L’occultation de Vénus par la Lune du 9 novembre 2023
Le 9 novembre 2023 se produira un phénomène céleste rare, le passage de la Lune devant la planète Vénus, qui sera complètement occultée l’espace d’une heure environ.
Si ces phénomènes sont relativement fréquents, environ une fois par an, ils ne sont cependant pas observables depuis un endroit quelconque de la Terre.
En effet, en un lieu donné, un observateur quelque peu paresseux, se contentant d’attendre tranquillement la survenue du phénomène, risque d’attendre assez longtemps.
Le plus souvent, pour lui, le jeu serré entre la Lune et Vénus se déroule alors que les deux corps célestes sont sous son horizon, par conséquent invisibles.
La difficulté à observer un tel phénomène tient par ailleurs également à la proximité de Vénus avec le Soleil. De ce fait, la Lune elle-même a l’obligation de se trouver près du Soleil,
ce qui nécessite qu’elle soit très proche de sa phase de nouvelle lune, laquelle se matérialise par la présence d’un fin croissant lunaire.
Le 9 novembre 2023, la Lune viendra masquer Vénus alors que le Soleil sera déjà bien haut dans le ciel (près de 21° de hauteur dans le ciel de Paris).
En d’autres termes, le jour sera levé : le ciel sera alors si lumineux qu’il sera très difficile de distinguer Vénus à l’œil nu en dépit de son fort éclat,
tout juste pourra-t-on réussir à percevoir le fin croissant de lune. Le seul moyen pour suivre ce phénomène sera d’avoir recours à une aide optique (jumelles, lunette, télescope).
Pour les flâneurs patients à l’œil léger, une session de rattrapage aura lieu le 10 janvier 2032. Depuis la France métropolitaine, Vénus, de nouveau, viendra se glisser doucement
derrière le disque lunaire sombre baignant dans les premières lueurs de l’aube, alors que le Soleil ne sera pas encore levé. Vénus, la planète étincelante, se soustraira alors brusquement
à la vue et aux rêves du flâneur, contemplant alors le ciel privé de son diamant.
Si vous parvenez à photographier le phénomène, ce qui ne sera pas chose aisée, n'hésitez pas à nous envoyer vos images ! Nous pourrons les publier dans le prochain numéro de la Lettre d’information.
Révisez vos bases en vous exerçant sur ce module interactif
Le mois de novembre nous fournira l’occasion d’observer la planète Jupiter au meilleur de sa visibilité, puisqu’elle sera en opposition au début du mois,
le vendredi 3 novembre, pour être précis. Deux jours plus tôt, elle sera passée au plus près de la Terre. C’est donc le moment idéal pour pointer nos instruments
en direction de la géante gazeuse et observer en détail la plus grosse planète du Système solaire.
Rappelons qu’une planète est en opposition lorsque, vue depuis la Terre, elle apparaît dans la direction opposée à celle du Soleil.
La planète se lève alors au coucher du Soleil et se couche à l’aube. C’est également vers cette date que la planète passe au plus près de la Terre.
C’est donc la période pendant laquelle les conditions pour l’observer sont les plus favorables.
Une position idéale
C’est en tout début de mois, plus précisément le 3 novembre, que Jupiter passera en opposition et franchira donc le méridien en milieu de nuit.
Située dans la petite constellation du Bélier, la planète culminera, en France métropolitaine, à près de 60° de hauteur, loin des brumes et des lueurs de l’horizon (image en entrée d’article).
En raison de la forme et de l’inclinaison de son orbite, c’est deux jours plus tôt, c’est-à-dire le premier du mois, que la géante gazeuse passera au plus près de notre planète, à moins de 4 unités astronomiques (au),
soit 595,8 millions de kilomètres. Son diamètre apparent atteindra alors 49,5″.
