude Latitude Angle au pôle
Entrée dans la pénombre 7 h 32,4 min 116° 39,9′ O 20° 28,67′ N 29,7°
Maximum de l’éclipse 9 h 42,9 min 148° 14,5′ O 20° 44,8′ S
Sortie de la pénombre 11 h 53,4 min 179° 50,0′ O 21° 0,6′ S 301,0°
Aspect des différentes phases de l’éclipse de Lune par la pénombre du 30 novembre 2020
Aspect des différentes phases de l’éclipse de Lune par la pénombre du 30 novembre 2020. Les instants sont donnés en Temps universel coordonné, il faut ajouter une heure pour avoir l’heure légale en France métropolitaine. Crédits P. Rocher

Simulation vidéo à la surface de la Terre

Simulation vidéo des circonstances de l’éclipse de Lune du 30 novembre 2020 à la surface de la Terre. (télécharger la vidéo – mp4/1920x1080/640ko) Crédits IMCCE

L’éclipse du 30 novembre 2020 ne sera pas observable depuis la France, mais sera visible en Polynésie française. Sa magnitude est de 0,8285464.

Éphémérides de la Lune

Cette éclipse a lieu trois jours après le passage de la Lune à son apogée, le diamètre apparent de la pleine Lune est donc faible (29′ 31,2″). L’éclipse a lieu avant le passage de la Lune par son nœud ascendant ; durant l’éclipse la Lune se trouve dans la constellation du Taureau.

Voici la suite des événements relatifs à la Lune sur cette courte période de temps :

27/11/2020 à 0 h 28 min 37 s UTC
La Lune à l’apogée (distance maximale à la Terre), d : 405 893,874 km, diamètre apparent : 29,52′, longitude moyenne : 28,41°.

27/11/2020 à 9 h 23 min 21 s UTC
La Lune entre dans la constellation de la Baleine.

27/11/2020 à 18 h 35 min 58 s UTC
La Lune entre dans la constellation du Bélier.

29/11/2020 à 2 h 21 min 18 s UTC
La Lune entre dans la constellation du Taureau.

30/11/2020 à 9 h 29 min 41 s UTC
Pleine Lune.

30/11/2020 à 9 h 42 min 54 s UTC
Maximum de l’éclipse de Lune.

01/12/2020 à 7 h 45 min 56 s UTC
La Lune passe par le nœud ascendant de son orbite, longitude moyenne : 79° 53,8′.

La série de Saros de cette éclipse de Lune

Le Saros est une période de récurrence des éclipses de 6 585,32 jours correspondant à 223 révolutions synodiques de la Lune, à 242 révolutions draconitiques et à 239 révolutions anomalistiques de la Lune. Cette période a été nommée, à tort, Saros par Edmond Halley. On peut donc construire des séries longues d’éclipses séparées par un Saros.

Cette éclipse appartient à une série longue de Saros qui est complète dans le canon des éclipses de Lune de l’IMCCE. Cette série comporte 73 éclipses, commençant par 9 éclipses par la pénombre, suivies de 9 éclipses partielles par l’ombre, puis de 27 éclipses totales et terminant par 8 éclipses partielles par l’ombre, suivies de 20 éclipses par la pénombre. Cette série commence avec l’éclipse par la pénombre du 10 mars 993 (les dates antérieures à 1582 sont données dans le calendrier julien). La dernière éclipse de cette série est l’éclipse par la pénombre du 14 mai 2291. Ce sont toutes des éclipses au nœud ascendant de la Lune, donc les latitudes célestes successives de la Lune décroissent des latitudes positives aux latitudes négatives, les positions de la Lune par rapport aux cônes d’ombre et de pénombre de la Terre vont donc se déplacer dans cette série du nord au sud.

En réalité, dans le propos précédent, les directions nord et sud désignent le nord et le sud par rapport à l’écliptique et non pas par rapport à l’équateur terrestre. Il faut bien se rappeler que l’écliptique est incliné par rapport à l’équateur terrestre.

L’éclipse du 30 novembre 2020 est la 58e éclipse de la série, la trajectoire de la Lune est donc proche du bord sud sur le cône de pénombre. Cela explique également l’écart de temps important entre l’instant du passage de la Lune par son nœud ascendant et l’instant du maximum de l’éclipse (et de la pleine Lune).

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite. Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

3 novembre

9 h 21 min 02 s Mercure est stationnaire dans la constellation de la Vierge, puis directe.

8 novembre

14 h 46 min 06 s Dernier quartier de Lune.

10 novembre

18 h 03 min 08 s Mercure en plus grande élongation : 19° 6′ O.

