février 2025# 220

Ce mois-ci

La conjonction de Mars avec la Lune du 9 février 2025

Configuration de la conjonction entre Mars et la Lune le 9 février 2025 à 19 h 52 depuis Paris en Temps légal français
Configuration de la conjonction entre Mars et la Lune le 9 février 2025 à 19 h 52 depuis Paris en Temps légal français. Crédits Stellarium

Le dimanche 9 février au soir, la planète Mars brillera juste à côté de la Lune. Une telle conjonction n’est observable que quelques fois par an, en général. Ce sera donc une belle occasion de lever la tête, et d’observer la rencontre de ces deux astres qui incarnent peut-être l’avenir des missions spatiales habitées.

Où et quand observer ?

Au coucher du Soleil, la Lune éclairée à 92 % sera déjà visible vers l’est. Moins de 30 minutes plus tard, alors que le ciel s'assombrira, on commencera à distinguer Mars juste en dessous, reconnaissable à sa couleur rouge. La Lune se rapprochera progressivement de la planète, atteignant son écart minimal entre 19 h 40 et 20 h 00 (heure française) selon où l’on se trouve en métropole. À Paris, par exemple, à 19 h 52 min 13 s, le limbe de la Lune s’approchera jusqu'à 0,15° de Mars, soit environ 28 % du diamètre lunaire apparent. Après ce moment, les deux astres s'éloigneront lentement tout au long de la nuit, puis se coucheront au nord-ouest, environ au moment du lever de Soleil.

L’opposition de Mars a eu lieu récemment, le 16 janvier. À cette période, sur leurs orbites respectives, la Terre dépasse Mars, ce qui implique que Mars est encore assez proche de nous. Son disque atteint un diamètre apparent de 13″, et sa face nous apparaît presque entièrement illuminée. À l'œil nu, ces deux faits ne peuvent se constater qu’indirectement, à travers l’éclat prononcé de la planète rouge, dont la magnitude sera de − 0,82. Une magnitude qui permettra de bien la distinguer, malgré la proximité éblouissante de la Lune, qui tend d’ordinaire à gêner l’observation des astres alentour.

Un rapprochement périodique

C’est une rencontre récurrente, car les plans orbitaux de la Lune et de Mars sont assez peu inclinés par rapport à celui de la Terre, l’écliptique. Depuis notre planète, l’écliptique apparaît comme un cercle qui entoure l’observateur, le long duquel la Lune et Mars sont alors contraints d’évoluer (ainsi que les autres planètes, et que le Soleil). Pour un observateur terrestre, si l’on mesure le temps entre deux passages successifs de Mars dans une même constellation, la planète rouge accomplit une révolution de l’écliptique en moyenne tous les 687 jours. La Lune est bien plus rapide et boucle ce même parcours en seulement 27,3 jours ; elle dépasse ainsi Mars tous les 28,5 jours en moyenne. Cela est très bien illustré dans l’animation nommée « Vue dans le plan de l'écliptique », publiée chaque mois dans cette lettre d'information.

Mais la conjonction du 9 février est tout de même plutôt rare, car la Lune ne passe pas toujours aussi près de Mars. Cela s’explique par les inclinaisons de leurs orbites, qui les conduisent à s’écarter de l’écliptique. La position de l’observateur joue également un rôle : la parallaxe affecte la position relative de la Lune par rapport à la voûte céleste. D’ailleurs, pour un observateur situé plus au nord cette même nuit du 9 février, la Lune passera si près de Mars qu’elle ira jusqu’à l’occulter (voir la page de l’occultation sur les formulaires de calcul du LTE).

Depuis la métropole, il faudra se contenter d’une conjonction rapprochée. Admirer Mars à moins d’un demi-degré du limbe de la Lune reste une rareté, alors nous vous souhaitons un ciel dégagé !

Les deux premières éclipses de l’année 2025

L’éclipse totale de Lune du 21 janvier 2019.
L’éclipse totale de Lune du 21 janvier 2019. Crédits J. Normand

Au cours du mois de mars prochain, deux éclipses se produiront : une éclipse totale de Lune le 14 mars et une éclipse partielle du Soleil le 29 mars. L’éclipse de Lune sera en partie visible depuis la France métropolitaine et l’Europe, et l’éclipse de Soleil sera visible depuis la France métropolitaine et une grande partie du nord-ouest de l’Europe.