Une cible de choix quel que soit l’instrument
Jupiter est, et de loin, la planète la plus massive et la plus volumineuse du Système solaire. Sa masse de 1,9× 1024 tonnes représente à elle seule près des trois quarts de la masse totale de toutes les planètes du Système solaire,
et son diamètre d’environ 143 000 km (11 fois celui de la Terre) en fait la planète la plus imposante. De quoi ne pas passer inaperçue sur la voûte céleste ! Déjà à l’œil nu, il est impossible de ne pas remarquer Jupiter,
tant son éclat blanc-jaunâtre est puissant dans une zone du ciel par ailleurs dépourvue d’étoiles brillantes. Après la Lune, c’est l’astre le plus lumineux du ciel (magnitude − 2,9), jusqu’à ce que Vénus se lève à l’horizon vers la fin de la nuit.
Mais on détaillera un peu mieux Jupiter à travers des jumelles, instrument trop souvent négligé lorsqu’il s’agit d’observer le ciel. La planète géante y apparaîtra sous la forme d’un petit disque extrêmement brillant et jaune pâle.
Sa taille ne sera toutefois pas suffisante pour pouvoir observer quelque détail que ce soit sur sa surface. En revanche, on distinguera sans peine les quatre plus gros satellites de la planète : Io (3 630 km de diamètre),
Europe (3 138 km), Ganymède (5 262 km) et Callisto (4 820 km) (fig. 2).
De soir en soir (et même d’heure en heure), on pourra constater que leur position de part et d’autre de Jupiter varie au fur et à mesure qu’ils parcourent leur orbite. C’est cette même observation qu’a faite pour la première fois,
en 1610, le célèbre astronome italien Galilée (1564-1642), à l’aide d’une lunette rudimentaire de sa fabrication, dont la qualité était pourtant bien loin d’égaler celle de nos instruments actuels.
Elle lui permit de conclure, contrairement à ce qu’il était de bon ton d’affirmer à l’époque, que tous les astres ne tournent pas autour de la Terre. C’était là un argument de poids en faveur de la théorie héliocentrique
avancée soixante-sept ans plus tôt par l’astronome polonais Nicolas Copernic (1473-1543).
Bien évidemment, l’observation de la ronde de ces satellites, qu’on a appelés « galiléens » en hommage à leur découvreur, sera encore plus intéressante dans un instrument d’amateur, tel qu’une lunette astronomique ou un télescope.
Outre leur déplacement, on pourra observer les différents phénomènes auxquels ils donnent lieu, tels que leur passage devant la planète ou le passage de leur ombre projetée sur sa surface, ou encore leur disparition derrière le disque jovien
(occultation) ou dans son cône d’ombre (éclipse) (fig. 3).
Outre l’observation des satellites, l’usage d’une lunette ou d’un télescope permettra de déceler à la surface même de Jupiter des détails plus ou moins fins, et plus ou moins nombreux en fonction du diamètre de l’instrument utilisé.
Ainsi, une lunette de 70 mm de diamètre procurant un grossissement de 80 à 100 fois permettra de distinguer les deux bandes équatoriales de nuages, de couleur brune, qui ceinturent la planète de part et d’autre de son équateur.
L’usage d’un instrument de diamètre supérieur permettra de discerner d’autres bandes nuageuses, plus claires, apportant de subtiles nuances à la surface de Jupiter. Il faudra un diamètre de 150 mm, voire 200 mm, et un grossissement
minimum de 100 fois pour espérer observer la fameuse « Grande tache rouge » (GTR), sous réserve qu’elle se trouve bien du côté visible au moment de l’observation. Observée depuis plus de 350 ans, la GTR constitue
l’une des principales particularités de Jupiter. Mesurant 25 000 kilomètres de long sur 12 000 kilomètres de large (elle engloberait la Terre !), il s’agit d’un gigantesque ouragan qui culmine à 8 kilomètres
au-dessus des nuages environnants et dans lequel les vents soufflent à plus de 400 km/h. À partir d’un grossissement de 200 fois et un diamètre supérieur à 250 mm, on pourra tenter de voir d’autres détails, plus fins,
tels que de petites taches blanches synonymes de tempêtes ou encore des festons, sortes d’arabesques qui bordent les bandes nuageuses (fig. 4).
