Ce mois-ci

L'essaim d'étoiles filantes des Léonides

Localisation du radiant des Léonides, le 18 novembre 2025, à 2 h TLF.
Localisation du radiant des Léonides, le 18 novembre 2025, à 2 h TLF. Crédits LTE

Dans son mouvement autour du Soleil, la Terre se déplace dans un espace interplanétaire que l'on pourrait imaginer vide. Or, c'est loin d'être le cas. Au début de son histoire, le Système solaire était un gigantesque nuage rempli de gaz, de poussières et de débris rocheux. Si cet espace a été peu à peu nettoyé de ses plus imposants constituants qui se sont agglomérés pour former les planètes, quelques pourcents des particules les plus fines sont restés et continuent de remplir le disque dans lequel les planètes se déplacent. D'autre part, depuis sa naissance, cet espace a été aussi enrichi et réalimenté par divers objets : des éclats d'astéroïdes résultant de corps parents qui se sont percutés ou des nuages de débris laissés par le passage et la fonte de noyaux de comètes lors de leur voyage à proximité du Soleil. Ce sont ces derniers petits corps qui vont nous intéresser dans les lignes qui suivent.

L'orbite de la Terre passe régulièrement au travers de tels nuages laissés par des comètes lors de passages précédents. Lors de cette rencontre avec ces débris, ces derniers sont précipités vers notre planète à des vitesses de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde, ce qui provoque leur vaporisation dans les hautes couches de l’atmosphère : ce phénomène furtif, mais brillant, provoque ce que l’on appelle une « étoile filante ». La rencontre avec l’un de ces nuages prend plusieurs heures ou jours. Si le nombre d'étoiles filantes est important, on parle de « pluie d’étoiles filantes ». Les objets à l’origine de ces phénomènes sont des fragments minuscules de matière solide, appelés « météoroïdes ».

C’est au mois d’août qu’a lieu l’une des plus célèbres pluies d’étoiles filantes : les Perséides. Ces dernières ont lieu au milieu de l’été, soit du 17 juillet au 24 août avec un pic (maximum d’activité) entre le 10 août et le 13 août. Cet essaim est connu, car les médias s’en font largement l’écho : le public visé est bien souvent en vacances, donc réceptif. Mais la raison tient aussi dans l’activité souvent importante de cet essaim.

Moins connu, car beaucoup moins relayé par les médias généralistes, l’essaim des Léonides mérite lui aussi que l’on s’y attarde. La traversée du nuage de débris intervient cette fois du 14 novembre au 21 novembre, avec un pic d’activité souvent dans la nuit du 17 novembre au 18 novembre.

Le corps à l'origine de ces Léonides est la comète 55P/Tempel–Tuttle. Il s'agit d'une comète dont la période orbitale est de 33 ans. Elle a été découverte indépendamment par Wilhelm Tempel le 19 décembre 1865 et par Horace Parnell Tuttle le 6 janvier 1866. Notons que c'est l’astronome italien Giovanni Schiaparelli (1835-1910) qui a découvert que l’orbite de cette comète coïncide avec celle d’un nuage de débris à l’origine d’un essaim d’étoiles filantes visibles en novembre. Il fait donc tout naturellement le lien entre la comète Tempel‑Tuttle et les étoiles filantes visibles chaque année en novembre et qui allaient devenir les Léonides. Cet essaim porte le nom de Léonides, car chaque météoroïde de ce nuage semble venir d’un point central appelé « radiant » et qui se situe dans la constellation du Lion (du latin Leo) !

Notons une particularité : la comète a un mouvement rétrograde autour du Soleil. Cela signifie qu'elle tourne dans le sens contraire des planètes. Par conséquent, la vitesse de rencontre des météroïdes avec la Terre est beaucoup plus élevée, de l'ordre de 70 km/sec, que pour celle des autres essaims (de 10 à 35 km/ sec). C'est une des typicités des Léonides : les étoiles filantes sont très rapides dans le ciel.

En novembre 2025, elle revient dans le système solaire interne. Son prochain périhélie est prévu le 20 mai 2031. Les météoroïdes que nous observons actuellement se trouvent devant la comète. La connaissance des mécanismes d'éjection de poussière et de l'évolution de la traînée nous a permis de prédire et de vérifier l'activité variable sur de nombreuses années jusqu'à récemment.

