L’équinoxe de Saturne, ou la disparition des anneaux
Modélisation des anneaux de Saturne vus par la tranche depuis la
Terre le 23 mars 2025. Crédits
LTE
Le sujet de la disparition des anneaux de Saturne est d’actualité.
En effet, Saturne sera bientôt à son équinoxe, ce qui est en général synonyme de disparition de
ses anneaux.
Le terme de disparition est cependant inapproprié : les anneaux ne disparaissent pas,
ils deviennent simplement invisibles depuis la Terre ! Et ce phénomène, qui aura bien lieu
en mars 2025,
sera malheureusement invisible en raison d’un autre phénomène qui aura lieu au même moment.
De quoi s’agit-il ?
Les anneaux de Saturne disparaissent périodiquement de notre point de vue de terrien ! Cela
se produit lors d’une configuration particulière : le moment auquel Saturne est proche de
son équinoxe.
Comme le plan orbital de Saturne est proche de l’écliptique, la Terre passe dans le plan
équatorial de Saturne autour du moment de l’équinoxe de Saturne. À ce moment, depuis la
Terre, les anneaux ne se voient que par la tranche, c’est-à-dire selon un trait si mince
qu’il donne l’illusion de leur disparition.
En effet, dans ce plan équatorial, les anneaux de Saturne visibles ne dépassent pas
40 mètres d’épaisseur ! Il existe des anneaux moins denses, dont l’épaisseur atteint des
milliers de kilomètres, mais ils sont tellement peu lumineux qu’ils sont presque impossibles
à observer depuis la Terre.
La lecture de l’article sur l’ombre de Titan paru dans la Lettre d’information de janvier
2025 vous a peut-être déjà permis de comprendre le phénomène qui se joue à ce moment :
dans le plan équatorial, les anneaux éclairés par la tranche ne réfléchissent plus
directement la lumière du Soleil. Ils ne projettent leur ombre sur Saturne que selon un
trait (vraiment) fin. Ils restent cependant détectables, car ils sont faiblement éclairés
par Saturne et occultent son équateur.
Ce phénomène devrait avoir lieu le 23 mars. Malheureusement, lors de cette configuration
2025, il ne sera pas observable.
Évolution de l’aspect visuel depuis la Terre des anneaux de Saturne au cours de sa révolution autour du Soleil. CC BY-SA 4.0 Y. Gominet/LTE
Pourquoi l’événement n’est-il pas visible ?
Cette observation ne sera pas possible en raison d’un autre phénomène : la conjonction de
Saturne avec le Soleil. Saturne sera à cette période noyée dans la lumière du Soleil en
journée et non visible la nuit. Elle ne sera donc pas observable. Lorsque Saturne
redeviendra visible, les anneaux pourront à nouveau être observés : ils seront visibles par
la face sud, alors qu’avant la période d’invisibilité de Saturne, ils étaient visibles par la
face nord. On aura donc manqué l’instant de visibilité par la tranche.
Quel est l’intérêt du phénomène ?
Quand il est visible, ce phénomène permet d’observer Saturne comme on peut le faire
rarement. En effet, l’équinoxe de Saturne correspond à l’instant auquel le Soleil traverse le
plan équatorial de Saturne. La planète met un peu plus de 29 ans pour faire sa révolution
autour du Soleil. L’équinoxe est donc un événement rare qui se produit deux fois pendant la
course de Saturne autour du Soleil, soit tous les 14,7 ans.
À cette période, la planète est observable dans sa presque totalité, alors qu’entre les
équinoxes, les anneaux masquent une partie plus ou moins importante de Saturne. La période
est également favorable à l’observation des satellites de la planète, qui ne se trouvent
plus cachés par les anneaux.
Quand pourra-t-on observer ce phénomène à nouveau ?
La prochaine fois que les anneaux disparaîtront sera le 1er avril 2039. Saturne sera à
l’opposition et le phénomène sera alors facile à observer.
Comprendre les instants importants
Le diagramme suivant donne l’évolution des angles des différents éléments.
Évolution de l’angle d’éclairage des anneaux de
Saturne vu depuis la Terre entre 2024 et 2025. CC BY-SA 4.0
E. Pitavy/LTE
Le cercle vert correspond à l’équinoxe saturnien le 6 mai 2025.
Le cercle orange correspond à la date du 23 mars, date de disparition des anneaux vus depuis
la Terre. À partir de ce jour, on commencera à voir la face sud des anneaux.
L’axe de droite donne l’élongation, l’angle apparent entre Saturne et le Soleil vus depuis
la Terre. Lorsque l’élongation est à son minimum, Saturne se trouve derrière le Soleil : on
dit que Saturne est en conjonction avec le Soleil, et malheureusement, il sera alors
impossible d’observer le phénomène.
Qu’est-ce qu’on aurait dû voir ?
Pour ceux qui ne veulent pas manquer le phénomène, voici une vidéo de ce que l’on verrait si
la lumière du Soleil n’empêchait pas de voir Saturne. Sur la vidéo, l’ombre des anneaux
n’est pas représentée. Essayez de faire un arrêt sur image le 23 mars 2025 pour observer la
disparition des anneaux et le 7 mai 2025 pour observer l’équinoxe (la vidéo n’a pas d’image
pour le 6 mai).
Simulation de la variation de l’inclinaison des
anneaux de Saturne vus depuis la Terre sur plusieurs années.
Crédits LTE
L’éclipse totale de Lune du 14 mars 2025
L’éclipse totale de Lune du 21 janvier 2019. Crédits
J. Normand
L’éclipse de Lune du 14 mars 2025 sera la première de l’année.
La seconde éclipse de Lune, également totale, aura lieu le 7 septembre 2025.
Conditions du phénomène
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans l’ombre de la Terre, laquelle
s’interpose alors entre le Soleil et la Lune, bloquant tout ou partie du rayonnement solaire
qui vient éclairer la Lune.
Pour qu’une éclipse de Lune ait lieu, il faut que la Lune soit en opposition au Soleil
vis-à-vis de la Terre, c’est-à-dire en phase de pleine lune, et qu’elle se trouve proche de
l’un des nœuds de son orbite, intersections du plan de
l’orbite de la Lune avec celui de l’écliptique (plan de l’orbite du Soleil dans un repère
géocentrique, ainsi nommé, car c’est lorsque la Lune passe par ce plan qu’il peut se
produire des éclipses, de Soleil comme de Lune).
Pour voir les différentes phases d’une éclipse de Lune en un lieu donné, il suffit qu’il
fasse nuit durant ces phases.
En effet, les éclipses de Lune se produisent toujours à la pleine lune. Or à la pleine lune,
la Lune se lève lorsque le Soleil se couche et
se couche lorsque le Soleil se lève : la Lune est donc visible toute la nuit.
