Nouveau service de calcul en ligne : les phases de la Lune, Mercure et Vénus
Page d’accueil du portail web des formulaires de calcul
de l’IMCCE. Crédits IMCCE
Ce service de l’IMCCE permet de représenter l’aspect du disque de la Lune, de Mercure et de
Vénus pour un observateur situé à la surface de la Terre.
En astronomie, et dans le langage courant, la phase d’un corps désigne la portion du disque
de l’astre illuminée par le Soleil et visible depuis la Terre. Son aspect dépend de la
position du corps dans le Système solaire et de la position de l’observateur.
Depuis la Terre, on observe des phases pour la Lune et les planètes inférieures (Mercure et
Vénus). Pour les planètes (dites supérieures) dont l’orbite est extérieure à celle de
la
Terre, on observe uniquement des phases pleines ou presque pleines (dites gibbeuses).
Pour chacun des corps vous trouverez ici un calendrier mensuel qui donne l’aspect journalier
apparent du corps et le pourcentage du disque illuminé à 0 heure UTC ou UT1 selon
l’époque.
Pour la Lune, on fournit aussi les instants (UTC ou UT1 selon l’époque) des quatre phases
principales du mois, ainsi que le calendrier annuel des quatre phases principales.
Carte de visibilité de l’éclipse de Lune par la pénombre
du 5 mai
2023, centrée sur la zone de visibilité. Crédits IMCCE
Cette éclipse par la pénombre de Lune est la première éclipse de Lune de l’année 2023. Une
seconde éclipse, une éclipse partielle, aura lieu la nuit du 28 octobre 2023.
Pour les éclipse par la pénombre, deux courbes sont tracées :
P1 : la limite de la région où l’entrée dans la pénombre est observée.
P2 : la limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre est observée.
Chacune de ces courbes correspond aux lieux où la Lune se trouve à l’horizon à l’instant de
la
phase correspondante, les courbes en rouge correspondent aux lieux où la Lune
se lève et les courbes en bleu les lieux où la Lune se couche.
Pour chaque phase, les lieux situés à l’ouest d’une courbe rouge ne voient pas le début de
la
phase, car la Lune n’est pas encore levée et les lieux situés à l’est voient
la phase correspondant à la courbe, car la Lune est déjà levée. De même, les lieux situés à
l’est d’une courbe bleue ne voient pas la phase, car la Lune est déjà couchée
et les lieux situés à l’ouest voient la phase correspondant à la courbe, car la Lune n’est
pas
encore couchée.
Pour voir les différentes phases d’une éclipse de Lune en un lieu donné, il suffit qu’il
fasse
nuit durant ces phases. En effet, les éclipses de Lune se produisent toujours
à la pleine lune. Or à la pleine lune, la Lune se lève lorsque le Soleil se couche et elle
se
couche lorsque le Soleil se lève, la Lune est donc visible toute la nuit.
Les éclipses de Lune par la pénombre sont très peu spectaculaires et difficiles à observer à
l’œil nu, la perte de luminosité du disque lunaire étant très faible
lorsqu’une partie de la Lune est dans la pénombre de la Terre.
L’éclipse de Lune par la pénombre du 5 mai 2023 sera visible en totalité sur l’océan
Indien, sur une partie de l’océan Pacifique,
sur une partie de l’Asie et en Australie. Elle sera en partie visible en France
métropolitaine (on n’observera que la fin de l’éclipse lorsque la pleine lune se lèvera le
soir à l’est),
mais sera visible en totalité à La Réunion.
Durée totale de l’éclipse : 4 h 17 min 37,6 s.
À l’instant du maximum la Lune se trouve dans la constellation de la Balance.
Sa magnitude est 0,963 779.
