mai 2023# 201

Ce mois-ci

Nouveau service de calcul en ligne : les phases de la Lune, Mercure et Vénus

Page d’accueil du portail web des formulaires de calcul de l’IMCCE
Page d’accueil du portail web des formulaires de calcul de l’IMCCE. Crédits IMCCE

Ce service de l’IMCCE permet de représenter l’aspect du disque de la Lune, de Mercure et de Vénus pour un observateur situé à la surface de la Terre.

En astronomie, et dans le langage courant, la phase d’un corps désigne la portion du disque de l’astre illuminée par le Soleil et visible depuis la Terre. Son aspect dépend de la position du corps dans le Système solaire et de la position de l’observateur.

Depuis la Terre, on observe des phases pour la Lune et les planètes inférieures (Mercure et Vénus). Pour les planètes (dites supérieures) dont l’orbite est extérieure à celle de la Terre, on observe uniquement des phases pleines ou presque pleines (dites gibbeuses).

Pour chacun des corps vous trouverez ici un calendrier mensuel qui donne l’aspect journalier apparent du corps et le pourcentage du disque illuminé à 0 heure UTC ou UT1 selon l’époque.

Pour la Lune, on fournit aussi les instants (UTC ou UT1 selon l’époque) des quatre phases principales du mois, ainsi que le calendrier annuel des quatre phases principales.

en savoir plus

L’éclipse de Lune par la pénombre du 5 mai 2023

Carte de visibilité de l’éclipse de Lune par la pénombre du 5 mai 2023, centrée sur la zone de visibilité.
Carte de visibilité de l’éclipse de Lune par la pénombre du 5 mai 2023, centrée sur la zone de visibilité. Crédits IMCCE

Cette éclipse par la pénombre de Lune est la première éclipse de Lune de l’année 2023. Une seconde éclipse, une éclipse partielle, aura lieu la nuit du 28 octobre 2023.

Pour les éclipse par la pénombre, deux courbes sont tracées :

  • P1 : la limite de la région où l’entrée dans la pénombre est observée.
  • P2 : la limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre est observée.

Chacune de ces courbes correspond aux lieux où la Lune se trouve à l’horizon à l’instant de la phase correspondante, les courbes en rouge correspondent aux lieux où la Lune se lève et les courbes en bleu les lieux où la Lune se couche. Pour chaque phase, les lieux situés à l’ouest d’une courbe rouge ne voient pas le début de la phase, car la Lune n’est pas encore levée et les lieux situés à l’est voient la phase correspondant à la courbe, car la Lune est déjà levée. De même, les lieux situés à l’est d’une courbe bleue ne voient pas la phase, car la Lune est déjà couchée et les lieux situés à l’ouest voient la phase correspondant à la courbe, car la Lune n’est pas encore couchée.

Pour voir les différentes phases d’une éclipse de Lune en un lieu donné, il suffit qu’il fasse nuit durant ces phases. En effet, les éclipses de Lune se produisent toujours à la pleine lune. Or à la pleine lune, la Lune se lève lorsque le Soleil se couche et elle se couche lorsque le Soleil se lève, la Lune est donc visible toute la nuit.

Les éclipses de Lune par la pénombre sont très peu spectaculaires et difficiles à observer à l’œil nu, la perte de luminosité du disque lunaire étant très faible lorsqu’une partie de la Lune est dans la pénombre de la Terre.

L’éclipse de Lune par la pénombre du 5 mai 2023 sera visible en totalité sur l’océan Indien, sur une partie de l’océan Pacifique, sur une partie de l’Asie et en Australie. Elle sera en partie visible en France métropolitaine (on n’observera que la fin de l’éclipse lorsque la pleine lune se lèvera le soir à l’est), mais sera visible en totalité à La Réunion.

  • Durée totale de l’éclipse : 4 h 17 min 37,6 s.
  • À l’instant du maximum la Lune se trouve dans la constellation de la Balance.
  • Sa magnitude est 0,963 779.