Le positionnement de la Lune par rapport au centre de
l’ombre : plus la Lune est proche du centre de l’ombre au moment du
maximum, plus l’éclipse dure longtemps.
La distance Terre-Lune : l’orbite lunaire est une
ellipse (et non un cercle), de ce fait cette distance varie constamment. Lorsque la Lune
se trouve dans sa position la plus éloignée de la Terre (à
son apogée), elle nous apparaît plus petite dans le ciel et se meut aussi plus lentement
le long de son orbite, de sorte qu’elle met en définitive plus de temps à traverser le
cône d’ombre. Au contraire, lorsque la Lune se trouve dans sa position la plus proche de
la
Terre (à son périgée), elle paraîtra plus grande dans le ciel, et avancera plus
rapidement sur son orbite.
Paramètres de l’éclipse
Grandeur : 1,17874
Rayon du cône d’ombre : 0,653 83°
Rayon du cône de pénombre : 1,189 85°
Durée de la totalité : 1 h 05 min 28 s
Durée de la phase partielle : 3 h 38 min 19 s
Durée de la phase de pénombre : 6 h 02 min 40 s
À l’instant du maximum, la Lune se trouvera dans la constellation du Lion.
Le tableau ci-dessous donne les circonstances de l’éclipse (en UTC), il faut ajouter une
heure pour avoir l’heure légale en France métropolitaine.
Phases
Instant en UTC
Longitude
Latitude
Angle au pôle
Entrée dans la pénombre
3 h 57 min 29 s
− 58° 08′ 50,5″
3° 24′ 47,4″
131,80°
Entrée dans l’ombre
5 h 09 min 36 s
− 75° 41′ 36,7″
3° 07′ 20,7″
139,64°
Début de la totalité
6 h 26 min 02 s
− 94° 17′ 11,8″
2° 48′ 51,2″
350,45°
Maximum de l’éclipse
6 h 58 min 47 s
− 102° 15′ 14,1″
2° 40′ 55,6″
29,07°
Fin de la totalité
7 h 31 min 30 s
− 110° 12′ 50,6″
2° 33′ 00,5″
67,66°
Sortie de l’ombre
8 h 47 min 55 s
− 128° 48′ 21,8″
2° 14′ 30,5″
278,47°
Sortie de la pénombre
10 h 00 min 09 s
− 146° 22′ 35,6″
1° 57′ 01,5″
286,33°
Aspect des différentes phases de l’éclipse totale de Lune
du 14 mars 2025. Crédits LTE
La série de saros de cette éclipse
Le saros est une période de récurrence des éclipses. Elle permet de construire des séries
d’éclipses. L’éclipse du 14 mars 2025 appartient à une série comportant
72 éclipses successives, dont elle sera la 53e.
Que pouvons-nous voir dans le cas d’une éclipse totale ?
Au cours du phénomène, la Lune se soustrait progressivement à l’éclairement du Soleil, de
telle sorte qu’au maximum de l’éclipse, lorsque la Lune se trouve au plus près du centre du
cône d’ombre, la quantité de lumière qu’elle reçoit du Soleil diminue considérablement,
pour augmenter peu à peu après le maximum.
Lors d’une éclipse totale, pendant la phase de totalité, la Lune se trouve inscrite à
l’intérieur du cône d’ombre projetée par la Terre dans l’espace et prend une teinte rouge
cuivrée plus ou moins intense. Cette lumière rouge est issue
du rayonnement solaire qui a été filtré lors de sa traversée de l’atmosphère terrestre et
dont la composante rouge a subi la réfraction la plus forte, déviant ainsi son chemin vers
l’intérieur de l’ombre. C’est la raison pour laquelle la
Lune nous apparaît encore visible, simplement teintée de rouge.
Carte de visibilité et observation
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Lune
du 14 mars 2025. Crédits LTE
La carte ci-dessus est centrée sur la zone de visibilité. De chaque côté se trouvent deux
zones d’invisibilités.
Pour les éclipses totales de Lune, 6 courbes sont tracées :
Entrée dans la pénombre (P1) : instant du premier contact extérieur avec le cône de
pénombre (grands
pointillés).
Entrée dans l’ombre (O1) : instant du premier contact extérieur avec le cône
d’ombre (petits
pointillés).
Début de la totalité (T1) : instant du premier contact intérieur avec le cône
d’ombre (trait plein).
Fin de la totalité (T2) : instant du dernier contact intérieur avec le cône d’ombre
(trait plein).
Sortie de l’ombre (O2) : instant du dernier contact extérieur avec le cône d’ombre
(petits
pointillés).
Sortie de la pénombre (P2) : instant du dernier contact extérieur avec le cône de
pénombre (grands
pointillés).
Chacune de ces courbes correspond aux lieux où la Lune se trouve à l’horizon à l’instant de
la
phase correspondante : les courbes en rouge correspondent aux lieux où la Lune
se lève et les courbes en bleu à ceux où la Lune se couche.
Pour chaque phase, les lieux situés à l’ouest d’une courbe rouge ne voient pas la
phase, car la Lune n’est pas encore levée, alors que ceux situés à l’est la voient,
car la Lune est déjà levée. De même, les lieux situés à
l’est d’une courbe bleue ne voient pas la phase, car la Lune est déjà couchée,
alors que ceux situés à l’ouest la voient, car la Lune n’est
pas
encore couchée.
La phase de totalité de l’éclipse de Lune du 14 mars 2025 sera visible depuis le
continent
américain, une grande partie de l’océan Pacifique et de l’océan Atlantique, l’extrême
ouest de l’Europe et de l’Afrique.
Elle est en partie visible en France métropolitaine.
Carte des circonstances locales de l’éclipse totale du
14 mars 2025 à Paris. Crédits LTE
À Paris, on observera les entrées dans
la pénombre et dans l’ombre, mais pas le début de la totalité, car la Lune sera couchée.
Par contre, elle sera visible sur l’ouest de la Bretagne.
Toutes les phases seront visibles à la Martinique et en Guadeloupe.
À travers le portail des formulaires de calcul du LTE, vous pouvez également
obtenir les circonstances locales de l’éclipse,
télécharger les cartes générales de l’éclipse et retrouver toutes les éclipses passées et
futures. Les résultats sont constamment actualisés en fonction des avancées de la recherche.
Aspect apparent de l’éclipse partielle de Soleil du 29 mars
2025
pour plusieurs villes de France, dans le repère local de l’observateur (heures
UTC). Crédits LTE
En ce mois de mars, le Soleil et la Lune nous gratifieront en France métropolitaine d’un petit
pas de deux dont ils ont le secret.
