janvier 2025# 219

Édito

Nous sommes le 2 janvier et nous vous souhaitons une belle année 2025.

Cette année marque un changement historique conséquent : l’IMCCE et le SYRTE de l’Observatoire de Paris se sont regroupés pour former une nouvelle entité, le LTE (Laboratoire Temps Espace).

Ce nouveau laboratoire étudiera donc d’une part comment nous évoluons dans l’espace, grâce à la mécanique céleste et la réalisation d’éphémérides, mais aussi grâce à la construction et à la réalisation de repères de référence, terrestre pour nous localiser sur Terre et céleste pour se repérer par rapport aux astres les plus distants.

D’autre part, grâce à sa composante instrumentale, le LTE vous expliquera comment mesurer le temps avec une extrême précision, mais aussi comment les technologies quantiques peuvent amener à la réalisation des plus précis gyromètres, gravimètres et horloges.

Si ceci ne suffisait pas, avec ses équipes de mathématiciens et de théoriciens relativistes et même d’historiens des sciences en rapport avec l’astronomie, le LTE sera à même de vous expliquer les fondements de nos théories physiques actuelles, ainsi que leur évolution dans l’histoire.

Ces nouvelles dimensions apparaîtront peu à peu dans la Lettre d’information du LTE. Elle commence dès aujourd’hui avec un feuilleton dédié à l’histoire de la mesure du temps. Aussi, vous trouverez un accès direct à l’heure légale française au bas de la lettre !

Nous reviendrons, comme toujours, vers vous lors d’éclipses et autres événements célestes, mais aussi pour vous transmettre les données de la recherche du laboratoire, vous informer de ses derniers résultats, comme de tout événement qui puisse accompagner vos observations et votre compréhension de l’espace, mais aussi à présent, du temps.

Ce mois-ci

L’ombre de Titan sur Saturne

Saturne et Titan en vraies couleurs, le 29 août 2012
Saturne et Titan en vraies couleurs, le 29 août 2012. Crédits NASA/JPL-Caltech/Space Science Institute

Les 7 et 23 janvier 2025, nous pourrons observer depuis la France métropolitaine le passage de l’ombre de Titan sur Saturne. C’est un phénomène rare à observer depuis un lieu donné : la prochaine fois, ce sera en 2039.

Titan, lune de Saturne, est la 2e plus grosse lune du Système solaire derrière Ganymède, lune de Jupiter. Son diamètre de 5 150 km est légèrement plus grand que celui de Mercure (4 879 km), d’où son nom. Elle a pour caractéristique de posséder une atmosphère !

Titan tourne autour de Saturne en 16 jours, donc 2 fois par mois, Titan devrait passer entre le Soleil et Saturne, et y projeter son ombre. Le phénomène devrait être observable deux fois par mois, pourtant ce n’est pas le cas.

Pourquoi ce phénomène est-il rare ?

La première raison tient au fait que le plan de l’orbite de Saturne autour du Soleil d’une part et celui de Titan autour de Saturne d’autre part diffèrent. Ce dernier est proche de l’équateur de Saturne (et de ses anneaux) et est incliné de 27° par rapport à l’orbite de Saturne. Donc, comme montré sur le schéma ci-dessous, Titan ne peut passer entre le Soleil et Saturne que lorsque le Soleil est dans le plan de l’orbite de Titan. Cette configuration ne se produit que deux fois par révolution de Saturne autour du Soleil, soit tous les 14,75 ans, pendant environ 1 an. Durant cette période, Titan passe tous les 16 jours entre Saturne et le Soleil. On voit déjà là la rareté du phénomène qui a lieu deux fois par mois, pendant 1 an, tous les 15 ans.

Visualisation de Saturne autour du Soleil et de la projection de l’ombre de Titan
Visualisation de Saturne autour du Soleil et de la projection de l’ombre de Titan. CC BY-SA 4.0 Y. Gominet/LTE

Mais il faut aussi que l’on soit capable d’observer le passage de l’ombre depuis la Terre, c’est-à-dire que Saturne soit levée dans le ciel et que le Soleil soit couché pendant la fenêtre de quelques heures au cours de laquelle l’ombre de Titan est projetée sur Saturne.

