novembre 2023# 206

Ce mois-ci

L’occultation de Vénus par la Lune du 9 novembre 2023

Carte de visibilité de l’occultation de Vénus par la Lune du 9 novembre 2023 (UTC).
Carte de visibilité de l’occultation de Vénus par la Lune du 9 novembre 2023 (UTC). Crédits IMCCE

Le 9 novembre 2023 se produira un phénomène céleste rare, le passage de la Lune devant la planète Vénus, qui sera complètement occultée l’espace d’une heure environ.

Si ces phénomènes sont relativement fréquents, environ une fois par an, ils ne sont cependant pas observables depuis un endroit quelconque de la Terre. En effet, en un lieu donné, un observateur quelque peu paresseux, se contentant d’attendre tranquillement la survenue du phénomène, risque d’attendre assez longtemps. Le plus souvent, pour lui, le jeu serré entre la Lune et Vénus se déroule alors que les deux corps célestes sont sous son horizon, par conséquent invisibles.

La difficulté à observer un tel phénomène tient par ailleurs également à la proximité de Vénus avec le Soleil. De ce fait, la Lune elle-même a l’obligation de se trouver près du Soleil, ce qui nécessite qu’elle soit très proche de sa phase de nouvelle lune, laquelle se matérialise par la présence d’un fin croissant lunaire.

Le 9 novembre 2023, la Lune viendra masquer Vénus alors que le Soleil sera déjà bien haut dans le ciel (près de 21° de hauteur dans le ciel de Paris). En d’autres termes, le jour sera levé : le ciel sera alors si lumineux qu’il sera très difficile de distinguer Vénus à l’œil nu en dépit de son fort éclat, tout juste pourra-t-on réussir à percevoir le fin croissant de lune. Le seul moyen pour suivre ce phénomène sera d’avoir recours à une aide optique (jumelles, lunette, télescope).

Diagramme de l’occultation de Vénus par la Lune du 9 novembre 2023 depuis Paris.
Diagramme de l’occultation de Vénus par la Lune du 9 novembre 2023 depuis Paris. Crédits P. Descamps/IMCCE

Pour les flâneurs patients à l’œil léger, une session de rattrapage aura lieu le 10 janvier 2032. Depuis la France métropolitaine, Vénus, de nouveau, viendra se glisser doucement derrière le disque lunaire sombre baignant dans les premières lueurs de l’aube, alors que le Soleil ne sera pas encore levé. Vénus, la planète étincelante, se soustraira alors brusquement à la vue et aux rêves du flâneur, contemplant alors le ciel privé de son diamant.

Si vous parvenez à photographier le phénomène, ce qui ne sera pas chose aisée, n'hésitez pas à nous envoyer vos images ! Nous pourrons les publier dans le prochain numéro de la Lettre d’information.

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L’opposition de Jupiter en novembre 2023

Position de Jupiter au milieu de la nuit du 3 au 4 novembre 2023. La planète est dans la constellation du Bélier.
Position de Jupiter au milieu de la nuit du 3 au 4 novembre 2023. La planète est dans la constellation du Bélier. Crédits Stellarium

Le mois de novembre nous fournira l’occasion d’observer la planète Jupiter au meilleur de sa visibilité, puisqu’elle sera en opposition au début du mois, le vendredi 3 novembre, pour être précis. Deux jours plus tôt, elle sera passée au plus près de la Terre. C’est donc le moment idéal pour pointer nos instruments en direction de la géante gazeuse et observer en détail la plus grosse planète du Système solaire.

Rappelons qu’une planète est en opposition lorsque, vue depuis la Terre, elle apparaît dans la direction opposée à celle du Soleil. La planète se lève alors au coucher du Soleil et se couche à l’aube. C’est également vers cette date que la planète passe au plus près de la Terre. C’est donc la période pendant laquelle les conditions pour l’observer sont les plus favorables.

Une position idéale

C’est en tout début de mois, plus précisément le 3 novembre, que Jupiter passera en opposition et franchira donc le méridien en milieu de nuit. Située dans la petite constellation du Bélier, la planète culminera, en France métropolitaine, à près de 60° de hauteur, loin des brumes et des lueurs de l’horizon (image en entrée d’article). En raison de la forme et de l’inclinaison de son orbite, c’est deux jours plus tôt, c’est-à-dire le premier du mois, que la géante gazeuse passera au plus près de notre planète, à moins de 4 unités astronomiques (au), soit 595,8 millions de kilomètres. Son diamètre apparent atteindra alors 49,5″.