Le maximum nodal « régulier » des Léonides à la position connue λ⊙ = 235,27 devrait se produire le 17 novembre 2025, peu avant 18 h TU. Dans Maslov (2007), nous trouvons une date légèrement antérieure pour ce maximum : le 17 novembre 2025, à 10 h TU, correspondant à λ⊙ = 234,95 avec un ZHR prévu d'environ 10 à 15.

Rappelons que le ZHR (Zenithal Hourly Rate) d'une pluie de météores est la valeur maximale du nombre d'étoiles filantes qu'un observateur pourrait voir en une heure si le radiant se situait à son zénith sous un ciel parfaitement transparent.

Notons enfin que la Terre rencontrera la traînée de poussière laissée lors du passage de 1699 et peut-être aussi des traînées beaucoup plus anciennes.

Modélisation décrite dans l'article : deux rencontres de traînées de poussière encore plus anciennes peuvent être observées dans le modèle. Des paramètres légèrement assouplis pour la traînée de 1633 sont appliqués afin d'inclure la rencontre. Il s'agit d'un cas intéressant, car le graphique (figure 1) montre que la traînée est proche de la trajectoire de la Terre, mais que la densité numérique des particules est faible : la partie la plus dense se trouve encore un peu loin de la Terre pour provoquer une activité significative.

Rencontre avec la traînée de poussière éjectée par la comète 55P/Tempel-Tuttle en 1633.
Rencontre avec la traînée de poussière éjectée par la comète 55P/Tempel-Tuttle en 1633. Crédits Jérémie Vaubaillon, LTE, Observatoire de Paris

Nous sommes donc curieux de voir comment et si cela peut être détecté. Les observateurs doivent être vigilants pour surveiller toute activité éventuelle le 15 novembre 2025, vers 03hUT.

Une autre traînée de poussière extrêmement ancienne et fragmentée – éjectée en 1167 – s'approchera de la Terre dès le 9 novembre 2025, vers 22 h UT. La distance minimale sera légèrement inférieure à celle de la traînée de 1633 (figure 4). Néanmoins, nous ne sommes pas certains qu'elle sera observable. Mais qui sait, les Léonides sont pleines de surprises, et il vaut la peine de surveiller l'activité autour de cette position. Malheureusement, il y a une certaine interférence de la lumière lunaire à ce moment-là.

Résumé et conclusions

Nous résumons ici les dates possibles de rencontre avec la traînée de poussière des Léonides en 2025, par ordre chronologique :

  • 9 novembre, 22 h UT (traînée de poussière de 1167)
  • 15 novembre, 3 h UT (traînée de poussière de 1633)
  • 17 novembre, 10 h UT (maximum nodal à λ⊙ = 234,95)
  • 17 novembre, 18 h UT (maximum nodal à λ⊙ = 235,27)
  • 17 novembre, 19 h UT (traînée de poussière 1699 à λ⊙ = 235,341)
  • 17 novembre, 22 h 40 min UT (traînée de poussière 1699 à λ⊙ = 235,482)

À l'exception de la première rencontre répertoriée, toutes les autres peuvent être observées sans interférence de la lumière lunaire. Comme indiqué dans les descriptions ci-dessus, il y a de nombreuses inconnues et il n'existe pratiquement aucune donnée sur les traînées de poussière très anciennes. Par conséquent, toutes les données d'observation sont importantes, y compris celles couvrant d'autres périodes autour des dates indiquées. Cela inclut également les rapports qui documentent l'absence d'activité détectable dans ou autour de l'un des intervalles indiqués.

Comment observer les Léonides 2025 et que voit-on ?

Si l’observation d’un essaim d’étoiles filantes est théoriquement possible en ville, il est évident qu’on pourra dénombrer bien plus de ces traînées lumineuses à la campagne grâce à un ciel bien plus noir permettant d’en observer les plus faibles spécimens. L’œil nu est l’instrument idéal pour ce genre d’observation, tout autre instrument, même des jumelles, étant à proscrire du fait de leur champ bien plus restreint que celui de l’œil humain. Un transat sera lui aussi bienvenu pour assurer le confort de l’observateur dans la durée.

