avril 2024# 211

Ce mois-ci

L’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024

Carte de visibilité de l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024. Crédits IMCCE

L’éclipse de Soleil du 8 avril 2024 sera vue partielle depuis la Polynésie française et presque totale depuis Saint-Pierre-et-Miquelon

Cette éclipse totale de Soleil est la première de l’année 2024, et sera, comme toujours, l’un des phénomènes célestes les plus spectaculaires à vivre et à observer.

Circonstances générales de l’éclipse

Le tableau ci-dessous donne les circonstances générales de l’éclipse (en UTC). La durée de l’éclipse générale est de 5 h 10 min, la durée de la phase centrale est de 3 h 16 min et sa magnitude est de 1,0579.

Phases Instant
UTC
Longitude
λ
Latitude
φ
Début de l’éclipse générale (P1) 15 h 42 min − 143° 06′ 35″ − 14° 57′ 40″
Début de l’éclipse totale (O1) 16 h 38 min − 158° 12′ 44″ − 8° 02′ 39″
Début de l’éclipse centrale 16 h 40 min − 158° 32′ 15″ − 7° 49′ 16″
Maximum de l’éclipse (M) 18 h 17 min − 104° 08′ 37″ 25° 17′ 28″
Fin de l’éclipse centrale 19 h 54 min − 19° 47′ 27″ 47° 37′ 10″
Fin de l’éclipse totale (O4) 19 h 55 min − 20° 08′ 43″ 47° 24′ 16″
Fin de l’éclipse générale (P4) 20 h 52 min − 36° 06′ 15″ 40° 33′ 01″

Cette éclipse est visible sur les deux hémisphères terrestres, mais principalement sur l’hémisphère nord. Sa limite boréale passe près du pôle Nord, alors que sa limite australe descend à plus de 38° de latitude sud. Sa bande de totalité traverse une bonne partie de l’océan Pacifique, puis le Mexique, les États-Unis, l’est du Canada et prend fin sur l’océan Atlantique Nord. Elle est visible sous la forme d’une éclipse partielle sur une grande partie de l’Amérique du Nord, sur l’Amérique centrale et sur le nord-ouest de l’Europe (Islande, Irlande, Écosse et Svalbard). Elle est visible sous forme partielle en Polynésie française. Elle est partiellement visible en Guadeloupe, mais à moins de 0,5 % d’obscuration, car très proche de la limite australe de la zone de pénombre.

À travers le portail des formulaires de calcul de l’IMCCE, vous pouvez également obtenir les circonstances locales de l’éclipse, télécharger les cartes de l’éclipse générale et retrouver toutes les éclipses passées et futures. Les résultats sont constamment actualisés en fonction des avancées de la recherche.

Comment observer une éclipse sans danger ?

Il ne faut absolument pas regarder le Soleil directement à l’œil nu pour tenter de voir une éclipse, car les rayons peuvent brûler la rétine, de façon tout à fait indolore et avec pourtant des conséquences irréversibles.

Pour observer une éclipse, il y a 2 méthodes sûres :

  • les lunettes spéciales éclipses certifiées par la directive européenne 89/686/CEE
  • l’observation indirecte par projection : un trou d’épingle dans une feuille cartonnée projettera l’image du Soleil éclipsé sur une deuxième feuille cartonnée. La taille de l’image dépendra de la distance entre les 2 feuilles

Que se passe-t-il lors d’une éclipse de Soleil ?

Le Soleil ne peut être éclipsé que dans ses conjonctions avec la Lune (phase de nouvelle lune), celle-ci s’interpose alors entre la Terre et le Soleil. Bien que la Lune soit incomparablement plus petite que le Soleil, elle est cependant suffisamment proche de la Terre pour que son diamètre apparent soit sensiblement égal à celui du Soleil et que l’on puisse observer des éclipses solaires totales.