Pendant un peu moins de quatre heures, la représentation qu’ils donneront nous permettra
d’assister au plus beau des phénomènes célestes,
une éclipse de Soleil durant laquelle la Lune viendra partiellement occulter le disque solaire.
Cette fois-ci, l’ombre de la Lune ne viendra pas à la rencontre de la Terre.
Nous ne pourrons donc assister nulle part sur Terre à l’éclipse totale.
Cette éclipse sera partielle, seule la zone de pénombre recouvrira une partie du globe
terrestre.
Simulation du déplacement du cône de pénombre à
la surface de la Terre et aspect apparent de l’éclipse partielle de Soleil du
29 mars 2025 pour plusieurs villes (heures UTC). Crédits LTE
Cette éclipse est la dix-septième éclipse partielle de Soleil du XXIe siècle et la première
éclipse de l’année 2025.
Comment observer une éclipse sans danger ?
Il ne faut absolument pas regarder le Soleil directement à l’œil nu pour tenter de voir
une éclipse,
car les rayons peuvent brûler la rétine, de façon tout à fait indolore et avec pourtant
des conséquences irréversibles.
Pour observer une éclipse, il y a 2 méthodes sûres :
les lunettes spéciales éclipses certifiées par la directive européenne 89/686/CEE
l’observation indirecte par projection : un trou d’épingle dans une feuille
cartonnée projettera l’image du Soleil éclipsé sur une deuxième feuille cartonnée.
La taille de l’image dépendra de la distance entre les 2 feuilles
Que se passe-t-il lors d’une éclipse de Soleil ?
Le Soleil ne peut être éclipsé que dans ses conjonctions avec la Lune (phase de nouvelle
lune), celle-ci s’interpose alors entre la Terre et le Soleil. Bien que la Lune soit
incomparablement plus petite que le Soleil, elle est cependant suffisamment proche de la
Terre pour que son diamètre apparent soit comparable à celui du Soleil.
Un observateur situé à la surface de la Terre peut ainsi observer plusieurs types d’éclipses de Soleil :
L’éclipse totale, lorsque la surface du Soleil est complètement occultée par la Lune et que le diamètre apparent de la Lune est supérieur à celui du Soleil ;
L’éclipse annulaire, lorsque la surface du Soleil n’est pas complètement occultée par la Lune et que le diamètre apparent de la Lune est inférieur à celui du Soleil ;
L’éclipse partielle, lorsqu’une partie seulement du Soleil est occultée par la Lune.
Si le plan de l’orbite lunaire coïncidait parfaitement avec celui de l’écliptique, nous
assisterions chaque mois à une alternance d’éclipses de Soleil et de Lune pour chaque
conjonction et chaque opposition de la Lune et du Soleil. Mais en raison de l’inclinaison
mutuelle de ces plans, la Lune, dans ses conjonctions et ses oppositions (syzygies), est
souvent élevée au-dessus du Soleil ou du cône d’ombre de la Terre, ou abaissée sous le
Soleil ou sous le cône d’ombre de la Terre. Elle ne peut recouvrir le Soleil ou passer dans
le cône d’ombre de la Terre que si elle se trouve au voisinage de l’un de ses nœuds.
Pour en savoir plus sur les éclipses et les autres phénomènes d’occultations, explorer ce module
interactif.
Visibilité de l’éclipse de Soleil du 29 mars 2025
Carte de visibilité de l’éclipse partielle de
Soleil
du 29 mars 2025. Crédits LTE
La carte ci-dessus est centrée sur la zone de visibilité. Plusieurs courbes sont
tracées :
La limite australe (noir).
Le commencement (rouge), le maximum et la fin (bleu) au lever du Soleil.
Le commencement (orange), le maximum et la fin (vert) au coucher du Soleil.
Les circonstances générales d’une éclipse correspondent aux différentes phases de l’éclipse.
Ces phases sont liées aux mouvements relatifs du Soleil, de la Lune et de la Terre.
Elles correspondent chacune à un instant particulier et à un lieu unique sur Terre.
P1 correspond à l’instant du commencement de l’éclipse
générale.
P4 correspond à l’instant de la fin de l’éclipse générale.
M correspond à l’instant du maximum de l’éclipse, c’est-à-dire
lorsque la grandeur de l’éclipse est maximale.
Cette éclipse est une éclipse polaire nord, c’est-à-dire qu’elle passe sur le pôle Nord.
Elle est visible sur l’est du Canada, le Groenland, l’Europe, le nord de la Russie et le
nord-ouest de l’Afrique.
Elle est visible sur l’océan Atlantique Nord, une partie de l’océan Arctique et l’ouest de
la
Méditerranée.
Comme l’éclipse a lieu aux fortes latitudes nord, la vitesse de la pénombre à la surface de
la
Terre est rapide. En effet, cette vitesse est égale à la différence entre
la vitesse de la pénombre dans l’espace et la vitesse du sol terrestre. Or, la vitesse du
sol
terrestre diminue lorsque la latitude augmente.
Cela explique la faible durée de l’éclipse générale.
Circonstances générales de l’éclipse
Le tableau ci-dessous donne les circonstances générales de l’éclipse (en UTC). Pour avoir
l’heure légale en France métropolitaine, ajouter 1 h.
La durée de l’éclipse générale est de 3 h 52 min et sa magnitude est de
0,93818.
Phases
Instant en UTC
Longitude
Latitude
Début de l’éclipse générale
8 h 50 min 44 s
− 42° 23′18,7″
14° 00′28,7″
Maximum de l’éclipse
10 h 47 min 25 s
− 77° 11′58,8″
61° 14′38,3″
Fin de l’éclipse générale
12 h 43 min 44 s
90° 52′23,1″
71° 13′28,3″
Le maximum de cette éclipse a lieu la veille du passage de la Lune à son périgée, le
diamètre apparent de la Lune (33′ 23,62″) est bien supérieur à celui du
Soleil (32′ 2,14″). Il a lieu un jour après le passage de la Lune par son
nœud ascendant et peu de temps (10,4 min) avant l’instant de la nouvelle lune.
Durant l’éclipse, la Lune se trouve dans la constellation des Poissons.
À travers le portail des formulaires de calcul du LTE, vous pouvez également
obtenir les circonstances locales de l’éclipse,
télécharger les cartes de l’éclipse générale et retrouver toutes les éclipses passées et
futures. Les résultats sont constamment actualisés en fonction des avancées de la recherche.
Conformément à l’arrêté du 3 avril 2001 du ministère de l’Économie, des Finances et de
l’Industrie,
relatif à l’heure légale française, la période d’heure d’été pour l’année 2025 commence le
dernier dimanche
de mars à 2 heures du matin en Temps légal français (1 h UTC + 1 h).
On passera ainsi
d’UTC + 1 h à UTC + 2 h, et le dimanche 30 mars aura une durée
de 23 h.