Quand les éclipses se produisent-elles ?

Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans l’ombre de la Terre, laquelle s’interpose alors entre le Soleil et la Lune, bloquant tout ou partie du rayonnement solaire qui vient éclairer la Lune.

Pour qu’une éclipse de Lune ait lieu, il faut que la Lune soit en opposition au Soleil vis-à-vis de la Terre, c’est-à-dire en phase de pleine lune : la Lune se lève lorsque le Soleil se couche, et se couche lorsque le Soleil se lève, la Lune est donc visible toute la nuit. Il faut également que la Lune se trouve proche de l’un des nœuds de son orbite, intersections du plan de l’orbite de la Lune avec celui de l’écliptique (plan de l’orbite du Soleil dans un repère géocentrique, ainsi nommé, car c’est lorsque la Lune passe par ce plan qu’il peut se produire des éclipses, de Soleil comme de Lune).

Le Soleil, lui, ne peut être éclipsé que dans ses conjonctions avec la Lune (phase de nouvelle lune), celle-ci s’interpose alors entre la Terre et le Soleil. Bien que la Lune soit incomparablement plus petite que le Soleil, elle est cependant suffisamment proche de la Terre pour que son diamètre apparent soit sensiblement égal à celui du Soleil et que l’on puisse observer des éclipses solaires totales.

Si le plan de l’orbite lunaire coïncidait parfaitement avec celui de l’écliptique, nous assisterions chaque mois à une alternance d’éclipses de Soleil et de Lune pour chaque conjonction et chaque opposition de la Lune et du Soleil. Mais du fait de l’inclinaison mutuelle de ces plans, la Lune, dans ses conjonctions et ses oppositions (syzygies), est souvent élevée au-dessus du Soleil ou du cône d’ombre de la Terre, ou abaissée sous le Soleil ou sous le cône d’ombre de la Terre. Elle ne peut recouvrir le Soleil ou passer dans le cône d’ombre de la Terre que si elle se trouve au voisinage de l’un de ses nœuds.

Ainsi, pour qu’il se produise une éclipse de Lune ou une éclipse de Soleil, ce ne peut être qu'au moment d'une pleine lune ou une nouvelle lune doit avoir lieu au voisinage du passage de la Lune par le nœud ascendant ou descendant de son orbite (intersection de l’orbite de la Lune avec l’écliptique). Cela survient lorsque la direction Terre-Soleil passe par l’un des deux nœuds de l’orbite lunaire. On peut démontrer que ces passages ont lieu en moyenne avec un intervalle moyen de 173,31 jours, cette période porte le nom de saison des éclipses. Au voisinage de ces passages, il y a obligatoirement une éclipse de Lune et une éclipse de Soleil aux instants de la pleine lune et de la nouvelle lune les plus proches des passages. Il se produit donc au minimum deux éclipses de Lune et de Soleil par an.

Combien y a-t-il d’éclipses par an ?

Parfois, lors d’une saison d’éclipse, trois éclipses ont lieu : soit deux éclipses de Lune qui entourent une éclipse de Soleil, soit deux éclipses de Soleil qui entourent une éclipse de Lune. Ainsi, dans une année calendaire, il peut se produire jusqu’à sept éclipses : dans ce cas, il y a obligatoirement deux éclipses de Lune et deux éclipses de Soleil, les trois autres étant quelconques. Cela est très rare en se limitant à l’année calendaire, dont 14 seulement sont dénombrées sur la période 1800-2200. La prochaine sera l’année 2038 avec trois éclipses de Soleil et quatre éclipses de Lune. Par contre, c’est beaucoup plus fréquent si l’on se contente d’une période quelconque de 365 jours.

L’année 2025 ne comporte que quatre éclipses : les deux premières en mars ont lieu au nœud ascendant de la Lune, les deux suivantes ont lieu six lunaisons plus tard au nœud descendant de la Lune en septembre. Il se produira de nouveau une éclipse totale de Lune le 7 septembre 2025 et une éclipse partielle de Soleil le 21 septembre 2025.