Le graphique suivant montre la visibilité du phénomène le 23 janvier 2025 depuis Paris. Les courbes violettes et orange montrent les hauteurs respectives du Soleil et de Saturne. En bas du graphique sont affichés :

  • En gris, la période pendant laquelle l’ombre de Titan passe sur Saturne ;
  • En violet, la période au cours de laquelle le Soleil est à 6° sous l’horizon (début du crépuscule nautique) ;
  • En orange, la période au cours de laquelle Saturne est à 3° au-dessus de l’horizon ;
  • En vert, la période d’observabilité.
Visibilité de l’ombre de Titan sur Saturne le 23 janvier 2025 à Paris
Visibilité de l’ombre de Titan sur Saturne le 23 janvier 2025 à Paris. Crédits E. Pitavy/LTE

On déduit de ce graphique que le Soleil n’est pas encore couché lors du premier contact et que Saturne est déjà couchée lors du dernier contact. Le phénomène n’est donc pas observable en totalité depuis Paris. Pour la journée du 8 février (16 jours plus tard), le graphique a une allure similaire, mais la zone verte est plus courte, Saturne est plus basse sur l’horizon et la séparation avec le Soleil inférieure. L’observation sera difficile, mais possible.

Pour les 22 passages d’ombre sur la période 2024-2025, au moins neuf sont observables depuis Paris entre octobre 2024 et février 2025, tandis que depuis Lima, onze sont observables entre juin et novembre 2025. La prochaine fois, en 2039, il y aura huit opportunités d’observer le phénomène depuis Paris entre janvier et mai et au moins treize depuis Lima entre décembre 2038 et juin 2039. Ces différences sont dues à la hauteur apparente de Saturne et du Soleil qui dépendent de la position sur Terre. Pour plus de détails et pour avoir les dates de tous les phénomènes, vous pouvez consulter le formulaire de calcul sur les phénomènes de satellites naturels à l’adresse indiquée en fin d’article.

Pour les astronomes, ce phénomène est aussi intéressant d’un point de vue scientifique. La position des planètes est bien connue, car elles sont lumineuses, donc facile à observer. Leurs satellites le sont moins, donc il est intéressant d’avoir des mesures indirectes de leur position. L’ombre en est un très bon exemple. En connaissant avec précision la position du Soleil, de Saturne et en mesurant la position de l’ombre de Titan, on contraint avec précision également la position de Titan à la ligne qui relie le Soleil et l’ombre. Le problème avec Titan est qu’elle est pourvue d’une atmosphère, donc il est difficile d’en déterminer les bords qui apparaissent flous. En revanche, dans d’autres circonstances, la lumière qui passe à travers l’atmosphère de Titan est étudiée pour en comprendre sa composition gazeuse.

L’occultation de Saturne par la Lune le 4 janvier 2025

Configuration du rapprochement (avant occultation) de Saturne et de la Lune dans les lueurs du couchant le 4 janvier 2025 vers 18 h 00 TLF.
Configuration du rapprochement (avant occultation) de Saturne et de la Lune dans les lueurs du couchant le 4 janvier 2025 vers 18 h 00 TLF. Crédits Stellarium

La mécanique céleste nous offrira un magnifique spectacle en ce début du mois de janvier 2025 : la Lune viendra s’intercaler entre la Terre et Saturne, provoquant une occultation de la planète aux anneaux.

Pour le curieux qui découvre le ciel, cet événement sera l’occasion de repérer facilement Saturne. Rappelons qu’il s’agit de la planète la plus éloignée visible à l’œil nu et qu’elle est située, en moyenne, à 1,4 milliard de kilomètres du Soleil. Malgré cette distance respectable, elle sera aisément visible sans instrument, puisqu’elle brille à la magnitude 1,1.