Une cible de choix quel que soit l’instrument

Jupiter est, et de loin, la planète la plus massive et la plus volumineuse du Système solaire. Sa masse de 1,9× 1024 tonnes représente à elle seule près des trois quarts de la masse totale de toutes les planètes du Système solaire, et son diamètre d’environ 143 000 km (11 fois celui de la Terre) en fait la planète la plus imposante. De quoi ne pas passer inaperçue sur la voûte céleste ! Déjà à l’œil nu, il est impossible de ne pas remarquer Jupiter, tant son éclat blanc-jaunâtre est puissant dans une zone du ciel par ailleurs dépourvue d’étoiles brillantes. Après la Lune, c’est l’astre le plus lumineux du ciel (magnitude − 2,9), jusqu’à ce que Vénus se lève à l’horizon vers la fin de la nuit. Mais on détaillera un peu mieux Jupiter à travers des jumelles, instrument trop souvent négligé lorsqu’il s’agit d’observer le ciel. La planète géante y apparaîtra sous la forme d’un petit disque extrêmement brillant et jaune pâle. Sa taille ne sera toutefois pas suffisante pour pouvoir observer quelque détail que ce soit sur sa surface. En revanche, on distinguera sans peine les quatre plus gros satellites de la planète : Io (3 630 km de diamètre), Europe (3 138 km), Ganymède (5 262 km) et Callisto (4 820 km) (fig. 2).

Jupiter accompagnée de ses satellites Io et Europe
Jupiter accompagnée de ses satellites Io et Europe. (télescope Ritchey-Chrétien de 50 cm – IMX662 UV/IR cut) Crédits L. Ternisien/GAAC

De soir en soir (et même d’heure en heure), on pourra constater que leur position de part et d’autre de Jupiter varie au fur et à mesure qu’ils parcourent leur orbite. C’est cette même observation qu’a faite pour la première fois, en 1610, le célèbre astronome italien Galilée (1564-1642), à l’aide d’une lunette rudimentaire de sa fabrication, dont la qualité était pourtant bien loin d’égaler celle de nos instruments actuels. Elle lui permit de conclure, contrairement à ce qu’il était de bon ton d’affirmer à l’époque, que tous les astres ne tournent pas autour de la Terre. C’était là un argument de poids en faveur de la théorie héliocentrique avancée soixante-sept ans plus tôt par l’astronome polonais Nicolas Copernic (1473-1543).

Bien évidemment, l’observation de la ronde de ces satellites, qu’on a appelés « galiléens » en hommage à leur découvreur, sera encore plus intéressante dans un instrument d’amateur, tel qu’une lunette astronomique ou un télescope. Outre leur déplacement, on pourra observer les différents phénomènes auxquels ils donnent lieu, tels que leur passage devant la planète ou le passage de leur ombre projetée sur sa surface, ou encore leur disparition derrière le disque jovien (occultation) ou dans son cône d’ombre (éclipse) (fig. 3).

Représentation schématique des différents phénomènes que peuvent présenter les satellites galiléens de Jupiter
Représentation schématique des différents phénomènes que peuvent présenter les satellites galiléens de Jupiter. Crédits É. Evrard

Outre l’observation des satellites, l’usage d’une lunette ou d’un télescope permettra de déceler à la surface même de Jupiter des détails plus ou moins fins, et plus ou moins nombreux en fonction du diamètre de l’instrument utilisé. Ainsi, une lunette de 70 mm de diamètre procurant un grossissement de 80 à 100 fois permettra de distinguer les deux bandes équatoriales de nuages, de couleur brune, qui ceinturent la planète de part et d’autre de son équateur. L’usage d’un instrument de diamètre supérieur permettra de discerner d’autres bandes nuageuses, plus claires, apportant de subtiles nuances à la surface de Jupiter. Il faudra un diamètre de 150 mm, voire 200  mm, et un grossissement minimum de 100 fois pour espérer observer la fameuse « Grande tache rouge » (GTR), sous réserve qu’elle se trouve bien du côté visible au moment de l’observation. Observée depuis plus de 350 ans, la GTR constitue l’une des principales particularités de Jupiter. Mesurant 25 000 kilomètres de long sur 12 000 kilomètres de large (elle engloberait la Terre !), il s’agit d’un gigantesque ouragan qui culmine à 8 kilomètres au-dessus des nuages environnants et dans lequel les vents soufflent à plus de 400 km/h. À partir d’un grossissement de 200 fois et un diamètre supérieur à 250 mm, on pourra tenter de voir d’autres détails, plus fins, tels que de petites taches blanches synonymes de tempêtes ou encore des festons, sortes d’arabesques qui bordent les bandes nuageuses (fig. 4).

