janvier 2024# 208

Édito

2024 est une nouvelle année qui s’ouvre sur la conjonction entre la Lune et Saturne le 14 janvier. Comme chaque année, et ce chaque mois, nous vous présenterons les phénomènes célestes remarquables et vous accompagnerons dans leur observation et leur compréhension.

Nous vous proposons ci-dessous un calendrier des événements astronomiques à ne pas rater. Vous y trouverez les conjonctions, rapprochements, occultations – dont celle, majeure, de Saturne par la Lune le 20 août –, sans oublier les éclipses de Lune et de Soleil. Vous pourrez ainsi préparer vos observations, et partager avec nous vos plus belles images !

Cette année 2024 sera aussi l’occasion de fêter deux grands événements auxquels l’IMCCE a participé : l’impact de la comète Shoemaker-Levy 9 sur Jupiter il y a 30 ans et le passage de Vénus devant le Soleil il y a 20 ans.

Notre feuilleton sur l’astrométrie se poursuit, tant il y a encore à découvrir ! Nous vous tiendrons informés des nouvelles parutions, des nouveaux services et outils que nous développons pour parfaire toujours plus encore l’élaboration et la diffusion des éphémérides dont nous sommes garants au niveau national et par-delà ses frontières.

Enfin, nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous les 9, 10 et 11 novembre aux Rencontres du Ciel et de l’Espace qui se tiendront à La Villette !

En attendant ce moment de partage, le comité de rédaction de la Lettre d’information de l’IMCCE vous souhaite une belle année 2024.

Ce mois-ci

Le calendrier astronomique 2024

Traînées d’étoiles au-dessus des cactus du désert d’Atacama (Chili)
Traînées d’étoiles au-dessus des cactus du désert d’Atacama (Chili). Crédits ESO/B. Tafreshi (légende IMCCE)

4 janvier

Pluie de météores
des Quadrantides

14 janvier

Conjonction Lune/Saturne,
élongation minimale
à 11 h 02 min 03,1 s UTC (≈ 1,9°)

18 janvier

Conjonction Lune/Jupiter,
élongation minimale
à 18 h 42 min 16,4 s UTC (≈ 2,5°)

6 février

Lune/Vénus
à la même hauteur

16 février

Conjonction Lune/Pléiades,
élongation minimale
à 19 h 46 min 27,4 s UTC (≈ 0,44°)

13 mars

Conjonction Lune/Jupiter,
élongation minimale
à 22 h 44 min 33,5 s UTC (≈ 3,2°)

25 mars

Éclipse de Lune par
la pénombre
, en partie visible depuis la France métropolitaine

8 avril

Éclipse totale de Soleil,
non visible depuis la France métropolitaine

10 avril

Conjonction Mars/Saturne,
élongation minimale
à 20 h 35 min 38,7 s UTC (≈ 0,45°)

23 avril

Conjonction Lune/Spica,
élongation minimale
à 4 h 01 min 07,5 s UTC (≈ 1,3°)

6 mai

Pluie de météores
des Êta aquarides

10 mai

Coucher du Soleil
dans la direction
de l’Arc de Triomphe

8 juin

20 ans depuis le passage de Vénus devant le Soleil en 2004

30 juin

Alignement apparent de Jupiter, Mars, la Lune et Saturne, visible avant l’aube

16 juillet

30 ans depuis la collision
de la comète
Shoemaker-Levy 9
avec Jupiter

28 juillet

Pluie de météores
des Piscis Austrinides

30 juillet

Pluie de météores
des Delta Aquarides

7 août

Coucher du Soleil
dans la direction
de l’Arc de Triomphe

14 août

Conjonction Mars/Jupiter,
élongation minimale
à 14 h 53 min 08,7 s UTC (≈ 0,3°)

21 août

Occultation de Saturne par la Lune,
visible depuis la France métropolitaine

18 septembre

Éclipse partielle de Lune,
visible depuis la France métropolitaine

27 septembre

Passage au périhélie
de la comète
C/2023 A3
(Tsuchinshan-ATLAS)

