La conjonction de Mars avec la Lune du 9 février 2025
Configuration de la conjonction entre Mars et la Lune le
9 février 2025 à 19 h 52 depuis Paris en Temps légal
français. Crédits
Stellarium
Le dimanche 9 février au soir, la planète Mars brillera juste à côté de la Lune. Une telle
conjonction n’est observable que quelques fois par an, en général.
Ce sera donc une belle occasion de lever la tête, et d’observer la rencontre de ces deux astres
qui incarnent peut-être l’avenir des missions spatiales habitées.
Où et quand observer ?
Au coucher du Soleil, la Lune éclairée à 92 % sera déjà visible vers l’est. Moins de
30 minutes plus tard, alors que le ciel s'assombrira,
on commencera à distinguer Mars juste en dessous, reconnaissable à sa couleur rouge. La Lune
se rapprochera progressivement de la planète,
atteignant son écart minimal entre 19 h 40 et 20 h 00 (heure
française) selon où l’on se trouve en métropole.
À Paris, par exemple, à 19 h 52 min 13 s, le limbe de la Lune s’approchera
jusqu'à 0,15° de Mars, soit environ 28 % du diamètre lunaire apparent.
Après ce moment, les deux astres s'éloigneront lentement tout au long de la nuit, puis se
coucheront au nord-ouest, environ au moment du lever de Soleil.
L’opposition de Mars a eu lieu récemment, le 16 janvier. À cette période, sur leurs
orbites respectives, la Terre dépasse Mars,
ce qui implique que Mars est encore assez proche de nous. Son disque atteint un diamètre
apparent de 13″, et sa face nous apparaît presque entièrement illuminée.
À l'œil nu, ces deux faits ne peuvent se constater qu’indirectement, à travers l’éclat
prononcé de la planète rouge, dont la magnitude sera de − 0,82.
Une magnitude qui permettra de bien la distinguer, malgré la proximité éblouissante de la
Lune, qui tend d’ordinaire à gêner l’observation des astres alentour.
Un rapprochement périodique
C’est une rencontre récurrente, car les plans orbitaux de la Lune et de Mars sont assez peu
inclinés par rapport à celui de la Terre, l’écliptique.
Depuis notre planète, l’écliptique apparaît comme un cercle qui entoure l’observateur, le
long duquel la Lune et Mars sont alors contraints d’évoluer
(ainsi que les autres planètes, et que le Soleil). Pour un observateur terrestre, si l’on
mesure le temps entre deux passages successifs de Mars
dans une même constellation, la planète rouge accomplit une révolution de l’écliptique en
moyenne tous les 687 jours. La Lune est bien plus rapide
et boucle ce même parcours en seulement 27,3 jours ; elle dépasse ainsi Mars tous
les 28,5 jours en moyenne. Cela est très bien illustré
dans l’animation nommée « Vue dans le plan de l'écliptique », publiée chaque mois
dans cette lettre d'information.
Mais la conjonction du 9 février est tout de même plutôt rare, car la Lune ne passe pas
toujours aussi près de Mars. Cela s’explique par les inclinaisons
de leurs orbites, qui les conduisent à s’écarter de l’écliptique. La position de
l’observateur joue également un rôle : la parallaxe affecte la position relative
de la Lune par rapport à la voûte céleste. D’ailleurs, pour un observateur situé plus au
nord cette même nuit du 9 février, la Lune passera si près de Mars
qu’elle ira jusqu’à l’occulter (voir la page de l’occultation sur les formulaires de calcul du LTE).
Depuis la métropole, il faudra se contenter d’une conjonction rapprochée. Admirer Mars à
moins d’un demi-degré du limbe de la Lune reste une rareté, alors nous vous souhaitons un
ciel dégagé !
Les deux premières éclipses de l’année 2025
L’éclipse totale de Lune du 21 janvier 2019. Crédits
J. Normand
Au cours du mois de mars prochain, deux éclipses se produiront : une éclipse totale de Lune
le 14 mars et une éclipse partielle du Soleil le 29 mars.