Le tableau ci-dessous donne les circonstances de l’éclipse (en UTC), il faut ajouter deux
heures pour avoir l’heure légale en France métropolitaine :
Phases
Instant en UTC
Longitude
Latitude
Angle au pôle
Entrée dans la pénombre
15 h 14,1 min
129° 9,8′ E
16° 46,8′ S
71,1°
Maximum de l’éclipse
17 h 22,9 min
98° 3,0′ E
17° 14,5′ S
202,6°
Sortie de la pénombre
19 h 31,8 min
66° 55,3′ E
17° 41,9′ S
334,1°
Pour chaque début et fin de phase, on donne l’angle au pôle des points de contact, les
points
de contacts sont les points de tangence entre le disque lunaire et les cônes d’ombre et
de pénombre. L’angle au pôle est l’angle formé par la direction du pôle nord céleste et la
demi-droite issue du centre lunaire et passant par le point de tangence, cet angle est
compté positivement vers l’ouest (donc dans le sens direct). On donne également les
coordonnées géographiques des lieux où la Lune est au zénith à l’instant de chaque phase.
Aspect des différentes phases de l’éclipse de Lune
par la pénombre du 5 mai 2023. Crédits P. Rocher
La figure ci-dessus représente les différentes phases de l’éclipse, les instants sont donnés
en Temps universel coordonné,
il faut ajouter deux heures pour avoir l’heure légale en France métropolitaine.
Cette éclipse a lieu loin des passages de la Lune à son périgée et de son apogée, le
diamètre apparent de la pleine lune est donc moyen (31,43′).
L’éclipse a lieu après le passage de la Lune par son nœud descendant, durant l’éclipse la
Lune se trouve dans la constellation de la Balance.
Voici la suite des événements relatifs à la Lune sur cette courte période de temps.
04/05/2023 à
21 h 56 min 56 s UTC La Lune passe par le
nœud descendant de son orbite, longitude moyenne :
+ 214° 04,1′.
05/05/2023 à
05 h 33 min 46 s UTC La Lune entre dans la
constellation de la Balance.
05/05/2023 à
17 h 22 min 54 s UTC Maximum de l’éclipse de
Lune.
05/05/2023 à
17 h 34 min 03 s UTC Pleine lune.
La série de saros de cette éclipse de Lune
Le saros est une période de récurrence des éclipses de 6585,32 jours correspondant à
223 révolutions synodiques de la Lune,
à 242 révolutions draconitiques et à 239 révolutions
anomalistiques de la Lune. Cette période a été nommée, à tort, saros par Edmond Halley.
On peut donc construire des séries longues d’éclipses séparées par un saros.
Cette éclipse appartient à une série longue de saros comportant 72 éclipses
successives.
Cette série commence avec l’éclipse par la pénombre du 25 août 1608 (les dates
antérieures à 1582
sont données dans le calendrier julien) et se termine par l’éclipse par la pénombre du
11 octobre 2888. Elle se compose de 24 éclipses par la pénombre, suivies de
7 éclipses
partielles par
l’ombre, puis de 26 éclipses totales, puis 7 éclipses partielles par l’ombre et se
termine par 8 éclipses par la pénombre. Ce sont toutes des éclipses au nœud descendant
de la Lune, donc
les latitudes célestes successives de la Lune croissent des latitudes négatives aux
latitudes positives, les positions de la Lune par rapport aux cônes d’ombre et de
pénombre de la Terre
vont donc se déplacer dans cette série du sud au nord. En réalité, dans le propos
précédent, les directions nord et sud désignent le nord et le sud par rapport à
l’écliptique et non pas
par rapport à l’équateur terrestre, il faut bien se rappeler que l’écliptique est
incliné par rapport à l’équateur terrestre.
L’éclipse du 5 mai 2023 est la 24e éclipse de la série longue et la
dernière éclipse par la pénombre du début de la série,
la trajectoire du bord de la Lune est donc assez proche du bord du cône d’ombre de la
Terre.
L’éclipse totale de la série qui a la phase de totalité la plus longue est celle du
15-16 octobre 2293 (1 h 44 min 37 s).
