Passage du Soleil dans la direction de l’équinoxe de printemps en 2023
Passage du Soleil dans la direction de l’équinoxe de printemps en
2023. Crédits P. Rocher
Par définition, l’instant de l’équinoxe de printemps dans l’hémisphère nord est celui auquel la
longitude géocentrique
apparente du centre du Soleil est égale à zéro degré.
À cet instant, l’ascension droite et la déclinaison du centre du Soleil
ne sont pas nulles, car la latitude apparente du centre du Soleil n’est pas nulle, mais
toutes ces valeurs sont proches de zéro.
La direction du Soleil est alors très proche de celle du point gamma, intersection de
l’écliptique et de l’équateur céleste.
La définition de cette direction est donc unique sur la sphère céleste. Il ne faut pas
confondre la direction de l’équinoxe
de printemps qui est unique et le fait que le Soleil passe par cette direction. Ainsi, dans
l’hémisphère nord, le début du
printemps correspond au passage du Soleil dans la direction de l’équinoxe de printemps alors
que ce même phénomène traduit
le début de l’automne dans l’hémisphère sud.
Notre calendrier (le calendrier grégorien) est construit de manière à éviter la dérive des
dates des changements de saisons en conservant une date quasi fixe pour le début de chaque
saison.
La date de l’équinoxe de printemps est, en 2023, le lundi 20 mars à
21 h 24 min 27,74 s UTC, soit le lundi 20 mars à
22 h 24 min 27,74 s heure légale française (UTC
+ 1 h).
À cet instant, la latitude apparente géocentrique du centre du Soleil est de
− 0,53″, son ascension droite est de
0 h 0 min 0,014 s
(soit 0,21″ après le point gamma) et
sa déclinaison est de − 0,48″. Comme on le constate, ces valeurs sont
toutes
très proches de zéro. C’est pourquoi on dit souvent
que le centre du Soleil est dans la direction du point gamma. Néanmoins, pour un calcul à la
seconde de temps près, le choix de
la définition est important. En effet, l’ascension droite du centre du Soleil est nulle à
21 h 24 min 22,31 s UTC et
la déclinaison du centre du Soleil est nulle à
21 h 24 min 57,01 s
UTC.
Depuis la création du calendrier grégorien (1582), l’équinoxe de printemps tombe le 19, 20
ou 21 mars.
Aux xixe et xxe siècles,
il est toujours tombé le 20 ou le 21 mars. Dans le passé, il est tombé le
19 mars en
1652, 1656, 1660, 1664, 1668, 1672, 1676, 1680, 1684, 1685, 1688, 1689, 1692, 1693, 1696,
1697, 1780, 1784, 1788, 1792
et 1796. Il tombera de nouveau le 19 mars en 2044. Le jour de l’équinoxe, si l’on fait
abstraction de la réfraction
atmosphérique, la durée de la nuit est égale à la durée du jour. C’est également le jour où
le Soleil se lève plein est et se couche plein ouest.
La planète naine Cérès survolée par la sonde Dawn en
2015. Crédits NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
Cette année, le mois de mars sera propice à l’observation de Cérès. Parmi les planètes naines,
c’est la seule qui fait partie de la ceinture d’astéroïdes,
les autres étant au-delà de l’orbite de Neptune. Cérès est donc la seule planète naine que l’on
peut parfois observer aux jumelles.
Le meilleur moment pour l’observer est lorsqu’elle se trouve au plus proche de la
Terre : c’est là que Cérès paraît la plus brillante. Cela se produit en moyenne tous
les 467 jours (soit un peu plus de 15 mois) à l’opposition,
et ce sera le cas autour du 21 mars. De plus, en ce mois de mars 2023, nous pourrons
observer Cérès traversant le célèbre amas de galaxies de la Vierge. Un spectacle insolite
dont l’apothéose aura lieu dans la nuit du 26 au 27 mars,
au cours de laquelle la planète naine va effleurer la magnifique galaxie spirale M100.
La ceinture d’astéroïdes au bout des jumelles
Parmi les corps de la ceinture d’astéroïdes, seuls Vesta et Cérès (et bien plus rarement,
Pallas et Iris) atteignent parfois une magnitude visuelle inférieure à 7, les rendant alors
aisément observables. Avec ses 940 kilomètres de diamètre,
Cérès est l’objet le plus grand de la ceinture d’astéroïdes, mais seulement le deuxième plus
brillant en moyenne vu depuis la Terre. La première place revient en effet à Vesta, non
seulement car elle orbite un peu plus proche du Soleil, mais surtout
car sa surface est 4,7 fois plus réfléchissante (dans le spectre visible) que celle de
Cérès.