L’éclipse de Lune sera en partie visible depuis la France métropolitaine et l’Europe, et
l’éclipse de Soleil sera visible depuis la France métropolitaine et une grande partie
du nord-ouest de l’Europe.
Quand les éclipses se produisent-elles ?
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans l’ombre de la Terre, laquelle
s’interpose alors entre le Soleil et la Lune,
bloquant tout ou partie du rayonnement solaire qui vient éclairer la Lune.
Pour qu’une éclipse de Lune ait lieu, il faut que la Lune soit en opposition au Soleil
vis-à-vis de la Terre, c’est-à-dire en phase de pleine lune :
la Lune se lève lorsque le Soleil se couche, et se couche lorsque le Soleil se lève, la Lune
est donc visible toute la nuit.
Il faut également que la Lune se trouve proche de l’un des nœuds de son orbite,
intersections du plan de l’orbite de la Lune avec celui de l’écliptique
(plan de l’orbite du Soleil dans un repère géocentrique, ainsi nommé, car c’est lorsque la
Lune passe par ce plan qu’il peut se produire des éclipses, de Soleil comme de Lune).
Le Soleil, lui, ne peut être éclipsé que dans ses conjonctions avec la Lune (phase de
nouvelle lune), celle-ci s’interpose alors entre la Terre et le Soleil.
Bien que la Lune soit incomparablement plus petite que le Soleil, elle est cependant
suffisamment proche de la Terre pour que son diamètre apparent soit sensiblement égal à
celui du Soleil
et que l’on puisse observer des éclipses solaires totales.
Si le plan de l’orbite lunaire coïncidait parfaitement avec celui de l’écliptique, nous
assisterions chaque mois à une alternance d’éclipses de Soleil et de Lune pour
chaque conjonction et chaque opposition de la Lune et du Soleil.
Mais du fait de l’inclinaison mutuelle de ces plans, la Lune, dans ses conjonctions et ses
oppositions (syzygies),
est souvent élevée au-dessus du Soleil ou du cône d’ombre de la Terre, ou abaissée sous le
Soleil ou sous le cône d’ombre de la Terre.
Elle ne peut recouvrir le Soleil ou passer dans le cône d’ombre de la Terre que si elle se
trouve au voisinage de l’un de ses nœuds.
Ainsi, pour qu’il se produise une éclipse de Lune ou une éclipse de Soleil, ce ne peut être
qu'au moment d'une pleine lune ou une
nouvelle lune doit avoir lieu au voisinage du passage de la Lune par
le nœud ascendant ou descendant de son orbite (intersection de l’orbite de la Lune avec
l’écliptique). Cela survient lorsque la direction Terre-Soleil
passe par l’un des deux nœuds de l’orbite lunaire. On peut démontrer que ces passages ont
lieu
en moyenne avec un intervalle moyen de 173,31 jours,
cette période porte le nom de saison des éclipses. Au voisinage de ces passages, il y
a obligatoirement une éclipse de Lune et une éclipse de Soleil aux instants de la pleine
lune et de la nouvelle lune les plus proches des passages. Il se
produit donc au minimum deux éclipses de Lune et de Soleil par an.
Combien y a-t-il d’éclipses par an ?
Parfois, lors d’une saison d’éclipse, trois éclipses ont lieu : soit deux éclipses de
Lune qui entourent
une éclipse de Soleil, soit deux éclipses de Soleil qui entourent une éclipse de Lune.
Ainsi, dans une année calendaire, il peut se produire jusqu’à sept éclipses : dans ce
cas, il y a
obligatoirement deux éclipses de Lune et deux éclipses de Soleil,
les trois autres étant quelconques. Cela est très rare en se limitant à l’année calendaire,
dont 14 seulement sont dénombrées
sur la période 1800-2200. La prochaine sera l’année 2038 avec trois éclipses de Soleil et
quatre éclipses de Lune. Par
contre, c’est beaucoup plus fréquent si l’on se contente
d’une période quelconque de 365 jours.