Notons cependant que la qualité des images va fortement dépendre de la stabilité de l’atmosphère au-dessus du lieu d’observation. Si l’air est très instable, on dit alors qu’il y a de la turbulence, ce que l’on peut distinguer
au travers du fait que les étoiles scintillent plus qu’à l’accoutumée, il y a un risque que les images soient constamment brouillées et ne dévoilent aucun détail. Ce phénomène atmosphérique, hélas fréquent, peut rendre l’observation inintéressante.
Dans le cas contraire, si l’air est stable, le disque jovien sera net et dévoilera des détails d’autant plus nombreux que la turbulence sera faible. Pour mieux percevoir ces détails et accentuer les contrastes, on pourra recourir à des filtres colorés
qui auront pour effet d’augmenter le contraste entre deux régions adjacentes. Ainsi, un filtre orange fera ressortir les détails dans les bandes nuageuses et les régions polaires, tandis qu’un filtre bleu clair rehaussera les régions à faible contraste.
Les astrophotographes pourront même, à l’aide de filtres appropriés, tenter d’imager la planète dans le proche infrarouge, notre atmosphère étant plus « transparente » dans cette région du spectre que dans le visible.
L’observation planétaire constitue une discipline à part entière de l’astronomie, dont de nombreux astronomes font leur spécialité. Mais il n’est nul besoin d’être un expert pour pouvoir apprécier la majestueuse beauté de la planète maîtresse
de notre système solaire entourée de son escorte de satellites. En ce mois de novembre au cours duquel elle passe en opposition, c’est l’occasion rêvée de profiter au mieux de ce magnifique spectacle. Profitez-en, la prochaine opposition
n’aura pas lieu avant décembre 2024 !
Cet article est également publié dans L’Astronomie n° 176 de novembre 2023.
Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension
droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.
1er novembre
22 h 03 min 55 sJupiter au périgée,
distance à la Terre : 3,982 37 au, diamètre apparent : 49,50″.
2 novembre
6 h 14 min 23 sDéclinaison maximale de
la Lune : + 28° 18′.
3 novembre
6 h 02 min 26 sOpposition de Jupiter,
distance à la Terre : 3,982 64 au.
4 novembre
16 h 41 min 35 sSaturne est
stationnaire dans la constellation du Verseau.
5 novembre
9 h 36 min 49 sDernier quartier de
lune.
6 novembre
18 h 40 min 57 sMercure à l’aphélie,
distance au Soleil : 0,466 70 au.
22 h 48 min 56 sLune à l’apogée,
distance à la Terre : 404 569 km, diamètre apparent de la Lune :
29,53′.
9 novembre
11 h 34 min 20 sÉlongation minimale
entre la Lune et Vénus, élongation : 0° 53,17′, élongation de la Lune
au Soleil : 46° O.
13 novembre
10 h 27 min 24 sNouvelle lune.
12 h 45 min 30 sUranus au périgée,
distance à la Terre : 18,631 47 au, diamètre apparent : 3,78″.
12 h 55 min 22 sÉlongation minimale
entre la Lune et Mars, élongation : 2° 20,33′, élongation de la Lune au
Soleil : 1° E.
18 h 20 min 32 sOpposition de Uranus,
distance à la Terre : 18,631 50 au.
14 novembre
14 h 50 min 11 sÉlongation minimale
entre la Lune et Mercure, élongation : 1° 36,89′, élongation de la Lune
au Soleil : 15° E.
16 novembre
15 h 44 min 25 sDéclinaison minimale
de la Lune : − 28° 15′.
18 novembre
6 h 41 min 36 sMars en conjonction,
distance à la Terre : 2,526 066 347 au, diamètre apparent :
3,71″.
20 novembre
11 h 49 min 54 sPremier quartier de
lune.
16 h 58 min 38 sÉlongation minimale
entre la Lune et Saturne, élongation : 2° 29,50′, élongation de la Lune
au Soleil : 93° E.
21 novembre
22 h 01 min 18 sLune au périgée,
distance à la Terre : 369 818 km, diamètre apparent de la Lune :
32,30′.
