Éphémérides du mois
de janvier 2019 (Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite) Les éphémérides sont données en temps légal français 1 janvier 2 janvier 3 janvier 4 janvier 5 janvier 6 janvier 9 janvier 12 janvier 13 janvier 14 janvier 21 janvier 22 janvier 27 janvier 30 janvier 31 janvier
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IMCCE - Observatoire de Paris |
Visibilité des planètes(Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines) Mercure est visible à l’est le matin à l’aube avant le lever du Soleil jusqu’au 2 janvier, date de sa dernière visibilité du matin à Paris. Elle se trouve dans la constellation d’Ophiuchus, jusqu’au 2 janvier date où elle entre dans la constellation du Sagittaire, qu’elle quitte le 23 janvier pour entrer dans la constellation du Capricorne. Vénus est visible à l’est le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois elle se lève de plus en plus tard. Elle se trouve dans la constellation de la Balance jusqu’au 9 janvier, date où elle entre dans la constellation du Scorpion, qu’elle quitte le 14 janvier pour entrer dans la constellation d’Ophiuchus qu’elle quitte le 31 janvier date où elle entre dans la constellation du Sagittaire. Mars est visible tout le mois le soir au crépuscule et en première partie de la nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation des Poissons. Jupiter est visible à l’est le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation d’Ophiuchus. Saturne est visible à l’est le matin à l’aube à partir du 30 janvier, date de son lever héliaque du matin à Paris. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Sagittaire.
Ciel du mois
Cartes du ciel pour une observation vers le nord et vers le sud Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l'hémisphère nord, vers l'horizon sud et vers l'horizon nord, pour le 15 janvier 2019 (23h). Le trait vertical correspond à la projection sur le ciel du méridien du lieu. L'arc de cercle rouge sur l'horizon sud représente l'écliptique (lieu de la trajectoire apparente du Soleil durant l'année). Les constellations visibles sur ces cartes sont, par ordre alphabétique des sigles : Andromède (And), le Bélier (Ari), le Bouvier (Boo),le Cocher (Aur), la Girafe (Cam), Cassiopée (Cas), Céphée (Cep), la Baleine (Cet), le Grand Chien (CMa), le Petit Chien (CMi), le Cancer (Cnc), les Chiens de Chasse (CVn), le Cygne (Cyg), le Dragon (Dra), Eridan (Eri), les Gémeaux (Gem), l'Hydre femelle (Hya), le Lézard (Lac),le Lion (Leo),le Lièvre (Lep), le Lynx (Lyn), la Licorne (Mon), Orion (Ori), Pégase (Peg), Persée (Per), la Grande Ourse (UMa), la Petite Ourse (UMi), les Poissons (Psc), la Poupe (Pup), le Sextant (Sex), le Taureau (Tau), le Triangle (Tri). Le Soleil dans sa course apparente sur l'écliptique est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l'est peuvent être observées au coucher du Soleil et au début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l'ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 janvier 2019. Les cartes du ciel sont générées à l'aide du logiciel libre Stellarium. Phénomènes astronomiquesEn 2019 la Terre passera au périélie le jeudi 3 janvier à 5h 19m 59s UTC (6h 19m 59s en temps légal français). La distance du centre de la Terre au centre du Soleil sera alors de 147 099 760,467km et le diamètre apparent géocentrique du Soleil sera de 32' 31,85" . Selon la seconde loi de Kepler (loi des aires) lorsque la Terre passe au périhélie sa vitesse angulaire est maximale. La vitesse angulaire étant plus rapide au voisinage du périhélie, l'hiver est la saison la plus courte dans l'hémisphère nord. Voici les dates et les durées des saisons de l'hémisphère nord pour l'année 2019 :
Sous l'effet des perturbations planétaires, le périhélie avance dans le sens direct d'environ 11,61235" par année julienne. L'axe des apsides fait donc un tour en environ 111 915 années juliennes. Comme la droite des équinoxes tourne d'environ 50,38792" par an dans le sens rétrograde, les deux axes sont confondus tous les 20 903 années juliennes, cette période porte le nom de précession climatique. En effet, tous les 10 451,5 ans (demi-période de la précession climatique) l'aphélie passe du solstice l'été au solstice d'hiver. Or même si la distance Terre-Soleil n'est pas le facteur prédominant dans la nature des saisons, la combinaison du passage de la Terre à l'aphélie en hiver donne des hivers plus rudes. Actuellement la direction du périhélie se rapproche de l'équinoxe de printemps qu'elle atteindra le 24 juin 6430. À partir de cette année l'hiver ne sera plus la saison la plus courte dans l'hémisphère nord, mais ce sera progressivement le printemps. On trouvera en lien un calendrier pour l'année 2019. Ce calendrier donne pour chaque jour de l’année 2019, les instants des levers et des couchers du centre du Soleil et du centre de la Lune en temps légal français. Les calculs sont faits pour la latitude et la longitude de l’observatoire de Paris, ils sont faits pour un horizon plat et la réfraction horizontale est prise égale à 36,6'. On donne également les différentes phases de la Lune et les dates des équinoxes et des solstices. On fournit également au verso de chaque page les phénomènes astronomiques du mois, les instants sont également donnés en temps légal français. Puis dans les dernières pages, on fournit les dates des fêtes légales et religieuses dans différents calendriers ainsi que les concordances entre ces calendriers.