L’année 2025 ne comporte que quatre éclipses : les deux premières en mars ont lieu au
nœud
ascendant de la Lune, les deux suivantes ont lieu six lunaisons
plus tard au nœud descendant de la Lune en septembre. Il se produira de nouveau une éclipse
totale
de Lune le 7 septembre 2025 et une éclipse partielle de Soleil le 21 septembre
2025.
Cartes de visibilité
L’éclipse totale de Lune du 14 mars 2025
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Lune
du 14 mars 2025. Crédits LTE
La carte ci-dessus est centrée sur la zone de visibilité. De chaque côté se trouvent deux
zones d’invisibilités. Six courbes sont tracées :
P1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans la pénombre (grands
pointillés).
O1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans l’ombre (petits
pointillés).
T1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans la totalité (trait
plein).
T2 : limite de la région où l’on observe la fin de la totalité (trait plein).
O2 : limite de la région où l’on observe la sortie de l’ombre (petits
pointillés).
P2 : limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre (grands
pointillés).
L’éclipse partielle de Soleil du 29 mars 2025
Carte de visibilité de l’éclipse partielle de
Soleil
du 29 mars 2025. Crédits LTE
La carte ci-dessus est centrée sur la zone de visibilité. Plusieurs courbes sont
tracées :
La limite australe (noir).
Le commencement (rouge), le maximum et la fin (bleu) au lever du Soleil.
Le commencement (orange), le maximum et la fin (vert) au coucher du Soleil.
Les circonstances générales d’une éclipse correspondent aux différentes phases de l’éclipse.
Ces phases sont liées aux mouvements relatifs du Soleil, de la Lune et de la Terre.
Elles correspondent chacune à un instant particulier et à un lieu unique sur Terre.
P1 correspond à l’instant du commencement de l’éclipse
générale.
P4 correspond à l’instant de la fin de l’éclipse générale.
M correspond à l’instant du maximum de l’éclipse, c’est-à-dire
lorsque la grandeur de l’éclipse est maximale.
Aspect apparent de l’éclipse partielle de Soleil du
29 mars 2025 pour plusieurs villes de France, dans le repère local de
l’observateur. Crédits LTE
Simulation du déplacement du cône de pénombre à
la surface de la Terre et aspect apparent de l’éclipse partielle de Soleil du
29 mars 2025 pour plusieurs villes. Crédits LTE
en savoir plus
Les données détaillées de ces deux éclipses sont disponibles sur le portail web des
formulaires de calcul d’éphémérides du LTE :
Le calendrier musulman et le calcul des dates du mois de Ramadan
Croissant de lune. Crédits Sacha T’Sas (Unsplash)
Les musulmans utilisent deux sortes de calendriers lunaires.
1. Un calendrier perpétuel hégirien basé sur la lunaison moyenne
Ce calendrier alterne six mois de 30 jours et six mois de 29 jours pour les années
communes de 354 jours, et sept mois de 30 jours
et cinq mois de 29 jours pour les années abondantes de 355 jours (les deux
derniers mois ayant 30 jours). Onze années abondantes sont judicieusement réparties sur
une période de 30 ans parmi 19 années communes.
Ce calendrier suit remarquablement bien la lunaison moyenne. En effet, il se décale d’un
jour par rapport à la lunaison moyenne au bout de 30 902 lunaisons, soit environ
2 575 années lunaires.
Le jour calendaire commence le soir au crépuscule.
2. Un calendrier religieux basé sur l’observation du premier croissant de lune
Ce calendrier est par nature local, car les conditions d’observation dépendent du lieu
d’observation et de l’époque à laquelle l’observation a lieu. Ainsi, les premiers croissants
de lune sont difficilement observables
dans l’hémisphère nord aux fortes latitudes pour les lunaisons proches de l’équinoxe
d’automne, alors qu’elles sont facilement observables dans l’hémisphère sud à la même
époque. On a le phénomène inverse au voisinage de l’équinoxe de
printemps.