Le changement d’heure en dates
1884Lors de la conférence internationale de Washington, le méridien de Greenwich est
adopté comme méridien origine
et la surface terrestre est découpée en 24 fuseaux horaires de 15°.
1916Instauration du changement d’heure pour économiser les ressources
énergétiques.
1944Abandon du changement d’heure et de l’heure d’été, un décret du 14 août 1945
fixe l’heure légale
avec une heure de décalage par rapport à l’heure de son fuseau horaire (Temps
universel coordonné : UTC + 1 h).
1975Retour de l’heure d’été (UTC + 2 h) pour l’année 1976 (décret du 19 septembre 1975)
pour économiser l’énergie en réduisant les temps d’éclairage artificiel le soir.
Cette mesure qui devait être provisoire est toujours appliquée.
1976Le temps moyen du méridien origine, le Greenwich Mean Time (GMT), est
remplacé par une nouvelle dénomination : le Temps universel UT, suivi de
différentes variantes.
Septembre 2018La Commission européenne publie une proposition de directive au Parlement européen
et au Conseil de l’Union européenne mettant fin aux changements d’heures saisonniers
et abrogeant la directive 2000/84/CE.
Mars 2019Le Parlement européen adopte 32 amendements à la proposition de directive,
pour que cette dernière soit abrogée avec effet au 1er avril 2021.
Les États membres devaient notifier à la Commission,
au plus tard le 1er avril 2020, leur intention de modifier leur
heure légale le dernier dimanche du mois d’octobre 2021.
1er avril 2020En raison de l’épidémie de Coronavirus, aucun État n’a notifié sa décision. La
décision est prise de ne pas abroger le passage à l’heure d’été le dernier dimanche
d’octobre 2021 et de maintenir le passage à l’heure d’hiver.
27 avril 2021La Commission européenne publie une directive (2021/C 149/01) qui prolonge
l’usage de l’heure d’été jusqu’en 2026.
Aujourd’hui, tous les États membres de l’Union européenne appliquent le changement d’heure,
le même jour et au même instant. Un grand nombre des pays européens, non membres de l’Union
européenne, font de même. Seules l’Islande, la Biélorussie et la Norvège, pour les régions
dénommées Svalbard et Jan Mayen, ne suivent pas cette règle.
On utilise le Temps universel coordonné (UTC) lié au Temps atomique international (TAI).
L’usage de fuseaux horaires a permis de définir des zones horaires pour lesquelles le
décalage horaire avec le Temps universel coordonné est constant.
Schéma de la trajectoire apparente du Soleil.En raison de l’inclinaison du plan de l’orbite de la Terre autour du Soleil, appelé
plan de l’écliptique,par rapport au plan équatorial céleste, défini par l’équateur terrestre, les saisons sont
inverséesentre les deux hémisphères nord et sud de la Terre.
CC BY-SA 4.0 Y. Gominet/LTE
L’équinoxe de printemps en 2025 aura lieu le jeudi 20 mars à
9 h 01 min 30,18 s UTC.
L’équinoxe est à la fois un lieu et un instant, tous deux indépendants du lieu où l’on se
trouve sur Terre.
En première approximation, afin de rendre la chose compréhensible, la Terre décrit dans
l’espace une orbite, assimilée à un grand cercle.
Le plan dans lequel se trouve cette orbite est appelé plan de l’écliptique. Comme
tout n’est qu’une question de point de vue relatif,
il est tout à fait équivalent de considérer que le Soleil décrit dans l’espace cette même
orbite autour de la Terre considérée comme fixe.
Par ailleurs, la Terre est inclinée dans l’espace de sorte que son axe de rotation n’est pas
perpendiculaire au plan de son orbite, donc au plan de l’écliptique.
Cependant, son axe de rotation est perpendiculaire, par définition, au plan défini par
l’équateur. Ce plan est appelé plan équatorial céleste.
Les deux plans – plan de l’écliptique et plan équatorial céleste – sont donc
inclinés entre eux.
Ce faisant, par définition, le moment de l’équinoxe est défini comme l’instant pour lequel
le Soleil se retrouvera en ce lieu particulier
défini par l’intersection de ces deux plans fondamentaux. En d’autres termes, lors des
équinoxes, le Soleil se retrouve dans le plan de l’équateur céleste.
Comme il n’y a qu’un seul équateur céleste (celui qui partage la Terre en deux et qui est
perpendiculaire à son axe de rotation) et un seul Soleil,
les instants des équinoxes sont donc uniques, indépendants de là où l’on se trouve sur
Terre.
Lors des équinoxes, si l’on fait abstraction de la réfraction atmosphérique, la longueur du
jour est égale à celle de la nuit, caractéristique qui explique
l’étymologie latine du mot aequinoctium qui provient de aequus (égal) et
nox (la nuit).
De même à ces instants, le Soleil se lève exactement à l’est et se couche exactement à
l’ouest.
Par définition, les dates des équinoxes et des solstices, et donc les débuts des saisons
astronomiques, sont les instants pour lesquels la longitude planétocentrique apparente du
Soleil
(incluant les effets de l’aberration et du mouvement du pôle) est un multiple entier de 90°.
Dans l’hémisphère nord :
Le printemps débute à l’instant auquel la longitude planétocentrique apparente du centre
du Soleil est égale à 0° (équinoxe de printemps) ;
L’été débute à l’instant auquel la longitude planétocentrique apparente du centre du
Soleil est égale à 90° (solstice d’été) ;
L’automne débute à l’instant auquel la longitude planétocentrique apparente du centre du
Soleil est égale à 180° (équinoxe d’automne) ;
L’hiver débute à l’instant auquel la longitude planétocentrique apparente du centre du
Soleil est égale à 270° (solstice d’hiver).
Dans l’hémisphère sud, les solstices et les équinoxes sont à l’opposé de ceux de
l’hémisphère nord.
L’instant de l’équinoxe de printemps dans l’hémisphère nord est celui auquel la longitude
géocentrique (ou planétocentrique dans le cas d’une autre planète que la Terre)
apparente du centre du Soleil
est égale à zéro degré (incluant les effets de l’aberration et du mouvement du pôle).
Passage du Soleil dans la direction de l’équinoxe de printemps en
2025. CC BY-SA 4.0 Y. Gominet/P. Rocher/LTE
À cet instant, l’ascension droite et la déclinaison du centre du Soleil
ne sont pas nulles, car la latitude apparente du centre du Soleil n’est pas nulle, mais
toutes ces valeurs sont proches de zéro.
La direction du Soleil est alors très proche de celle du point gamma, intersection de
l’écliptique et de l’équateur céleste.