Jupiter photographiée le 19 septembre 2023 au télescope Cassegrain de 62 cm de l’observatoire Paul Felenbok à Saint-Véran (Hautes-Alpes)
Jupiter photographiée le 19 septembre 2023 au télescope Cassegrain de 62 cm de l’observatoire Paul Felenbok à Saint-Véran (Hautes-Alpes). Le diamètre apparent de la planète était alors de 46,4″. Les bandes de nuages, les taches blanches et la Grande tache rouge sont bien visibles (IMX662 UV/IR cut + Barlow x2). Crédits L. Ternisien

Notons cependant que la qualité des images va fortement dépendre de la stabilité de l’atmosphère au-dessus du lieu d’observation. Si l’air est très instable, on dit alors qu’il y a de la turbulence, ce que l’on peut distinguer au travers du fait que les étoiles scintillent plus qu’à l’accoutumée, il y a un risque que les images soient constamment brouillées et ne dévoilent aucun détail. Ce phénomène atmosphérique, hélas fréquent, peut rendre l’observation inintéressante. Dans le cas contraire, si l’air est stable, le disque jovien sera net et dévoilera des détails d’autant plus nombreux que la turbulence sera faible. Pour mieux percevoir ces détails et accentuer les contrastes, on pourra recourir à des filtres colorés qui auront pour effet d’augmenter le contraste entre deux régions adjacentes. Ainsi, un filtre orange fera ressortir les détails dans les bandes nuageuses et les régions polaires, tandis qu’un filtre bleu clair rehaussera les régions à faible contraste. Les astrophotographes pourront même, à l’aide de filtres appropriés, tenter d’imager la planète dans le proche infrarouge, notre atmosphère étant plus « transparente » dans cette région du spectre que dans le visible.

L’observation planétaire constitue une discipline à part entière de l’astronomie, dont de nombreux astronomes font leur spécialité. Mais il n’est nul besoin d’être un expert pour pouvoir apprécier la majestueuse beauté de la planète maîtresse de notre système solaire entourée de son escorte de satellites. En ce mois de novembre au cours duquel elle passe en opposition, c’est l’occasion rêvée de profiter au mieux de ce magnifique spectacle. Profitez-en, la prochaine opposition n’aura pas lieu avant décembre 2024 !

Cet article est également publié dans L’Astronomie n° 176 de novembre 2023.

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ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

1er novembre

22 h 03 min 55 sJupiter au périgée, distance à la Terre : 3,982 37 au, diamètre apparent : 49,50″.

2 novembre

6 h 14 min 23 sDéclinaison maximale de la Lune : + 28° 18′.

3 novembre

6 h 02 min 26 sOpposition de Jupiter, distance à la Terre : 3,982 64 au.

4 novembre

16 h 41 min 35 sSaturne est stationnaire dans la constellation du Verseau.

5 novembre

9 h 36 min 49 sDernier quartier de lune.

6 novembre

18 h 40 min 57 sMercure à l’aphélie, distance au Soleil : 0,466 70 au.

22 h 48 min 56 sLune à l’apogée, distance à la Terre : 404 569 km, diamètre apparent de la Lune : 29,53′.

9 novembre

11 h 34 min 20 sÉlongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation : 0° 53,17′, élongation de la Lune au Soleil : 46° O.

13 novembre

10 h 27 min 24 sNouvelle lune.

12 h 45 min 30 sUranus au périgée, distance à la Terre : 18,631 47 au, diamètre apparent : 3,78″.

12 h 55 min 22 sÉlongation minimale entre la Lune et Mars, élongation : 2° 20,33′, élongation de la Lune au Soleil : 1° E.

18 h 20 min 32 sOpposition de Uranus, distance à la Terre : 18,631 50 au.

14 novembre

14 h 50 min 11 sÉlongation minimale entre la Lune et Mercure, élongation : 1° 36,89′, élongation de la Lune au Soleil : 15° E.

16 novembre

15 h 44 min 25 sDéclinaison minimale de la Lune : − 28° 15′.

18 novembre

6 h 41 min 36 sMars en conjonction, distance à la Terre : 2,526 066 347 au, diamètre apparent : 3,71″.

20 novembre

11 h 49 min 54 sPremier quartier de lune.

16 h 58 min 38 sÉlongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 2° 29,50′, élongation de la Lune au Soleil : 93° E.

21 novembre

22 h 01 min 18 sLune au périgée, distance à la Terre : 369 818 km, diamètre apparent de la Lune : 32,30′.

22 novembre

9 h 55 min 32 sÉlongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation : 1° 18,21′, élongation de la Lune au Soleil : 115° E.