Puisque la longueur du mois ne peut avoir plus de 30 jours, la nuit qui commence au
soir du 29e jour est appelée la nuit du doute. Si le croissant est
visible, le mois qui se termine a 29 jours
et le nouveau mois commence le soir même. Si le croissant n’est pas visible, le mois
qui se termine a 30 jours et le mois suivant commence le lendemain soir. Le début du
mois de
rang n dépend donc du début du mois
de rang n – 1. La prédiction du début et de la fin du mois de jeûne de
Ramadan s’appuie sur ce principe et sur des critères de visibilité du premier croissant.
De plus, localement, la visibilité du croissant
dépend fortement des conditions météorologiques qui sont très difficilement prévisibles à
long terme. Les critères de visibilité du premier croissant utilisés dans les programmes de
prédiction sont
basés sur une hypothèse de ciel clair et sans nuages.
Finalement, c’est l’autorité religieuse qui décide des dates de début et de fin des mois, en
s’appuyant sur les prédictions
de visibilité ou sur la visibilité effective du croissant.
Visibilité du premier croissant de lune en France en février et mars 2025
Pour nos prévisions, nous utilisons quatre critères de visibilité qui sont décrits dans la
section « En savoir plus ».
En 2025, pour les trois derniers critères, le premier croissant de lune qui définit le début
du mois de Ramadan est visible à l’œil nu
en France métropolitaine le soir du 1er mars 2025, seul le critère de
l’IMCCE
donne une visibilité à l’œil nu dès le 28 février,
mais avec une élongation de la Lune au Soleil proche de la limite de visibilité. Les trois
autres critères donnent aussi une
visibilité dès le 28 février, mais uniquement avec une aide optique. Pour la visibilité
du second croissant qui marque la fin du mois
de Ramadan et le début du mois de Chaououal, tous les critères donnent une visibilité du
premier
croissant à l’œil nu le soir du 30 mars.
Le début du mois de Ramadan sera donc le soir du 28 février ou le soir du
1er mars. Selon le cas, le mois aura 30 jours ou 29 jours.
Comme chaque année, plus l’on se déplace vers le sud et l’ouest, plus la visibilité des
premiers croissants est facilitée.
Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension
droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.
1er février
5 h 00 min 49 s
Élongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 0° 57,61′,
élongation de la Lune au Soleil : 35° E.
18 h 37 min 14 s Mercure à l’apogée,
distance à la Terre : 1,411 72 au, diamètre apparent : 4,77″.
22 h 37 min 17 s Élongation minimale
entre la Lune et Neptune, élongation : 1° 14,98′, élongation de la Lune
au
Soleil : 45° E.
23 h 24 min 34 s Élongation minimale
entre la Lune et Vénus, élongation : 2° 04,07′, élongation de la Lune
au
Soleil : 45° E.
2 février
3 h 46 min 52 s
Lune au périgée, distance à la Terre : 367 457 km, diamètre apparent de la
Lune : 32,51′.
4 février
13 h 28 min 55 s Jupiter est
stationnaire dans la constellation du Taureau.
5 février
9 h 02 min 09 s
Premier quartier de lune.
19 h 46 min 29 s Élongation minimale
entre la Lune et Uranus, élongation : 4° 28,85′, élongation de la Lune
au
Soleil : 96° E.
7 février
3 h 01 min 32 s
Élongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation : 5° 25,20′,
élongation de la Lune au Soleil : 113° E.
8 février
11 h 30 min 13 s Déclinaison maximale
de la Lune : + 28° 36′.
9 février
13 h 08 min 06 s Conjonction
supérieure de Mercure, distance à la Terre : 1,393 227 061 au,
diamètre apparent : 4,83″.