2 octobre

Éclipse annulaire de Soleil,
non visible depuis la France métropolitaine

8 octobre

Pluie de météores
des Draconides

21 octobre

Pluie de météores
des Orionides

9-10-11 novembre

14e édition
des Rencontres du Ciel
et de l’Espace

17 novembre

Pluie de météores
des Léonides

14 décembre

Pluie de météores
des Géminides

22 décembre

Pluie de météores
des Ursides

La conjonction Lune-Saturne du 14 janvier

Conjonction Lune-Saturne du 22 mai 2007
Conjonction Lune-Saturne du 22 mai 2007. CC BY 2.0 C. Allier

La mécanique céleste va nous offrir un joli spectacle au milieu du mois de janvier 2024 : un rapprochement entre notre satellite naturel, la Lune, visible sous la forme d’un magnifique fin croissant et la deuxième plus grosse planète de notre système solaire, à savoir Saturne.

Le phénomène aura lieu le dimanche 14 janvier. Le plus petit écart, appelé conjonction géocentrique en longitude, ne sera pas visible, puisqu’il aura lieu le matin à 11 h 50 en Temps légal français. L’écart sera alors de 1,9° (environ 4 fois le diamètre de la Lune). Toutefois, le soir venu, lorsque les étoiles commenceront à apparaître, le rapprochement sera toujours bien visible, avec une Lune à l’est (en haut à gauche) de Saturne, mais un peu plus éloignée, puisqu’à 4° de la planète aux anneaux.

Pour le curieux qui découvre le ciel, cet événement sera l’occasion de repérer facilement Saturne. Rappelons qu’il s’agit de la planète la plus éloignée visible à l’œil nu et qu’elle est située, en moyenne, à 1,4 milliard de kilomètres du Soleil. Malgré cette distance respectable, elle sera aisément visible sans instrument, puisqu’elle brille à la magnitude 0,9.

Cette conjonction sera une sorte de révérence tirée par la planète aux anneaux avant qu’elle ne quitte doucement la scène du ciel observable. À la fin du mois prochain, le 28 février pour être précis, Saturne sera totalement invisible, puisque de l’autre côté du Soleil (conjonction supérieure) par rapport à la Terre. Janvier et février constituent donc les dernières semaines pour l’observer le soir. En mars-avril, elle sera à nouveau visible, mais peu avant le lever du Soleil.

Que verra-t-on ?

Les deux astres seront à rechercher assez bas, proche de l’horizon sud-ouest.

Configuration de la conjonction entre la Lune et Saturne dans les lueurs du couchant le 14 janvier 2024 vers 18 h 00 en Temps légal français.
Configuration de la conjonction entre la Lune et Saturne dans les lueurs du couchant le 14 janvier 2024 vers 18 h 00 en Temps légal français. Crédits Stellarium

Avec une nouvelle lune qui aura eu lieu le 11 janvier précédent, c’est une lune âgée de seulement 3 jours qui avoisinera Saturne ce 14 au soir, ce qui signifie qu’elle sera visible sous la forme d’un croissant extrêmement fin. Esthétique garantie ! Quant à la planète aux anneaux, on la verra sous la forme d’une belle étoile de couleur jaune clair.

Des jumelles pourront constituer une aide précieuse au repérage si l’on tente l’observation 1 heure après le coucher du Soleil, alors que le ciel est encore clair. Toutefois, cet instrument n’apportera pas grand-chose de plus sur les 2 objets, la Lune, trop jeune dans sa lunaison, ne montrant rien de sa face criblée de cratères et Saturne nécessitant un instrument plus puissant (que des jumelles) pour montrer ses anneaux.

Une petite lunette ou un petit télescope pourront offrir une image autrement plus intéressante : si fin soit-il, le petit croissant lunaire sera magnifique et dévoilera quelques menus détails ; enfin, si l’on peut grossir 50 à 80 fois, on pourra, si le ciel n’est pas trop perturbé par la turbulence, apercevoir les anneaux entourant la planète gazeuse.