Cependant, ce mois-ci, c’est bien Cérès qui est plus brillante. À l’opposition, elle
atteindra un pic de magnitude d’une valeur de 6,9, ce qui permettra de la voir avec de
simples jumelles, même en agglomération urbaine !
Opposition ou périgée ?
Pour être précis, ce n’est pas exactement lors de l’opposition que Cérès sera au périgée (à
sa plus petite distance de la Terre). L’opposition de Cérès est le moment auquel sa
direction dans l’écliptique du point de vue de la Terre est la direction opposée à celle du
Soleil. Certes, sur un schéma simplifié du Système solaire où les orbites sont circulaires
et dans le même plan, cela correspondrait aussi à la situation où Cérès et la Terre se
rapprochent le plus. Mais en réalité, non seulement les deux orbites sont légèrement
elliptiques, mais l’orbite de Cérès est également inclinée de 10,6° par rapport à celle de
notre planète.
Avec nos calculs d’éphémérides, on prédit un périgée le 21 mars à 2 h
49 min 38 s UTC à une distance de 1,60 au de la Terre. L’opposition, elle,
se produira environ 5 heures plus tard à 7 h 35 min 52 s UTC ;
entre ces deux instants, Cérès se sera éloignée de la Terre de 788 kilomètres.
Comment trouver Cérès parmi les étoiles ?
Cérès reste trop éloignée de nous ou trop petite pour pouvoir résoudre sa forme avec du
matériel amateur : son diamètre angulaire ne dépassera pas 0,84 arcseconde. Pour
référence, la résolution d’un œil humain descend jusqu’à environ 60 arcsecondes, et le
grossissement d’un télescope amateur, limité par la qualité du ciel, peut permettre de
résoudre des angles d’environ 1 arcseconde.
En restant en dessous de cette limite, Cérès aura alors l’apparence ponctuelle d’une étoile,
quoiqu’un peu moins scintillante (le terme « astéroïde » signifie d’ailleurs
« qui ressemble à une étoile »).
Mais avec sa magnitude relativement élevée, pas de raison de s’inquiéter : avec une
carte du ciel en main et des jumelles, on arrivera sans trop de problèmes à la distinguer
des étoiles environnantes en identifiant « l’étoile » du champ apparent qui ne
figure pas sur la carte.
Orbite de Cérès du 15 octobre 2022 au
15 août 2023. Crédits IMCCE
Quand et où l’observer ?
Pour une magnitude inférieure à 8, on recommande de sortir ses jumelles une nuit proche de
l’opposition du 21 mars, à plus ou moins deux semaines environ. Attention cependant à
la pleine lune qui pourrait vous empêcher de trouver la planète naine en début de
mois : à partir du 11 mars jusqu’à la fin du mois, la voie sera libre.
Comme tout objet à l’opposition, Cérès sera visible toute la nuit : vers l’est en début
de nuit, pour ensuite monter en élévation vers le sud dans l’hémisphère nord (ou vers le
nord dans l’hémisphère sud), puis vers l’ouest en fin de nuit.
En mars, on trouvera Cérès entre les constellations du Lion et de la Vierge. Comme c’est le
cas pour la planète Mars, Cérès est rétrograde lors de son opposition : pendant tout le
mois, elle se déplacera de la Vierge vers le Lion, c’est-à-dire dans le sens contraire au
mouvement moyen observé dans l’écliptique pour le Soleil, la Lune et les planètes. Au total,
ce mois-ci, elle se déplacera de 6,5° par rapport aux étoiles, soit une moyenne de
31 arcsecondes par heure.
De jour en jour, on pourra constater le déplacement de ce point au milieu des étoiles
environnantes... et des galaxies. Car pendant tout le mois de mars, Cérès traverse le
célèbre et riche amas de galaxies de la Vierge. Cet amas d’environ 8 degrés de diamètre
(16 fois le diamètre de la pleine lune) regroupe plus d’un millier de galaxies situées
entre 50 et 70 millions d’années-lumière (Mal) de la Terre. Beaucoup sont accessibles
avec des instruments d’amateurs. L’amas se situe principalement dans la constellation de la
Vierge, mais aussi dans la constellation de la Chevelure de Bérénice. C’est d’ailleurs dans
cette dernière qu’on pourra suivre le périple de Cérès tout au long du mois de mars.