La planète aux anneaux est en train de quitter doucement la scène du ciel observable, puisqu’elle sera en conjonction supérieure avec le Soleil le 12 mars 2025. Il ne nous reste donc que quelques semaines pour l’observer avant qu’elle ne disparaisse dans les lueurs du couchant après la mi-février.

Que verra-t-on ?

Saturne sera située ce soir-là au nord-est de la Lune, soit en haut à gauche. À l’œil nu, elle apparaîtra comme une belle étoile de couleur jaune. La Lune sera âgée de 4 jours et présentera donc un gros croissant ; elle sera en phase de premier quartier 2 jours plus tard, soit le 7 janvier.

Les deux astres seront à rechercher à 35° au-dessus de l’horizon sud sud-ouest ; le phénomène sera observable en 2 étapes : l’immersion et l’émersion.

L’immersion correspond au moment auquel Saturne disparaît derrière le disque lunaire et l’émersion lorsqu’elle réapparaît. Notons que c’est le mouvement rapide de la Lune dans le ciel (elle tourne autour de la Terre en 28 jours) qui est à l’origine de l’occultation. À Paris, l’immersion aura lieu à 18 h 24 TLF et l’émersion aura lieu à 19 h 32 TLF. Vous retrouverez toutes les données sur nos formulaires en fin d’article.

Concernant l’observation du phénomène, on pourra l’admirer à l’œil nu ce qui permettra de voir la planète disparaître soudainement.

Toutefois, le spectacle sera bien plus spectaculaire dans un instrument. Des jumelles pourront constituer une aide précieuse au repérage, puis à l’observation. Notons que c’est la portion non éclairée de la Lune qui provoquera l’immersion ; un observateur distrait pourra donc être surpris par la disparition soudaine. Si les jumelles permettront de distinguer les plus gros cratères lunaires, elles n’apporteront pas grand-chose sur Saturne qui nécessite un instrument plus puissant pour montrer ses anneaux. Une petite lunette ou un petit télescope pourront offrir une image autrement plus intéressante : le croissant lunaire sera magnifique et dévoilera un sol criblé de cratères. Enfin, si l’on peut grossir 50 à 80 fois, et si le ciel n’est pas trop perturbé par la turbulence, on pourra apercevoir les anneaux entourant la planète gazeuse. Notons toutefois que l’inclinaison des anneaux est actuellement très faible (elle sera nulle en mars 2025) et qu’ils ne sont donc pas spectaculaires. Mais l’image dans une lunette ou un télescope sera cependant magnifique. Le diamètre de Saturne sera de l’ordre de 16″ d’arc. Autant dire que sa disparition prendra plusieurs secondes. Cet instant de l’immersion est probablement le plus intéressant et le plus spectaculaire.

Le phénomène sera l’occasion d’appréhender le spectacle en 3D. Si la Lune est toute proche, à un peu moins de 370 000 km, Saturne sera quant à elle, loin, très loin à l’arrière-plan, puisqu’à 10,03 au, soit environ 1,5 milliard de kilomètres.

Passage de la Terre au périhélie en 2025

Dates et durées des saisons en 2025
Dates et durées des saisons en 2025. Crédits P. Rocher

En 2025, la Terre passera au périhélie le samedi 4 janvier à 13 h 28 min 06 s UTC (14 h 28 min 06 s en Temps légal français). La distance du centre de la Terre au centre du Soleil sera alors de 147 103 686,330 km et le diamètre apparent géocentrique du Soleil sera de 32′ 31,80″.

Selon la deuxième loi de Kepler (loi des aires), la vitesse angulaire de la Terre est maximale lorsqu’elle passe au périhélie, c’est pourquoi l’hiver est actuellement la saison la plus courte dans l’hémisphère nord.

Voici les dates et les durées des saisons de l’hémisphère nord pour l’année 2025 (la différence TT − UTC est prise égale à 69,184s).