Si le plan de l’orbite lunaire coïncidait parfaitement avec celui de l’écliptique, nous assisterions chaque mois à une alternance d’éclipses de Soleil et de Lune pour chaque conjonction et chaque opposition de la Lune et du Soleil. Mais du fait de l’inclinaison mutuelle de ces plans, la Lune, dans ses conjonctions et ses oppositions (syzygies), est souvent élevée au-dessus du Soleil ou du cône d’ombre de la Terre, ou abaissée sous le Soleil ou sous le cône d’ombre de la Terre. Elle ne peut recouvrir le Soleil ou passer dans le cône d’ombre de la Terre que si elle se trouve au voisinage de l’un de ses nœuds. Ce qui sera le cas ici.

Pour en savoir plus sur les éclipses et les autres phénomènes d’occultations, explorer ce module interactif.

L’éclipse n’existe effectivement que pour les observateurs situés sur la bande de centralité sur Terre. En dehors de la bande de centralité, mais dans la zone de pénombre, les observateurs verront une éclipse partielle. Pour tout observateur au-delà de cette zone, qu’il soit sur Terre ou ailleurs dans l’espace, la Lune et la Terre n’auront aucune danse commune à présenter.

Simulation du déplacement des cônes d’ombre et de pénombre à la surface de la Terre et aspect apparent de l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024 pour plusieurs villes. Crédits IMCCE

Que se passera-t-il en Polynésie française ?

Carte de visibilité de l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024, <span>montrant le taux d’obscuration depuis quelques îles de la Polynésie française situées dans la zone de pénombre
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024, montrant le taux d’obscuration depuis quelques îles de la Polynésie française situées dans la zone de pénombre. Crédits IMCCE

Tous les horaires issus de notre documentation sont en UTC, il faut leur retirer 10 h pour être en temps local à Papeete.

Comme nous le voyons dans les circonstances locales propres à Papeete, le phénomène débutera à 5 h 42 heure locale, atteindra son maximum à 6 h 34 et se terminera à 7 h 29. Le Soleil et la lune se levant respectivement à 6 h 07 et 6 h 06, le phénomène suivra le lever du Soleil qui se trouvera temporairement éclipsé par la Lune, comme une course à celui qui se lèvera le premier. La lune se déplaçant, en apparence pour un observateur sur Terre, plus vite autour de la Terre que le couple Terre-Lune autour du Soleil, c’est elle qui gagnera la course, et chacun poursuivra son chemin sur la voûte céleste.

L’observation ne sera cependant pas évidente, et ce pour deux raisons :

  • L’éclipse n’étant que partiellement visible depuis Papeete, l’obscuration ne sera que de 60 %, ce qui signifie que la zone ne sera pas plongée pleinement dans l’obscurité. En réalité, la baisse de l’éclat du Soleil, d’à peine 40 %, est trop faible pour que l’on s’en rende compte si l’on ignore qu’une éclipse est en cours.
  • L’instant correspondant au lever du Soleil, le phénomène aura lieu à une très faible hauteur au-dessus de l’horizon est, du côté du lever du Soleil. Moins de 6° de hauteur lors du maximum, c’est-à-dire lorsque la baisse de luminosité sera maximale.

C’est donc une éclipse pour les lève-tôt et pour ceux qui pourront monter dans les hauteurs de Tahiti, bien au-dessus de l’horizon local.

Et à Saint-Pierre-et-Miquelon ?

Carte de visibilité de l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024, montrant le taux d’obscuration à Papeete (Polynésie française), Saint-Pierre-et-Miquelon, puis Marigot et Gustavia (Antilles françaises)
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024, montrant le taux d’obscuration à Papeete (Polynésie française), Saint-Pierre-et-Miquelon, puis Marigot et Gustavia (Antilles françaises). Crédits IMCCE

Tous les horaires issus de notre documentation sont en UTC, il faut leur retirer 2 h pour être en temps local à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Le phénomène débutera donc à 16 h 36 et terminera à 18 h 47, l’obscuration sera très importante, 98,6 % et le phénomène se situera à 26,25° au-dessus de l’horizon, ce qui promet de belles observations du phénomène !

Pour aller plus loin

Le maximum de cette éclipse a lieu un jour après le passage de la Lune à son périgée, le diamètre apparent de la Lune (33′ 12,3″) est bien supérieur à celui du Soleil. Il a lieu après le passage de la Lune par son nœud ascendant et peu de temps (3,6 min) avant l’instant de la nouvelle lune. Durant l’éclipse, la Lune se trouve dans la constellation des Poissons.