Le 1er du mois, Cérès sera approximativement à 5° au nord-est de l’étoile
ε Vir, connue sous le nom de Vindemiatrix, et à environ 1,5° des étoiles 28 et 29 de la
Chevelure de Bérénice, de magnitude 6. De soir en soir, la petite planète va poursuivre sa
trajectoire incurvée à raison d’environ 12 à 15 minutes d’arc par jour. La nuit du 11
au 12 mars, elle va passer très près de M91, une galaxie spirale barrée située à près
de 60 Mal, de magnitude 10 et d’une taille apparente de 5,2′
× 4,2′. Compte tenu de sa faible luminosité de surface
(13,5 mag./arcmin²), M91 est une galaxie assez difficile à observer (certains
n’hésitent pas à la qualifier d’objet le plus difficile du catalogue Messier). Un instrument
d’au moins 150 mm, voire 200 mm, de diamètre est conseillé pour admirer ce premier
rendez-vous. L’écart angulaire entre les deux objets sera inférieur à 5 minutes d’arc
(un sixième du diamètre apparent de la Lune).
Une invitée surprise
En bonus, quinze jours plus tard, dans la nuit du 26-27 mars, de 21 h 00 à
5 h 00 UTC, Cérès passera devant M100 (la galaxie NGC 4321). M100 est une
magnifique galaxie spirale vue de face et distante d’environ 50 Mal. Elle mesure
7,2′ × 6,2′. Elle est légèrement plus grande que M91. Avec une
magnitude de 9,4, elle est également plus brillante. Son noyau est accessible aux petits
instruments, y compris aux jumelles de 50 mm. Mais des instruments de plus grand
diamètre permettent de discerner la structure spiralée qui entoure ce noyau et devant
laquelle se détachera ce soir-là un petit point lumineux : Cérès.
Cérès passera devant la galaxie spirale M100 le
27 mars 2023. Crédits Caltech/Palomar/IMCCE
Le 27 mars à 0 h TU (2 h heure légale française), Cérès sera à environ 2′
du centre de M100. Les deux objets apparaîtront comme superposés. L’image devrait ainsi ressembler
à ce que serait l’apparition d’une supernova dans la galaxie. Compte tenu de la vitesse de
déplacement de la planète naine, on pourra même mesurer sa progression par rapport à la
galaxie au cours de la nuit.
Position de Cérés calculée pour le 26 mars 2023 à 22 h 00 UTC et trajectoire de son déplacement au cours de la nuit.Image produite avec le service Skybot de l’IMCCEdepuis le logiciel Aladin. Crédits P. Descamps/Skybot/IMCCE
Ce sera en revanche l’occasion pour les astrophotographes d’exercer leurs talents, du moins
s’ils ne sont pas situés en Alaska/Asie de l’Est/Océanie, où le passage se déroulera dans la
journée.
Au-delà de son esthétisme et de son caractère exceptionnel, ce spectacle sera l’occasion de
réfléchir à l’immensité de l’Univers. Sur la même ligne de visée apparaîtront en effet deux
objets dont l’un est 2 000 milliards de fois plus loin que l’autre. Alors qu’un
observateur installé sur Cérès nous verrait avec un léger différé de moins d’un quart
d’heure, l’habitant d’une planète située à l’intérieur de la galaxie M100, possesseur d’un
instrument suffisamment puissant, constaterait que sur Terre, les mammifères commencent à
remplacer les dinosaures récemment disparus...
Le calendrier musulman et le calcul des dates du mois de Ramadan
Croissant de lune. Crédits Sacha T’Sas (Unsplash)
Les musulmans utilisent deux sortes de calendriers lunaires.
1. Un calendrier perpétuel hégirien basé sur la lunaison moyenne
Ce calendrier alterne six mois de 30 jours et six mois de 29 jours pour les années
communes de 354 jours, et sept mois de 30 jours
et cinq mois de 29 jours pour les années abondantes de 355 jours (les deux
derniers mois ayant 30 jours). Onze années abondantes sont judicieusement réparties sur
une période de 30 ans parmi 19 années communes.
Ce calendrier suit remarquablement bien la lunaison moyenne. En effet, il se décale d’un
jour par rapport à la lunaison moyenne au bout de 30 902 lunaisons, soit environ
2 575 années lunaires.
Le jour calendaire commence le soir au crépuscule.
2. Un calendrier religieux basé sur l’observation du premier croissant de lune
Ce calendrier est par nature local, car les conditions d’observation dépendent du lieu
d’observation et de l’époque à laquelle l’observation a lieu. Ainsi, les premiers croissants
de lune sont difficilement observables
dans l’hémisphère nord aux fortes latitudes pour les lunaisons proches de l’équinoxe
d’automne, alors qu’elles sont facilement observables dans l’hémisphère sud à la même
époque. On a le phénomène inverse au voisinage de l’équinoxe de
printemps.