Contrairement à l'année dernière, et comme indiqué plus haut, la Lune va nous faciliter la tâche, puisque le dernier quartier de lune interviendra le 12 novembre 2025 et la nouvelle Lune aura lieu le 20 novembre. Autant dire que notre satellite naturel sera quasi absente dans le ciel au moment du maximum.

Si la météo est clémente sur la deuxième moitié de novembre, la chance sourira aux couches-tard. C'est en effet en deuxième partie de nuit qu'un observateur pourra voir les Léonides. Ces dernières seront le plus souvent fines, pas très longues et très rapides. Avec un ZHR à 15 /h, en prenant un radiant haut sur l'horizon (sin(h)=0.8), une magnitude limite à 4.5, ça fait 4 météores visibles par heure, soit une tous les quarts d'heure."

science en direct

Résultats de l’occultation de Ganymède – Nuit du 13 au 14 octobre 2025

Le mois dernier l'appel était lancé pour observer l'occultation rare de l’étoile HIP37442 par Ganymède. L'opération a été un franc succès grâce à la mobilisation de nombreux observateurs amateurs et professionnels à travers toute l’Europe.

Entre 02h47 et 3h01 UTC, une quarantaine de stations d’observation ont enregistré le passage du plus grand satellite de Jupiter devant l’étoile, permettant de mesurer avec une précision inédite la position de Ganymède. Ces données, recueillies sur l’ensemble du continent, vont contribuer à affiner les éphémérides des satellites joviens, un paramètre essentiel pour la préparation de la mission JUICE (ESA), qui atteindra Jupiter en 2031.

Les enregistrements montrent une baisse de flux parfaitement détectée par les caméras rapides d'au moins une vingtaine d'observateurs, confirmant la bonne synchronisation et la qualité des observations. L'analyse des données est actuellement en cours, mais une chose est sûre, grâce à la densité du réseau d’observateurs nous aurons accès à des résultats très précis sur l'éphéméride, la taille et peut-être des détails sur la topographie de Ganymède.

L’image ci-dessous présente la carte des observateurs européens, et la vidéo jointe montre Ganymède occultant progressivement l’étoile, un spectacle céleste aussi rare que précieux pour la science.

Carte des observateurs européens. Points vert : corde positive / Points rouge : corde négative / Points bleu : observation planifiée mais non remplie / Point violet : Problème technique sur l'observation / Point blanc : Ciel couvert
Carte des observateurs européens. Points vert : corde positive / Points rouge : corde négative / Points bleu : observation planifiée mais non remplie / Point violet : Problème technique sur l'observation / Point blanc : Ciel couvert Crédits LTE

Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont participé à cette campagne d’observation coordonnée par le Laboratoire Temps-Espace (Observatoire de Paris) et la Société Astronomique de France.

Vous avez des données à déposer ? C'est ici !

Contacts

Josselin Desmars

josselin.desmars@obspm.fr

Raphaël Lallemand

raphael.lallemand@obspm.fr

Valéry Lainey

valery.lainey@obspm.fr

Découverte d'un système d’anneaux en cours de formation autour de l'objet centaure Chiron

Vue d'artiste des anneaux de Chiron, reconstituée à partir de l’observation d’une occultation stellaire en 2023. Les trois anneaux apparaissent comme des concentrations de matière, l’anneau central étant lui-même scindé en deux anneaux très proches. Un halo de matière entoure les deux anneaux intérieurs et un anneau diffus externe entoure tout le système.
Vue d'artiste des anneaux de Chiron, reconstituée à partir de l’observation d’une occultation stellaire en 2023. Les trois anneaux apparaissent comme des concentrations de matière, l’anneau central étant lui-même scindé en deux anneaux très proches. Un halo de matière entoure les deux anneaux intérieurs et un anneau diffus externe entoure tout le système. Crédits Alexandre Crispim, UTFPR (Federal University of Technology - Paraná, Curitiba)

Une équipe internationale, impliquant des chercheurs français du LTE, de l’Observatoire de Paris – PSL, de Sorbonne Université et du CNRS, a mis en évidence un système d’anneaux en cours de formation autour de l’objet centaure Chiron. Ces travaux font l’objet d’une publication dans la revue The Astrophysical Journal Letters le 20 octobre 2025.