Jeudi 20/03/2025 à 9 h 01 min 30,18 s UTC
Équinoxe de printemps, durée de l’hiver : 88 jours 23 h 40 min 54,77 s

Samedi 21/06/2025 à 2 h 42 min 16,9 7s UTC
Solstice d’été, durée du printemps : 92 jours 17 h 40 min 46,80 s.

Lundi 22/09/2025 à 18 h 19 min 21,76 s UTC
Équinoxe d’automne, durée de l’été : 93 jours 05 h 37 min 04,79 s.

Dimanche 21/12/2025 à 15 h 03 min 06,36 s UTC
Solstice d’hiver, durée de l’automne : 89 jours 20 h 43 min 44,60 s.

Sous l’effet des perturbations planétaires, le périhélie avance dans le sens direct d’environ 11,612 35″ par année julienne. L’axe des apsides fait donc un tour en environ 111 915 années juliennes. Comme la droite des équinoxes tourne d’environ 50,387 92″ par an dans le sens rétrograde, les deux axes sont confondus toutes les 20 903 années juliennes, cette période porte le nom de précession climatique. En effet, tous les 10 451,5 ans (demi-période de la précession climatique), l’aphélie passe du solstice d’été au solstice d’hiver. Or, même si la distance Terre-Soleil n’est pas le facteur prédominant dans la nature des saisons, la combinaison du passage de la Terre à l’aphélie en hiver donne des hivers plus rudes.

Actuellement, la direction du périhélie se rapproche de l’équinoxe de printemps, qu’elle atteindra le 24 juin 6430. À partir de cette date, l’hiver ne sera plus la saison la plus courte dans l’hémisphère nord, mais ce sera progressivement le printemps.

Durées des saisons sur 6 000 ans
Durées des saisons sur 6 000 ans. Crédits P. Rocher

Le graphique ci-dessus donne l’évolution de la durée des saisons sur une période de 6 000 ans, allant de l’an − 3000 à l’an 3000. On remarque qu’en − 330 (331 av. J.-C.), à l’époque de Callippe de Cyzique (vers 370 av. J.-C. – vers 310 av. J.-C.), l’hiver n’était pas la saison la plus courte, c’était l’automne. Sur cette période de 6 000 ans, les durées de l’été et de l’hiver ont été égales en − 1404, l’automne a eu une durée minimale de 88,37 jours en − 1641 et le printemps a eu une durée maximale de 94,31 jours en − 1604.

Calendrier chinois traditionnel : Nouvel An le 29 janvier 2025

Nouvel an chinois, année du Serpent, Sculture de Liu Yilin
Sculpture de Liu Yilin représentant le signe chinois du Serpent. Crédits P. Rocher

Cette année l’année lunaire chinoise 閏年 (rùn nián) commence le mercredi 29 janvier 2025 et se termine le lundi 16 février 2026.

Cette année lunaire est une année embolismique (閏年) de 13 mois lunaires, le mois doublé est le sixième mois lunaire. C’est une année 乙巳 (yǐ sì) qui correspond à la branche terrestre 巳 (sì) associée au signe du Serpent 蛇 (shé) et au tronc céleste 乙 (yǐ) associé à l’élément Bois 木 (mù). C’est une année double printemps (shuāng chūn : 雙春), car elle comprend deux fois le Jiéqi Lìchūn 立春 (début du printemps).

L’année solaire 歲岁 (suì) est une année abondante de douze mois lunaires. Elle commence au solstice d’hiver 冬至 (dōng zhì) du 21 décembre 2024 et se termine le 20 décembre 2025, veille du solstice d’hiver suivant 冬至 (dōng zhì).

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

3 janvier

17 h 31 min 55 s Élongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation : 1° 18,12′, élongation de la Lune au Soleil : 47° E.

4 janvier

14 h 28 min 06 s Terre au périhélie, distance au Soleil : 147 103 686 km, diamètre apparent du Soleil : 32,52′.

17 h 50 min 57 s Élongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 0° 36,25′, élongation de la Lune au Soleil : 60° E.

5 janvier

15 h 21 min 05 s Élongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation : 1° 00,47′, élongation de la Lune au Soleil : 72° E.