Puisque la longueur du mois ne peut avoir plus de 30 jours, la nuit qui commence au
soir du 29e jour est appelée la nuit du doute. Si le croissant est
visible, le mois qui se termine a 29 jours
et le nouveau mois commence le soir même. Si le croissant n’est pas visible, le mois
qui se termine a 30 jours et le mois suivant commence le lendemain soir. Le début du mois de
rang n dépend donc du début du mois
de rang n – 1. La prédiction du début et de la fin du mois de jeûne de
Ramadan s’appuie sur ce principe et sur des critères de visibilité du premier croissant.
De plus, localement, la visibilité du croissant
dépend fortement des conditions météorologiques qui sont très difficilement prévisibles à
long terme. Les critères de visibilité du premier croissant utilisés dans les programmes de
prédiction sont
basés sur une hypothèse de ciel clair et sans nuages.
Finalement, c’est l’autorité religieuse qui décide des dates de début et de fin des mois, en
s’appuyant sur les prédictions
de visibilité ou sur la visibilité effective du croissant.
Visibilité du premier croissant de lune en France en mars et avril 2023
En 2023, le premier croissant de lune définissant le début du mois de Ramadan sera visible à
l’œil nu en France métropolitaine le soir
du 22 mars 2023. Le second croissant qui marque la fin du mois de Ramadan et le début du
mois Chaououal sera visible à l’œil nu le soir du 21 avril. Toutefois, il sera
peut-être
visible dès le soir du 20 avril, mais uniquement avec une aide optique. Comme chaque
année, plus l’on se déplace vers le sud,
plus la visibilité des premiers croissants est facilitée.
Conformément à l’arrêté du 3 avril 2001 du ministère de l’Économie, des Finances et de
l’Industrie,
relatif à l’heure légale française, la période d’heure d’été pour l’année 2023 commence le
dernier dimanche de mars à 2 heures du matin en Temps légal français (1 h UTC
+ 1 h).
Donc, la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mars 2023, à 2 heures du matin, il faut
régler les horloges sur 3 heures. On passe ainsi d’UTC + 1 h à UTC
+ 2 h et le dimanche 26 mars a une durée de 23 h.
L’horloge parlante, située à l’Observatoire de Paris, a cessé de diffuser l’heure légale
française le 1er juillet 2022, mettant fin à un service de plus de
89 ans.
Si l’horloge parlante disparaît, d’autres techniques de transfert de temps beaucoup plus
performantes demeurent : diffusion et synchronisation en ligne de l’heure légale française.
Décalage horaire
Le choix du méridien de Greenwich comme méridien origine et le découpage de la surface
terrestre en 24 fuseaux
horaires de 15° datent de la conférence internationale de Washington de 1884. Le temps
moyen du méridien origine,
le Greenwich Mean Time (GMT) sera remplacé en 1976 par une nouvelle
dénomination : le Temps universel UT, suivi de
différentes variantes. Actuellement, on utilise le Temps universel coordonné (UTC) lié
au Temps atomique international (TAI).
L’usage de fuseaux horaires a permis de définir des zones horaires pour lesquelles le
décalage horaire avec le Temps universel
coordonné est constant. L’Europe est couverte par trois zones horaires définies par un
décalage constant avec UTC.
Le tableau suivant donne ces trois zones :
Zone
Décale horaire
Nom civil
Nom militaire
Z
UTC
WET (Western European Time)
Zulu
A
UTC + 1 h
CET (Central European Time)
Alpha
B
UTC + 2 h
EET (Eastern European Time)
Bravo
Chaque pays européen a choisi, en fonction de sa longitude, une zone horaire. Chaque
pays utilise en plus une heure d’été. Cela se traduit, en période d’été, par un décalage
horaire d’une heure supplémentaire par rapport à la zone horaire
choisie.
Afin de faciliter les relations entre pays, les pays de l’Union européenne effectuent
leurs passages aux heures d’été et d’hiver, le même jour et au même instant. Un grand
nombre des pays européens, non membres de l’Union européenne, font
de même. Seules l’Islande, la Biélorussie, la Norvège pour les régions dénommées
Svalbard et Jan Mayen ne suivent pas cette règle. En période d’été, les acronymes des
noms civils deviennent respectivement WEST, CEST et EEST, la lettre
S étant l’initial de « Summer ».
Évolution du passage à l’heure d’été
Le 8 février 2018, le Parlement européen a voté par 384 voix pour et
153 voix contre (et 12 abstentions) une résolution sur les dispositions
relatives au changement d’heure demandant à la Commission européenne de réaliser une
évaluation en profondeur de la directive 200/84/CE et, si nécessaire,
de présenter une proposition en vue de sa révision, chargeant son président de
transmettre la présente résolution à la Commission, au Conseil, ainsi qu’aux
gouvernements et aux parlements des États membres.