Les découvertes inattendues d’anneaux autour de petits corps du Système solaire se succèdent depuis 2013. Cette année-là des anneaux denses sont découverts autour du centaure Chariklo, puis en 2017 autour de la planète naine Haumea, et plus récemment (2022) autour de l’objet transneptunien Quaoar. Loin d’être réservés aux quatre planètes géantes, les anneaux sont probablement fréquents autour des petits objets du Système solaire externe, comme le montre la présente découverte d’anneaux autour de Chiron.

Chiron est un corps d’environ 200 km de diamètre. Il est de type « centaure », un objet provenant de la ceinture de Kuiper qui s’étend au-delà de l’orbite de Neptune. Suite à des perturbations causées par les planètes géantes, Chiron se trouve actuellement sur une orbite dynamiquement instable comprise entre Saturne et Uranus. En 2022, une occultation stellaire par Chiron observée en Égypte et en Israël avait montré la présence de matériau dense et confiné immergé dans un halo diffus. En 2023, des observations plus précises, obtenues entre autres avec un télescope de 1,6 mètre de diamètre à l’observatoire Pico dos Dias au Brésil, ont révélé que ce matériau se distribue en fait en un disque de structure complexe entourant Chiron.

Structure des anneaux de Chiron

L’analyse des données du Pico dos Dias montre la présence de trois anneaux denses entourant Chiron, d’épaisseurs optiques variant entre 5% et 30%. Ils sont confinés radialement sur quelques kilomètres et orbitent respectivement à 273 km, 325km et 438 km du centre de Chiron. Ces anneaux sont eux-mêmes immergés dans un halo de matériau plus diffus d’épaisseur optique inférieure à 2% qui s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres. Enfin, le système entier est bordé à l’extérieur par une structure d’une centaine de kilomètres de large et de faible épaisseur optique d’environ 0,1%.

Chiron est semblable en termes de taille et de paramètres orbitaux à un autre centaure, Chariklo. Ce dernier est entouré de deux anneaux dont le principal est très dense, voire opaque en certains points de son orbite. Depuis sa découverte en 2013, cet anneau est resté inchangé aussi bien en termes de rayon que de structure radiale. Les anneaux de Chiron se distinguent de ceux de Chariklo par une variabilité temporelle. Par exemple, une occultation stellaire par Chiron observée en 2011 montre du matériau dense près du rayon orbital 300 km, mais ne révèle pas d’autres structures denses ni de halo diffus.

Cette différence pourrait être expliquée par le fait que, contrairement à Chariklo, Chiron présente une activité cométaire sporadique au cours de laquelle du matériau est éjecté du corps. La masse de Chiron serait assez importante pour que ce matériau ne s’échappe pas à l’infini, mais reste au contraire autour du corps, formant rapidement un disque, puis des anneaux étroits, une partie du matériau retombant par ailleurs à la surface du corps.

Le confinement d’anneaux autour de certains rayons précis pourrait alors être dû à des résonances de type « spin-orbite », impliquant une commensurabilité entre la période de rotation du corps et la période de révolution des particules des anneaux. À ce titre, il est intéressant de noter que les anneaux de Chariklo, Hauméa et Quaoar sont tous proches de la résonance spin-orbite 1/3 avec le corps central, ce dernier effectuant trois rotations lorsque les particules des anneaux complètent une révolution orbitale. Une estimation précise de la masse de Chiron (qui n’est actuellement pas disponible) pourrait fournir les rayons correspondant aux résonances spin-orbite, et ainsi confirmer le lien dynamique entre le corps et ses anneaux.

Le matériau observé en 2013 autour de Chiron pourrait fournir pour la première fois un exemple précieux d’un système d’anneaux en pleine phase de formation. Il pourrait donc nous renseigner sur la manière avec laquelle d’autres systèmes d’anneaux pérennes ont pu apparaître autour des planètes géantes et autour de petits corps.