Voici la suite des événements relatifs à la Lune sur cette courte période de temps.

7/04/2024 à 5 h 13 min 15 s UTC
La Lune entre dans la constellation des Poissons.

7/04/2024 à 15 h 45 min 57 s UTC
la Lune a une déclinaison nulle et croissante, ascension droite : 0 h 11,9 min.

7/04/2024 à 17 h 51 min 20 s UTC
La Lune au périgée, distance à la Terre : 358 850 km, diamètre apparent : 33,29′.

7/04/2024 à 22 h 52 min 04 s UTC
La Lune entre dans la constellation de la Baleine.

8/04/2024 à 1 h 08 min 46 s UTC
La Lune entre dans la constellation des Poissons.

8/04/2024 à 18 h 17 min 21 s UTC
Maximum de l’éclipse.

8/04/2024 à 18 h 20 min 52 s UTC
Nouvelle lune.

Série longue de saros contenant cette éclipse

Comme toutes les éclipses de Soleil, cette éclipse est l’un des membres d’une grande famille qui en dénombre 71. Leur caractéristique la plus remarquable réside dans le fait que les éclipses qui composent cette famille sont quasiment identiques. Il y a comme une génétique propre des éclipses qui résulte de coïncidences dans les mouvements célestes qui sont connues depuis l’Antiquité. Elles tiennent en particulier dans le constat simple qu’au bout de 223 lunaisons de 29,53 jours (durée moyenne du mois lunaire entre une nouvelle lune et la suivante), la Lune revient presque exactement à une même position sur son orbite ainsi que vis-à-vis du Soleil. La conséquence est immédiate, si une éclipse survient à une date donnée, une autre éclipse se produira 223 mois (lunaires) plus tard. En outre, cette éclipse sera l’homologue de la précédente au sens où ses caractéristiques générales (type d’éclipse, obscuration, durée…) seront très voisines de la précédente, même si elles évoluent lentement dans le temps. Elles partageront ainsi des traits de famille communs.

Cette période de récurrence de 223 lunaisons – environ 18 ans et 11 jours – porte le nom de saros. Sa reconnaissance dès les temps antiques a permis aux Babyloniens et aux Grecs d’être en mesure de prédire le retour d’une éclipse homologue. Toutefois, le saros seul ne leur permettait pas de prédire de façon précise les lieux sur Terre où il serait donné d’observer l’éclipse. En effet, la période du saros de 223 lunaisons correspond à une durée de 6 585,321 314 jours. Cette durée ne comporte pas un nombre entier de jours écoulés. Si c’était le cas, l’éclipse se reproduirait après un nombre entier de rotations de la Terre et serait donc visible en un même lieu. Au lieu de cela, l’éclipse se déplacera sur Terre en longitude d’environ 120° (1/3 de 360°), ce qui correspond à la partie décimale du saros exprimée en unités angulaires, soit 0,321 314 jour – approximativement 8 h ou 1/3 de jour. Il en découle qu’après 3 saros – cycle de 54 ans nommé exeligmos –, une éclipse homologue reviendra en des lieux très voisins, mais à une date légèrement décalée d’un mois (l’exeligmos est en fait de 54 ans et 32 jours). Nous pouvons le vérifier avec l’éclipse présente dont l’homologue pour une même zone de visibilité sur Terre surviendra le 11 mai 2078.

Cette éclipse appartient à une série longue de saros comportant 71 éclipses homologues successives. La durée de vie d’une telle famille est donc de 1 262 ans. La première éclipse de la famille a pris naissance du côté du pôle Nord le 17 mai 1501. Les éclipses successives descendent lentement vers le pôle Sud où la famille s’éteindra le 3 juillet 2763. Elle se compose de sept éclipses partielles, suivies de onze éclipses hybrides et de quarante-quatre éclipses totales. Puis la série longue se termine avec neuf éclipses partielles. C’est une série très riche en éclipses centrales (55) et pauvre en éclipses partielles (16). L’éclipse du 8 avril 2024 est la trentième éclipse de la série et la douzième éclipse totale.