22 novembre
9 h 55 min 32 sÉlongation minimale
entre la Lune et Neptune, élongation : 1° 18,21′, élongation de la Lune
au Soleil : 115° E.
25 novembre
10 h 19 min 59 sÉlongation minimale
entre la Lune et Jupiter, élongation : 2° 31,89′, élongation de la Lune
au Soleil : 155° E.
26 novembre
8 h 40 min 57 sÉlongation minimale
entre la Lune et Uranus, élongation : 2° 35,23′, élongation de la Lune
au Soleil : 167° E.
27 novembre
10 h 16 min 19 sPleine lune.
28 novembre
3 h 17 min 35 sSaturne est en
quadrature avec le Soleil.
13 h 30 min 39 sVénus au périhélie,
distance au Soleil : 0,718 45 au.
29 novembre
15 h 11 min 27 sDéclinaison maximale
de la Lune : + 28° 12′.
Visibilité de la Lune et des planètes
Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines.
L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 novembre 2023 à
22 h 00 UT.
La Lune
La Lune
La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en
approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même
face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre,
la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au
Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle
lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les
29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne
ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la
lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un
intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.
Invisible du matin du 12 novembre au soir du
15 novembre
5Dernier quartier
13Nouvelle lune
20Premier quartier
27Pleine lune
Mercure
Mercure
Mercure n’est pas visible durant le mois de novembre.
Elle est dans la constellation de la Balance jusqu’au 10 novembre, date à laquelle elle
entre dans la constellation du Scorpion. Puis le 15 novembre, elle entre dans la
constellation d’Ophiuchus
jusqu’au 28 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation du Sagittaire.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 5,1″
Magnitude : − 0,43
non visible à l’œil nu
non visible aux jumelles
non visible au télescope
Vénus
Vénus
Vénus est visible le matin en seconde partie de nuit et à l’aube. Au cours du mois,
elle se lève de plus en plus tard en seconde partie de nuit.
Elle se trouve dans la constellation du Lion jusqu’au 2 novembre, date à laquelle elle
entre dans la consellation de la Vierge.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 19,1″
Magnitude : − 4,25
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Mars
Mars
Mars n’est pas visible durant le mois de novembre.
Elle se trouve dans la constellation de la Balance jusqu’au 25 novembre, date à laquelle
elle entre dans la constellation du Scorpion. Son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 3,7″
Magnitude : 1,44
non visible à l’œil nu
non visible aux jumelles
non visible au télescope
Jupiter
Jupiter
En début de mois, Jupiter est visible le soir au crépuscule, une grande partie de la
nuit et à l’aube. À partir du 10 novembre, date de son coucher héliaque du matin à
Paris,
elle n’est plus visible à l’aube et se couche de plus en plus tôt en fin de nuit.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Bélier. Le 3 novembre, elle est
en opposition, son diamètre apparent est alors de 49,4″ et sa distance à la Terre
de 3,982 65 au.
Son mouvement est rétrograde.
Diamètre apparent : 49,1″
Magnitude : − 2,90
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Saturne
Saturne
Tout le mois, Saturne est visible au crépuscule et une bonne partie de la nuit. Au cours
du mois, elle se couche de plus en plus tôt. À partir du 15 novembre,
elle se couche avant minuit vrai, et à partir du 23 novembre, elle se couche avant
minuit (Temps légal français).
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau.
Son mouvement est rétrograde jusqu’au 4 novembre, date à laquelle il devient stationnaire,
puis direct.
Diamètre apparent : 17,3″
Magnitude : 0,77
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Uranus
Uranus
Uranus est visible une grande partie de la nuit, à partir du 10 novembre, date de
son lever achronique du soir à Paris, elle est visible toute la nuit du crépuscule à
l’aube. Puis à partir du 14 novembre,
date de son coucher achronique du matin à Paris, elle se couche de plus en plus tôt en
fin de nuit avant l’aube.
Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier.
Le 13 novembre, elle est en opposition, son diamètre apparent est alors de
3,8″ et sa distance à la Terre de 18,631 48 au.