Comme l’éclipse de mai 2023 est antérieure à celle de 2293, la trajectoire de la Lune
passe en dessous du cône d’ombre donc le maximum de l’éclipse a lieu avant la pleine
lune et après le passage
par le nœud descendant. On peut également remarquer une forte dissymétrie dans la
répartition des différents types d’éclipse de cette série longue, principalement pour
les éclipses par la pénombre.
Configuration de la conjonction de Mars et de la Lune le 24 mai 2023 vers 22 h 45 en Temps légal français.On note que Vénus, dans les Gémeaux, sera elle aussi bien visible à l’ouest des deux planètes en conjonction. Crédits Stellarium
Le mois de mai 2023 offre un intéressant rapprochement visuel entre la quatrième planète de notre système solaire, Mars, et notre satellite naturel, la Lune.
La scène sera agrémentée par la présence, quelque 15 degrés plus à l’ouest, de la plus brillante des planètes : Vénus.
Ce joli rapprochement aura lieu le mercredi 24 mai 2023 dans les lueurs du couchant.
Concernant Mars, il s’agit de la quatrième et dernière planète tellurique (tellurique signifie planète du type de la Terre, donc rocheuse, de forte densité moyenne, mais de dimensions relativement modestes). Sa distance maximale au Soleil (aphélie)
étant d’environ 249 millions de kilomètres, alors que sa distance minimale (périhélie) est d’environ 207 millions de kilomètres, il est coutume de dire qu’elle orbite en moyenne à 228 millions de kilomètres du Soleil.
Rappelons que la Terre est située quant à elle à environ 150 millions de kilomètres (1 au) du Soleil. Si Mars est 2 fois plus petite en diamètre que notre planète, elle est aussi dix fois moins massive.
Cette faible masse a eu une conséquence capitale sur l’atmosphère de Mars : cette dernière, qui devait être assez similaire à celle la Terre dans le courant du premier milliard d’années de son existence, s’est évaporée ;
les gaz se sont en effet échappés du fait d’une gravité trop faible. Aujourd’hui, l’atmosphère martienne représente environ 6 % de l’atmosphère terrestre. Elle est constituée essentiellement de dioxyde de carbone (CO2).
Depuis une quarantaine d’années, Mars concentre une grosse partie des missions robotisées envoyées dans l’espace. Malgré tous ces efforts techniques et financiers, il n’a pas été possible de mettre en évidence l’existence d’une forme de vie, présente ou même passée, alors qu’on sait maintenant que, pendant des millions d’années, Mars a été recouverte par des océans d’eau liquide.
Que verra-t-on ?
La nouvelle lune ayant eu lieu le 19 mai, notre satellite, donc âgé de 5 jours ce 24 mai, montrera un magnifique croissant.
Le phénomène qui nous intéresse en ce mercredi 24 mai 2023 est le passage de la Lune au-dessus (au nord) de Mars. La conjonction géocentrique en longitude (3,7° d’écart) aura lieu à 21 h 21 (Temps légal français),
alors qu’il ne fera pas encore totalement nuit ; il sera donc préférable d’attendre encore un peu, avec l’arrivée d’un ciel plus noir, pour profiter pleinement du phénomène.
Notons que si la Lune sera bien sûr évidente, Mars sera loin d’être resplendissante. Comme elle s’éloigne de plus en plus de la Terre, son éclat n’atteint que la magnitude 1,6. Pire encore, sa taille n’excède pas 4,8″ d’arc.
Une observation dans un instrument ne permettra donc pas d’observer des détails sur sa surface, car sa distance à la Terre (1,92 au = environ 288 millions de kilomètres) la rend bien trop petite.
Comment observer ce phénomène ?
Comme le mois dernier, l’œil nu sera sans conteste un excellent allié pour savourer l’esthétique d’un phénomène mis en valeur par un horizon doucement coloré par les dernières lueurs du couchant.