La définition de cette direction est donc unique sur la sphère céleste. Il ne faut pas
confondre la direction de l’équinoxe
de printemps qui est unique et le fait que le Soleil passe par cette direction. Ainsi,
dans l’hémisphère nord, le début du
printemps correspond au passage du Soleil dans la direction de l’équinoxe de printemps
alors que ce même phénomène traduit
le début de l’automne dans l’hémisphère sud.
Notre calendrier (le calendrier grégorien) est construit de manière à éviter la dérive
des dates des changements de saisons en conservant une date quasi fixe pour le début de
chaque saison.
En 2025, la date de l’équinoxe de printemps est le jeudi 20 mars à 9 h
01 min 30,18 s UTC,
soit le jeudi 20 mars à 10 h 01 min 30,18 s en Temps légal français
(UTC + 1 h).
À cet instant, la latitude apparente géocentrique du centre du Soleil est de
− 0,70″, son ascension droite est de 0 h 00 min 00,019 s
(soit 0,285″ après le point gamma) et
sa déclinaison est de − 0,64″. Comme on le constate, ces valeurs sont
toutes
très proches de zéro. C’est pourquoi on dit souvent
que le centre du Soleil est dans la direction du point gamma. Néanmoins, pour un calcul à la
seconde de temps près, le choix de
la définition est important. En effet, l’ascension droite du centre du Soleil est nulle à
9 h 01 min 22,79 s UTC et
la déclinaison du centre du Soleil est nulle à 9 h 02 min 09,32 s UTC.
Depuis la création du calendrier grégorien (1582), l’équinoxe de printemps tombe le 19, 20
ou
21 mars.
Aux XIXe et XXe siècles, il est toujours tombé le 20 ou le
21 mars.
Dans le passé, il est tombé le 19 mars en
1652, 1656, 1660, 1664, 1668, 1672, 1676, 1680, 1684, 1685, 1688, 1689, 1692, 1693, 1696,
1697, 1780, 1784, 1788, 1792
et 1796. Il tombera de nouveau le 19 mars en 2044.
Existe-t-il un lien entre les grandes marées et les équinoxes ?
Les côtes est de l’océan Atlantique sont soumises à des marées semi-diurnes, elles ont été
décrites dès le Ier siècle par Pline l’Ancien
(23-79)
dans son Histoire naturelle.
Elles ont les caractéristiques suivantes :
Il y a deux marées par jour séparées en moyenne par
12 h 25 min 14 s.
Pour un lieu donné, les hautes mers suivent les passages de la Lune au méridien
supérieur et au méridien inférieur d’un intervalle de temps presque constant ; cet écart
de temps porte le nom d’établissement moyen du port
(3 h 50 min à Brest).
Les deux marées semi-diurnes sont d’amplitudes légèrement différentes. Lorsque la
déclinaison de la Lune est positive, l’amplitude de la marée qui suit le passage
supérieur est plus forte que l’amplitude de la marée qui suit le passage inférieur.
Inversement, lorsque la déclinaison de la Lune est négative, l’amplitude de la marée qui
suit le passage inférieur de la Lune est plus forte
que l’amplitude de la marée qui suit le passage supérieur. Les deux amplitudes sont
voisines lorsque la déclinaison de la Lune est nulle (astre dans l’équateur).
Durant une lunaison, l’amplitude de la marée n’est pas constante : on distingue des
marées de vive-eau au voisinage de la pleine lune et de la nouvelle lune, et des marées
de morte-eau au voisinage du premier et du dernier quartier.
La plus forte marée de vive-eau et la plus faible marée de morte-eau ne coïncident pas
exactement avec les phases lunaires, elles sont décalées par rapport aux phases
d’environ trois marées, ce phénomène porte le nom d’âge de la marée (37,4 h
à Brest, soit trois marées après la phase lunaire).
On observe des marées de très forte amplitude au voisinage des équinoxes, mais la marée
de vive-eau la plus proche de l’équinoxe n’est pas toujours la plus forte.
L’analyse de ces observations permet d’émettre les suppositions suivantes :
La corrélation entre les passages de la Lune aux méridiens et les instants des hautes
mers
permet d’attribuer le phénomène des marées à la Lune.
Le fait que la marée soit sensible aux phases lunaires et que les marées de vive-eau
soient
plus fortes aux équinoxes implique aussi une interaction due au Soleil.
Il y a donc une composante lunaire et une composante solaire.
Ces deux composantes s’ajoutent lorsque les corps sont en conjonction (nouvelle lune) et en
opposition (pleine lune), mais ne s’ajoutent pas lorsque les deux corps sont en quadrature
(premier et dernier quartier).
Le fait que les hautes mers suivent les passages de la Lune aux méridiens plutôt que ceux du
Soleil implique que la force de marée lunaire doit être supérieure à la force de marée
solaire.
La présence de fortes marées aux équinoxes implique que la marée solaire est plus forte
lorsque le Soleil est dans le plan de l’équateur terrestre.
Il doit en être de même pour la composante lunaire, elle doit être plus forte lorsque la
Lune est dans le plan de l’équateur terrestre, c’est-à-dire lorsque sa déclinaison est
nulle.
Si l’on suppose que la force de marée est de nature gravitationnelle, on peut s’attendre à
ce qu’elle soit proportionnelle à la masse des corps perturbateurs et qu’elle varie avec la
distance de ces corps.
Dans une année, les plus grandes marées ont donc lieu lorsque le Soleil est proche de
l’équateur (jours des équinoxes) et lorsque la Lune est également dans l’équateur
(déclinaison nulle).
De plus, les forces de marée sont inversement proportionnelles aux cubes des distances des
astres à la Terre. La force de marée due à la Lune est donc la plus forte lorsque la Lune
est proche de son périgée.
À l’équinoxe de printemps, la distance du Soleil à la Terre est de
148 982 890 km, alors qu’à l’équinoxe d’automne, elle est de
150 140 345 km.
On peut en déduire que la force de marée due au Soleil est plus forte au printemps.
Mais c’est bien la force de marée due à la Lune qui est prédominante, donc elle varie avec
sa déclinaison et sa distance à la Terre à la pleine lune et à la nouvelle lune.
Que donne l’analyse des phénomènes liés à la Lune au voisinage de l’équinoxe de printemps
en 2025 ?
28/02/2025 à
00 h 44 min 50 s UTC Nouvelle lune.
01/03/2025 à
05 h 39 min 01 s UTC La Lune passe par le
nœud ascendant de son orbite.
01/03/2025 à
09 h 07 min 33 s UTC La Lune a une
déclinaison nulle et croissante.
01/03/2025 à
21 h 21 min 30 s UTC La Lune au périgée,
distance à la Terre : 361 963,587 km.
14/03/2025 à
06 h 54 min 39 s UTC Pleine lune, distance à
la Terre : 401 499,760 km.