7 janvier

0 h 56 min 18 s Premier quartier de lune.

8 janvier

1 h 01 min 05 s Lune au périgée, distance à la Terre : 370 171 km, diamètre apparent de la Lune : 32,27′.

9 janvier

14 h 36 min 48 s Élongation minimale entre la Lune et Uranus, élongation : 4° 17,05′, élongation de la Lune au Soleil : 124° E.

10 janvier

6 h 01 min 36 s Vénus en plus grande élongation : 47° 10′ E.

22 h 46 min 18 s Élongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation : 5° 21,75′, élongation de la Lune au Soleil : 141° E.

12 janvier

5 h 23 min 21 s Déclinaison maximale de la Lune : + 28° 28′.

14 h 37 min 09 s Mars au périgée, distance à la Terre : 0,642 28 au, diamètre apparent : 14,58″.

13 janvier

23 h 26 min 55 s Pleine lune.

14 janvier

4 h 48 min 54 s Élongation minimale entre la Lune et Mars, élongation : 0° 13,18′, élongation de la Lune au Soleil : 175° O.

18 janvier

18 h 30 min 07 s Élongation minimale entre Saturne et Vénus, élongation : 2° 10,38′, élongation de Vénus au Soleil : 47° E.

19 janvier

15 h 00 min 39 s Mercure à l’aphélie, distance au Soleil : 0,466 70 au.

21 janvier

5 h 54 min 08 s Lune à l’apogée, distance à la Terre : 404 298 km, diamètre apparent de la Lune : 29,55′.

21 h 30 min 48 s Dernier quartier de lune.

26 janvier

14 h 20 min 45 s Déclinaison minimale de la Lune : − 28° 33′.

28 janvier

23 h 02 min 29 s Élongation minimale entre la Lune et Mercure, élongation : 2° 26,46′, élongation de la Lune au Soleil : 8° O.

29 janvier

13 h 35 min 59 s Nouvelle lune.

30 janvier

17 h 19 min 50 s Uranus est stationnaire dans la constellation du Bélier.

31 janvier

22 h 21 min 06 s Élongation minimale entre Neptune et Vénus, élongation : 3° 15,07′, élongation de Vénus au Soleil : 45° E.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 janvier 2025 à 22 h 00 UTC.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Invisible du matin du 26 janvier
    au soir du 30 janvier

    7Premier quartier
    13Pleine lune
    21Dernier quartier
    29Nouvelle lune
  • Mercure

    Mercure le 16 janvier 2025

    Mercure

    Mercure est visible le matin à l’aube jusqu’au 10 janvier, date de sa dernière visibilité du matin à Paris. Elle est dans la constellation d’Ophiuchus jusqu’au 6 janvier, date à laquelle elle entre dans la constellation du Sagittaire, qu’elle quitte le 27 janvier pour retourner dans la constellation du Capricorne. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 5,0″

    Magnitude : − 0,41

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 janvier 2025

    Vénus

    Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tard. Elle est dans la constellation du Verseau jusqu’au 23 janvier, date à laquelle elle entre dans la constellation des Poissons. Le 10 janvier, elle est en plus grande élongation Est (47° 10′). Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 26,4″

    Magnitude : − 4,47

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 janvier 2025

    Mars

    Mars est visible une très grande partie de la nuit et à l’aube. À partir du 6 janvier, date de son lever héliaque du soir à Paris, elle est visible toute la nuit. Elle se trouve dans la constellation du Cancer jusqu’au 12 janvier, date à laquelle elle entre dans la constellation des Gémeaux. Le 16 janvier, elle est en opposition avec la Terre, son diamètre apparent est de 14,6″ et sa distance à la Terre est de 0,643 68 au. Tout le mois, son mouvement est rétrograde.

    Diamètre apparent : 14,5″

    Magnitude : − 1,38

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 janvier 2025

    Jupiter

    Jupiter est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Taureau. Tout le mois, son mouvement est rétrograde.