Le 12 septembre 2018, la Commission européenne a publié une proposition de
directive au Parlement européen et au Conseil de l’Union européenne mettant fin aux
changements
d’heures saisonniers et abrogeant la directive 2000/84/CE.
Le 3 avril 2019, le Conseil de l’Union européenne a publié les résultats de la
première lecture de cette proposition par le Parlement européen.
Lors du vote en séance plénière, qui s’est déroulé le 26 mars 2019, le Parlement a
adopté 32 amendements à la proposition de directive. Dans ce texte, il propose que
la directive 2000/84/CE soit abrogée avec effet au
1er avril
2021 et
les États membres devaient notifier à la Commission, au plus tard le
1er avril 2020, leur intention de modifier leur heure légale le dernier
dimanche du mois d’octobre 2021.
Or, au 1er avril 2020, en raison de l’épidémie de Coronavirus, aucun
État n’avait notifié sa décision. La décision a donc été prise de ne pas abroger
le passage à l’heure d’été le dernier dimanche d’octobre 2021
et de maintenir le passage à l’heure d’hiver.
Ainsi, le 27 avril 2021, la Commission européenne a publié une directive (2021/C
149/01) qui prolonge l’usage de l’heure d’été jusqu’en 2026.
Repère géocentrique, les conjonctions entre planètes et des planètes avec la Lune
sont en longitude. Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.
2 mars
6 h 35 min 55 s
Conjonction géocentrique en longitude entre Vénus et Jupiter, différence de latitude :
0° 29′ 22,7″, élongation solaire de Vénus :
31° E.
3 mars
19 h 00 min 20 s
La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 405 888,543 km, diamètre
apparent : 29,52′, longitude moyenne : 121,36°.
7 mars
13 h 40 min 22 s
Pleine lune.
11 mars
2 h 12 min 32 s
Mercure à l’apogée, distance à la Terre : 1,369 28 au, diamètre
apparent : 4,9″.
15 mars
3 h 08 min 17 s
Dernier quartier de lune.
16 mars
0 h 39 min 01 s
Neptune en conjonction, diamètre apparent : 2,2″, distance à la Terre :
30,905 14 au.
18 h 12 min 46 s
Conjonction géocentrique en longitude entre Mercure et Neptune, différence de
latitude : − 0° 22′ 37,7″, élongation solaire
de Neptune : 1° O.
22 h 05 min 23 s
Neptune à l’apogée, distance à la Terre : 30,905 25 au, diamètre
apparent : 2,2″.
17 mars
11 h 44 min 37 s
Mercure en conjonction supérieure, diamètre apparent : 5,0″, latitude :
− 1° 28,1′.
19 mars
16 h 12 min 31 s
La Lune au périgée, distance à la Terre : 362 696,477 km, diamètre
apparent : 33,03′, longitude moyenne : 330,01°.
20 mars
22 h 24 min 28 s
Équinoxe de printemps.
21 mars
9 h 19 min 39 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Neptune, différence de
latitude : − 2° 6′ 1,0″, élongation solaire
de Neptune : 5° O.
18 h 23 min 09 s
Nouvelle lune.
22 mars
2 h 33 min 54 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Mercure, différence de
latitude : − 1° 37′ 10,6″, élongation solaire
de Mercure : 5° E.
21 h 16 min 56 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Jupiter, différence de
latitude : − 0° 28′ 30,7″, élongation solaire
de Jupiter : 15° E.
24 mars
11 h 30 min 49 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Vénus, différence de latitude :
− 0° 06′ 00,3″, élongation solaire de la Lune :
35° E.
25 mars
0 h 51 min 38 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Uranus, différence de latitude :
1° 25′ 42,2″, élongation solaire d’Uranus :
42° E.
28 mars
8 h 50 min 30 s
Conjonction géocentrique en longitude entre Mercure et Jupiter, différence de
latitude : 1° 17′ 15,4″, élongation solaire de
Mercure : 11° E.
15 h 19 min 15 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Mars, différence de latitude :
2° 17′ 30,0″, élongation solaire de Mars : 84° E.
29 mars
4 h 32 min 22 s
Premier quartier de lune.
31 mars
0 h 25 min 36 s
Conjonction géocentrique en longitude entre Vénus et Uranus, différence de latitude :
1° 13′ 15,0″, élongation solaire d’Uranus :
37° E.
13 h 17 min 11 s
La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 404 918,965 km, diamètre
apparent : 29,59′, longitude moyenne : 126,31°.
21 h 32 min 01 s
Mercure au périhélie, distance au Soleil : 0,307 50 au.