Notons d’ailleurs que seul l’œil humain, avec son large champ de vision, sera capable de capturer les 3 acteurs en présence (la Lune, Mars et Vénus). Des jumelles seront aussi appréciables
en rendant chaque objet bien plus lumineux et dans son contexte céleste (les étoiles environnantes seront bien mieux perçues). Enfin, un instrument, lunette astronomique ou télescope,
permettra d’admirer de beaux détails sur la Lune (la mer des Crises non loin du limbe, et un terminateur qui coupe la mer de la Tranquillité en deux…), ainsi que le phénomène de phase sur Vénus.
ciel du mois
Phénomènes astronomiques
Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension
droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.
2 mai
1 h 27 min 35 s
Mercure en conjonction inférieure, diamètre apparent : 11,9″, latitude : +
0° 42,1′.
4 mai
15 h 56 min 24 s
Mercure au périgée, distance à la Terre : 0,559 30 au, diamètre
apparent : 12,0″.
5 mai
19 h 34 min 03 s
Pleine lune.
9 mai
21 h 55 min 51 s
Uranus en conjonction, diamètre apparent : 3,4″, distance à la Terre :
20,659 83 au.
10 mai
5 h 40 min 37 s
Uranus à l’apogée, distance à la Terre : 20,659 85 au, diamètre
apparent : 3,4″.
11 mai
7 h 05 min 08 s
La Lune au périgée, distance à la Terre : 369 343,142 km, diamètre
apparent : 32,43′, longitude moyenne : 301,79°.
12 mai
16 h 28 min 18 s
Dernier quartier de lune.
14 mai
8 h 41 min 31 s
Mercure est stationnaire dans la constellation du Bélier, puis directe.
21 h 09 min 56 s
Mercure à l’aphélie, distance au Soleil : 0,466 70 au.
15 mai
4 h 56 min 22 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Neptune, différence de
latitude : − 1° 57′ 41,5″, élongation solaire
de Neptune : 57° O.
17 mai
14 h 47 min 19 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Jupiter, différence de
latitude : 0° 43′ 15,1″, élongation solaire de la
Lune : 26° O.
18 mai
1 h 26 min 57 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Mercure, différence de
latitude : 3° 16′ 31,5″, élongation solaire de la
Lune : 21° O.
19 mai
1 h 28 min 18 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Uranus, différence de latitude :
1° 42′ 40,8″, élongation solaire d’Uranus : 8° O.
17 h 53 min 17 s
Nouvelle lune.
23 mai
14 h 45 min 07 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Vénus, différence de latitude :
2° 11′ 45,0″, élongation solaire de Vénus :
45° E.
24 mai
21 h 20 min 59 s
Conjonction géocentrique en longitude entre la Lune et Mars, différence de latitude :
3° 39′ 54,5″, élongation solaire de Mars : 59° E.
26 mai
3 h 38 min 56 s
La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 404 508,928 km, diamètre
apparent : 29,62′, longitude moyenne : 137,42°.
27 mai
17 h 22 min 18 s
Premier quartier de lune.
29 mai
7 h 34 min 02 s
Mercure en plus grande élongation : 24° 53′ O.
30 mai
22 h 32 min 01 s
Mars à l'aphélie, distance au Soleil : 1,665 94 au.
Visibilité de la Lune et des planètes
Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines.
L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 mai 2023 à 22 h 00 UT.
La Lune
Cliquez sur l’image de la Lune pour afficher
le diaporama du mois en cours.
La Lune
La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en
approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même
face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre,
la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au
Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle
lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les
29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne
ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la
lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un
intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.
Invisible du matin du 18 mai au soir du 20 mai
5Pleine lune
12Dernier quartier
19Nouvelle lune
27Premier quartier
Mercure
Mercure
Mercure n’est pas visible sous nos latitudes au mois de mai.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Bélier.
Son mouvement est rétrogarde jusqu’au 14 mai, date à laquelle il devient
stationnaire, puis ditect. Le 29 mai, elle atteint sa plus grande élongation ouest.
Diamètre apparent : 10,6″
Magnitude : indéterminée
non visible à l’œil nu
non visible aux jumelles
non visible au télescope
Vénus
Vénus
Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. t
Tout le mois, elle
se couche après une heure en Temps légal français.