La conjonction Lune-Spica des 22 et 23 avril

Conjonction de la Lune et de l’étoile Spica du 15 juillet 2013
Conjonction de la Lune et de l’étoile Spica du 15 juillet 2013. CC-BY 2.0 R. Raydell

Une fois n’est pas coutume, point de planète dans le rapprochement céleste que nous proposons en ce mois d’avril 2024 : les acteurs seront cette fois notre satellite naturel et une belle étoile brillante, en l’occurrence la Lune avec Spica.

En tournant autour de la Terre, la Lune passe au cours de sa lunaison de 28 jours devant les étoiles des 13 constellations du zodiaque. Dans la nuit du 22 au 23 avril 2024, la Lune, alors en phase de pleine lune, sera dans la constellation de la Vierge et passera à proximité de la direction de l’étoile Spica qui est la plus brillante de cette constellation. Cette conjonction sera visible toute la nuit.

Qui verra-t-on ?

La Lune est le seul et unique satellite naturel de la Terre. Son diamètre est de 3 474 km (27 % du diamètre terrestre). C’est le cinquième plus gros satellite de notre Système solaire. Elle orbite à une distance moyenne de 384 000 km de la Terre, mais peut s’en approcher à 356 700 km et s’en éloigne au maximum de 406 300 km.

Spica (α Virginis) est l’étoile la plus brillante de la constellation de la Vierge et la quinzième plus brillante (magnitude + 0,97) du ciel. Située à 250 années-lumière du Soleil, il s’agit d’une étoile de type spectrale B, donc massive, chaude et de couleur bleue. Autre caractéristique, c’est une binaire spectroscopique, c’est-à-dire un couple d’étoiles si serré que seul un spectre trahit la présence de deux étoiles.

Que verra-t-on ?

Le rapprochement aura lieu tout au long de la nuit du 22 au 23 avril 2024. Plus on avancera dans la nuit et plus les astres se rapprocheront. La Lune se lèvera la première le 22 avril vers 19 h 40 TLF (Temps légal français), et Spica suivra vers 20 h 05 TLF. Elles seront alors séparées de près de 4° dans le ciel. Les deux astres seront à rechercher sur l’horizon sud-est peu après leurs levers. Vers minuit, l’écart ne sera plus que de 1,5°. Le rapprochement minimum (conjonction) ne sera malheureusement pas visible, puisqu’il aura lieu ce 23 avril vers 6 h 30 TLF avec un écartement de seulement 8′, mais après le coucher des deux astres qui intervient vers 5 h 50 TLF. Toutefois, vers 5 h 30, alors que les astres seront encore visibles au-dessus de l’horizon ouest, l’écartement ne sera déjà plus que d’environ 20′.

L’événement pourra être admiré à l’œil nu, mais tout autant avec des jumelles qui permettront d’admirer une surface lunaire totalement éclairée (pleine lune) et de bien appréhender les mers lunaires. Lors de cette phase de pleine lune, vu depuis la Terre, le sol lunaire est éclairé verticalement, ce qui gomme tous les détails : on ne pourra donc pas voir de cratères comme on peut le faire au moment du premier quartier par exemple. Pour Spica, les jumelles permettront de mettre en évidence sa couleur bleue, couleur bien moins évidente à l’œil nu.

Configuration de la conjonction entre la Lune et Spica le 23 avril 2024 vers 5 h 30 TLF
Configuration de la conjonction entre la Lune et Spica le 23 avril 2024 vers 5 h 30 TLF. Crédits Stellarium