12 novembre

22 h 29 min 45 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : + 3° 4′, élongation solaire de Vénus : 32° O.

13 novembre

21 h 43 min 49 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : + 1° 43′, élongation solaire de Mercure : 19° O.

14 novembre

12 h 43 min 08 s La Lune au périgée, distance à la Terre : 357 836,855 km, diamètre apparent : 33,47′, longitude moyenne : 222,29°.

15 novembre

6 h 07 min 11 s Nouvelle Lune.

20 h 22 min 21 s Mars est stationnaire dans la constellation des Poissons, puis directe.

19 novembre

9 h 56 min 12 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : − 2° 29′, élongation solaire de la Lune : 56° E.

15 h 50 min 54 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : − 2° 51′, élongation solaire de la Lune : 59° E.

22 novembre

5 h 45 min 01 s Premier quartier de Lune.

23 novembre

13 h 01 min 20 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Neptune, différence de déclinaison : − 4° 31′, élongation solaire de la Lune : 105° E.

25 novembre

20 h 47 min 18 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : − 4° 54′, élongation solaire de la Lune : 130° E.

27 novembre

1 h 28 min 36 s La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 405 893,874 km, diamètre apparent : 29,52′, longitude moyenne : 28,41°.

17 h 59 min 03 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Uranus, différence de déclinaison : − 3° 20′, élongation solaire de la Lune : 150° E.

29 novembre

8 h 00 min 16 s Neptune est stationnaire dans la constellation du Verseau, puis directe.

30 novembre

10 h 29 min 41 s Pleine Lune.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 novembre 2020 à 22 h 00 UT.

  • La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine Lune, le dernier quartier et la nouvelle Lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Phases de la Lune – invisible du matin du 15 novembre au soir du 17 novembre

    8Dernier quartier
    15Nouvelle Lune
    22Premier quartier
    30Pleine Lune
  • Mercure le 16 novembre 2020

    Mercure

    Mercure est visible en fin de nuit et à l’aube à partir du 3 novembre, date de sa première visibilité du matin et jusqu’au 29 novembre, date de sa dernière visibilité du matin. Elle se trouve dans la constellation de la Vierge jusqu’au 16 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation de la Balance.

    Diamètre apparent 5,99″

    Magnitude − 0,70

  • Vénus le 16 novembre 2020

    Vénus

    Vénus est visible tout le mois en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tard. Elle se trouve dans la constellation de la Vierge jusqu’au 27 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation de la Balance.

    Diamètre apparent 12,31″

    Magnitude − 3,99

  • Mars le 16 novembre 2020

    Mars

    Mars est visible tout le mois le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation des Poissons.

    Diamètre apparent 17,29″

    Magnitude − 1,67

  • Jupiter le 16 novembre 2020

    Jupiter

    Jupiter est visible tout le mois le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Sagittaire.

    Diamètre apparent 35,51″

    Magnitude − 2,14

  • Saturne le 16 novembre 2020

    Saturne

    Saturne est visible tout le mois le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Sagittaire.

    Diamètre apparent 15,90″

    Magnitude 0,62

  • Uranus le 16 novembre 2020

    Uranus

    Uranus est visible tout le mois le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Dès le 1er novembre, date de son coucher achronique du matin, elle se couche avant le lever du Soleil. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Bélier.

    Diamètre apparent 3,72″

    Magnitude 5,67

  • Neptune le 16 novembre 2020

    Neptune

    Neptune est visible tout le mois le soir au crépuscule, en première partie de nuit et en début de seconde partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau.

    Diamètre apparent 2,27″

    Magnitude 7,88

  • Portail des formulaires de calculs de l’IMCCE

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.

Cartes du ciel

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 novembre 2020.

Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français

Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 novembre 2020
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE

Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français

Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 novembre 2020
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE

Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local aux Makes, La Réunion

Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 novembre 2020
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE

Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local aux Makes, La Réunion

Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 novembre 2020
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE

Vue dans le plan de l’écliptique

Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2020.

Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2020
Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2020. Crédits IMCCE

 

Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de novembre 2020. Crédits IMCCE

culture astronomique

L’Agenda astronomique 2021 est paru !

Première de couverture de l’Agenda astronomique 2021
Première de couverture de l’Agenda astronomique 2021. Crédits IMCCE

L’édition 2021 de l’Agenda astronomique publié chaque année par l’IMCCE a pour thème les exoplanètes, ces planètes, dont près de 5 000 ont aujourd’hui été détectées, qui orbitent autour d’autres étoiles que la nôtre, le Soleil.