Visibilité de la Lune et des planètes
Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines.
L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 mars 2023 à 22 h 00 UT.
La Lune
Cliquez sur l’image de la Lune pour afficher
le diaporama du mois en cours.
La Lune
La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en
approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même
face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre,
la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au
Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle
lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les
29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne
ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la
lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un
intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.
Invisible du matin du 18 mars au soir du 22 mars
7Pleine lune
15Dernier quartier
21Nouvelle lune
29Premier quartier
Mercure
Mercure
Mercure est visible le soir au crépuscule et en début de nuit à partir du 26 mars,
date
de sa première visibilité du soir à Paris.
Elle se trouve dans la constellation du Verseau jusqu’au 16 mars, date à laquelle
elle entre
dans la constellation des Poissons. Elle fait un court passage dans la constellation
de la Baleine du 22 au 23 mars, puis retourne dans celle des Poissons.
Durant tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 5,0″
Magnitude : − 1,71
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Vénus
Vénus
Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois,
elle se couche de plus en plus tard.
Elle se trouve dans la constellation des Poissons jusqu’au 16 mars, date à laquelle
elle entre
dans la constellation du Bélier.
Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 13,0″
Magnitude : − 4,00
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Mars
Mars
Mars est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du
mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit.
Elle se trouve dans la constellation du Taureau jusqu’au 26 mars, date à laquelle
elle entre
dans la constellation des Gémeaux. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 7,2″
Magnitude : 0,67
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Jupiter
Jupiter
Jupiter est visible le soir au crépuscule et en toute première partie de nuit
jusqu’au 31 mars, date de son coucher héliaque du soir.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation des Poissons.
Durant tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 33,5″
Magnitude : − 2,08
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Saturne
Saturne
Saturne n’est pas visible durant le mois de mars.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 15,5″
Magnitude : 0,91
non visible à l’œil nu
non visible aux jumelles
non visible au télescope
Uranus
Uranus
Uranus est visible le soir au crépuscule et une bonne partie de la nuit. Au cours du
mois, elle se couche de plus en plus tôt, et à partir du 9 mars, elle se couche
avant
minuit en Temps légal français.
Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 3,5″
Magnitude : 5,81
non visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Neptune
Neptune
Neptune est visible le soir au crépuscule jusqu’au 14 mars, date de son coucher
cosmique
du soir à Paris. Elle est de nouveau visible le matin à l’aube,
puis en fin nuit à partir du 20 mars, date de son lever cosmique du matin à Paris.
Elle est dans la constellation du Verseau jusqu’au 4 mars, date à laquelle elle
entre dans la
constellation des Poissons. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 2,2″
Magnitude : 7,96
non visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE
Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE
N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des
astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe
quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs
d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.
Cartes du ciel
Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et
de l’hémisphère sud,
vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 mars 2023.
Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC
+ 1 h)
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction
du nord. Crédits IMCCE
Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC
+ 1 h)
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction
du sud. Crédits IMCCE
Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC
+ 4 h)
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction
du nord. Crédits IMCCE
Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC
+ 4 h)
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction
du sud. Crédits IMCCE
Vue dans le plan de l’écliptique
Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs
planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en
début de nuit selon leur élongation et leur
magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les
mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 mars 2023.
Position de la Lune et des planètes dans le plan
de l’écliptique au 15 mars 2023. Crédits IMCCEDéplacement de la Lune et des planètes dans le
plan de l’écliptique au cours du mois de mars 2023. Crédits IMCCE
Positions héliocentriques des planètes
Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au
15 mars 2023. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et
de l’orbite marque la position de la planète au
premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.
Positions héliocentriques des planètes
intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 mars 2023.
Crédits IMCCEPositions héliocentriques des planètes
extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 mars 2023.
Crédits IMCCE
culture astronomique
À la mesure du ciel, épisode 2
Still life with telescopes and an astrolabe, an hour
glass, a book and a quill(Nature morte avec des télescopes et un
astrolabe, un sablier, un livre et une plume d’oie), Philippe Rousseau,
xixe siècle. Domaine public
À la mesure du ciel est un feuilleton consacré à l’une des disciplines sans
doute les plus méconnues sinon les plus austères de l’astronomie : l’astrométrie ou la
mesure de la position des astres dans le ciel.
L’astrométrie est aussi l’une des premières activités des
astronomes de l’Antiquité. Elle est au fondement de l’astronomie. Sans elle et sans le gain
en
précision associé à cette branche, acquis au fil du temps jusqu’à nos jours, l’astronomie
n’aurait pu se développer. Il était donc urgent de revenir aux racines de l’astronomie.