Si le phénomène est banal et fréquent, il aura plusieurs mérites. En premier, celui d’offrir un beau spectacle céleste. Ensuite, celui de mettre en valeur des acteurs très différents : l’un de notre système solaire, et de plus, très proche de nous, et l’autre avec l’une des milliards d’étoiles de notre galaxie et donc située bien au-delà des limites extrêmes du Système solaire. On pourrait rappeler les distances qui nous séparent respectivement, mais ces valeurs ne nous interpelleront pas forcément. Pour mieux appréhender le fossé qui les sépare, amusons-nous avec… la lumière. Rappelons que celle qui quitte le Soleil n’atteint la Terre qu’après un voyage de 8,32 minutes (on dit que la Terre est à 8 minutes-lumière du Soleil). Cela signifie que lorsque l’on regarde le Soleil à midi, on ne le voit pas tel qu’il est à midi, mais tel qu’il était à 11 h 52 (à midi, notre œil reçoit les photons partis du Soleil à 11 h 52). Appliquons cette échelle temps/distance pour les acteurs de notre conjonction du 23 avril : la lumière réfléchie par la Lune parvient sur Terre après un voyage de seulement 1,28 seconde, autant dire quasi instantanément. Par contre, pour Spica, la belle étoile dont la direction frôle la Lune ce soir-là, la lumière aura réalisé un voyage de… 250 ans pour parvenir sur votre rétine.

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

1er avril

10 h 51 min 40 s Déclinaison minimale de la Lune : − 28° 34′.

22 h 07 min 31 s Mercure est stationnaire dans la constellation des Poissons.

2 avril

5 h 14 min 44 s Dernier quartier de lune.

3 avril

15 h 09 min 13 s Élongation minimale entre Neptune et Vénus, élongation : 0° 15,81′, élongation de Vénus au Soleil : 16° O.

6 avril

7 h 22 min 28 s Élongation minimale entre la Lune et Mars, élongation : 1° 45,89′, élongation de la Lune au Soleil : 36° O.

12 h 18 min 36 s Élongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 1° 05,00′, élongation de la Lune au Soleil : 33° O.

7 avril

10 h 30 min 03 s Élongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation : 0° 22,32′, élongation de la Lune au Soleil : 20° O.

18 h 18 min 10 s Élongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation : 0° 20,65′, élongation de la Lune au Soleil : 15° O.

19 h 51 min 20 s Lune au périgée, distance à la Terre : 358 850 km, diamètre apparent de la Lune : 33,29′.

8 avril

20 h 20 min 52 s Nouvelle lune.

9 avril

4 h 56 min 12 s Élongation minimale entre la Lune et Mercure, élongation : 1° 56,66′, élongation de la Lune au Soleil : 6° E.

10 avril

20 h 49 min 56 s Élongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation : 3° 44,43′, élongation de la Lune au Soleil : 28° E.

22 h 35 min 39 s Élongation minimale entre Saturne et Mars, élongation : 0° 26,40′, élongation de Mars au Soleil : 37° O.

23 h 52 min 26 s Élongation minimale entre la Lune et Uranus, élongation : 3° 21,04′, élongation de la Lune au Soleil : 30° E.

12 avril

1 h 02 min 55 s Conjonction inférieure de Mercure, distance à la Terre : 0,583 798 127 au, diamètre apparent : 11,53″.

14 avril

0 h 31 min 56 s Déclinaison maximale de la Lune : + 28° 34′.

15 avril

9 h 15 min 08 s Mercure au périgée, distance à la Terre : 0,576 02 au, diamètre apparent : 11,68″.

21 h 13 min 07 s Premier quartier de lune.

19 avril

14 h 51 min 00 s Élongation minimale entre Vénus et Mercure, élongation : 1° 39,83′, élongation de Mercure au Soleil : 12° O.

20 avril

4 h 10 min 21 s Lune à l’apogée, distance à la Terre : 405 623 km, diamètre apparent de la Lune : 29,45′.

21 avril

5 h 08 min 30 s Élongation minimale entre Uranus et Jupiter, élongation : 0° 30,47′, élongation de Jupiter au Soleil : 20° E.

24 avril

1 h 48 min 59 s Pleine lune.

10 h 25 min 06 s Mercure est stationnaire dans la constellation des Poissons.

28 avril

16 h 18 min 59 s Déclinaison minimale de la Lune : − 28° 31′.

29 avril

6 h 31 min 05 s Élongation minimale entre Neptune et Mars, élongation : 0° 02,06′, élongation de Mars au Soleil : 40° O.