20 h 50 min 05 s Élongation minimale
entre la Lune et Mars, élongation : 0° 45,94′, élongation de la Lune au
Soleil : 147° E.
11 février
20 h 30 min 08 s Uranus est en
quadrature avec le Soleil.
12 février
14 h 53 min 24 s Pleine lune.
18 février
2 h 10 min 13 s
Lune à l’apogée, distance à la Terre : 404 882 km, diamètre apparent de la
Lune : 29,50′.
19 février
20 h 52 min 57 s Vénus au périhélie,
distance au Soleil : 0,718 45 au.
20 février
18 h 32 min 33 s Dernier quartier de
lune.
22 février
23 h 23 min 47 s Déclinaison minimale
de la Lune : − 28° 41′.
24 février
10 h 26 min 24 s Mars est stationnaire
dans la constellation des Gémeaux.
25 février
10 h 48 min 25 s Élongation minimale
entre Saturne et Mercure, élongation : 1° 26,30′, élongation de Mercure
au
Soleil : 13° E.
28 février
1 h 44 min 50 s
Nouvelle lune.
4 h 29 min 04 s
Vénus est stationnaire dans la constellation des Poissons.
19 h 30 min 20 s Élongation minimale
entre la Lune et Saturne, élongation : 1° 17,12′, élongation de la Lune
au
Soleil : 10° E.
Visibilité de la Lune et des planètes
Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines.
L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 février 2025 à
22 h 00 UTC.
La Lune
Cliquez sur l’image de la Lune pour afficher
le diaporama du mois en cours.
La Lune
La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en
approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même
face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre,
la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au
Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle
lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les
29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne
ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la
lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un
intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.
Invisible du matin du 25 février 2025 au soir
du 28 février 2025
5Premier quartier
12Pleine lune
20Dernier quartier
28Nouvelle lune
Mercure
Mercure
Mercure est visible le soir au crépuscule et en début de nuit à partir du
21 février,
date de sa première visibilité du soir à Paris.
Elle est dans la constellation du Capricorne jusqu’au 12 février, date à laquelle
elle entre dans la constellation du Verseau, qu’elle quitte le 26 février pour
entrer dans la constellation des Poissons.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 5,0″
Magnitude : − 1,42
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Vénus
Vénus
Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. À partir du
8 février, elle se couche de plus en plus tôt.
Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons.
Son mouvement est direct jusqu’au 28 février, date à laquelle il devient
stationnaire, puis rétrograde.
Diamètre apparent : 40,4″
Magnitude : − 4,64
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Mars
Mars
Mars est visible le soir et une très grande partie de la nuit et à l’aube. À partir du
4 février, date de son coucher héliaque du matin à Paris, elle se couche avant la
fin de
la nuit.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation des Gémeaux.
Son mouvement est rétrograde jusqu’au 24 février, date à laquelle il devient
stationnaire, puis direct.
Diamètre apparent : 12,1″
Magnitude : − 0,67
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Jupiter
Jupiter
Jupiter est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Elle se
couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Taureau.
Son mouvement est rétrograde jusqu’au 4 février, date à laquelle il devient
stationnaire, puis direct.
Diamètre apparent : 41,2″
Magnitude : − 2,47
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Saturne
Saturne
Saturne est visible au crépuscule et en première partie de nuit jusqu’au
26 février,
date de son coucher héliaque du soir à Paris.
Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 15,8″
Magnitude : 1,14
visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Uranus
Uranus
Uranus est visible le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du
mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit.
Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 3,6″
Magnitude : 5,73
non visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Neptune
Neptune
Neptune est visible le soir au crépuscule et en tout début de nuit. Au cours du mois,
elle se couche de plus en plus tôt.
Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons.
Tout le mois, son mouvement est direct.
Diamètre apparent : 2,2″
Magnitude : 7,95
non visible à l’œil nu
visible aux jumelles
visible au télescope
Portail des formulaires de calcul
Portail des formulaires de calcul
N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des
astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe
quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs
d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.