14/03/2025 à
13 h 45 min 58 s UTC La Lune passe par le
nœud descendant de son orbite.
14/03/2025 à
18 h 03 min 45 s UTC La Lune a une
déclinaison nulle et décroissante.
17/03/2025 à
16 h 36 min 44 s UTC La Lune à l’apogée,
distance à la Terre : 405 753,769 km.
20/03/2025 à
09 h 01 min 30 s UTC Équinoxe de printemps.
28/03/2025 à
16 h 28 min 31 s UTC La Lune passe par le
nœud ascendant de son orbite.
28/03/2025 à
19 h 52 min 35 s UTC La Lune a une
déclinaison nulle et croissante.
29/03/2025 à
10 h 47 min 24 s UTC Maximum de l’éclipse
partielle du Soleil.
29/03/2025 à
10 h 57 min 50 s UTC Nouvelle lune, distance
à la Terre : 358 690,695 km.
30/03/2025 à
05 h 25 min 12 s UTC La Lune au périgée,
distance à la Terre : 358 127,737 km.
La syzygie la plus proche de la date de l’équinoxe est la pleine lune du 14 mars avec une
déclinaison qui est nulle le même jour, mais la Lune est proche de son apogée. Il n’y a donc
qu’un paramètre propice à une forte marée lunaire.
La nouvelle lune du 28 février est plus loin de la date de l’équinoxe, mais elle a lieu
la veille du jour auquel la déclinaison est nulle et auquel la Lune passe au périgée.
La nouvelle lune du 29 mars est plus proche de la date de l’équinoxe, la déclinaison de
la Lune est nulle la veille et le passage au périgée a lieu le lendemain.
De plus, la distance de la Lune à la Terre au périgée de 358 127,737 km est plus faible que
la distance au périgée du 1er mars qui est de 361 963,587 km.
Avec cette analyse, on peut s’attendre à ce que les plus forts coefficients de marée soient
ceux liés de la nouvelle lune du 29 mars, puis ceux liés à la nouvelle lune
du 28 février et enfin ceux liés à la pleine lune du 14 mars.
Et c’est effectivement le cas ! Le 31 mars, nous avons un coefficient de 114 et
c’est le plus
fort coefficient de l’année 2025. Le 2 mars, nous avons un coefficient de 111 et le
15 mars, on a un coefficient de 90.
Les écarts de ces dates avec les dates des syzygies sont dus à l’âge de la marée.
On voit que la distance Terre-Lune a plus d’incidence sur la force de la marée que la
déclinaison de la Lune.
Les dates du 14 mars et du 29 mars correspondent toutes les deux à des
déclinaisons quasi nulles, mais la première est proche de l’apogée, alors que la seconde est
proche du périgée de la Lune.
La forte marée liée à la nouvelle lune du 29 mars correspond également à une éclipse
partielle de Soleil avec une Lune au périgée, alors que la faible marée du 14 mars
correspond à une éclipse totale de Lune avec une Lune à l’apogée.
Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en
ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.
1er mars
5 h 22 min 08 s
Élongation minimale entre la Lune et Mercure, élongation :
0° 20,51′, élongation de la Lune au Soleil :
16° E.
8 h 52 min 47 s
Élongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation :
1° 23,70′, élongation de la Lune au Soleil :
18° E.
22 h 21 min 30 s
Lune au périgée, distance à la Terre : 361 964 km,
diamètre apparent de la Lune : 33,00′.
2 mars
5 h 08 min 43 s
Élongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation :
5° 39,29′, élongation de la Lune au Soleil :
30° E.
13 h 03 min 49 s
Élongation minimale entre Neptune et Mercure, élongation :
1° 50,30′, élongation de Mercure au Soleil :
17° E.
19 h 18 min 37 s
Jupiter est en quadrature avec le Soleil.
4 mars
14 h 38 min 58 s
Mercure au périhélie, distance au Soleil : 0,307 50 au.
5 mars
2 h 32 min 20 s
Élongation minimale entre la Lune et Uranus, élongation :
4° 37,33′, élongation de la Lune au Soleil :
69° E.
6 mars
11 h 03 min 32 s
Élongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation :
5° 29,26′, élongation de la Lune au Soleil :
87° E.
17 h 31 min 38 s
Premier quartier de lune.
7 mars
16 h 43 min 16 s
Déclinaison maximale de la Lune : + 28° 43′.
8 mars
7 h 09 min 18 s
Mercure en plus grande élongation : 18° 15′ E.
9 mars
1 h 58 min 01 s
Élongation minimale entre la Lune et Mars, élongation :
1° 38,72′, élongation de la Lune au Soleil :
119° E.
12 mars
7 h 43 min 19 s
Saturne à l’apogée, distance à la Terre : 10,602 15 au,
diamètre apparent : 15,68″.
11 h 28 min 58 s
Saturne en conjonction, distance à la Terre :
10,602 168 630 au, diamètre apparent :
15,68″.
18 h 53 min 36 s
Élongation minimale entre Vénus et Mercure, élongation :
5° 32,13′, élongation de Mercure au Soleil :
17° E.
14 mars
7 h 54 min 39 s
Pleine lune.
21 h 39 min 17 s
Mercure est stationnaire dans la constellation des Poissons.
17 mars
17 h 36 min 44 s
Lune à l’apogée, distance à la Terre : 405 754 km,
diamètre apparent de la Lune : 29,44′.
20 mars
0 h 25 min 05 s
Neptune en conjonction, distance à la Terre :
30,887 768 843 au, diamètre apparent :
2,21″.
10 h 01 min 29 s
Équinoxe de printemps.
22 h 12 min 12 s
Neptune à l’apogée, distance à la Terre : 30,887 88 au,
diamètre apparent : 2,21″.
22 mars
7 h 37 min 29 s
Déclinaison minimale de la Lune :
− 28° 44′.
12 h 29 min 27 s
Dernier quartier de lune.
16 h 42 min 08 s
Vénus au périgée, distance à la Terre : 0,280 60 au,
diamètre apparent : 59,47″.
23 mars
2 h 07 min 30 s
Conjonction inférieure de Vénus, distance à la Terre :
0,280 624 121 au, diamètre apparent :
59,47″.
24 mars
20 h 48 min 20 s
Conjonction inférieure de Mercure, distance à la Terre :
0,606 017 859 au, diamètre apparent :
11,11″.
28 mars
6 h 16 min 07 s
Mercure au périgée, distance à la Terre : 0,596 80 au,
diamètre apparent : 11,28″.
11 h 48 min 57 s
Élongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation :
1° 36,77′, élongation de la Lune au Soleil :
14° O.
21 h 16 min 52 s
Élongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation :
1° 29,36′, élongation de la Lune au Soleil :
9° O.