L’ajout d’une seconde intercalaire au Temps universel UTC
va-t-elle bientôt prendre fin ? Crédits Y. Gominet/IMCCE
Vous ne l’aurez peut-être pas remarqué, mais certaines années, les journées du 30 juin ou du
31 décembre ne durent pas 86 400 secondes, mais 86 401 secondes ! Pourquoi cette seconde
est-elle ainsi additionnée depuis 1972 au Temps universel coordonné (UTC), et pourquoi ne le
sera-t-elle peut-être plus d’ici quelques années ?
La seconde intercalaire est venue pallier un retard entre le Temps universel qui est
déterminé par la rotation de la Terre (1 seconde = 86 400e partie du jour solaire moyen) (UT1) et le Temps universel coordonné défini
par l’échelle atomique (UTC), qui est le temps civil. Le Temps universel est par exemple le temps utilisé en astronomie et pour la navigation.
La seconde atomique a été définie en fonction de la seconde du Temps universel, en comparant
la fréquence obtenue à partir des observations astronomiques à celle d’une transition
atomique. Ainsi : « La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à
la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133 » (Conférence générale des poids et mesures – CGPM – de 1969).
L’adoption de cette nouvelle définition de la seconde a marqué le début du Temps atomique
international (TAI).
UT1 (le Temps universel) dépend de la durée du jour solaire moyen, qui dépend de la rotation
de la vitesse de la Terre… qui ralentit. Les deux échelles, atomique et rotationnelle, ne se suivent pas parfaitement et pour
maintenir leur proximité, le Bureau international de l’heure (BIH) appliquait une correction régulière : le saut de seconde.
Nous verrons dans l’article en lien ci-après l’histoire de la construction de ces temps, de leurs
définitions et des difficultés posées à leur calcul, mais aussi la discussion
actuelle sur la possibilité et les raisons d’arrêter l’ajout d’une seconde intercalaire. En
effet, à l’heure d’applications quotidiennes au millième de seconde, du développement des
systèmes de navigation globale par satellites, il devient impossible de maintenir la
pratique du saut de seconde. Mais alors, comment faire ?
Un fragment de l’astéroïde 2023 CX1 retrouvé en Normandie
Première météorite issue de l’astéroïde 2023 CX1 retrouvée à Saint-Pierre-le-Viger. Crédits FRIPON/Vigie-Ciel
Impact ! Lundi 13 février 2023, à 2 h 59 min 21 s TU (soit 3 h 59 min 21 s, heure locale française),
un bref et intense flash rivalisant avec la Lune a illuminé les cieux du nord de la France, de l’Angleterre et du Benelux.
À cet horaire précis, et conformément aux prévisions, le petit astéroïde 2023 CX1 (provisoirement dénommé Sar2667), découvert quelques heures plus tôt,
venait d’entrer dans l’atmosphère terrestre au-dessus de la Manche, à quelques kilomètres des côtes normandes. C’est la 7e fois depuis le début
des observations astronomiques (et même depuis l’histoire de l’humanité) qu’un astéroïde est découvert avant qu’il ne pénètre dans notre atmosphère.
Et c’est peut-être, vu sa position et les délais de préparation, l’un des plus intentionnellement observé, même par le grand public !
Nous pensions au départ que les fragments qui survivraient finiraient leur course dans la Manche. Mais après avoir croisé de nombreuses sources
(images des télescopes obtenues plusieurs heures avant l’entrée dans l’atmosphère – à une distance voisine de celle de la Lune ; vidéos de sécurité ;
vidéos de nombreux amateurs et données FRIPON – voir image ci-dessous), les calculs effectués par Peter Jenninskens (SETI, États-Unis), Denis Vida (UWO, Canada),
Auriane Egal (UWO et Espace pour la Vie, Montréal) et Hadrien Devillepoix (DFN, Australie)
ont déterminé une zone de chute probable de météorites entre Dieppe et Doudeville.
Observation de la caméra FRIPON du site du planétarium de Ludiver également relais régional du projet FRIPON/Vigie-Ciel. Le bolide est vu sur l’horizon. Crédits FRIPON/Vigie-Ciel Ludiver
Une première équipe de chercheurs et d’amateurs passionnés s’est retrouvée au matin du mercredi 15 février dans la zone de chute définie par une équipe internationale
(voir l’article sur le site Vigie Ciel) coordonnée par FRIPON/Vigie-Ciel.
La victorieuse équipe de recherche constituée de chercheurs et d’amateurs passionnés. Crédits FRIPON/Vigie-Ciel
Au programme, information aux habitants, demandes d’autorisations d’accès aux terrains, rencontre avec les maires, repérages des terrains favorables et premières recherches sur le terrain.