Le style de notre calendrier

Charles IX (27 juin 1550 – 30 mai 1574) d’après François Clouet
Charles IX (27 juin 1550 – 30 mai 1574) d’après François Clouet. Crédits Domaine public

Notre calendrier actuel est le calendrier grégorien, il utilise l’ère de l’Incarnation et le style de la Circoncision (ou style du premier janvier).

L’ère de l’incarnation (AD – Anno Domini), basée sur l’année hypothétique de la naissance du Christ, a été introduite en 532 par le moine scythe Denys le Petit (v. 500 – 545) dans son comput des tables pascales. Denys le Petit fixe la naissance du Christ au 25 décembre 753 de la fondation de Rome (AUC – Ab Urbe condita). Par la suite, le début de l’ère sera ramené au premier janvier 754 AUC, pour la rendre compatible avec le décompte des millésimes. L’usage de cette pratique s’est imposé lentement au cours des siècles, d’abord dans le monde anglo-saxon, où les actes les plus anciens remontent à la fin du VIIe siècle. Il sera popularisé par les écrits de Bède le Vénérable, notamment dans son ouvrage De Ratione Temporum (725). En France, son usage dans les actes royaux n’apparaît qu’au cours du IXe siècle (diplôme de Pépin II d’Aquitaine, 839).

La date de changement de millésime porte le nom de style du calendrier. Au cours des siècles passés, plusieurs styles furent en usage, parfois simultanément !

On distingue les styles suivants :

  • Le style du 1er mars, à Rome avant la réforme du calendrier par César, chez les Mérovingiens au VIe-VIIe siècle.
  • Le style du printemps (21-22 mars), en Russie depuis le XIe siècle jusqu’en 1725.
  • Le style de l’Annonciation, le 25 mars, en Angleterre jusqu’en 1752.
  • Le style de la Résurrection (nuit de Pâques) : l’année avait une longueur variable de 330 à 400 jours, avec parfois deux mois d’avril ! En France, sous Louis VI, puis au XIIe-XIIIe siècle.
  • Le style de l’Ascension, à Alexandrie.
  • Le style Grec, le 1er septembre.
  • Le style Républicain, le jour de l’équinoxe d’automne à Paris dans le calendrier Républicain.
  • Le style de la Saint Martin, le 11 novembre.
  • Le style de la Nativité, le 25 décembre, sous Charlemagne et jusqu’au XIe siècle, en Bourgogne jusqu’au XIIIe siècle.
  • Le style du solstice d’hiver, dans le calendrier lunaire gaulois.
  • Le style du premier janvier.

On lit souvent que l’usage en France du style du premier janvier, ou style de la Circoncision, date du XVIe siècle, suite à l’édit de Roussillon (article 39 et dernier) promulgué par Charles IX le 9 août 1564. En réalité, selon Alexandre Le Noble, ce serait l’édit de Paris de janvier 1563 qui a promulgué cet usage, l’article 39 de l’édit de Roussillon ne faisant que reprendre l’édit de Paris.

Cette réforme ne s’appliqua que progressivement, au fur et à mesure que les parlements régionaux l’entérinèrent. Ainsi, le parlement de Paris et la Chancellerie ne l’appliquèrent qu’en 1567.

En Angleterre, le style du premier janvier fut adopté en même temps que le calendrier grégorien, en 1752, suite à la réforme proposée par Lord Chesterfield (Philip Dormer Stanhope, 4e comte de Chesterfield).

L’origine des années bissextiles

L’année 2024 qui vient de s’ouvrir est une année dite « bissextile » : l’occasion de fêter les anniversaires de celles et ceux nés le 29 février ! Ce jour est ajouté tous les quatre ans à notre calendrier grégorien. D’où vient donc cette pratique et pourquoi se maintient-elle encore de nos jours ?

L’introduction des années bissextiles date de la réforme du calendrier romain effectuée par Jules César en l’an 708. Elle consiste à introduire sur chaque période de quatre ans une année de 366 jours à la suite de trois années de 365 jours. La valeur moyenne de l’année du calendrier julien est par conséquent de 365,25 jours.