Les avancées technologiques spectaculaires, mises au point ces dernières années par la communauté scientifique, permettent aujourd’hui de découvrir une quantité toujours croissante de nouveaux corps célestes, de plus en plus éloignés de notre galaxie, la Voie lactée.

À leur nombre, les exoplanètes sont une cible privilégiée pour détecter les indices de circonstances favorables à l’émergence d’une activité biologique. Notre planète étant à ce jour le seul astre connu qui a rempli ces conditions exigeantes, les astronomes espèrent ainsi identifier des planètes jumelles de la nôtre, des « exo-Terres » et, parmi elles, dénicher la perle rare au sein de laquelle la vie serait apparue.

Outre les données habituelles utiles aux observations, retrouvez dans cet agenda astronomique toutes les méthodes qui permettent d’explorer ces systèmes planétaires lointains, les missions spatiales et programmes scientifiques qui y sont dédiés, les personnages emblématiques et événements majeurs qui ont contribué à faire progresser les connaissances dans ce vaste domaine, source de rêves et porteur d’espoirs.

  • Format : 15 × 21 cm – 182 pages couleur
  • Éditeur : EDP Sciences
  • ISBN : 978-2-7598-2471-7
  • Prix : 10€

La Connaissance des temps : un journal scientifique publié depuis 1679, épisode IX

Frontispice de la Connaissance des temps pour l’année 1731
Frontispice de la Connaissance des temps pour l’année 1731. Crédits Observatoire de Paris

La Connaissance des temps (CDT) publie depuis 1679 les éphémérides des corps célestes, ainsi que diverses tables et données à destination des astronomes et des curieux de l’astronomie.

Lire le neuvième épisode : « Qui fabrique la Connaissance des temps ? »

Dans cette lettre d’information, nous continuons d’explorer l’histoire scientifique de cet ouvrage et de voir son évolution au cours des trois derniers siècles. La CDT a‑t‑elle beaucoup changé ? A‑t‑elle été influencée par les événements politiques ? A‑t‑elle participé à l’essor des sciences en général et de l’astronomie en particulier ? Nous allons tenter de répondre à ces questions par une lecture attentive des 342 volumes de la CDT publiés à ce jour. Vous trouverez dans les textes que nous proposons des liens vers les pages de la Connaissance des temps que nous citons pour vous permettre d’avoir accès aux textes originaux.

science en direct

Observation d’une occultation stellaire par l’astéroïde Polymèle depuis le Sénégal

Formation intensive des chercheurs à l’utilisation des télescopes mobiles de 20cm de diamètre et des systèmes d’acquisition
Formation intensive des chercheurs à l’utilisation des télescopes mobiles de 20 cm de diamètre et des systèmes d’acquisition. Crédits ASPA/Omar Diouf

Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2020, une coopération scientifique internationale, mobilisant des chercheurs sénégalais, belges et français – de l’IRD, du CNRS, de l’IMCCE – PSL, de l’Observatoire de la Côte d’Azur, de l’Université Côte d’Azur, et de l’Université Paris-Saclay – a permis d’observer pour la première fois une occultation d’étoile par (15094) Polymèle, un astéroïde troyen de Jupiter.

Cette campagne d’observation, qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la mission spatiale Lucy de la NASA, marque une nouvelle étape pour l’astronomie ouest-africaine.

Coordonnée par la NASA, la mission spatiale Lucy débutera en octobre 2021 pour 12 ans. Son objectif : survoler un astéroïde de la ceinture principale et six astéroïdes troyens de Jupiter, afin d’améliorer les connaissances sur l’origine des planètes et la formation du Système solaire. Une étape préparatoire au survol consiste, pour les astronomes, à déterminer la taille et la forme des astéroïdes. Cette mesure s’effectue lors de leur passage devant une étoile, phénomène appelé occultation stellaire.

Courbe de lumière de l’étoile occultée
Courbe de lumière de l’étoile occultée. Crédits NASA/ASPA/IRD/CNRS

La nuit du 23 au 24 septembre, ces chercheurs ont réussi à observer une occultation stellaire par (15094) Polymèle, le plus petit des six astéroïdes, et qui sera survolé par la mission Lucy en 2027. Parrainée par la NASA et confiée à l’Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie (ASPA) par Marc Buie (Southwest Research Institute), cette observation a mobilisé une quarantaine de chercheurs, avec le soutien de l’IRD et du CNRS. Quatorze télescopes ont été déployés sur différents sites d’observation dans la région de Fatick et Kaolack, au Sénégal. Les données récoltées permettront d’obtenir une première estimation de la taille de l’astéroïde Polymèle, tandis que la forme de l’objet sera précisée par les prochaines campagnes d’observation.