Contacts

Bruno Sicardy

bruno.sicardy@obspm.fr

Damya Souami

damya.souami@obspm.fr

Josselin Desmars

josselin.desmars@obspm.fr

Rencontre autour des premiers résultats issus de la numérisation des plaques de l'Observatoire de Greenwich

Présentation de Louise Devoy.
Présentation de Louise Devoy.Crédits LTE

Dans notre lettre du mois d'avril nous vous annoncions l'arrivée des plaques photographiques de l'Observatoire de Greenwich. Ces plaques ont pu être numérisées par la machine NAROO et leur retour a été l'occasion pour nous d'organiser un temps d'échange autour du contexte et des premiers résultats issus de cette numérisation.

Voici les présentations qui ont été faites :

  • Introduction : Valéry Lainey (Observatoire de Paris – PSL, LTE) et Louise Devoy (Royal Observatory Greenwich)
  • Les plaques astronomiques de l’Observatoire royal de Greenwich : Louise Devoy (Royal Observatory Greenwich) et Elizabeth Sanders (Royal Observatory Greenwich)
  • La bibliothèque d’Oxford : Laura McCann (Bodleian Libraries, University of Oxford)
  • NAROO : un numériseur haute précision pour plaques photographiques : Vincent Robert (Observatoire de Paris – PSL, LTE, IPSA)
  • La mission Gaia et l’astrométrie haute précision : Paolo Tanga (Observatoire de la Côte d’Azur – CNRS)
  • Les lunes extérieures de Jupiter : les plaques de découverte ROG de 1908 de Pasiphaé (J VIII) et une nouvelle détermination de la densité d’Élara (J VII) : Carl Murray (Queen Mary University of London)
  • Du passé à aujourd’hui : l’exploration du système solaire au Royaume-Uni : Caroline Terquem (Université Paris Cité – Observatoire de Paris, Institut d’Astrophysique de Paris)
Installation des plaques pour la numérisation.
Installation des plaques pour la numérisation. Crédits Observatoire de Paris – PSL

Nous vous tiendrons informés de la suite !

Le LTE était au Congrès scientifique Europlanet (EPSC)

Les chercheurs, anciens collègues et collaborateurs du LTE
Les chercheurs, anciens collègues et collaborateurs du LTE. Crédits LTE

Le Congrès scientifique Europlanet (EPSC) est le rendez-vous annuel de la communauté Europlanet, qui invite les chercheurs et les chercheuses en sciences planétaires du monde entier à y présenter leurs travaux. Il s'agit du plus grand congrès de sciences planétaires organisé en Europe. Cette année a marqué la troisième édition de la réunion conjointe organisée en Europe en collaboration avec la Division des sciences planétaires (DPS) des États-Unis.

L'EPSC-DPS 2025 s'est tenu du 7 au 12 septembre 2025 et a réuni plus de 1 803 participants. Parmi eux figuraient 17 membres du LTE, qui ont activement contribué en donnant des présentations et des posters.

Les thèmes abordés couvraient un large spectre des sciences planétaires, de la dynamique et des disques protoplanétaires aux satellites planétaires et aux petits corps, faisant de cet événement l'un des plus importants pour le LTE en 2025.

Les chercheurs LTE présentent leurs recherches à l'EPSC
Les chercheurs LTE présentent leurs recherches à l'EPSC Crédits LTE

Rencontre entre le SE-OP et le centre opérationnel de ESA

Les membres du SE-OP et leurs homologues à l'ESOC
Les membres du SE-OP et leurs homologues à l'ESOC Crédits LTE

Mercredi 24 septembre était une journée importante pour le SE-OP qui était en déplacement à Darmstadt, où se tient le centre opérationnel de l’agence spatiale Européenne (ESOC). Les éphémérides du SE-OP à vocation européenne, déjà utilisées pour certaines missions spatiales de l’ESA, ont fait l’objet de toutes les discussions.

Une collaboration plus étroite avec une mise en relation des différents intervenants des services a pu être établie. Rappelons que la mission Juice, en route vers le système de Jupiter et ses lunes, utilise les éphémérides du SE-OP.

Afin d’économiser le carburant présent sur la sonde, il est indispensable de disposer d’éphémérides des objets du système solaire ayant la plus grande précision possible.