25 novembre

10 h 19 min 59 sÉlongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation : 2° 31,89′, élongation de la Lune au Soleil : 155° E.

26 novembre

8 h 40 min 57 sÉlongation minimale entre la Lune et Uranus, élongation : 2° 35,23′, élongation de la Lune au Soleil : 167° E.

27 novembre

10 h 16 min 19 sPleine lune.

28 novembre

3 h 17 min 35 sSaturne est en quadrature avec le Soleil.

13 h 30 min 39 sVénus au périhélie, distance au Soleil : 0,718 45 au.

29 novembre

15 h 11 min 27 sDéclinaison maximale de la Lune : + 28° 12′.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 novembre 2023 à 22 h 00 UT.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Invisible du matin du 12 novembre
    au soir du 15 novembre

    5Dernier quartier
    13Nouvelle lune
    20Premier quartier
    27Pleine lune
  • Mercure

    Mercure le 16 novembre 2023

    Mercure

    Mercure n’est pas visible durant le mois de novembre. Elle est dans la constellation de la Balance jusqu’au 10 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation du Scorpion. Puis le 15 novembre, elle entre dans la constellation d’Ophiuchus jusqu’au 28 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation du Sagittaire. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 5,1″

    Magnitude : − 0,43

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 novembre 2023

    Vénus

    Vénus est visible le matin en seconde partie de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tard en seconde partie de nuit. Elle se trouve dans la constellation du Lion jusqu’au 2 novembre, date à laquelle elle entre dans la consellation de la Vierge. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 19,1″

    Magnitude : − 4,25

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 novembre 2023

    Mars

    Mars n’est pas visible durant le mois de novembre. Elle se trouve dans la constellation de la Balance jusqu’au 25 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation du Scorpion. Son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 3,7″

    Magnitude :  1,44

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 novembre 2023

    Jupiter

    En début de mois, Jupiter est visible le soir au crépuscule, une grande partie de la nuit et à l’aube. À partir du 10 novembre, date de son coucher héliaque du matin à Paris, elle n’est plus visible à l’aube et se couche de plus en plus tôt en fin de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Bélier. Le 3 novembre, elle est en opposition, son diamètre apparent est alors de 49,4″ et sa distance à la Terre de 3,982 65 au. Son mouvement est rétrograde.

    Diamètre apparent : 49,1″

    Magnitude : − 2,90

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 novembre 2023

    Saturne

    Tout le mois, Saturne est visible au crépuscule et une bonne partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. À partir du 15 novembre, elle se couche avant minuit vrai, et à partir du 23 novembre, elle se couche avant minuit (Temps légal français). Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau. Son mouvement est rétrograde jusqu’au 4 novembre, date à laquelle il devient stationnaire, puis direct.

    Diamètre apparent : 17,3″

    Magnitude : 0,77

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 novembre 2023

    Uranus

    Uranus est visible une grande partie de la nuit, à partir du 10 novembre, date de son lever achronique du soir à Paris, elle est visible toute la nuit du crépuscule à l’aube. Puis à partir du 14 novembre, date de son coucher achronique du matin à Paris, elle se couche de plus en plus tôt en fin de nuit avant l’aube. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier. Le 13 novembre, elle est en opposition, son diamètre apparent est alors de 3,8″ et sa distance à la Terre de 18,631 48 au. Son mouvement est rétrograde.

    Diamètre apparent : 3,8″

    Magnitude : 5,62

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 novembre 2023

    Neptune

    Durant tout le mois, Neptune est visible le soir et une grande partie de la nuit, et se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle est dans la constellation des Poissons jusqu’au 26 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation du Verseau. Son mouvement est rétrograde.

    Diamètre apparent : 2,3″

    Magnitude : 7,85

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    icone portail ssp

    Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 novembre 2023.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 novembre 2023
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 novembre 2023
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 novembre 2023
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 novembre 2023
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2023.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2023
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2023. Crédits IMCCE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de novembre 2023. Crédits IMCCE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2023. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2023
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2023. Crédits IMCCE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2023
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2023. Crédits IMCCE

culture astronomique

À la mesure du ciel, épisode 9

Still life with telescopes and an astrolabe, an hour glass, a book and a quill, (Nature morte avec des télescopes et un astrolabe, un sablier, un livre et une plume d’oie), Philippe Rousseau, XIXe siècle.
Still life with telescopes and an astrolabe, an hour glass, a book and a quill (Nature morte avec des télescopes et un astrolabe, un sablier, un livre et une plume d’oie), Philippe Rousseau, xixe siècle. Domaine public

À la mesure du ciel est un feuilleton consacré à l’une des disciplines sans doute les plus méconnues sinon les plus austères de l’astronomie : l’astrométrie ou la mesure de la position des astres dans le ciel.