30 avril

18 h 14 min 09 s Mercure à l'aphélie, distance au Soleil : 0,466 70 au.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 avril 2024 à 22 h 00 UTC.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine Lune, le dernier quartier et la nouvelle Lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Invisible du matin du 7 avril
    au soir du 9 avril

    2Dernier quartier
    8Nouvelle lune
    15Premier quartier
    24Pleine lune
  • Mercure

    Mercure le 16 avril 2024

    Mercure

    Mercure n’est pas visible durant le mois d’avril. Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons. Son mouvement est direct jusqu’au soir du 1er avril, date à laquelle il devient stationnaire, puis rétrograde jusqu’au 24 avril, date à laquelle il est de nouveau stationnaire, puis direct.

    Diamètre apparent : 11,6″

    Magnitude : indéterminé

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 avril 2024

    Vénus

    Vénus n’est pas visible durant le mois d’avril. Elle entre dans la constellation des Poissons le 1er avril, puis elle entre dans la constellation de la Baleine le 10 avril, qu’elle quitte le 13 avril pour retourner dans la constellation des Poissons jusqu’au 30 avril, date à laquelle elle entre dans la constellation du Bélier. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 10,0″

    Magnitude : − 3,89

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 avril 2024

    Mars

    Mars n’est pas visible durant le mois d’avril. Elle se trouve dans la constellation du Verseau jusqu’au 24 avril, date à laquelle elle entre dans la constellation des Poissons. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 4,6″

    Magnitude :  1,12

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 avril 2024

    Jupiter

    Jupiter est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve dans la constellation du Bélier jusqu’au 28 avril, date à laquelle elle entre dans la constellation du Taureau. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 33,3″

    Magnitude : − 2,05

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 avril 2024

    Saturne

    Saturne est visible le matin à l’aube et en fin de nuit à partir 27 avril, date de son lever héliaque du matin à Paris. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 15,9″

    Magnitude : 1,14

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 avril 2024

    Uranus

    Uranus est visible au crépuscule le soir et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 3,4″

    Magnitude : 5,83

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 avril 2024

    Neptune

    Neptune est visible le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt en fin de nuit. Elle est tout le mois dans la constellation des Poissons. Tout le mois, son mouvement est direct.

    Diamètre apparent : 2,2″

    Magnitude : 7,95

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    icone portail ssp

    Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 avril 2024.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC + 2 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 avril 2024
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC + 2 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 avril 2024
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 avril 2024
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 avril 2024
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 avril 2024.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2024
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2024. Crédits IMCCE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois d’avril 2024. Crédits IMCCE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2024. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2024
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2024. Crédits IMCCE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2024
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2024. Crédits IMCCE

science en direct

Mohammad Farhat : meilleure thèse A&A 2024 et prix de thèse IAU 2024

Mohammad Farhat
Mohammad Farhat. Crédits AstroGeo

Mohammad Farhat reçoit à la fois le prix Astronomy & Astrophysics 2024 de la meilleure thèse et le prix de thèse IAU 2024 de la division F (systèmes planétaires et astrobiologie).

Mohammad Farhat est libanais. À l’issue d’un master à l’Université américaine de Beyrouth sous la direction de Jihad Touma, il a postulé pour effectuer sa thèse au sein de l’équipe de Jacques Laskar (IMCCE, Observatoire de Paris), connue pour son expertise en mécanique céleste. Il a obtenu une bourse doctorale de Sorbonne Université pour cette thèse. Le sujet initial portait sur les effets de marées dans les systèmes extra-solaires, mais après le démarrage du projet ERC pluridisciplinaire AstroGeo, impliquant géologues et astronomes, il est apparu essentiel de mieux comprendre en tout premier lieu les effets de marées dans le système Terre-Lune. En effet, malgré la proximité de notre satellite, son évolution depuis sa formation restait source de nombreux questionnements depuis cinquante ans.