Cartes de visibilité

L’éclipse totale de Lune du 14 mars 2025

Carte de visibilité de l’éclipse totale de Lune du 14 mars 2025.
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Lune du 14 mars 2025. Crédits LTE

La carte ci-dessus est centrée sur la zone de visibilité. De chaque côté se trouvent deux zones d’invisibilités. Six courbes sont tracées :

  • P1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans la pénombre (grands pointillés).
  • O1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans l’ombre (petits pointillés).
  • T1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans la totalité (trait plein).
  • T2 : limite de la région où l’on observe la fin de la totalité (trait plein).
  • O2 : limite de la région où l’on observe la sortie de l’ombre (petits pointillés).
  • P2 : limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre (grands pointillés).

L’éclipse partielle de Soleil du 29 mars 2025

Carte de visibilité de l’éclipse partielle de Soleil du 29 mars 2025.
Carte de visibilité de l’éclipse partielle de Soleil du 29 mars 2025. Crédits LTE

La carte ci-dessus est centrée sur la zone de visibilité. Plusieurs courbes sont tracées :

  • La limite australe (noir).
  • Le commencement (rouge), le maximum et la fin (bleu) au lever du Soleil.
  • Le commencement (orange), le maximum et la fin (vert) au coucher du Soleil.

Les circonstances générales d’une éclipse correspondent aux différentes phases de l’éclipse. Ces phases sont liées aux mouvements relatifs du Soleil, de la Lune et de la Terre. Elles correspondent chacune à un instant particulier et à un lieu unique sur Terre.

  • P1 correspond à l’instant du commencement de l’éclipse générale.
  • P4 correspond à l’instant de la fin de l’éclipse générale.
  • M correspond à l’instant du maximum de l’éclipse, c’est-à-dire lorsque la grandeur de l’éclipse est maximale.
Aspect apparent de l’éclipse partielle de Soleil du 29 mars 2025 pour plusieurs villes de France, dans le repère local de l’observateur
Aspect apparent de l’éclipse partielle de Soleil du 29 mars 2025 pour plusieurs villes de France, dans le repère local de l’observateur. Crédits LTE
Simulation du déplacement du cône de pénombre à la surface de la Terre et aspect apparent de l’éclipse partielle de Soleil du 29 mars 2025 pour plusieurs villes. Crédits LTE

en savoir plus

Les données détaillées de ces deux éclipses sont disponibles sur le portail web des formulaires de calcul d’éphémérides du LTE :

Le calendrier musulman et le calcul des dates du mois de Ramadan

Croissant de lune
Croissant de lune. Crédits Sacha T’Sas (Unsplash)

Les musulmans utilisent deux sortes de calendriers lunaires.

1. Un calendrier perpétuel hégirien basé sur la lunaison moyenne

Ce calendrier alterne six mois de 30 jours et six mois de 29 jours pour les années communes de 354 jours, et sept mois de 30 jours et cinq mois de 29 jours pour les années abondantes de 355 jours (les deux derniers mois ayant 30 jours). Onze années abondantes sont judicieusement réparties sur une période de 30 ans parmi 19 années communes. Ce calendrier suit remarquablement bien la lunaison moyenne. En effet, il se décale d’un jour par rapport à la lunaison moyenne au bout de 30 902 lunaisons, soit environ 2 575 années lunaires. Le jour calendaire commence le soir au crépuscule.

2. Un calendrier religieux basé sur l’observation du premier croissant de lune

Ce calendrier est par nature local, car les conditions d’observation dépendent du lieu d’observation et de l’époque à laquelle l’observation a lieu. Ainsi, les premiers croissants de lune sont difficilement observables dans l’hémisphère nord aux fortes latitudes pour les lunaisons proches de l’équinoxe d’automne, alors qu’elles sont facilement observables dans l’hémisphère sud à la même époque. On a le phénomène inverse au voisinage de l’équinoxe de printemps.

Puisque la longueur du mois ne peut avoir plus de 30 jours, la nuit qui commence au soir du 29e jour est appelée la nuit du doute. Si le croissant est visible, le mois qui se termine a 29 jours et le nouveau mois commence le soir même. Si le croissant n’est pas visible, le mois qui se termine a 30 jours et le mois suivant commence le lendemain soir. Le début du mois de rang n dépend donc du début du mois de rang n – 1. La prédiction du début et de la fin du mois de jeûne de Ramadan s’appuie sur ce principe et sur des critères de visibilité du premier croissant.