Dans les années de 366  jours, le jour supplémentaire était intercalé entre le 24 et le 25  Februarus en doublant le 24  Februarus. Ainsi, le mois conservait arbitrairement le même nombre de jours, 28 pour Februarus. Ce jour supplémentaire n'était pas ajouté en fin de mois pour ne pas perturber le cycle des jours et des fêtes en raison de la manière dont les Romains décomptaient les jours dans le mois (Calendes, Ides et Nones).

Le 24 Februarus s’appelait sexto ante calendas Martis (sixième jour avant les Calendes de mars) et le jour supplémentaire 24  Februarus bis devint bis sextus ante calendas Martis, donnant par la suite le terme bissextile.

Ce calendrier sera en usage jusqu’au passage au calendrier grégorien en  1582. Dès lors, sans plus aucune nécessité de compter les jours des mois par rapport aux fêtes, le jour supplémentaire est ajouté à la fin du mois de février, le 29e jour.

L’année 2024 est une année bissextile.

On trouvera en lien un calendrier pour l’année 2024. Ce calendrier donne, pour chaque jour de l’année 2024, les instants des levers et des couchers du centre du Soleil et du centre de la Lune en Temps légal français. Les calculs sont faits pour la latitude et la longitude de l’observatoire de Paris, pour un horizon plat, et la réfraction horizontale est prise égale à 36,6′.

On donne également les différentes phases de la Lune et les dates des équinoxes et des solstices. On fournit au verso de chaque page les phénomènes astronomiques du mois, les instants sont donnés en Temps légal français. Puis, dans les dernières pages, on fournit les dates des fêtes légales et religieuses dans différents calendriers ainsi que les concordances entre ces calendriers.

Passage de la Terre au périhélie en 2024

Dates et durées des saisons en 2024
Dates et durées des saisons en 2024. Crédits P. Rocher

En 2024, la Terre passera au périhélie le mercredi 3 janvier à 0 h 38 min 36 s UTC (1 h 38 min 36 s en Temps légal français). La distance du centre de la Terre au centre du Soleil sera alors de 147 100 632,463 km et le diamètre apparent géocentrique du Soleil sera de 32′ 31,84″.

Suite à la seconde loi de Kepler (loi des aires), la vitesse angulaire de la Terre est maximale lorsqu’elle passe au périhélie, c’est pourquoi l’hiver est actuellement la saison la plus courte dans l’hémisphère nord.

Voici les dates et les durées des saisons de l’hémisphère nord pour l’année 2024 (la différence TT − UTC est prise égale à 69,184s).

Mercredi 20/03/2024 à 3 h 06 min 25 s UTC
Équinoxe de printemps, durée de l’hiver : 88 jours 23 h 39 min 2,30 s.

Jeudi 21/06/2024 à 20 h 51 min 01 s UTC
Solstice d’été, durée du printemps : 92 jours 17 h 44 min 35,70 s.

Samedi 22/09/2024 à 12 h 43 min 41 s UTC
Équinoxe d’automne, durée de l’été : 93 jours 15 h 52 min 39,72 s.

Samedi 21/12/2024 à 9 h 20 min 35 s UTC
Solstice d’hiver, durée de l’automne : 89 jours 20 h 36 min 54,59 s.

Sous l’effet des perturbations planétaires, le périhélie avance dans le sens direct d’environ 11,612 35″ par année julienne. L’axe des apsides fait donc un tour en environ 111 915 années juliennes. Comme la droite des équinoxes tourne d’environ 50,387 92″ par an dans le sens rétrograde, les deux axes sont confondus toutes les 20 903 années juliennes, cette période porte le nom de précession climatique. En effet, tous les 10 451,5 ans (demi-période de la précession climatique), l’aphélie passe du solstice l’été au solstice d’hiver. Or, même si la distance Terre-Soleil n’est pas le facteur prédominant dans la nature des saisons, la combinaison du passage de la Terre à l’aphélie en hiver donne des hivers plus rudes.