Depuis les travaux de Georges Darwin en 1880, on sait qu’en raison de l’interaction des marées entre la Terre et la Lune, la rotation de la Terre ralentit et la Lune s’éloigne à raison de 3,83 cm/an. Ceci est mesuré depuis 1969 grâce à la télémétrie laser-Lune avec une précision extrême. L’âge de la Lune est maintenant aussi très bien déterminé à 4,425 milliards d'années. Mais on s’est également rendu compte, depuis plus de cinquante ans, qu’avec le taux de friction de marées actuel, le modèle de marées simple de Darwin conduit à une collision de la Lune avec la Terre il y a environ 1,5 milliard d’années, incompatible avec l’âge de la Lune.

Au cours de son travail de thèse, Mohammad Farhat a élaboré le premier modèle physique cohérent, permettant de rendre compte à la fois de la récession actuelle de la Lune et de son âge. Ce travail a nécessité la prise en compte de plusieurs éléments, dont le premier est l’étude des marées océaniques. On sait depuis longtemps que la source principale de dissipation se produit dans les océans, et non dans la Terre solide. La dissipation de marée pour la planète Mars, par exemple, qui ne possède pas d’océan, est dix fois moindre que celle de la Terre. Les travaux de Webb (1982) ont montré la présence de résonances dans ces effets de marées océaniques. Pour certaines valeurs de la vitesse de rotation de la Terre, ces résonances entre le forçage de marée, lié à la durée du jour, et les oscillations propres de l’océan, peuvent entraîner une amplification de la dissipation de marée. En particulier, nous sommes actuellement proches d’une telle résonance. La dissipation est alors amplifiée, et était donc plus faible dans le passé. Reste à construire un scénario cohérent de l’évolution du système Terre-Lune.

La plupart des travaux récents s’appuyaient sur les indicateurs géologiques, témoins de la vitesse de rotation passée de la Terre. Cependant, la précision de ces données est très difficile à estimer, et certaines ne sont pas cohérentes entre elles. Dans le cadre de cette thèse, il a donc été décidé de ne pas tenir compte, en un premier temps, des données géologiques, et de ne considérer que les données extrêmement bien déterminées que sont l’âge de la Lune et sa vitesse de récession actuelle. Pour établir son modèle, Mohammad Farhat a pu s’appuyer sur les développements analytiques effectués par Pierre Auclair-Desrotour (IMCCE/Observatoire de Paris) dans ces dernières années. Le modèle utilisé est très simple, et considère une Terre, soit formée d’un océan global, soit constituée d’un océan hémisphérique, et d’un continent occupant l’hémisphère complémentaire. Mohammad a aussi introduit une évolution moyenne des continents, en se reposant sur ce qui est connu sur l’évolution de la tectonique des plaques au cours du dernier milliard d’années.

L’intérêt d’un tel modèle simple (dans son expression, car la réalisation reste extrêmement complexe) est de ne posséder que deux paramètres libres : la profondeur océanique et un paramètre de dissipation au fond des océans. L’ajustement de ces paramètres aux deux données connues (vitesse de récession et âge de la Lune) a alors permis d’obtenir un modèle unique. Une fois obtenu, ce modèle a été comparé aux observations géologiques disponibles. L’accord de ces données avec le modèle de Mohammad Farhat est impressionnant. On obtient ainsi, pour la première fois, un modèle de l’évolution du système Terre-Lune cohérent avec la récession actuelle de la Lune et avec l’âge de la Lune, et qui, de plus, s’accorde avec les données géologiques les plus fiables. Ce modèle a reçu un accueil très positif de la part de la communauté des géologues, et sert dès à présent de référence pour les études sur les sédiments anciens, études dont le nombre va croissant.

Après sa thèse soutenue le 5 janvier 2023, Mohammad Farhat a continué son travail sur la dissipation dans le système Terre-Lune en tant que postdoctorant à l’IMCCE au sein du projet ERC AstroGeo (www.astrogeo.eu). Il vient d’obtenir une Miller Fellowship à l’Université de Berkeley (https://miller.berkeley.edu/fellowship), CA, USA, qu’il rejoindra à l’automne 2024.