21 h 25 min 03 s
Élongation minimale entre Vénus et Mercure, élongation :
5° 39,13′, élongation de Mercure au Soleil :
8° O.
21 h 26 min 06 s
Élongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation :
7° 34,18′, élongation de la Lune au Soleil :
12° O.
23 h 21 min 23 s
Élongation minimale entre la Lune et Mercure, élongation :
2° 03,28′, élongation de la Lune au Soleil :
8° O.
29 mars
11 h 57 min 50 s
Nouvelle lune.
30 mars
7 h 25 min 12 s
Lune au périgée, distance à la Terre : 358 128 km,
diamètre apparent de la Lune : 33,36′.
31 mars
21 h 50 min 26 s
Élongation minimale entre Neptune et Mercure, élongation :
3° 09,68′, élongation de Mercure au Soleil :
13° O.
Visibilité de la Lune et des planètes
Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les
constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le
16 mars 2025 à 22 h 00 UTC.
La Lune
Cliquez sur l’image de la
Lune pour afficher le diaporama du mois en
cours.
La Lune
La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de
son axe en approximativement 28 jours : on ne voit donc
toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour
de la Terre,
la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par
rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le
dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se
fait en moyenne tous les
29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la
lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la
Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre
deux phases identiques peut varier dans un
intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur
moyenne.
Invisible du matin du 27 mars
2025 au soir du 30 mars
2025
6Premier quartier
14Pleine lune
22Dernier quartier
29Nouvelle lune
Mercure
Mercure
Mercure est visible le soir au crépuscule et en début de nuit
jusqu’au 13 mars, date de sa dernière visibilité du soir à
Paris.
Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons.
Le 8 mars, elle est en plus grande élongation solaire est
(18° 15′ E).
Son mouvement est direct jusqu’au 14 mars, date à laquelle il devient
stationnaire, puis rétrograde.
Diamètre apparent : 9,5″
Magnitude : indéterminé
visible à l’œil
nu
visible aux
jumelles
visible au
télescope
Vénus
Vénus
Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de
nuit jusqu’au 21 mars, date de sa dernière visibilité du soir à
Paris, mais elle est visible le matin à l’aube et en fin de nuit à
partir
du 17 mars, date de sa première visibilité du matin à Paris.
Elle est donc visible le matin et le
soir entre le 17 et le 21 mars.
Vénus est dans la constellation des Poissons jusqu’au 22 mars,
date à laquelle elle entre dans la constellation de Pégase, qu’elle quitte
le 24 mars pour revenir dans la constellation des Poissons.
Tout le mois, son mouvement est rétrograde.
Diamètre apparent : 58,5″
Magnitude : − 4,21
visible à l’œil nu
visible aux
jumelles
visible au
télescope
Mars
Mars
Mars est visible le soir et une grande partie de la nuit. Au cours
du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de
nuit.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation des Gémeaux.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 9,4″
Magnitude : 0,06
visible à l’œil nu
visible aux
jumelles
visible au
télescope
Jupiter
Jupiter
Jupiter est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la
nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en
seconde partie de nuit.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Taureau.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 37,7″
Magnitude : − 2,27
visible à l’œil nu
visible aux
jumelles
visible au
télescope
Saturne
Saturne
Saturne n’est pas visible au mois de mars.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau.
Le 12 mars, elle est en conjonction, son diamètre apparent est
de 15,6″ et sa distance à la Terre est de
10,602 15 au.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 15,7″
Magnitude : 1,15
non visible à l’œil
nu
non visible aux
jumelles
non visible au
télescope
Uranus
Uranus
Uranus est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la
nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. À partir
du 4 mars, elle se couche avant minuit vrai et
à partir du 20 mars, elle se couche avant minuit en Temps légal
français.
Elle est dans la constellation du Bélier jusqu’au 3 mars, date
à laquelle elle entre dans la constellation du Taureau.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 3,5″
Magnitude : 5,77
non visible à l’œil
nu
visible aux
jumelles
visible au
télescope
Neptune
Neptune
Neptune est visible le soir au crépuscule et en tout début de nuit
jusqu’au 18 mars, date de son coucher cosmique du soir à Paris.
Puis elle est visible le matin à l’aube et en fin de nuit à partir
du 24 mars, date de son lever cosmique du matin à Paris.
Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons.
Le 20 mars, elle est en conjonction, son diamètre apparent est
de 2,2″ et sa distance à la Terre est de
30,887 79 au.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 2,2″
Magnitude : 7,96
non visible à l’œil
nu
visible aux
jumelles
visible au
télescope
Portail des formulaires de calcul
Portail des formulaires de calcul
N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers
et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à
n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce
à notre portail de calculs
d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.
Cartes du ciel
Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de
l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud,
vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 mars 2025.
Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal
français (UTC + 1 h)
Carte du ciel de l’hémisphère
nord, en direction du nord. Crédits LTE
Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal
français (UTC + 1 h)
Carte du ciel de l’hémisphère
nord, en direction du sud. Crédits LTE
Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à
La Réunion (UTC + 4 h)
Carte du ciel de l’hémisphère
sud, en direction du nord. Crédits LTE
Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à
La Réunion (UTC + 4 h)
Carte du ciel de l’hémisphère
sud, en direction du sud. Crédits LTE
Vue dans le plan de l’écliptique
Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est
accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est
peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon
leur élongation et leur
magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au
lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la
configuration au 15 mars 2025.
Position de la Lune et des
planètes dans le plan de l’écliptique au 15 mars
2025. Crédits LTEDéplacement de la Lune et des
planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de mars
2025. Crédits LTE
Positions héliocentriques des planètes
Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan
de l’écliptique au 15 mars 2025. Sur chaque orbite des planètes
intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position
de la planète au
premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au
dernier jour du mois.
Positions héliocentriques des
planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au
15 mars 2025. Crédits LTEPositions héliocentriques des
planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au
15 mars 2025. Crédits LTE
culture astronomique
À la mesure du temps, épisode 2
Statue du cimetière monumental de la
chartreuse de
Bologne. Crédits L. Boccardo (Unsplash)
La mesure du temps a toujours été une préoccupation des hommes depuis qu’ils
ont pris conscience
de son écoulement.
Cette mesure a très vite permis d’organiser la société. Pour cela, les
hommes ont créé des
dispositifs de plus en plus ingénieux
pour mesurer le temps à l’aide de phénomènes physiques bien choisis. Les
liens entre la
mesure du temps et l’astronomie sont d’ailleurs des plus anciens.
C’est pour cette raison que la mesure du temps et la mesure de l’espace
ont souvent été
regroupées dans les observatoires astronomiques.
Et cette intrication de l’espace et du temps est encore plus prégnante
dans le cadre de la
théorie de la relativité d’Einstein.