Un test grandeur nature de la précision de celles-ci a été réalisé le 14 octobre grâce à l’observation de l’occultation stellaire par Ganymède, la plus grosse lune de Jupiter et cible in fine de la mission Juice. Vous trouverez un premier point sur les résultats de cette observation dans l’article qui lui est dédié.

en savoir plus

Séminaires & Conférences

Bureau des longitudes

Mercredi 5 Novembre 2025 – 14 h 30

L'altimétrie satellitaire avec SWOT : un nouveau regard sur l'Océan

Nadia Ayoubl (CNRS/LEGOS)

École normale supérieure, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris

Entrée libre. Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
ou par mail à l’adresse renseignements@bureau-des-longitudes.fr

Mercredi 3 Décembre 2025 – 14 h 30

À la recherche de trous noirs avec la mission Gaia

Pasquale Panuzzo (CNRS, UNIDIA/Observatoire de Paris, Université PSL)

École normale supérieure, salle Jaurès, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris

Entrée libre. Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
ou par mail à l’adresse renseignements@bureau-des-longitudes.fr

Histoire des sciences astronomiques

Mardi 9 Décembre 2025 – 14 h 00

Un des plus beaux instruments d’astronomie : le grand cercle astronomique de l’Observatoire de Palerme

Ileana Chinnici

Salle du Conseil, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

Dans le cadre du plan Vigipirate, merci aux extérieurs à l’Observatoire de Paris de bien vouloir s’inscrire à l’avance sur ce formulaire.

Mardi 9 Décembre 2025 – 15 h 30

Understanding and improving the telescope in the early seventeenth century

Tiemen Cocquyt (Rijksmuseum Boerhaave Leiden and Utrecht University)

Salle du Conseil, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

Dans le cadre du plan Vigipirate, merci aux extérieurs à l’Observatoire de Paris de bien vouloir s’inscrire à l’avance sur ce formulaire.

Retrouvez les séminaires à venirce sur cette page.

culture astronomique

Le guide de données astronomiques 2026, annuaire du Bureau des longitudes vient de paraitre !

Couverture de l'Annuaire 2026
Couverture de l'Annuaire 2026. Crédits LTE

Ce guide est conçu pour répondre aux besoins de l’observateur, aussi bien professionnel qu'amateur :

  • Les positions des astres sont données mois par mois pour préparer les observations : d’un seul coup d’œil, tous les astres du mois sont lisibles ;
  • Un chapitre entier est dédié aux méthodes d’observation de différents phénomènes : l’observateur a toutes les clefs pour réaliser des observations scientifiquement utilisables, intégrer un réseau d’observateurs et contribuer ainsi à l’amélioration de la recherche ;
  • Les explications nécessaires à l’utilisation des éphémérides sont accompagnées d’exemples ;
  • Une multitude d’informations sur les phénomènes observables sont communiquées agrémentées de cartes ;
  • Les notions de calendriers, d’échelle de temps et autres connaissances indispensables sont rappelées.

Consultez la table des matières.

  • Format 15,5 × 24 cm – 392 pages
  • Commander
  • Éditeur : EDP Sciences
  • ISBN : 978-2-7598-3824-0
  • Prix : 19€

Astro en images

C/2025 A6 Lemmon : la comète de l’automne !

Carte de la trajectoire de la comète C/2025 A6 pour la mois de Novembre.
Carte de la trajectoire de la comète C/2025 A6 pour la mois de Novembre Crédits LTE

Découverte le 3 janvier 2025 par le Mount Lemmon Survey, la comète à longue période C/2025 A6 Lemmon a marqué le mois d’octobre.

C/2025 A6 Lemmon prise le 24/10/2025 depuis le Var.
C/2025 A6 Lemmon prise le 24/10/2025 depuis le Var. Crédits J. Normand
C/2025 A6 Lemmon prise le 17 octobre à 23 h 47 à Champlemy, Nièvre.
C/2025 A6 Lemmon prise le 17 octobre à 23 h 47 à Champlemy, Nièvre. Crédits Pierre Chancy / Club astro SAB - antenne de Vézelay
C/2025 A6 Lemmon prise le 18 octobre à 23h16 à Chaumot, Yonne.
C/2025 A6 Lemmon prise le 18 octobre à 23 h 16 à Chaumot, Yonne. Crédits Pierre Chancy / Club astro SAB - antenne de Vézelay

Elle est passée au plus proche de la Terre le 21 octobre dernier à une distance d’environ 90 millions de kilomètres. Fin octobre, elle atteint sa luminosité maximum en avoisinant magnitude 4 ce qui la rend visible à l’œil nu dans un ciel noir. Elle va rester visible en ce début de mois de Novembre (voir la carte de la trajectoire de la comète).