Elle se trouve dans la constellation du Taureau jusqu’au 8 mai, date à laquelle
elle entre dans la constellation des Gémeaux.
Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 19,4″
Magnitude : − 4,19
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Mars
Mars
Mars est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du
mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. À partir
du 27 mai, elle se couche avant minuit vrai.
Elle se trouve dans la constellation des Gémeaux jusqu’au 17 mai, date à laquelle
elle entre dans la constellation du Cancer. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 5,0″
Magnitude : 1,43
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Jupiter
Jupiter
Jupiter est visible le matin à l’aube et en fin de nuit à partir du 23 mai, date de
son lever héliaque du matin à Paris.
Elle se trouve dans la constellation des Poissons jusqu’au 19 mai, date à laquelle
elle entre dans la constellation du Bélier.
Durant tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 33,7″
Magnitude : − 2,09
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Saturne
Saturne
Saturne est visible le matin en seconde partie de nuit et à l’aube. Au cours du
mois, elle se lève de plus en plus tôt.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 16,7″
Magnitude : 0,97
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Uranus
Uranus
Uranus est visible le soir au crépuscule jusqu’au 8 mai, date de son coucher
cosmique à Paris, puis le matin à l’aube et en fin de nuit à partir du 11 mai, date
de son lever cosmique à Paris.
Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 3,4″
Magnitude : 5,85
non visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Neptune
Neptune
Neptune est visible le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève
de plus en plus tôt en seconde partie de nuit.
Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 2,2″
Magnitude : 7,93
non visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE
Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE
N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des
astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe
quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs
d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.
Cartes du ciel
Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et
de l’hémisphère sud,
vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 mai 2023.
Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC
+ 2 h)
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction
du nord. Crédits IMCCE
Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC
+ 2 h)
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction
du sud. Crédits IMCCE
Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC
+ 4 h)
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction
du nord. Crédits IMCCE
Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC
+ 4 h)
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction
du sud. Crédits IMCCE
Vue dans le plan de l’écliptique
Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs
planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en
début de nuit selon leur élongation et leur
magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les
mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 mai 2023.
Position de la Lune et des planètes dans le plan
de l’écliptique au 15 mai 2023. Crédits IMCCEDéplacement de la Lune et des planètes dans le
plan de l’écliptique au cours du mois de mai 2023. Crédits IMCCE
Positions héliocentriques des planètes
Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au
15 mai 2023. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et
de l’orbite marque la position de la planète au
premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.
Positions héliocentriques des planètes
intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023.
Crédits IMCCEPositions héliocentriques des planètes
extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 mai 2023.
Crédits IMCCE
culture astronomique
À la mesure du ciel, épisode 4
Still life with telescopes and an astrolabe, an hour
glass, a book and a quill(Nature morte avec des télescopes et un
astrolabe, un sablier, un livre et une plume d’oie), Philippe Rousseau,
xixe siècle. Domaine public
À la mesure du ciel est un feuilleton consacré à l’une des disciplines sans
doute les plus méconnues sinon les plus austères de l’astronomie : l’astrométrie ou la
mesure de la position des astres dans le ciel.
L’astrométrie est aussi l’une des premières activités des
astronomes de l’Antiquité. Elle est au fondement de l’astronomie. Sans elle et sans le gain
en
précision associé à cette branche, acquis au fil du temps jusqu’à nos jours, l’astronomie
n’aurait pu se développer. Il était donc urgent de revenir aux racines de l’astronomie.