Cartes du ciel
Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et
de l’hémisphère sud,
vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 février 2025.
Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC
+ 1 h)
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction
du nord. Crédits LTE
Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC
+ 1 h)
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction
du sud. Crédits LTE
Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC
+ 4 h)
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction
du nord. Crédits LTE
Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC
+ 4 h)
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction
du sud. Crédits LTE
Vue dans le plan de l’écliptique
Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs
planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en
début de nuit selon leur élongation et leur
magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les
mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 février 2025.
Position de la Lune et des planètes dans le plan
de l’écliptique au 15 février 2025. Crédits LTEDéplacement de la Lune et des planètes dans le
plan de l’écliptique au cours du mois de février 2025. Crédits LTE
Positions héliocentriques des planètes
Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au
15 février 2025. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment
et de l’orbite marque la position de la planète au
premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.
Positions héliocentriques des planètes
intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 février
2025. Crédits LTEPositions héliocentriques des planètes
extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 février
2025. Crédits LTE
culture astronomique
À la mesure du temps, épisode 1
Statue du cimetière monumental de la chartreuse de
Bologne. Crédits L. Boccardo (Unsplash)
La mesure du temps a toujours été une préoccupation des hommes depuis qu’ils ont pris conscience
de son écoulement.
Cette mesure a très vite permis d’organiser la société. Pour cela, les hommes ont créé des
dispositifs de plus en plus ingénieux
pour mesurer le temps à l’aide de phénomènes physiques bien choisis. Les liens entre la
mesure du temps et l’astronomie sont d’ailleurs des plus anciens.
C’est pour cette raison que la mesure du temps et la mesure de l’espace ont souvent été
regroupées dans les observatoires astronomiques.
Et cette intrication de l’espace et du temps est encore plus prégnante dans le cadre de la
théorie de la relativité d’Einstein.
Ce feuilleton est donc dédié à la mesure du temps, à la suite de celui consacré à la mesure
du ciel.
L’Année internationale de la science et de la technologie quantiques
Logotype de l’Année internationale de la science et de la
technologie quantiques. Crédits IYQST
Le 4 février 2025, l’Unesco ouvre l’Année internationale de la science et de la technologie
quantiques, 2025 marquant les 100 ans
des découvertes fondatrices de la physique quantique.
La physique quantique connait un regain majeur d’intérêt depuis une dizaine d’années avec
l’horizon des ordinateurs quantiques. Tout autour de cette idée future, la diversité des
développements des technologies quantiques bat son plein et de nombreux plans
d’investissements voient le jour pour les promouvoir, comme le plan quantique national en
France, dans le cadre de France 2030.
Même si l’on est encore très loin de cet ordinateur du futur, l’idée est d’exploiter les
propriétés quantiques des objets qui le composeront, pour accélérer de façon spectaculaire
la rapidité des calculs. Un autre aspect qui motive la communauté sera le développement
d’une communication sécurisée par la mise en place de protocoles de communication
inviolables. En effet, dans un système quantique, toute intervention modifie les propriétés
du système !
Enfin, un autre « pilier » est celui des capteurs quantiques, qui en exploitant le
principe
de superposition quantique réalisent des mesures d’une large variété de grandeurs physiques
avec des sensibilités remarquables.
C’est dans cet axe de recherche que se placent les activités du LTE, qui développe des
horloges et des capteurs inertiels atomiques, qui trouvent des applications dans de nombreux
domaines, comme la navigation et le positionnement, la synchronisation des réseaux, les
géosciences, la physique fondamentale…
Nous aurons l’occasion dans une prochaine lettre d’information de vous parler de ces
capteurs, de leur principe de fonctionnement et de leurs applications.