Actuellement, la direction du périhélie se rapproche de l’équinoxe de printemps, qu’elle atteindra le 24 juin 6430. À partir de cette année, l’hiver ne sera plus la saison la plus courte dans l’hémisphère nord, mais ce sera progressivement le printemps.

Durées des saisons sur 6 000 ans.
Durées des saisons sur 6 000 ans. Crédits P. Rocher

Le graphique ci-dessus donne l’évolution de la durée des saisons sur une période de 6 000 ans, allant de l’an − 3000 à l’an 3000. On remarque qu’en − 330 (331 av. J.-C.), à l’époque de Callippe de Cyzique (vers 370 av. J.-C. – vers 310 av. J.-C.), l’hiver n’était pas la saison la plus courte, c’était l’automne. Sur cette période de 6 000 ans, les durées de l’été et de l’hiver ont été égales en − 1404, l’automne a eu une durée minimale de 88,37 jours en − 1641 et le printemps a eu une durée maximale de 94,31 jours en − 1604.

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

1er janvier

16 h 28 min 21 sLune à l’apogée, distance à la Terre : 404 909 km, diamètre apparent de la Lune : 29,50′.

2 janvier

4 h 50 min 48 sMercure est stationnaire dans la constellation d’Ophiuchus.

3 janvier

1 h 38 min 36 sTerre au périhélie, distance au Soleil : 147 100 632 km, diamètre apparent du Soleil : 32,52′.

4 janvier

4 h 30 min 27 sDernier quartier de lune.

8 janvier

19 h 07 min 22 sÉlongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation : 5° 35,92′, élongation de la Lune au Soleil : 36° O.

9 janvier

19 h 04 min 47 sÉlongation minimale entre la Lune et Mercure, élongation : 6° 34,69′, élongation de la Lune au Soleil : 23° O.

10 janvier

8 h 03 min 57 sDéclinaison minimale de la Lune : − 28° 11′.

9 h 34 min 33 sÉlongation minimale entre la Lune et Mars, élongation : 4° 09,77′, élongation de la Lune au Soleil : 15° O.

11 janvier

12 h 57 min 25 sNouvelle lune.

12 janvier

15 h 37 min 31 sMercure en plus grande élongation : 23° 30′ O.

13 janvier

11 h 35 min 32 sLune au périgée, distance à la Terre : 362 267 km, diamètre apparent de la Lune : 32,97′.

14 janvier

12 h 02 min 03 sÉlongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 1° 56,30′, élongation de la Lune au Soleil : 41° E.

15 janvier

22 h 09 min 45 sÉlongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation : 0° 50,27′, élongation de la Lune au Soleil : 60° E.

18 janvier

4 h 52 min 37 sPremier quartier de lune.

19 h 42 min 16 sÉlongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation : 2° 31,83′, élongation de la Lune au Soleil : 98° E.

19 janvier

18 h 48 min 30 sÉlongation minimale entre la Lune et Uranus, élongation : 2° 46,82′, élongation de la Lune au Soleil : 110° E.

27 janvier

07 h 18 min 28 sJupiter est en quadrature avec le Soleil.

23 janvier

4 h 40 min 32 sDéclinaison maximale de la Lune : + 28° 13′.

25 janvier

18 h 54 min 01 sPleine lune.

27 janvier

9 h 06 min 17 sUranus est stationnaire dans la constellation du Bélier.

17 h 27 min 53 sÉlongation minimale entre Mars et Mercure, élongation : 0° 14,62′, élongation de Mercure au Soleil : 20° O.

29 janvier

9 h 14 min 14 sLune à l’apogée, distance à la Terre : 405 777 km, diamètre apparent de la Lune : 29,44′.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 janvier 2024 à 22 h 00 UTC.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Invisible du matin du 9 janvier
    au soir du 12 janvier

    4Dernier quartier
    11Nouvelle lune
    18Premier quartier
    25Pleine lune
  • Mercure

    Mercure le 16 janvier 2024

    Mercure

    Mercure est visible le matin en fin de nuit et à l’aube jusqu’au 25 janvier, date de sa dernière visibilité du matin à Paris. Elle est dans la constellation d’Ophiuchus jusqu’au 10 janvier, date à laquelle elle entre dans la constellation du Sagittaire. Son mouvement est rétrograde jusqu’au 2 janvier, date à laquelle il devient stationnaire, puis direct. Le 12 janvier, elle est en plus grande élongation solaire Ouest (23° 30′).