Le tableau ci-dessous donne les circonstances de l’éclipse (en UTC), il faut ajouter deux heures pour avoir l’heure légale en France métropolitaine :

Phases Instant en UTC Longitude Latitude Angle au pôle
Entrée dans la pénombre 15 h 14,1 min  129° 9,8′ E  16° 46,8′ S  71,1°
Maximum de l’éclipse 17 h 22,9 min  98° 3,0′ E  17° 14,5′ S  202,6°
Sortie de la pénombre 19 h 31,8 min  66° 55,3′ E  17° 41,9′ S  334,1°

Pour chaque début et fin de phase, on donne l’angle au pôle des points de contact, les points de contacts sont les points de tangence entre le disque lunaire et les cônes d’ombre et de pénombre. L’angle au pôle est l’angle formé par la direction du pôle nord céleste et la demi-droite issue du centre lunaire et passant par le point de tangence, cet angle est compté positivement vers l’ouest (donc dans le sens direct). On donne également les coordonnées géographiques des lieux où la Lune est au zénith à l’instant de chaque phase.

Aspect des différentes phases de l’éclipse de Lune par la pénombre du 5 mai 2023
Aspect des différentes phases de l’éclipse de Lune par la pénombre du 5 mai 2023. Crédits P. Rocher

La figure ci-dessus représente les différentes phases de l’éclipse, les instants sont donnés en Temps universel coordonné, il faut ajouter deux heures pour avoir l’heure légale en France métropolitaine.

Cette éclipse a lieu loin des passages de la Lune à son périgée et de son apogée, le diamètre apparent de la pleine lune est donc moyen (31,43′). L’éclipse a lieu après le passage de la Lune par son nœud descendant, durant l’éclipse la Lune se trouve dans la constellation de la Balance.

Voici la suite des événements relatifs à la Lune sur cette courte période de temps.

04/05/2023 à 21 h 56 min 56 s UTC
La Lune passe par le nœud descendant de son orbite,
longitude moyenne : + 214° 04,1′.

05/05/2023 à 05 h 33 min 46 s UTC
La Lune entre dans la constellation de la Balance.

05/05/2023 à 17 h 22 min 54 s UTC
Maximum de l’éclipse de Lune.

05/05/2023 à 17 h 34 min 03 s UTC
Pleine lune.

La série de saros de cette éclipse de Lune

Le saros est une période de récurrence des éclipses de 6585,32 jours correspondant à 223 révolutions synodiques de la Lune, à 242 révolutions draconitiques et à 239 révolutions anomalistiques de la Lune. Cette période a été nommée, à tort, saros par Edmond Halley. On peut donc construire des séries longues d’éclipses séparées par un saros.

Cette éclipse appartient à une série longue de saros comportant 72 éclipses successives. Cette série commence avec l’éclipse par la pénombre du 25 août 1608 (les dates antérieures à 1582 sont données dans le calendrier julien) et se termine par l’éclipse par la pénombre du 11 octobre 2888. Elle se compose de 24 éclipses par la pénombre, suivies de 7 éclipses partielles par l’ombre, puis de 26 éclipses totales, puis 7 éclipses partielles par l’ombre et se termine par 8 éclipses par la pénombre. Ce sont toutes des éclipses au nœud descendant de la Lune, donc les latitudes célestes successives de la Lune croissent des latitudes négatives aux latitudes positives, les positions de la Lune par rapport aux cônes d’ombre et de pénombre de la Terre vont donc se déplacer dans cette série du sud au nord. En réalité, dans le propos précédent, les directions nord et sud désignent le nord et le sud par rapport à l’écliptique et non pas par rapport à l’équateur terrestre, il faut bien se rappeler que l’écliptique est incliné par rapport à l’équateur terrestre.