Configuration du rapprochement (avant occultation) de
Saturne et de la Lune dans les lueurs du couchant le 4 janvier 2025 vers
18 h 00
TLF. Crédits Stellarium
Dans la Lettre d’information du LTE de janvier 2024, nous vous annoncions l’occultation de
Saturne par la Lune,
merci à Laurent Houssaye pour sa belle vidéo du phénomène qui a eu lieu le 4 janvier
dernier !
Occultation de Saturne par la Lune du
4 janvier 2025 depuis l’observatoire des Vignes à
Saint-Faust.(Celestron edge 1400 et barlow 2,5x, filtre R, caméra ZWO ASI 1600 MM
Pro.Format
d’acquisition .ser transformé en format .mp4). Crédits
L. Houssaye
À Saint-Faust (Pyrénées-Atlantiques), les nuages ont fini par se dissiper et malgré une
forte turbulence, Laurent a pu capturer l’immersion de Saturne derrière la portion sombre de
la Lune.
Jupiter le 19 janvier 2025, observé avec le
télescope de 1 m de l’observatoire du pic du
Midi. La tempête est le point brillant au centre de la planète suivi par une traînée
turbulente.
(Caméra SIRIS (https://lytid.com/swir-camera/) avec un filtre H).
Crédits LTE/OMP/Pic du Midi
L’atmosphère de Jupiter est soumise à des cycles dont l’origine est encore mal connue.
L’un
des plus importants se situe au niveau de bande « tempérée » nord (NTB) où l’on
observe des
tempêtes avec une période de 4,9 ans +/- 0,2. Il s’agit de plumes convectives qui
montent
dans la haute atmosphère, elles sont ainsi détectables dans toutes les longueurs d’onde de
l’ultraviolet à l’infrarouge. Ces phénomènes sont importants à étudier pour comprendre le
fonctionnement de
l’atmosphère de Jupiter.
Un nouvel événement a été découvert par Isao Miyazaki le 10 janvier 2025 : c’était
alors
juste un point lumineux. Il sera suivi par des panaches turbulents qui vont évoluer durant
les prochains mois et nécessiter un suivi observationnel depuis le sol et l’espace comme
pour le dernier phénomène de 2020
(https://meetingorganizer.copernicus.org/EPSC2017/EPSC2017-332.pdf).
Il fait partie du programme d’observation du télescope de 1 m du pic du Midi
cogéré par le LTE et l’OMP (https://t1m.omp.eu).
Jupiter le 19 janvier 2025 avec un filtre
centré sur une bande d’absorption du méthane
(1,185 micron).La tempête est facilement visible, car
la plume a transpercé la couche de
méthane absorbante. Crédits LTE/OMP/Pic du Midi
Encore une nouvelle comète du siècle ?
La comète C/2024 G3 ATLAS photographiée dans le ciel de
l’hémisphère sud
le 19 janvier 2025 depuis l’observatoire du Cerro Paranal (désert d’Atacama,
Chili). Crédits Y. Belestky
Actuellement, la comète C/2024 G3 ATLAS offre un splendide spectacle aux observateurs de
l’hémisphère sud.
La comète C/2024 G3 ATLAS a été découverte par le relevé ATLAS (Asteroid
Terrestrial-impact
Last Alert System) le 5 avril 2024 et est passée à son périhélie le
13 janvier
dernier à environ 0,09 au, soit environ 13 millions de kilomètres. C/2024 G3 ATLAS
a presque atteint la magnitude − 4,
ce qui a permis à certains astrophotographes avertis de la capturer
durant la journée.
Malheureusement, seuls les observateurs de l’hémisphère sud ont pu apprécier ce spectacle
avant que sa luminosité ne faiblisse trop (voir photo de Yuri Belestky). Néanmoins, elle
reste observable aux instruments courant février (voir carte de champ). Cette comète n’était
pas attendue aussi brillante, ce qui montre bien que les comètes peuvent parfois nous
réserver d’agréables surprises.
Trajectoire de la comète C/2024 G3 ATLAS dans le
ciel du début de l’année 2025. Crédits LTE