    Diamètre apparent : 45,4″

    Magnitude : − 2,68

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 janvier 2025

    Saturne

    Saturne est visible au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en première partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 16,2″

    Magnitude : 1,10

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 janvier 2025

    Uranus

    Uranus est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier. Son mouvement est rétrograde jusqu’au 30 janvier, date à laquelle il devient stationnaire, puis direct.

    Diamètre apparent : 3,7″

    Magnitude : 5,67

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 janvier 2025

    Neptune

    Neptune est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 2,21″

    Magnitude : 7,92

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Portail des formulaires de calcul

    icone portail ssp

    Portail des formulaires de calcul

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 janvier 2025.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 janvier 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits LTE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 janvier 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits LTE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 janvier 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits LTE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 janvier 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits LTE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 janvier 2025.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2025
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2025. Crédits LTE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de janvier 2025. Crédits LTE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2025. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2025
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2025. Crédits LTE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2025
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2025. Crédits LTE

culture astronomique

À la mesure du temps, épisode 1

Statue du cimetière monumental de la chartreuse de Bologne
Statue du cimetière monumental de la chartreuse de Bologne. Crédits L. Boccardo (Unsplash)

La mesure du temps a toujours été une préoccupation des hommes depuis qu’ils ont pris conscience de son écoulement.

Lire le 1er épisode : « Introduction »

Cette mesure a très vite permis d’organiser la société. Pour cela, les hommes ont créé des dispositifs de plus en plus ingénieux pour mesurer le temps à l’aide de phénomènes physiques bien choisis. Les liens entre la mesure du temps et l’astronomie sont d’ailleurs des plus anciens. C’est pour cette raison que la mesure du temps et la mesure de l’espace ont souvent été regroupées dans les observatoires astronomiques. Et cette intrication de l’espace et du temps est encore plus prégnante dans le cadre de la théorie de la relativité d’Einstein. Ce feuilleton est donc dédié à la mesure du temps, à la suite de celui consacré à la mesure du ciel.

Le style de notre calendrier

Charles IX (27 juin 1550 – 30 mai 1574) d’après François Clouet
Charles IX (27 juin 1550 – 30 mai 1574) d’après François Clouet. Domaine public

Notre calendrier actuel est le calendrier grégorien, il utilise l’ère de l’Incarnation et le style de la Circoncision (ou style du premier janvier).

L’ère de l’incarnation (AD – Anno Domini), basée sur l’année hypothétique de la naissance du Christ, a été introduite en 532 par le moine scythe Denys le Petit (v. 500 – 545) dans son comput des tables pascales. Denys le Petit fixe la naissance du Christ au 25 décembre 753 de la fondation de Rome (AUC – Ab Urbe condita). Par la suite, le début de l’ère sera ramené au premier janvier 754 AUC, pour la rendre compatible avec le décompte des millésimes. L’usage de cette pratique s’est imposé lentement au cours des siècles, d’abord dans le monde anglo-saxon, où les actes les plus anciens remontent à la fin du VIIe siècle. Il sera popularisé par les écrits de Bède le Vénérable, notamment dans son ouvrage De Ratione Temporum (725). En France, son usage dans les actes royaux n’apparaît qu’au cours du IXe siècle (diplôme de Pépin II d’Aquitaine, 839).

La date de changement de millésime porte le nom de style du calendrier. Au cours des siècles passés, plusieurs styles furent en usage, parfois simultanément !

On distingue les styles suivants :

  • Le style du 1er mars, à Rome avant la réforme du calendrier par César, chez les Mérovingiens au VIe-VIIe siècle.
  • Le style du printemps (21-22 mars), en Russie depuis le XIe siècle jusqu’en 1725.
  • Le style de l’Annonciation, le 25 mars, en Angleterre jusqu’en 1752.
  • Le style de la Résurrection (nuit de Pâques) : l’année avait une longueur variable de 330 à 400 jours, avec parfois deux mois d’avril ! En France, sous Louis VI, puis au XIIe-XIIIe siècle.
  • Le style de l’Ascension, à Alexandrie.
  • Le style Grec, le 1er septembre.
  • Le style Républicain, le jour de l’équinoxe d’automne à Paris dans le calendrier Républicain.
  • Le style de la Saint Martin, le 11 novembre.
  • Le style de la Nativité, le 25 décembre, sous Charlemagne et jusqu’au XIe siècle, en Bourgogne jusqu’au XIIIe siècle.
  • Le style du solstice d’hiver, dans le calendrier lunaire gaulois.
  • Le style du premier janvier.