Son mouvement est rétrograde.
Diamètre apparent : 3,8″
Magnitude : 5,62
non visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Neptune
Neptune
Durant tout le mois, Neptune est visible le soir et une grande partie de la nuit, et se
couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit.
Elle est dans la constellation des Poissons jusqu’au 26 novembre, date à laquelle elle
entre dans la constellation du Verseau.
Son mouvement est rétrograde.
Diamètre apparent : 2,3″
Magnitude : 7,85
non visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE
Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE
N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des
astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe
quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs
d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.
Cartes du ciel
Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et
de l’hémisphère sud,
vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 novembre 2023.
Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC
+ 1 h)
Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC
+ 1 h)
Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC
+ 4 h)
Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC
+ 4 h)
Vue dans le plan de l’écliptique
Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs
planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en
début de nuit selon leur élongation et leur
magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les
mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2023.
Positions héliocentriques des planètes
Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au
15 novembre 2023. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment
et de l’orbite marque la position de la planète au
premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.
culture astronomique
À la mesure du ciel, épisode 9
À la mesure du ciel est un feuilleton consacré à l’une des disciplines sans
doute les plus méconnues sinon les plus austères de l’astronomie : l’astrométrie ou la
mesure de la position des astres dans le ciel.
L’astrométrie est aussi l’une des premières activités des
astronomes de l’Antiquité. Elle est au fondement de l’astronomie. Sans elle et sans le gain
en
précision associé à cette branche, acquis au fil du temps jusqu’à nos jours, l’astronomie
n’aurait pu se développer. Il était donc urgent de revenir aux racines de l’astronomie.
Le Guide de données astronomiques 2024à paraître en novembre
Ce guide est conçu pour répondre aux besoins de l’observateur, aussi bien professionnel qu’amateur.
Les positions des astres sont données mois par mois pour préparer les
observations : d’un seul coup d’œil, tous les astres du mois sont lisibles ;
Un chapitre entier est dédié aux méthodes d’observation de différents phénomènes :
l’observateur a toutes les clefs pour réaliser des observations scientifiquement
utilisables, intégrer un réseau d’observateurs et contribuer ainsi à
l’amélioration de la recherche ;
Les explications nécessaires à l’utilisation des éphémérides sont accompagnées
d’exemples ;
Une multitude d’informations sur les phénomènes observables sont communiquées
agrémentées de cartes ;
Les notions de calendriers, d’échelle de temps et autres connaissances indispensables
sont rappelées.
Vénus à la lunette Arago de l’Observatoire de Paris
Une petite cure de jouvence a été opérée à la lunette Arago en février 2023 par le pôle instrumental de l’Observatoire de Paris : le remplacement de la bonnette.
Dans le cas de la lunette Arago, la bonnette est la pièce qui permet d’y fixer un oculaire ou un appareil de prise de vue, tout en pouvant ajuster la profondeur de l’oculaire ou de l’appareil par rapport au point focal de la lentille de lunette.
La lunette est désormais équipée d’une nouvelle bonnette qui permet une mise au point plus aisée pour des observations à l’oculaire.
Mais surtout, cette nouvelle pièce permet à présent d’y fixer une caméra ou un appareil photo.
En effet, l’ancienne bonnette ne donnait pas la possibilité de placer l’instrument de prise de vue au point focal de la lunette.
La nouvelle bonnette est plus courte que l’ancienne et rend donc cela possible.
Ainsi, en juin dernier, la nouvelle bonnette a été testée en imagerie sur la planète Vénus.
L’image a été obtenue à l’aide d’un filtre infrarouge qui fait ressortir les structures de l’atmosphère de la planète,
mais aussi qui limite les problèmes de chromatisme et de réfraction atmosphérique.
Pour rappel, la lunette Arago est un instrument historique qui a été mis en service en 1857 à l’Observatoire de Paris dans le 14e arrondissement.
Elle est aujourd’hui majoritairement utilisée pour les différentes formations dispensées à l’Observatoire.