De plus, localement, la visibilité du croissant dépend fortement des conditions météorologiques qui sont très difficilement prévisibles à long terme. Les critères de visibilité du premier croissant utilisés dans les programmes de prédiction sont basés sur une hypothèse de ciel clair et sans nuages.

Finalement, c’est l’autorité religieuse qui décide des dates de début et de fin des mois, en s’appuyant sur les prédictions de visibilité ou sur la visibilité effective du croissant.

Visibilité du premier croissant de lune en France en février et mars 2025

Pour nos prévisions, nous utilisons quatre critères de visibilité qui sont décrits dans la section « En savoir plus ». En 2025, pour les trois derniers critères, le premier croissant de lune qui définit le début du mois de Ramadan est visible à l’œil nu en France métropolitaine le soir du 1er mars 2025, seul le critère de l’IMCCE donne une visibilité à l’œil nu dès le 28 février, mais avec une élongation de la Lune au Soleil proche de la limite de visibilité. Les trois autres critères donnent aussi une visibilité dès le 28 février, mais uniquement avec une aide optique. Pour la visibilité du second croissant qui marque la fin du mois de Ramadan et le début du mois de Chaououal, tous les critères donnent une visibilité du premier croissant à l’œil nu le soir du 30 mars. Le début du mois de Ramadan sera donc le soir du 28 février ou le soir du 1er mars. Selon le cas, le mois aura 30 jours ou 29 jours. Comme chaque année, plus l’on se déplace vers le sud et l’ouest, plus la visibilité des premiers croissants est facilitée.

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

1er février

5 h 00 min 49 s Élongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 0° 57,61′, élongation de la Lune au Soleil : 35° E.

18 h 37 min 14 s Mercure à l’apogée, distance à la Terre : 1,411 72 au, diamètre apparent : 4,77″.

22 h 37 min 17 s Élongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation : 1° 14,98′, élongation de la Lune au Soleil : 45° E.

23 h 24 min 34 s Élongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation : 2° 04,07′, élongation de la Lune au Soleil : 45° E.

2 février

3 h 46 min 52 s Lune au périgée, distance à la Terre : 367 457 km, diamètre apparent de la Lune : 32,51′.

4 février

13 h 28 min 55 s Jupiter est stationnaire dans la constellation du Taureau.

5 février

9 h 02 min 09 s Premier quartier de lune.

19 h 46 min 29 s Élongation minimale entre la Lune et Uranus, élongation : 4° 28,85′, élongation de la Lune au Soleil : 96° E.

7 février

3 h 01 min 32 s Élongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation : 5° 25,20′, élongation de la Lune au Soleil : 113° E.

8 février

11 h 30 min 13 s Déclinaison maximale de la Lune : + 28° 36′.

9 février

13 h 08 min 06 s Conjonction supérieure de Mercure, distance à la Terre : 1,393 227 061 au, diamètre apparent : 4,83″.

20 h 50 min 05 s Élongation minimale entre la Lune et Mars, élongation : 0° 45,94′, élongation de la Lune au Soleil : 147° E.

11 février

20 h 30 min 08 s Uranus est en quadrature avec le Soleil.

12 février

14 h 53 min 24 s Pleine lune.

18 février

2 h 10 min 13 s Lune à l’apogée, distance à la Terre : 404 882 km, diamètre apparent de la Lune : 29,50′.

19 février

20 h 52 min 57 s Vénus au périhélie, distance au Soleil : 0,718 45 au.

20 février

18 h 32 min 33 s Dernier quartier de lune.

22 février

23 h 23 min 47 s Déclinaison minimale de la Lune : − 28° 41′.

24 février

10 h 26 min 24 s Mars est stationnaire dans la constellation des Gémeaux.

25 février

10 h 48 min 25 s Élongation minimale entre Saturne et Mercure, élongation : 1° 26,30′, élongation de Mercure au Soleil : 13° E.

28 février

1 h 44 min 50 s Nouvelle lune.

4 h 29 min 04 s Vénus est stationnaire dans la constellation des Poissons.