On lit souvent que l’usage en France du style du premier janvier, ou style de la Circoncision, date du XVIe siècle, suite à l’édit de Roussillon (article 39 et dernier) promulgué par Charles IX le 9 août 1564. En réalité, selon Alexandre Le Noble, ce serait l’édit de Paris de janvier 1563 qui a promulgué cet usage, l’article 39 de l’édit de Roussillon ne faisant que reprendre l’édit de Paris.

Cette réforme ne s’appliqua que progressivement, au fur et à mesure que les parlements régionaux l’entérinèrent. Ainsi, le parlement de Paris et la Chancellerie ne l’appliquèrent qu’en 1567.

En Angleterre, le style du premier janvier fut adopté en même temps que le calendrier grégorien, en 1752, suite à la réforme proposée par Lord Chesterfield (Philip Dormer Stanhope, 4e comte de Chesterfield).

L’origine des années bissextiles

L’introduction des années bissextiles date de la réforme du calendrier romain effectuée par Jules César en l’an 708 de la fondation de Rome (AUC). Elle consiste à introduire sur chaque période de quatre ans une année de 366 jours à la suite de trois années de 365 jours. La valeur moyenne de l’année du calendrier julien est donc de 365,25 jours, valeur un peu trop forte par rapport à l’année tropique moyenne de 365,242 190 52 jours. Ce calendrier a été en usage jusqu’à la réforme grégorienne en 1582.

Les années de 366 jours, le jour supplémentaire était intercalé entre le 24 et le 25 Februarus en doublant le 24 Februarus. Ainsi, le mois conservait arbitrairement le même nombre de jours, 28 pour Februarus. Ce jour supplémentaire n’était pas ajouté en fin de mois pour ne pas perturber le cycle des jours et des fêtes en raison de la manière dont les Romains décomptaient les jours dans le mois (Calendes, Ides et Nones).

Le 24 Februarus s’appelait sexto ante calendas Martis (sixième jour avant les Calendes de Mars) et le jour supplémentaire 24 Februarus bis devint bis sextus ante calendas Martis, donnant par la suite le terme bissextile. L’épithète bissextile est, en principe, réservé à l’année. Le jour intercalaire s’appelle le bissexte, mais ce substantif est peu employé, l’usage ayant consacré l’expression incorrecte de jour « bissextile ». L’expression « année bissextile » ne se rencontre pas dans les auteurs antérieurs à Bède le Vénérable (De ratione bissexti, 725) au VIIIe siècle. Lorsque l’usage romain fut abandonné pour compter les jours des mois par rapport aux fêtes, le jour supplémentaire fut ajouté à la fin du mois de février.

L’année 2025 est une année commune.

Vous trouverez ci-dessous en lien vers un calendrier pour l’année 2025. Ce calendrier donne pour chaque jour de l’année 2025 les instants des levers et des couchers du centre du Soleil et du centre de la Lune en Temps légal français. Les calculs sont réalisés pour la latitude et la longitude de l’Observatoire de Paris, pour un horizon plat, avec une valeur de la réfraction horizontale égale à 36,6′.

Les différentes phases de la Lune et les dates des équinoxes et des solstices sont également données, ainsi que les phénomènes astronomiques du mois au verso de chaque page. Les instants sont donnés en Temps légal français. Puis dans les dernières pages, les dates des fêtes légales et religieuses dans différents calendriers ainsi que les concordances entre ces calendriers sont fournies.

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