    Diamètre apparent : 6,2″

    Magnitude : − 0,23

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 janvier 2024

    Vénus

    Vénus est visible le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tard en fin de nuit. Elle est dans la constellation du Scorpion jusqu’au 5 janvier, date à laquelle elle entre dans la constellation d’Ophiuchus, qu’elle quitte le 20 janvier pour entrer dans la constellation du Sagittaire. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 13,1″

    Magnitude : − 4,01

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 janvier 2024

    Mars

    Mars n’est pas visible durant le mois de janvier. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Sagittaire. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 3,9″

    Magnitude :  1,35

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 janvier 2024

    Jupiter

    Jupiter est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Bélier. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 41,7″

    Magnitude : − 2,54

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 janvier 2024

    Saturne

    Tout le mois, Saturne est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 15,9″

    Magnitude : 0,95

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 janvier 2024

    Uranus

    Uranus est visible au crépuscule le soir et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier. Son mouvement est rétrograde jusqu’au 27 janvier, date à laquelle il devient stationnaire, puis direct.

    Diamètre apparent : 3,7″

    Magnitude : 5,69

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 janvier 2024

    Neptune

    Neptune est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 2,2″

    Magnitude : 7,92

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Portail web des formulaires de calcul de l’IMCCE

    icone portail ssp

    Portail web des formulaires de calcul de l’IMCCE

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr/forms.

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 janvier 2024.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 janvier 2024
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 janvier 2024
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 janvier 2024
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 janvier 2024
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 janvier 2024.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2024
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2024. Crédits IMCCE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de janvier 2024. Crédits IMCCE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2024. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2024
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2024. Crédits IMCCE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2024
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 janvier 2024. Crédits IMCCE

culture astronomique

À la mesure du ciel, épisode 11

Still life with telescopes and an astrolabe, an hour glass, a book and a quill, (Nature morte avec des télescopes et un astrolabe, un sablier, un livre et une plume d’oie), Philippe Rousseau, XIXe siècle.
Still life with telescopes and an astrolabe, an hour glass, a book and a quill (Nature morte avec des télescopes et un astrolabe, un sablier, un livre et une plume d’oie), Philippe Rousseau, xixe siècle. Domaine public

À la mesure du ciel est un feuilleton consacré à l’une des disciplines sans doute les plus méconnues sinon les plus austères de l’astronomie : l’astrométrie ou la mesure de la position des astres dans le ciel.

Lire le 11e épisode : « L’ère des coudés »

L’astrométrie est aussi l’une des premières activités des astronomes de l’Antiquité. Elle est au fondement de l’astronomie. Sans elle et sans le gain en précision associé à cette branche, acquis au fil du temps jusqu’à nos jours, l’astronomie n’aurait pu se développer. Il était donc urgent de revenir aux racines de l’astronomie.

science en direct

Séminaires & conférences

  • Bureau des longitudes

    Mercredi 10 janvier 2024 – 14 h 30

    Le suivi satellitaire des forêts et la dégradation du puits de carbone en Europe

    Philippe Ciais (Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement – IPSL)

    École normale supérieure, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris

    Entrée libre. Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
    ou par mail à l’adresse renseignements@bureau-des-longitudes.fr

  • Grand public

    Mardi 23 janvier 2024 – 14 h 15

    Les comètes, messagères de l’infini

    Jean-Eudes Arlot (IMCCE/Observatoire de Paris)

    Salle Léo Lagrange, Université du temps libre de la région dunoise, 13 rue de Sancheville, 28200 Châteaudun (https://www.utlrd.com/index.php/activites/conf/480-le-sol)