L’approximation des isopycnes ellipsoïdales pour un fluide
auto-gravitant
Clément Staelen (Université de Bordeaux, LAB)
Salle Danjon, Observatoire de Paris, 77 avenue
Denfert-Rochereau,
75014 Paris
Temps – Espace – Société
Mardi 9 mai 2023 – 14 h 30
Modeling and measuring anthropogenic skyglow
Miroslav Kocifaj (Slovak Academy of Sciences)
Salle Denisse, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert Rochereau, 75014
Paris
Astro en images
L’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 photographiée depuis l’Australie
L’association de l’observatoire des Makes en
Australie. Crédits Les Makes
Le 20 avril 2023, une éclipse hybride s’est produite, elle a duré
1 min 22 s, ce
qui est court, mais a laissé le temps à nos collègues de l’observatoire des Makes (île de
La Réunion), partis en expédition en Australie, de prendre de magnifiques photos du
phénomène ! Sylvie Perrigault nous raconte l’expédition, en répondant à nos questions.
Vous êtes partis à plusieurs ? Comment s’est décidé ce voyage ?
Nous sommes un groupe de 16 astronomes amateurs de l’observatoire des Makes, et depuis
2019,
nous avons préparé ce voyage, car une éclipse hybride, ce n’est pas courant !
Comment les choses se sont-elles passées sur place ?
Une fois arrivés en Australie, nous avons parcouru 1 200 km pour atteindre
Exmouth, sur la
péninsule qui se trouvait tout juste sur la bande de centralité de l’éclipse.
Nous avions pu réserver des bungalows dans un camping bien situé, une chance car des milliers de personnes sont venues dans cette toute petite ville pour l'occasion. Comme toujours dans ces événements, il y
avait
une très bonne ambiance, échanges entre les groupes, cris de joie et applaudissemnts lors de la totalité.
La veille, nous avons fait un repérage, installé les pieds, et le lendemain, dès 9 h,
nous
étions sur place pour régler les mises au point, les temps de pause, l’orientation.
Et le jour J ?
Nous avons eu la chance d’avoir un ciel bleu toute la journée !
Le phénomène, en soit, débutait à 10 h et allait durer environ 3 h. La totalité
elle a duré 1 min 04 s !
Avant et après cette totalité, j’ai pris des photos toutes les 10 s.
Pendant la totalité, j’ai pris les photos à l’aveugle, c’est-à-dire que j’ai changé les
vitesses et lancé les photos sans trop regarder. Peu importe que les photos soient réussies
ou ratées, pour rien je n’aurai raté l’observation de mes propres yeux de ce phénomène !
Juste avant la totalité, l’air est devenu très froid, alors qu’il faisait chaud, la
luminosité a considérablement baissé et les perruches ont fait du vacarne comme à la tombée de la nuit.
L’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 photographiée depuis l’Australie. (cliquez sur l’image pour afficher le diaporama)
Que conseilleriez-vous à nos lecteurs qui voudraient photographier des éclipses ?
Mon conseil est de s’entraîner à photographier le Soleil et surtout ne pas oublier d’enlever
le filtre juste avant la totalité ! Bien réfléchir en amont à la photo que l’on veut faire.
Lors de la totalité, selon le temps de pause, on n’obtient pas les mêmes informations : pour la
couronne solaire, le temps de pause doit être plus long que pour les
protubérances et les grains de Baily. Aussi, s’ils veulent profiter du spectacle, ils
peuvent s’entraîner à faire des photos en aveugle !
Quel appareil avez-vous utilisé ?
Un Nikon Z5 300 mm iso 2500 f/16
Un dernier mot ?
Le ciel de la côte ouest de l’Australie est un ciel sans pollution lumineuse, alors nous
allons en profiter, car c’est vraiment appréciable !
Vidéo de l’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 depuis l’Australie Crédits P. ThierryPhotographie de la phase de totalité de l’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 depuis l’Australie.(addition de 11 poses de 2,3 millisecondes, caméra zwo 224MC, téléobjectif 135 mm F/D 5,6) Crédits P. ThierryChapelet de l’éclipse hybride de Soleil du 20 avril 2023 photographiée depuis l’Australie. Crédits P. Thierry
en savoir plus
Nous vous avions présenté cette éclipse le mois dernier, n’hésitez pas à revenir à
l’article ou au formulaire de calcul qui la présente avec les données de
l’IMCCE.