L’éclipse du 5 mai 2023 est la 24e éclipse de la série longue et la dernière éclipse par la pénombre du début de la série, la trajectoire du bord de la Lune est donc assez proche du bord du cône d’ombre de la Terre. L’éclipse totale de la série qui a la phase de totalité la plus longue est celle du 15-16 octobre 2293 (1 h 44 min 37 s). Comme l’éclipse de mai 2023 est antérieure à celle de 2293, la trajectoire de la Lune passe en dessous du cône d’ombre donc le maximum de l’éclipse a lieu avant la pleine lune et après le passage par le nœud descendant. On peut également remarquer une forte dissymétrie dans la répartition des différents types d’éclipse de cette série longue, principalement pour les éclipses par la pénombre.

La conjonction Mars-Lune du 24 mai 2023

Configuration de la conjonction de Mars et de la Lune le 24 mai 2023 vers 22 h 45 en Temps légal français..
Configuration de la conjonction de Mars et de la Lune le 24 mai 2023 vers 22 h 45 en Temps légal français. On note que Vénus, dans les Gémeaux, sera elle aussi bien visible à l’ouest des deux planètes en conjonction. Crédits Stellarium

Le mois de mai 2023 offre un intéressant rapprochement visuel entre la quatrième planète de notre système solaire, Mars, et notre satellite naturel, la Lune. La scène sera agrémentée par la présence, quelque 15 degrés plus à l’ouest, de la plus brillante des planètes : Vénus. Ce joli rapprochement aura lieu le mercredi 24 mai 2023 dans les lueurs du couchant.

Qui verra-t-on ?

Le phénomène du mois précédent (conjonction de la Lune avec l’amas des Pléiades, puis avec Vénus) a permis de faire connaissance avec la Lune et Vénus. Le lecteur pourra s’y référer pour mieux connaître ces deux acteurs du phénomène de ce mois de mai.

Concernant Mars, il s’agit de la quatrième et dernière planète tellurique (tellurique signifie planète du type de la Terre, donc rocheuse, de forte densité moyenne, mais de dimensions relativement modestes). Sa distance maximale au Soleil (aphélie) étant d’environ 249 millions de kilomètres, alors que sa distance minimale (périhélie) est d’environ 207 millions de kilomètres, il est coutume de dire qu’elle orbite en moyenne à 228 millions de kilomètres du Soleil. Rappelons que la Terre est située quant à elle à environ 150 millions de kilomètres (1 au) du Soleil. Si Mars est 2 fois plus petite en diamètre que notre planète, elle est aussi dix fois moins massive. Cette faible masse a eu une conséquence capitale sur l’atmosphère de Mars : cette dernière, qui devait être assez similaire à celle la Terre dans le courant du premier milliard d’années de son existence, s’est évaporée ; les gaz se sont en effet échappés du fait d’une gravité trop faible. Aujourd’hui, l’atmosphère martienne représente environ 6 % de l’atmosphère terrestre. Elle est constituée essentiellement de dioxyde de carbone (CO2).

Depuis une quarantaine d’années, Mars concentre une grosse partie des missions robotisées envoyées dans l’espace. Malgré tous ces efforts techniques et financiers, il n’a pas été possible de mettre en évidence l’existence d’une forme de vie, présente ou même passée, alors qu’on sait maintenant que, pendant des millions d’années, Mars a été recouverte par des océans d’eau liquide.

Que verra-t-on ?

La nouvelle lune ayant eu lieu le 19 mai, notre satellite, donc âgé de 5 jours ce 24 mai, montrera un magnifique croissant.

Le phénomène qui nous intéresse en ce mercredi 24 mai 2023 est le passage de la Lune au-dessus (au nord) de Mars. La conjonction géocentrique en longitude (3,7° d’écart) aura lieu à 21 h 21 (Temps légal français), alors qu’il ne fera pas encore totalement nuit ; il sera donc préférable d’attendre encore un peu, avec l’arrivée d’un ciel plus noir, pour profiter pleinement du phénomène.

Notons que si la Lune sera bien sûr évidente, Mars sera loin d’être resplendissante. Comme elle s’éloigne de plus en plus de la Terre, son éclat n’atteint que la magnitude 1,6. Pire encore, sa taille n’excède pas 4,8″ d’arc. Une observation dans un instrument ne permettra donc pas d’observer des détails sur sa surface, car sa distance à la Terre (1,92 au = environ 288 millions de kilomètres) la rend bien trop petite.