Lire le 9e épisode : « L’Observatoire-factory »

L’astrométrie est aussi l’une des premières activités des astronomes de l’Antiquité. Elle est au fondement de l’astronomie. Sans elle et sans le gain en précision associé à cette branche, acquis au fil du temps jusqu’à nos jours, l’astronomie n’aurait pu se développer. Il était donc urgent de revenir aux racines de l’astronomie.

Le Guide de données astronomiques 2024 à paraître en novembre

Première de couverture du Guide de données astronomiques 2024
Première de couverture du Guide de données astronomiques 2024. Crédits IMCCE

Ce guide est conçu pour répondre aux besoins de l’observateur, aussi bien professionnel qu’amateur.

  • Les positions des astres sont données mois par mois pour préparer les observations : d’un seul coup d’œil, tous les astres du mois sont lisibles ;
  • Un chapitre entier est dédié aux méthodes d’observation de différents phénomènes : l’observateur a toutes les clefs pour réaliser des observations scientifiquement utilisables, intégrer un réseau d’observateurs et contribuer ainsi à l’amélioration de la recherche ;
  • Les explications nécessaires à l’utilisation des éphémérides sont accompagnées d’exemples ;
  • Une multitude d’informations sur les phénomènes observables sont communiquées agrémentées de cartes ;
  • Les notions de calendriers, d’échelle de temps et autres connaissances indispensables sont rappelées.

Consulter la table des matières.

  • Format : 16 × 24 cm – 384 pages
  • Parution le 9 novembre : commander
  • Éditeur : EDP Sciences
  • ISBN : 978-2-7598-3224-8
  • Prix : 19 €

science en direct

Séminaires & Conférences

  • Bureau des longitudes

    Mercredi 8 novembre 2023 – 14 h 30

    À la recherche d’un scénario cohérent pour l’évolution du système Terre-Lune

    Jacques Laskar (Académie des sciences, Bureau des longitudes, IMCCE/Observatoire de Paris)

    École normale supérieure, salle Jaurès, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris

    Entrée libre. Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
    ou par mail à l’adresse renseignements@bureau-des-longitudes.fr

Astro en images

Vénus à la lunette Arago de l’Observatoire de Paris

La lunette Arago au XXe siècle
La lunette Arago au xxe siècle. Crédits G. Blum (1876-1945)/Bibliothèque de l’Observatoire de Paris

Une petite cure de jouvence a été opérée à la lunette Arago en février 2023 par le pôle instrumental de l’Observatoire de Paris : le remplacement de la bonnette.

Dans le cas de la lunette Arago, la bonnette est la pièce qui permet d’y fixer un oculaire ou un appareil de prise de vue, tout en pouvant ajuster la profondeur de l’oculaire ou de l’appareil par rapport au point focal de la lentille de lunette.

L’ancienne bonnette en place sur la lunette Arago
L’ancienne bonnette en place sur la lunette Arago. Crédits L. Maquet/Observatoire de Paris/PSL

La lunette est désormais équipée d’une nouvelle bonnette qui permet une mise au point plus aisée pour des observations à l’oculaire.

La nouvelle bonnette à gauche et l’ancienne à droite
La nouvelle bonnette à gauche et l’ancienne à droite. Crédits N. Robichon/Observatoire de Paris/PSL

Mais surtout, cette nouvelle pièce permet à présent d’y fixer une caméra ou un appareil photo. En effet, l’ancienne bonnette ne donnait pas la possibilité de placer l’instrument de prise de vue au point focal de la lunette. La nouvelle bonnette est plus courte que l’ancienne et rend donc cela possible. Ainsi, en juin dernier, la nouvelle bonnette a été testée en imagerie sur la planète Vénus. L’image a été obtenue à l’aide d’un filtre infrarouge qui fait ressortir les structures de l’atmosphère de la planète, mais aussi qui limite les problèmes de chromatisme et de réfraction atmosphérique.

Vénus photographiée le 2 juin 2023 à la lunette Arago
Vénus photographiée le 2 juin 2023 à la lunette Arago. Crédits F. Colas/J.-L. Dauvergne/G. Dovillaire/Observatoire de Paris/PSL

Pour rappel, la lunette Arago est un instrument historique qui a été mis en service en 1857 à l’Observatoire de Paris dans le 14e arrondissement. Elle est aujourd’hui majoritairement utilisée pour les différentes formations dispensées à l’Observatoire.