Occulation stellaire par (15094) Polymèle au Sénégal le 24 septembre 2020. (télécharger la vidéo – mp4/640x480/1,18Mo) Crédits NASA/ASPA/IRD/CNRS

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Séminaires

Bureau des longitudes

Mercredi 4 novembre 2020 – 14 h 30

D’où viennent les comètes ? Une grande diversité dans la famille de ces astres chevelus

Nicolas Biver (CNRS, LESIA, Observatoire de Paris – PSL)

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Astro en images

Opposition de Mars : le retour

Images de Mars faites le 17 septembre 2019 sur le C14 de la coupole ouest des Makes
Image faite le 17 septembre 2019 sur le C14 de la coupole ouest des Makes. Images issues de 5 AVI d’une minute (1 000 images) avec addition des 80 meilleures et traitement. La calotte polaire est clairement visible. Crédits P. Thierry

Un petit retour sur l’opposition de Mars d’octobre dernier et sur le retour des oppositions de Mars s’impose. Nombreux sont ceux qui ont pu profiter de cette opportunité, somme toute assez rare, d’observer Mars à une distance telle que l’on puisse distinguer les détails de sa surface.

C’est ici le cas avec ces images de la planète rouge réalisées depuis l’observatoire des Makes sur l’île de La Réunion en septembre dernier, près d’un mois avant l’opposition et surtout trois semaines avant son rapprochement serré qui était attendu pour le 6 octobre. La résolution y est exceptionnelle, un peu plus de 0,13″ (0,13 seconde de degré ou encore un détail couvrant un angle de 36 millionièmes de degré). En d’autres termes, le détail le plus petit visible dans ces images sur la surface de la planète a une taille d’un peu plus de 30 km.

Mars est la planète la plus excentrique du Système solaire après Mercure : son orbite autour du Soleil a une forme qui ressemble à un cercle aplati. L’excentricité de l’orbite mesure l’écart au cercle parfait. Cela signifie que sa distance à la Terre varie dans des proportions importantes, en particulier lorsqu’elle se retrouve en opposition avec le Soleil. Sa distance est alors comprise entre 55,7 et 101,4 millions de kilomètres et son diamètre apparent passe respectivement de 25,1″ à 13,8″. Sur les images de Mars présentées ici, la taille apparente de Mars était de 22,1″.

Périodicité des oppositions de Mars

Diagramme des oppositions de Mars entre 2018 et 2035
Diagramme des oppositions de Mars entre 2018 et 2035. Crédits Y. Gominet/IMCCE

Le retour des oppositions de Mars se fait au bout de 2 ans et 50 jours en moyenne. Le diagramme ci-dessus donne les dates, distances et longitudes écliptiques des oppositions entre 2018 et 2035. Les oppositions les plus favorables sont celles qui se produisent près du périhélie de l’orbite martienne (lieu de son orbite le plus proche du Soleil). Elles ont toujours lieu autour de la fin août. Ces opportunités correspondent aux oppositions périhéliques de Mars qui se produisent lorsque la planète se retrouve en opposition avec le Soleil vis-à-vis de la Terre, tout en étant au voisinage de son périhélie. La conjugaison de ces deux circonstances permet à la planète de se trouver au plus près de la Terre, à une distance d’environ 50 millions de kilomètres. Ces circonstances très favorables se reproduisent environ tous les 15 ans (il y a aussi des périodicités moins « célèbres » de 32, 47 ans, etc.). La prochaine opposition surviendra le 15 septembre 2035.

L’utilité des oppositions de Mars

Cette excentricité significative et ces oppositions périhéliques ont été largement mises à profit par les astronomes depuis le xviie siècle. Elles ont ainsi permis à Kepler, en 1609, dans sa « guerre contre Mars », de découvrir les lois du mouvement des corps célestes. Elles furent ensuite utilisées jusqu’à la fin du xixe siècle pour mesurer la distance Terre-Soleil. Durant l’opposition de 1877, qui est survenue seulement 16 jours (le 5 septembre) après son passage au périhélie le 21 août, Asaph Hall a découvert les deux petites lunes de Mars, Phobos et Deimos, avec sa nouvelle lunette de 66 cm de l’observatoire naval des États-Unis à Washington. C’est également cette année-là que Giovanni Schiaparelli (1835-1910) a commencé sa cartographie de la planète. Les premières photographies de qualité de Mars furent prises les 24 et 28 septembre lors de l’opposition de 1909 par Edward Barnard (1857-1923) sur la grande lunette de 1,02 m de l’observatoire Yerkes et par George Ellery Hale les 5 octobre et 3 novembre (1868-1938) au télescope de 1,52 m de l’observatoire du mont Wilson.