Comment observer ce phénomène ?

Comme le mois dernier, l’œil nu sera sans conteste un excellent allié pour savourer l’esthétique d’un phénomène mis en valeur par un horizon doucement coloré par les dernières lueurs du couchant. Notons d’ailleurs que seul l’œil humain, avec son large champ de vision, sera capable de capturer les 3 acteurs en présence (la Lune, Mars et Vénus). Des jumelles seront aussi appréciables en rendant chaque objet bien plus lumineux et dans son contexte céleste (les étoiles environnantes seront bien mieux perçues). Enfin, un instrument, lunette astronomique ou télescope, permettra d’admirer de beaux détails sur la Lune (la mer des Crises non loin du limbe, et un terminateur qui coupe la mer de la Tranquillité en deux…), ainsi que le phénomène de phase sur Vénus.

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

2 mai

1 h 27 min 35 s Mercure en conjonction inférieure, diamètre apparent : 11,9″, latitude : + 0° 42,1′.

4 mai

15 h 56 min 24 s Mercure au périgée, distance à la Terre : 0,559 30 au, diamètre apparent : 12,0″.

5 mai

19 h 34 min 03 s Pleine lune.

9 mai

21 h 55 min 51 s Uranus en conjonction, diamètre apparent : 3,4″, distance à la Terre : 20,659 83 au.

10 mai

5 h 40 min 37 s Uranus à l’apogée, distance à la Terre : 20,659 85 au, diamètre apparent : 3,4″.

11 mai

7 h 05 min 08 s La Lune au périgée, distance à la Terre : 369 343,142 km, diamètre apparent : 32,43′, longitude moyenne : 301,79°.

12 mai

16 h 28 min 18 s Dernier quartier de lune.

14 mai

8 h 41 min 31 s Mercure est stationnaire dans la constellation du Bélier, puis directe.

21 h 09 min 56 s Mercure à l’aphélie, distance au Soleil : 0,466 70 au.

15 mai

4 h 56 min 22 s Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Neptune, différence de latitude : − 1° 57′ 41,5″, élongation solaire de Neptune : 57° O.

17 mai

14 h 47 min 19 s Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Jupiter, différence de latitude : 0° 43′ 15,1″, élongation solaire de la Lune : 26° O.

18 mai

1 h 26 min 57 s Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Mercure, différence de latitude : 3° 16′ 31,5″, élongation solaire de la Lune : 21° O.

19 mai

1 h 28 min 18 s Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Uranus, différence de latitude : 1° 42′ 40,8″, élongation solaire d’Uranus : 8° O.

17 h 53 min 17 s Nouvelle lune.

23 mai

14 h 45 min 07 s Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Vénus, différence de latitude : 2° 11′ 45,0″, élongation solaire de Vénus : 45° E.

24 mai

21 h 20 min 59 s Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Mars, différence de latitude : 3° 39′ 54,5″, élongation solaire de Mars : 59° E.

26 mai

3 h 38 min 56 s La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 404 508,928 km, diamètre apparent : 29,62′, longitude moyenne : 137,42°.

27 mai

17 h 22 min 18 s Premier quartier de lune.

29 mai

7 h 34 min 02 s Mercure en plus grande élongation : 24° 53′ O.

30 mai

22 h 32 min 01 s Mars à l'aphélie, distance au Soleil : 1,665 94 au.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 mai 2023 à 22 h 00 UT.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Invisible du matin du 18 mai
    au soir du 20 mai

    5Pleine lune
    12Dernier quartier
    19Nouvelle lune
    27Premier quartier
  • Mercure

    Mercure le 16 mai 2023

    Mercure

    Mercure n’est pas visible sous nos latitudes au mois de mai. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Bélier. Son mouvement est rétrogarde jusqu’au 14 mai, date à laquelle il devient stationnaire, puis ditect. Le 29 mai, elle atteint sa plus grande élongation ouest.