Cependant, la pleine Lune du 5 novembre ne jouera pas en la faveur des observateurs. De plus, la comète se rapprochant de son passage au périhélie, donc au plus proche du Soleil, le 8 novembre, elle sera progressivement de plus en plus basse sur l’horizon en début de nuit. Suite à son passage au périhélie et au cours du mois, sa luminosité va décroitre à mesure qu’elle retourne vers les confins du Système solaire.

Les comètes dans le Monde des Ados

C'est quoi une comète ?
C'est quoi une comète ?Crédits Le Monde des ados

Les journalistes du Monde des ados sont venus nous rencontrer et Florent Deleflie s'est prêté à l'exercice de l'interview que voici !

C'est quoi une comète ?Crédits Le Monde des ados

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en temps légal français.

2 novembre

9 h 02 min 16 s Élongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 3° 13,39′, élongation de la Lune au Soleil : 136° E.

15 h 53 min 49 s Élongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation : 2° 29,19′, élongation de la Lune au Soleil : 139° E.

5 novembre

14 h 19 min 19 s Pleine lune.

23 h 27 min 18 s Lune au périgée, distance à la Terre : 356 833 km, diamètre apparent de la Lune : 33,48′.

6 novembre

16 h 13 min 54 s Élongation minimale entre la Lune et Uranus, élongation : 5° 04,21′, élongation de la Lune au Soleil : 164° O.

8 novembre

12 h 29 min 53 s Déclinaison maximale de la Lune : + 28° 23′.

10 novembre

0 h 21 min 57 s Mercure est stationnaire dans la constellation du Scorpion.

10 h 31 min 34 s Élongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation : 3° 50,37′, élongation de la Lune au Soleil : 113° O.

11 novembre

20 h 14 min 32 s Jupiter est stationnaire dans la constellation des Gémeaux.

12 novembre

6 h 28 min 09 s Dernier quartier de lune.

13 novembre

4 h 44 min 08 s Élongation minimale entre Mars et Mercure, élongation : 1° 13,20′, élongation de Mercure au Soleil : 15° E.

19 novembre

5 h 14 min 39 s Élongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation : 5° 25,11′, élongation de la Lune au Soleil : 12° O.

20 h 09 min 11 s Mercure au périgée, distance à la Terre : 0,68 au, diamètre apparent : 9,94″.

20 novembre

3 h 48 min 23 s Lune à l'apogée, distance à la Terre : 406 691 km, diamètre apparent de la Lune : 29,37′.

7 h 47 min 04 s Élongation minimale entre la Lune et Mercure, élongation : 5° 17,59′, élongation de la Lune au Soleil : 1° E.

7 h 47 min 16 s Nouvelle lune.

10 h 23 min 14 s Conjonction inférieure de Mercure, distance à la Terre : 0,677 702 468 au, diamètre apparent : 9,93″.

21 novembre

11 h 17 min 50 s Uranus au périgée, distance à la Terre : 18,51 au, diamètre apparent : 3,81″.

12 h 10 min 44 s Élongation minimale entre la Lune et Mars, élongation : 4° 24,78′, élongation de la Lune au Soleil : 13° E.

13 h 25 min 22 s Opposition de Uranus, distance à la Terre : 18,509 40 au.

22 novembre

19 h 00 min 04 s Déclinaison minimale de la Lune : − 28° 18′.

23 novembre

12 h 25 min 18 s Mercure au périhélie, distance au Soleil : 0,307 49 au.

25 novembre

1 h 33 min 32 s Élongation minimale entre Vénus et Mercure, élongation : 0° 58,83′, élongation de Mercure au Soleil : 10° O.

28 novembre

7 h 58 min 48 s Premier quartier de lune.

29 novembre

0 h 18 min 13 s Saturne est stationnaire dans la constellation du Verseau.

16 h 16 min 34 s Mercure est stationnaire dans la constellation de la Balance.

17 h 12 min 28 s Élongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 3° 18,48′, élongation de la Lune au Soleil : 107° E.