Ce feuilleton est donc dédié à la mesure du temps, à la suite de celui
consacré à la mesure
du ciel.
L’équipe Histoire des sciences astronomiques du Laboratoire Temps Espace
Documents préparatoires à l’Histoire de l’astronomie de Jean-Baptiste Delambre, archives Delambre du Bureau des longitudes (cote Z 190.2) conservées à la Bibliothèque de l’Observatoire de Paris. Crédits M. Husson
Le laboratoire LTE est composé de plusieurs équipes de recherches. L’une
d’entre elles est l’équipe « Histoire des sciences astronomiques ».
Les recherches que l’équipe mène actuellement portent sur une étude des
pratiques dans les sciences astronomiques du Moyen Âge jusqu’au
XXe siècle
et se fondent sur les sources, les mesures, les observations. Une
partie notable de ces sources se trouve ici même à l’Observatoire de
Paris.
Trois axes chronologiques et un thème transversal structurent ses
travaux.
Astronomie et mathématiques au Moyen Âge et à la Renaissance
Histoire des pratiques mathématiques et astronomiques en Europe aux
xiie-xvie siècles, histoire de l’astronomie
alphonsine.
Recherche en humanité numérique pour l’édition et l’analyse des
sources astronomiques anciennes et médiévales.
Sciences physico-mathématiques au xviie
et au xviiie siècles
Construction des savoirs physico-mathématiques (mécanique
rationnelle, philosophie mécanique, astronomie, optique, physique,
etc.).
Éditions critiques et commentées papiers et numériques.
Institutionnalisation de la physique et formation (écoles
d’ingénieurs, sociétés savantes, journaux).
Observatoire de Paris : institution, pratiques, acteurs
Histoire des pratiques scientifiques et historiographiques (journaux
d’observation, mémoires, archives personnelles, instruments, etc.).
Histoire institutionnelle.
Enfin, l’équipe Histoire des sciences astronomiques anime les séminaires qui apparaissent à
présent chaque mois
dans cette lettre et publie des éditions critiques de manuscrits et
d’imprimés anciens au format papier et dans le domaine des humanités
numériques.
ACES-PHARAO, un lancement stratégique pour la métrologie du temps
Modélisation 3D du module européen Columbus sur lequel sera installé ACES. Crédits D. Ducros/ESA
Courant avril, une mission spatiale de l’ESA et du CNES décollera à destination de la Station spatiale internationale (ISS). Il s’agit de la mission ACES (Atomic Clock Ensemble in Space) dédiée à la physique fondamentale.
La mission embarquera plusieurs instruments de mesure du temps : PHARAO (Projet d’Horloge Atomique par Refroidissement d’Atomes en Orbite) et un Maser Spatial à Hydrogène (SHM) pour former un ensemble d’horloges atomiques de haute précision. Cet ensemble sera installé à l’extérieur du module européen Columbus de l’ISS, en position nadir, permettant la transmission de signaux micro-ondes (MWL) et laser (ELT) vers des stations au sol équipées d’horloges atomiques. Cette configuration facilitera la comparaison entre les horloges spatiales et terrestres, améliorant ainsi la stabilité et l’exactitude des échelles de temps mondiales, telles que le Temps atomique international (TAI) et le Temps universel coordonné (UTC), et permettra de fournir une nouvelle référence de temps spatial.
Pourquoi placer une horloge atomique dans l’espace ?
Sur Terre, les horloges atomiques à atomes froids sont déjà d’une précision remarquable : elles dérivent de moins d’une seconde tous les 50 millions d’années.
Dans l’espace, l’horloge PHARAO sera libérée des perturbations gravitationnelles terrestres comme les vibrations du sol (sismiques ou thermiques), des variations de pression atmosphérique et des champs électromagnétiques parasites. Ceci permettra une plus grande garantie sur la stabilité des mesures. De plus, PHARAO, à bord d’ACES, utilise des atomes de césium refroidis par laser pour mesurer le temps avec une précision extrême. Sur Terre, ces atomes tombent rapidement sous l’effet de la gravité, ce qui limite le temps d’observation et donc la précision de la mesure. En microgravité, les atomes se déplaceront donc plus lentement et resteront piégés plus longtemps dans la zone de mesure, ce qui :
réduit les effets perturbateurs de la gravité ;
améliore la stabilité et la précision de l’horloge ;
permet d’atteindre une précision de 1 seconde pour 350 millions d’années, bien supérieure à celle des horloges terrestres.
La station spatiale ISS constitue un laboratoire idéal pour tester ces nouvelles technologies, car elle se trouve à une altitude de 400 kilomètres, où l’influence de la gravité est plus faible qu’à la surface de la Terre. PHARAO pourra mesurer avec une extrême précision les effets de la relativité générale sur l’écoulement du temps et sa comparaison avec les horloges terrestres permettra de quantifier ces effets de dilatation relativiste du temps.
Les instruments embarqués par ACES. Crédits K. Lochtenberg/ESA
Le rôle du LTE et du LNE-OP dans la mission
Le LNE-OP, rattaché au Laboratoire Temps Espace (LTE), joue un rôle essentiel dans cette mission. Spécialisé en métrologie du temps et des fréquences, le LNE-OP est un acteur clé dans la conception des fontaines atomiques, des horloges à atomes froids de césium et des nouvelles générations d’horloges optiques, qui définissent avec une précision extrême l’unité de la seconde.
Le LTE a été l’un des principaux contributeurs au développement de PHARAO. Ses équipes ont participé à la définition des principes de fonctionnement de l’horloge, à la mise en place des protocoles expérimentaux pour garantir sa précision et sa stabilité, ainsi qu’aux tests au sol pour valider ses performances avant son intégration sur l’ISS.
Le LTE est également responsable de l’analyse des mesures issues de PHARAO et du lien micro-ondes (MWL). Son expertise en traitement du signal et en synchronisation des horloges lui permettra de comparer PHARAO avec les meilleures horloges terrestres, afin d’affiner la mesure du temps et d’explorer des effets relativistes.
Une mission aux retombées majeures
Au-delà de son impact en astronomie et en physique fondamentale avec l’un des meilleurs tests de la relativité générale, la mission ACES ouvrira la voie à des applications directes pour les systèmes de navigation (GPS et Galileo), en améliorant la précision des horloges embarquées, mais aussi pour les télécommunications, en garantissant une synchronisation ultra-stable des réseaux.
Séminaires & conférences
Bureau des longitudes
Mercredi 5 mars 2025 – 14 h 30
La formation des planètes et des exoplanètes
Alessandro Morbidelli (Collège de France,
Académie des sciences, Bureau des longitudes)
École normale supérieure, salle Jaurès,
29 rue d’Ulm, 75005 Paris