    Diamètre apparent : 10,6″

    Magnitude :  indéterminée

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 mai 2023

    Vénus

    Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. t Tout le mois, elle se couche après une heure en Temps légal français. Elle se trouve dans la constellation du Taureau jusqu’au 8 mai, date à laquelle elle entre dans la constellation des Gémeaux. Son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 19,4″

    Magnitude : − 4,19

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 mai 2023

    Mars

    Mars est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. À partir du 27 mai, elle se couche avant minuit vrai. Elle se trouve dans la constellation des Gémeaux jusqu’au 17 mai, date à laquelle elle entre dans la constellation du Cancer. Son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 5,0″

    Magnitude :  1,43

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 mai 2023

    Jupiter

    Jupiter est visible le matin à l’aube et en fin de nuit à partir du 23 mai, date de son lever héliaque du matin à Paris. Elle se trouve dans la constellation des Poissons jusqu’au 19 mai, date à laquelle elle entre dans la constellation du Bélier. Durant tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 33,7″

    Magnitude : − 2,09

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 mai 2023

    Saturne

    Saturne est visible le matin en seconde partie de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau. Son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 16,7″

    Magnitude : 0,97

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 mai 2023

    Uranus

    Uranus est visible le soir au crépuscule jusqu’au 8 mai, date de son coucher cosmique à Paris, puis le matin à l’aube et en fin de nuit à partir du 11 mai, date de son lever cosmique à Paris. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier. Son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 3,4″

    Magnitude : 5,85

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 mai 2023

    Neptune

    Neptune est visible le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons. Son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 2,2″

    Magnitude : 7,93

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    icone portail ssp

    Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 mai 2023.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC + 2 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 mai 2023
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC + 2 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 mai 2023
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 mai 2023
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 mai 2023
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 mai 2023.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023. Crédits IMCCE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de mai 2023. Crédits IMCCE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023. Crédits IMCCE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023. Crédits IMCCE

culture astronomique

À la mesure du ciel, épisode 4

Still life with telescopes and an astrolabe, an hour glass, a book and a quill, (Nature morte avec des télescopes et un astrolabe, un sablier, un livre et une plume d’oie), Philippe Rousseau, XIXe siècle.
Still life with telescopes and an astrolabe, an hour glass, a book and a quill (Nature morte avec des télescopes et un astrolabe, un sablier, un livre et une plume d’oie), Philippe Rousseau, xixe siècle. Domaine public

À la mesure du ciel est un feuilleton consacré à l’une des disciplines sans doute les plus méconnues sinon les plus austères de l’astronomie : l’astrométrie ou la mesure de la position des astres dans le ciel.

Lire le 4e épisode : « Des lentilles et des hommes »

L’astrométrie est aussi l’une des premières activités des astronomes de l’Antiquité. Elle est au fondement de l’astronomie. Sans elle et sans le gain en précision associé à cette branche, acquis au fil du temps jusqu’à nos jours, l’astronomie n’aurait pu se développer. Il était donc urgent de revenir aux racines de l’astronomie.

science en direct

Séminaires & conférences

  • Bureau des longitudes

    Mercredi 3 mai 2023 – 14 h 30

    Réevaluer l’histoire du Bureau des longitudes au travers de ses archives,
    1795 – début du XXe

    Guy Boistel (Centre François Viète, Nantes Université)

    École normale supérieure, salle Jaurès, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris

    Entrée libre. Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
    ou par mail à l’adresse renseignements@bureau-des-longitudes.fr

  • Séminaire Astronomie et systèmes dynamiques

    Jeudi 4 mai 2023 – 14 h 30

    L’approximation des isopycnes ellipsoïdales pour un fluide auto-gravitant

    Clément Staelen (Université de Bordeaux, LAB)

    Salle Danjon, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

  • Temps – Espace – Société

    Mardi 9 mai 2023 – 14 h 30

    Modeling and measuring anthropogenic skyglow

    Miroslav Kocifaj (Slovak Academy of Sciences)