30 novembre

0 h 41 min 50 s Élongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation : 2° 39,31′, élongation de la Lune au Soleil : 111° E.

11 h 40 min 22 s Mars à l'apogée, distance à la Terre : 2,42 au, diamètre apparent : 3,86″.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 novembre 2025 à 22 h 00 UTC.

Le nombre d'étoile indique un score de visibilité de la planète pendant les nuits du mois. Chaque nuit où l'élongation Soleil - Planète est suffisamment grande augmente le score de visibilité. Pour Mercure, on utilise l'arcus-visionis à la place de l'élongation au Soleil.

  • La Lune

    PL 5.11
    DQ 12.11
    NL 20.11
    PQ 28.11
    non-visibilité 19/11 > 21/11
    Calculer les phases de la Lune
    Trajectoire de la Lune en novembre 2025
    Trajectoire de la Lune au cours du mois de novembre 2025. Crédits LTE
  • Mercure

    œil non visible
    jumelles non visible
    télescope non visible

    Diamètre apparent 9.6″

    Magnitude 2.7

    Calculer les phases de Mercure
    Mercure le 16 novembre 2025
    Mercure le 16 novembre 2025. Crédits LTE
    Trajectoire de Mercure au cours du mois de novembre 2025
    Trajectoire de Mercure au cours du mois de novembre 2025. Crédits LTE
  • Vénus

    œil visible
    jumelles visible
    télescope visible

    Diamètre apparent 10.1″

    Magnitude − 3.9

    Calculer les phases de Vénus
    Vénus le 16 novembre 2025
    Vénus le 16 novembre 2025. Crédits LTE
    Trajectoire de Vénus au cours du mois de novembre 2025
    Trajectoire de Vénus au cours du mois de novembre 2025. Crédits LTE
  • Mars

    œil non visible
    jumelles non visible
    télescope non visible

    Diamètre apparent 3.9″

    Magnitude 1.4

    Calculer les éphémérides de Mars
    Mars le 16 novembre 2025
    Mars le 16 novembre 2025. Crédits LTE
    Trajectoire de Mars au cours du mois de novembre 2025
    Trajectoire de Mars au cours du mois de novembre 2025. Crédits LTE
  • Jupiter

    œil visible
    jumelles visible
    télescope visible

    Diamètre apparent 42.4″

    Magnitude − 2.4

    Calculer les éphémérides de Jupiter
    Jupiter le 16 novembre 2025
    Jupiter le 16 novembre 2025. Crédits LTE
    Trajectoire de Jupiter au cours du mois de novembre 2025
    Trajectoire de Jupiter au cours du mois de novembre 2025. Crédits LTE
  • Saturne

    œil visible
    jumelles visible
    télescope visible

    Diamètre apparent 18.5″

    Magnitude 0.8

    Calculer les éphémérides de Saturne
    Saturne le 16 novembre 2025
    Saturne le 16 novembre 2025. Crédits LTE
    Trajectoire de Saturne au cours du mois de novembre 2025
    Trajectoire de Saturne au cours du mois de novembre 2025. Crédits LTE
  • Uranus

    œil non visible
    jumelles visible
    télescope visible

    Diamètre apparent 3.8″

    Magnitude 5.6

    Calculer les éphémérides d'Uranus
    Uranus le 16 novembre 2025
    Uranus le 16 novembre 2025. Crédits LTE
    Trajectoire de Uranus au cours du mois de novembre 2025
    Trajectoire de Uranus au cours du mois de novembre 2025. Crédits LTE
  • Neptune

    œil non visible
    jumelles visible
    télescope visible

    Diamètre apparent 2.3″

    Magnitude 7.8

    Calculer les éphémérides de Neptune
    Neptune le 16 novembre 2025
    Neptune le 16 novembre 2025. Crédits LTE
    Trajectoire de Neptune au cours du mois de novembre 2025
    Trajectoire de Neptune au cours du mois de novembre 2025. Crédits LTE

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 novembre 2025.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 novembre 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits LTE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 novembre 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits LTE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 novembre 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits LTE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 novembre 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits LTE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 Novembre 2025.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2025
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2025. Crédits LTE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique en novembre 2025. Crédits LTE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2025. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2025
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2025. Crédits LTE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2025
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2025. Crédits LTE