À 16 h 47, le regard de Loïs Leblanc, une étudiante en école d’art de 18 ans, membre de l’équipe, est attiré par une pierre sombre affleurant à peine le sol d’un champ de la commune
de Saint-Pierre-le-Viger (Seine-Maritime). Les analyses rapides sur le terrain confirment qu’il s’agit bien de la météorite recherchée.
La dernière météorite retrouvée sur le territoire français était celle de Draveil en 2011. Cette nouvelle météorite est la troisième dans l’histoire à avoir été détectée dans l’espace
avant son entrée dans l’atmosphère et la première retrouvée en France par le réseau FRIPON/Vigie-Ciel. Elle arrive aussi jour pour jour dix ans après la chute historique de Tcheliabinsk.
De prochaines recherches s’organisent pour trouver d’autres fragments en impliquant la population locale et des associations de la région.
Dernières nouvelles, par François Colas (FRIPON/Vigie-Ciel)
Le réseau FRIPON a permis de retrouver deux météorites la première semaine de recherche, une en Normandie et une en Italie.
La 6e météorite retrouvée par Lucie, sur laquelle est nettement visible la distinction entre la croûte de fusion et l’intérieur. Crédits FRIPON/Vigie-Ciel
Il reste encore beaucoup de morceaux à retrouver, notre but étant d’établir une carte des objets retrouvés au sol afin de contraindre les modèles de fragmentation de l’objet initial.
Cependant, nous subissons un piratage en règle de nombreux « chasseurs » de météorites venus du monde entier (Espagne, Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, et même États Unis, mais également de France).
Pour contrer cela, une grande campagne de recherches a été organisée sur la commune de Saint-Pierre-le-Viger.
Il faut savoir que seulement un tiers des météorites a été retrouvé par des professionnels !
Liste des participants sur le terrain lors de cette découverte (photo)
Sylvain Bouley (GEOPS, Université Paris Saclay, Société astronomique de France)
François Colas (CNRS/Observatoire de Paris/IMCCE)
Peter Jenniskens (SETI Institute and NASA Ames Research Center)
Bernard Kieffer (association Pilotes & Cie)
Sam Labenne, Luc Labenne, Loïs Leblanc-Rappe, Michael Leblanc (Perche Astronomie)
Géraldine Rappe, Dominique Richard (association Pilotes & Cie)
Asma Steinhausser (Muséum national d’histoire naturelle)
Jean-Philippe Uzan (CNRS/Institut d’astrophysique de Paris)
Pierre Vernazza (CNRS/LAM, Institut Origines, OSU-Pytheas)
en savoir plus
FRIPON/Vigie-ciel est un projet de science participative porté par le Muséum national d’histoire naturelle, l’Observatoire de Paris, l’Université Paris-Saclay et l’OSU-Pytheas. Ses objectifs sont la recherche scientifique sur les météores, météorites et cratères d’impact en impliquant les citoyens.
L’astéroïde 2023 CX1 lors de son entrée dans l’atmosphère terrestre le 13 février 2023 à Paris vers 2 h 59 TU. Crédits J. Desmars
Josselin Desmars (IPSA/IMCCE) est au nombre des chanceux qui ont pu observer et capturer l’entrée dans l’atmosphère terrestre de l’astéroïde 2023 CX1 le 13 février dernier.
Il nous fait part ici de ce moment exceptionnel.
L’événement est rare et très rapide, comment vous êtes-vous organisé pour l’observer ?
J’avais su qu’un bolide serait visible la veille au soir (via Twitter), car on annonçait un imminent impactor (un astéroïde qui va entrer en collision avec la Terre quelques heures après sa découverte).
Son point d’impact était annoncé au-dessus de la Manche vers 4 h du matin.
Je suis donc sorti 20 minutes avant vers un endroit dégagé au nord, nord-ouest. J’avais une incertitude sur la hauteur dans le ciel, la brillance et le timing.
Je n’ai pas hésité à mettre mon réveil, car cela reste improbable 1) de voir un tel événement, 2) à côté de chez soi, 3) que cela arrive la nuit et 4) qu’il fasse beau !
Oui en effet, et le résultat est excellent ! Comment avez-vous pris cette image ?
Pour la photo, j'ai utilisé un appareil reflex (Canon) sur trépied et un objectif grand-angle.
J’ai pris des poses de 2 secondes en mode rafale pour être sûr de ne pas le rater et j’ai stacké 5 images.
Le bolide est apparu 10 à 15 secondes après le début des poses.
L’entrée dans l’atmosphère de l’astéroïde 2023 CX1 dans le ciel parisien le 13 février 2023.(télécharger la vidéo au format .MOV) Crédits J. Desmars