    Salle Denisse, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert Rochereau, 75014 Paris

Astro en images

L’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 photographiée depuis l’Australie

L’association de l’observatoire des Makes en Australie
L’association de l’observatoire des Makes en Australie. Crédits Les Makes

Le 20 avril 2023, une éclipse hybride s’est produite, elle a duré 1 min 22 s, ce qui est court, mais a laissé le temps à nos collègues de l’observatoire des Makes (île de La Réunion), partis en expédition en Australie, de prendre de magnifiques photos du phénomène ! Sylvie Perrigault nous raconte l’expédition, en répondant à nos questions.

Vous êtes partis à plusieurs ? Comment s’est décidé ce voyage ?

Nous sommes un groupe de 16 astronomes amateurs de l’observatoire des Makes, et depuis 2019, nous avons préparé ce voyage, car une éclipse hybride, ce n’est pas courant !

Comment les choses se sont-elles passées sur place ?

Une fois arrivés en Australie, nous avons parcouru 1 200 km pour atteindre Exmouth, sur la péninsule qui se trouvait tout juste sur la bande de centralité de l’éclipse. Nous avions pu réserver des bungalows dans un camping bien situé, une chance car des milliers de personnes sont venues dans cette toute petite ville pour l'occasion. Comme toujours dans ces événements, il y avait une très bonne ambiance, échanges entre les groupes, cris de joie et applaudissemnts lors de la totalité. La veille, nous avons fait un repérage, installé les pieds, et le lendemain, dès 9 h, nous étions sur place pour régler les mises au point, les temps de pause, l’orientation.

Et le jour J ?

Nous avons eu la chance d’avoir un ciel bleu toute la journée ! Le phénomène, en soit, débutait à 10 h et allait durer environ 3 h. La totalité elle a duré 1 min 04 s ! Avant et après cette totalité, j’ai pris des photos toutes les 10 s. Pendant la totalité, j’ai pris les photos à l’aveugle, c’est-à-dire que j’ai changé les vitesses et lancé les photos sans trop regarder. Peu importe que les photos soient réussies ou ratées, pour rien je n’aurai raté l’observation de mes propres yeux de ce phénomène ! Juste avant la totalité, l’air est devenu très froid, alors qu’il faisait chaud, la luminosité a considérablement baissé et les perruches ont fait du vacarne comme à la tombée de la nuit.

Que conseilleriez-vous à nos lecteurs qui voudraient photographier des éclipses ?

Mon conseil est de s’entraîner à photographier le Soleil et surtout ne pas oublier d’enlever le filtre juste avant la totalité ! Bien réfléchir en amont à la photo que l’on veut faire. Lors de la totalité, selon le temps de pause, on n’obtient pas les mêmes informations : pour la couronne solaire, le temps de pause doit être plus long que pour les protubérances et les grains de Baily. Aussi, s’ils veulent profiter du spectacle, ils peuvent s’entraîner à faire des photos en aveugle !

Quel appareil avez-vous utilisé ?

Un Nikon Z5 300 mm iso 2500 f/16

Un dernier mot ?

Le ciel de la côte ouest de l’Australie est un ciel sans pollution lumineuse, alors nous allons en profiter, car c’est vraiment appréciable !

Vidéo de l’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 depuis l’Australie Crédits P. Thierry
Photographie de la phase de totalité de l’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 depuis l’Australie
Photographie de la phase de totalité de l’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 depuis l’Australie. (addition de 11 poses de 2,3 millisecondes, caméra zwo 224MC, téléobjectif 135 mm F/D 5,6) Crédits P. Thierry
Chapelet de l’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 photographiée depuis l’Australie
Chapelet de l’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 photographiée depuis l’Australie. Crédits P. Thierry

en savoir plus

Nous vous avions présenté cette éclipse le mois dernier, n’hésitez pas à revenir à l’article ou au formulaire de calcul qui la présente avec les données de l’IMCCE.