19 h 30 min 20 s Élongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 1° 17,12′, élongation de la Lune au Soleil : 10° E.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 février 2025 à 22 h 00 UTC.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Invisible du matin du 25 février 2025
    au soir du 28 février 2025

    5Premier quartier
    12Pleine lune
    20Dernier quartier
    28Nouvelle lune
  • Mercure

    Mercure le 16 février 2025

    Mercure

    Mercure est visible le soir au crépuscule et en début de nuit à partir du 21 février, date de sa première visibilité du soir à Paris. Elle est dans la constellation du Capricorne jusqu’au 12 février, date à laquelle elle entre dans la constellation du Verseau, qu’elle quitte le 26 février pour entrer dans la constellation des Poissons. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 5,0″

    Magnitude : − 1,42

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 février 2025

    Vénus

    Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. À partir du 8 février, elle se couche de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons. Son mouvement est direct jusqu’au 28 février, date à laquelle il devient stationnaire, puis rétrograde.

    Diamètre apparent : 40,4″

    Magnitude : − 4,64

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 février 2025

    Mars

    Mars est visible le soir et une très grande partie de la nuit et à l’aube. À partir du 4 février, date de son coucher héliaque du matin à Paris, elle se couche avant la fin de la nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation des Gémeaux. Son mouvement est rétrograde jusqu’au 24 février, date à laquelle il devient stationnaire, puis direct.

    Diamètre apparent : 12,1″

    Magnitude : − 0,67

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 février 2025

    Jupiter

    Jupiter est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Taureau. Son mouvement est rétrograde jusqu’au 4 février, date à laquelle il devient stationnaire, puis direct.

    Diamètre apparent : 41,2″

    Magnitude : − 2,47

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 février 2025

    Saturne

    Saturne est visible au crépuscule et en première partie de nuit jusqu’au 26 février, date de son coucher héliaque du soir à Paris. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 15,8″

    Magnitude : 1,14

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 février 2025

    Uranus

    Uranus est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 3,6″

    Magnitude : 5,73

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 février 2025

    Neptune

    Neptune est visible le soir au crépuscule et en tout début de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 2,2″

    Magnitude : 7,95

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Portail des formulaires de calcul

    icone portail ssp

    Portail des formulaires de calcul

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 février 2025.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 février 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits LTE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 février 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits LTE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 février 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits LTE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 février 2025
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits LTE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 février 2025.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 février 2025
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 février 2025. Crédits LTE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de février 2025. Crédits LTE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 février 2025. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 février 2025
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 février 2025. Crédits LTE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 février 2025
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 février 2025. Crédits LTE

culture astronomique

À la mesure du temps, épisode 1

Statue du cimetière monumental de la chartreuse de Bologne
Statue du cimetière monumental de la chartreuse de Bologne. Crédits L. Boccardo (Unsplash)

La mesure du temps a toujours été une préoccupation des hommes depuis qu’ils ont pris conscience de son écoulement.

Lire le 1er épisode : « Temps sociétaux, temps mesurés »

Cette mesure a très vite permis d’organiser la société. Pour cela, les hommes ont créé des dispositifs de plus en plus ingénieux pour mesurer le temps à l’aide de phénomènes physiques bien choisis. Les liens entre la mesure du temps et l’astronomie sont d’ailleurs des plus anciens. C’est pour cette raison que la mesure du temps et la mesure de l’espace ont souvent été regroupées dans les observatoires astronomiques. Et cette intrication de l’espace et du temps est encore plus prégnante dans le cadre de la théorie de la relativité d’Einstein. Ce feuilleton est donc dédié à la mesure du temps, à la suite de celui consacré à la mesure du ciel.

en savoir plus

science en direct

L’Année internationale de la science et de la technologie quantiques

Logotype de l’Année internationale de la science et de la technologie quantiques
Logotype de l’Année internationale de la science et de la technologie quantiques. Crédits IYQST

Le 4 février 2025, l’Unesco ouvre l’Année internationale de la science et de la technologie quantiques, 2025 marquant les 100 ans des découvertes fondatrices de la physique quantique.