Cette éclipse est la première des trois éclipses de Soleil qui auront lieu durant l’année 2019.
Les longitudes et latitudes du commencement et de la fin de l'éclipse générale sont les coordonnées des points de contact de la pénombre de la Lune avec l'ellipsoïde terrestre. La longitude et la latitude du maximum de l'éclipse sont les coordonnées du lieu sur Terre où l'éclipse est maximale. Carte de visibilité de l’éclipse.Carte de visibilité de l'éclipse en projection stéréographique. Cette éclipse est une éclipse partielle d’un type particulier, en effet la courbe du maximum de l’éclipse au lever et au coucher du Soleil passe loin du nœud des courbes des débuts et fins au lever et au coucher du Soleil. L’écart est important lorsque la déclinaison du Soleil est importante, donc près des solstices. La carte suivante donne les caractéristiques des phénomènes qui se produisent au voisinage du nœud W des deux courbes. Les courbes ne tiennent pas compte de la réfraction atmosphérique et les levers couchers sont ceux du centre du Soleil. Carte de visibilité de l'éclipse, zoom sur les courbes au voisinage du noeud W.L’arc en pointillés rouges correspond à la ligne du maximum de l’éclipse au lever et au coucher du Soleil. L’arc en pointillés bleus correspond aux lieux où le Soleil est à l’horizon (parallèle terrestre ayant pour latitude 90° moins la valeur absolue de la déclinaison du Soleil).
Sur l’arc AEW prolongement de l’arc où l’éclipse se termine au coucher du Soleil :
Sur l’arc WFC prolongement de l’arc où l’éclipse débute au lever du Soleil :
Sur l’arc EBC l’éclipse est maximum sur l’horizon:
Cette éclipse totale de Lune est la première éclipse de Lune de l’année 2019. C’est une éclipse totale de Lune. Pour voir les différentes phases d’une éclipse de Lune en un lieu donné, il suffit qu’il fasse nuit durant ces phases. En effet, les éclipses de Lune se produisent toujours à la pleine Lune. Or à la pleine Lune, la Lune se lève lorsque le Soleil se couche et elle se couche lorsque le Soleil se lève, la Lune est donc visible toute la nuit. En France, on pourra observer la quasi-totalité de l’éclipse. Seule la sortie par la pénombre ne sera pas visible, car la Lune sera couchée, sauf pour la partie nord-ouest de l’hexagone où la totalité de l’éclipse sera observable. La phase de totalité durera 1h 2m 2,5s.