La physique quantique connait un regain majeur d’intérêt depuis une dizaine d’années avec l’horizon des ordinateurs quantiques. Tout autour de cette idée future, la diversité des développements des technologies quantiques bat son plein et de nombreux plans d’investissements voient le jour pour les promouvoir, comme le plan quantique national en France, dans le cadre de France 2030.

Même si l’on est encore très loin de cet ordinateur du futur, l’idée est d’exploiter les propriétés quantiques des objets qui le composeront, pour accélérer de façon spectaculaire la rapidité des calculs. Un autre aspect qui motive la communauté sera le développement d’une communication sécurisée par la mise en place de protocoles de communication inviolables. En effet, dans un système quantique, toute intervention modifie les propriétés du système !

Enfin, un autre « pilier » est celui des capteurs quantiques, qui en exploitant le principe de superposition quantique réalisent des mesures d’une large variété de grandeurs physiques avec des sensibilités remarquables. C’est dans cet axe de recherche que se placent les activités du LTE, qui développe des horloges et des capteurs inertiels atomiques, qui trouvent des applications dans de nombreux domaines, comme la navigation et le positionnement, la synchronisation des réseaux, les géosciences, la physique fondamentale…

Nous aurons l’occasion dans une prochaine lettre d’information de vous parler de ces capteurs, de leur principe de fonctionnement et de leurs applications.

Séminaires & conférences

  • Histoire des sciences astronomiques

    Mardi 4 février 2025 – 14 h 00

    Les ciels des Iraniens. Entre modèles primitifs et modèles sphériques.
    Science et théologie face aux phénomènes astronomiques

    Antonio Panaino (Université de Bologne, Ravenne)

    Salle du Conseil, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

    Dans le cadre du plan Vigipirate, merci aux extérieurs à l’Observatoire de Paris de bien vouloir s’inscrire à l’avance sur ce formulaire.

    Mardi 4 février 2025 – 15 h 00

    De l’influence des sciences mathématiques indiennes et chinoises sur les auteurs syriaques des vie-viiie siècles

    Émilie Villey (Orient & Méditerranée – UMR 8167)

    Salle du Conseil, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

    Dans le cadre du plan Vigipirate, merci aux extérieurs à l’Observatoire de Paris de bien vouloir s’inscrire à l’avance sur ce formulaire.

    Mardi 4 février 2025 – 16 h 00

    La transmission des modèles astrologiques iraniens dans les taqvims ottomans

    Florence Somer (LTE/Observatoire de Paris/EIDA)

    Salle du Conseil, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

    Dans le cadre du plan Vigipirate, merci aux extérieurs à l’Observatoire de Paris de bien vouloir s’inscrire à l’avance sur ce formulaire.

    Mardi 11 mars 2025 – 14 h 00

    Visualiser la Lune au XIXe siècle. Histoire sociale et culturelle d’un corpus d’images scientifiques

    Laurence Guignard (Université Paris-Est Créteil, CRHEC)

    Salle du Conseil, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

    Dans le cadre du plan Vigipirate, merci aux extérieurs à l’Observatoire de Paris de bien vouloir s’inscrire à l’avance sur ce formulaire.

  • Mardi 11 mars 2025 – 15 h 30

    Pratiques astrophotographiques amateures à la Société Astronomique de France (1882-1915) : diffusion, apprentissage et professionnalisation

    Nicolas Joannes (IMJ-PRG)

    Salle du Conseil, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

    Dans le cadre du plan Vigipirate, merci aux extérieurs à l’Observatoire de Paris de bien vouloir s’inscrire à l’avance sur ce formulaire.

  • Bureau des longitudes

    Mercredi 5 février 2025 – 14 h 30

    Ionosphère – Un nouvel outil pour l’évaluation des aléas naturels

    Elvira Astafyeva (Institut de physique du globe de Paris)

    École normale supérieure, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris

    Entrée libre. Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
    ou par mail à l’adresse renseignements@bureau-des-longitudes.fr

Astro en images

L’occultation de Saturne par la Lune en vidéo

Configuration du rapprochement (avant occultation) de Saturne et de la Lune dans les lueurs du couchant le 4 janvier 2025 vers 18 h 00 TLF.
Configuration du rapprochement (avant occultation) de Saturne et de la Lune dans les lueurs du couchant le 4 janvier 2025 vers 18 h 00 TLF. Crédits Stellarium

Dans la Lettre d’information du LTE de janvier 2024, nous vous annoncions l’occultation de Saturne par la Lune, merci à Laurent Houssaye pour sa belle vidéo du phénomène qui a eu lieu le 4 janvier dernier !

Occultation de Saturne par la Lune du 4 janvier 2025 depuis l’observatoire des Vignes à Saint-Faust. (Celestron edge 1400 et barlow 2,5x, filtre R, caméra ZWO ASI 1600 MM Pro. Format d’acquisition .ser transformé en format .mp4). Crédits L. Houssaye

À Saint-Faust (Pyrénées-Atlantiques), les nuages ont fini par se dissiper et malgré une forte turbulence, Laurent a pu capturer l’immersion de Saturne derrière la portion sombre de la Lune.

Une tempête sur Jupiter

Jupiter le 19 janvier 2025, observé avec le télescope de 1 m de l’observatoire du pic du
							Midi.
Jupiter le 19 janvier 2025, observé avec le télescope de 1 m de l’observatoire du pic du Midi. La tempête est le point brillant au centre de la planète suivi par une traînée turbulente. (Caméra SIRIS (https://lytid.com/swir-camera/) avec un filtre H). Crédits LTE/OMP/Pic du Midi

L’atmosphère de Jupiter est soumise à des cycles dont l’origine est encore mal connue.

L’un des plus importants se situe au niveau de bande « tempérée » nord (NTB) où l’on observe des tempêtes avec une période de 4,9 ans +/- 0,2. Il s’agit de plumes convectives qui montent dans la haute atmosphère, elles sont ainsi détectables dans toutes les longueurs d’onde de l’ultraviolet à l’infrarouge. Ces phénomènes sont importants à étudier pour comprendre le fonctionnement de l’atmosphère de Jupiter.

Un nouvel événement a été découvert par Isao Miyazaki le 10 janvier 2025 : c’était alors juste un point lumineux. Il sera suivi par des panaches turbulents qui vont évoluer durant les prochains mois et nécessiter un suivi observationnel depuis le sol et l’espace comme pour le dernier phénomène de 2020 (https://meetingorganizer.copernicus.org/EPSC2017/EPSC2017-332.pdf). Il fait partie du programme d’observation du télescope de 1 m du pic du Midi cogéré par le LTE et l’OMP (https://t1m.omp.eu).

Jupiter le 19 janvier 2025 avec un filtre centré sur une bande d’absorption du méthane
										(1,185 micron).
Jupiter le 19 janvier 2025 avec un filtre centré sur une bande d’absorption du méthane (1,185 micron). La tempête est facilement visible, car la plume a transpercé la couche de méthane absorbante. Crédits LTE/OMP/Pic du Midi

Encore une nouvelle comète du siècle ?

Image de C/2024 G3 ATLAS prise par Yuri Belestky le 19 janvier 2025 depuis l’observatoire de Paranal.
La comète C/2024 G3 ATLAS photographiée dans le ciel de l’hémisphère sud le 19 janvier 2025 depuis l’observatoire du Cerro Paranal (désert d’Atacama, Chili). Crédits Y. Belestky

Actuellement, la comète C/2024 G3 ATLAS offre un splendide spectacle aux observateurs de l’hémisphère sud.

La comète C/2024 G3 ATLAS a été découverte par le relevé ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) le 5 avril 2024 et est passée à son périhélie le 13 janvier dernier à environ 0,09 au, soit environ 13 millions de kilomètres. C/2024 G3 ATLAS a presque atteint la magnitude − 4, ce qui a permis à certains astrophotographes avertis de la capturer durant la journée.

Malheureusement, seuls les observateurs de l’hémisphère sud ont pu apprécier ce spectacle avant que sa luminosité ne faiblisse trop (voir photo de Yuri Belestky). Néanmoins, elle reste observable aux instruments courant février (voir carte de champ). Cette comète n’était pas attendue aussi brillante, ce qui montre bien que les comètes peuvent parfois nous réserver d’agréables surprises.

Trajectoire de la comète C/2024 G3 dans le ciel.
Trajectoire de la comète C/2024 G3 ATLAS dans le ciel du début de l’année 2025. Crédits LTE