Carte de visibilité de l'éclipseLa carte (ci-contre) est centrée sur la zone de visibilité (V) et de chaque côté on trouve deux zones d'invisibilités (I), en fonction du type d'éclipse on a tracé plusieurs courbes :
Chacune de ces courbes correspond aux lieux où la Lune de trouve à l'horizon à l'instant de la phase correspondante, les courbes en rouge correspondent aux lieux où la Lune se lève et les courbes en bleu les lieux où la Lune se couche. Pour chaque phase, les lieux situés à l'ouest d'une courbe rouge ne voient pas le début de la phase car la Lune n'est pas encore levée et les lieux situés à l'est voient la phase correspondant à la courbe car la Lune est déjà levée. De même, les lieux situés à l'est d'une courbe bleue ne voient pas la phase car la Lune est déjà couchée et les lieux situés à l'ouest voient la phase correspondant à la courbe car la Lune n'est pas encore couchée. Aspect des différentes phases de l’éclipseLa figure représente les différentes phases de l’éclipse, les instants sont donnés en Temps universel coordonné, il faut ajouter une heure pour avoir l’heure légale en France métropolitaine. Déplacement de la Lune durant l'éclipse, la figure est centrée sur la position des cônes d'ombre et de pénombre à l'instant du maximum. Cette éclipse a lieu le même jour que le passage de la Lune à son périgée, le diamètre apparent de la Lune est donc important (33,52'). L'éclipse a lieu après le passage de la Lune par son nœud ascendant, durant l’éclipse la Lune se trouve dans la constellation du Cancer. Voici la suite des événements relatifs à la Lune sur cette courte période de temps :
On remarque que l’instant du maximum de l’éclipse est très proche de l’instant de la pleine Lune, mais assez loin de l’instant du passage de la Lune par son nœud ascendant, cela explique que la trajectoire de la Lune soit relativement éloignée du centre du cône d’ombre de la Terre. Par contre, les diamètres des cônes d’ombre et de pénombre de la Terre au niveau de l’orbite de la Lune sont importants, car deux phénomènes s'ajoutent, la Lune à son périgée et la Terre est proche de son passage à son périhélie qui a eu lieu le 3 janvier 2019. Observer le ciel au mois de janvierNous débuterons cette année d'observation avec un objet particulier à ce mois de janvier 2019, la comète P46/Wirtanen. Voici le détail des conseils pour son observation et des informations pour mieux connaitre les comètes et celle-ci en particulier que Rosetta devait initalement étudier... En direct du LaboratoireLe 15 janvier 2019, l’astéroïde Eros passera au plus près de la Terre, à une distance de quelque 30 millions de kilomètres. C’est l’occasion de revenir sur cet astre particulier qui fut le premier astéroïde exploré par une sonde spatiale dans le cadre de la mission américaine NEAR (Near Earth Asteroid Rendezvous) Shoemaker entre 2000 et 2001. Eros est une petite planète à part. Découverte à la fin du XIXe siècle, elle suscita immédiatement un vif intérêt parmi les astronomes qui se rendirent compte que ce corps céleste de près de 30km de large revenait périodiquement au voisinage de la Terre avec des conditions d’observation si favorables qu’il serait possible de trancher enfin, avec une grande précision, l’un des grands problèmes de l’astronomie, vieux de deux siècles : la distance de la Terre au Soleil. À cette occasion, l’IMCCE ouvre un site spécialement dédié à Eros et à la mesure de sa parallaxe durant les premiers mois de l’année 2019. Ce site balaie les connaissances acquises depuis plus de 120 ans sur Eros mais aussi sur cette population de nos jours dénommée les « petits corps » du système solaire. Il offre aussi la possibilité de déterminer la distance de la Terre au Soleil par le biais de l’observation d’Eros et au moyen d’un formulaire en ligne. Cette grande opportunité est la dernière avant 2056, année du prochain rapprochement d’Eros avec la Terre. Tout astronome amateur, club d’astronomie, doté d’un petit télescope peut y participer et ainsi déterminer pas ses propres observations la distance d’Eros à partir de laquelle s’en déduit la distance de la Terre au Soleil. Le 22 décembre à 21h 12m UTC un bolide est passé au dessus du Pays Basque pour finir sa course en Navarre en Espagne. Plus d’une vingtaine de témoignages ont été reçus de la part d’observateurs du Sud-Ouest de la France qui ont observé à 22h 12min (heure locale française) ce bolide extrêmement brillant : il a atteint la magnitude -15, soit près de 10 fois la luminosité de la Pleine Lune qui brillait alors dans le ciel ! L’objet a été enregistré par 3 caméras du réseau FRIPON (Fireball Recovery and InterPlanetary Observation Network), depuis Dax (40), Hendaye (64) et Montsec (Espagne), mais également par trois caméras du réseau espagnol SPMN (Spanish Meteor and Fireball Network), de l’autre côté de la barrière pyrénéenne. La vitesse initiale était de 24 km/s au début de la trajectoire visible, elle n'était plus que de 8km/s à 26 km d'altitude pour la fin. L'équipe Franco-Espagnole (FRIPON/SPMN) pense qu'il y a une probabilité importante qu'une partie de l'objet ait pu survivre à la rentrée atmosphérique en créant une météorite. Une campagne de recherche devrait être organisée en janvier 2019. Caméra Fripon sur le toit du château d'Abbadia : https://abbadia.imcce.fr/fr/fripon-fr.html Séminaires
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