Figure 1 – Évolution de la distance Terre-Lune. La distance Terre-lune, aM, est tracée pour les trois modèles avec les meilleures valeurs des paramètres.Les trois solutions s’ajustent parfaitement au taux de dissipation de marée actuel et à l’âge de la Lune, mais seul le modèle combiné de la présente étude s’ajuste également aux meilleures données géologiques disponibles (dépôts laminaires de marée et enregistrements cyclostratigraphiques). L’enveloppe ombrée correspond à l’incertitude des paramètres du modèle combiné.
Évolution de la distance Terre-Lune. La distance Terre-lune, aM, est tracée pour les trois modèles avec les meilleures valeurs des paramètres. Les trois solutions s’ajustent parfaitement au taux de dissipation de marée actuel et à l’âge de la Lune, mais seul le modèle combiné de la présente étude s’ajuste également aux meilleures données géologiques disponibles (dépôts laminaires de marée et enregistrements cyclostratigraphiques). L’enveloppe ombrée correspond à l’incertitude des paramètres du modèle combiné. Crédits M. Farhat et al., 2022

en savoir plus

Séminaires & conférences

  • Bureau des longitudes

    Mercredi 3 avril 2024 – 14 h 30

    Déformations à la surface de la Terre : zoom et dézoom avec l’interférométrie radar

    Cécile Lasserre (Laboratoire de géologie de Lyon/Université de Lyon)

    École normale supérieure, Salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris

    Entrée libre. Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
    ou par mail à l’adresse renseignements@bureau-des-longitudes.fr

  • Temps – Espace – Société

    Mardi 2 avril 2024 – 14 h 00

    Explicit Spacetime-symmetry Breaking Summarised

    Nils Albin Nilsson (SYRTE/Observatoire de Paris)

    Salle Denisse, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

    Inscription obligatoire pour les extérieurs à l’Observatoire de Paris
  • Divers

    Lundi 8 avril 2024 – 14 h 45

    Les comètes

    Jean-Eudes Arlot (IMCCE/Observatoire de Paris)

    Auditorium de la Salamandre, 16 rue du 14 juillet, 16100 Cognac

    Renseignements sur la page de la ville de Cognac

    Samedi 20 et dimanche 21 avril 2024 – de 10 h 00 à 18 h 00

    Formation « Système solaire et science participative »

    Jean-Eudes Arlot (IMCCE/Observatoire de Paris)

    Chantier naval de l’Hermione, 12 avenue de l’Adour, 64600 Anglet

    Gratuit sur inscription

    Du lundi 22 au vendredi 26 avril 2024

    Stellar occultations: a route to major advances in Planetary Sciences

    Bruno Sicardy (IMCCE/Observatoire de Paris)

    Salle Cassini, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris

    Renseignements sur la page de B. Sicardy

Astro en images

La comète 12P/Pons-Brooks nous rend visite !

La comète 12P/Pons-Brooks photographiée le 8 mars 2024 depuis Dieterskirchen (Allemagne)
La comète 12P/Pons-Brooks photographiée le 8 mars 2024 depuis Dieterskirchen (Allemagne). Crédits S. Vetter

Découverte en 1812 par l’astronome Jean-Louis Pons qui était à l’époque le concierge de l’observatoire de Marseille, puis redécouverte par l’astronome américain William Robert Brooks en 1883, la comète 12P/Pons-Brooks est de retour dans le ciel depuis son dernier passage il y a 71 ans !

Depuis début mars, elle a atteint une magnitude de 6, soit la limite pour la voir à l’œil nu dans un ciel de qualité loin de la pollution lumineuse des villes (voir figure en entrée d’article). Il est recommandé de l’observer au moins avec des jumelles, voire avec un petit télescope.

Cette comète, dont l’orbite est très inclinée (74°), est probablement issue du nuage de Oort. Elle revient dans le Système solaire interne avec une périodicité d’environ 71 ans. Elle est connue pour avoir des sursauts fréquents de dégazage lors de ses passages au périhélie. Des images de structures autour du noyau ont pu être faites au télescope de 1 m du pic du Midi (figure ci-dessous). Ces structures en spirale sont la conséquence de jets de dégazage avec un noyau en rotation.

Image des structures autour du noyau de 12P/Pons-Brooks prise avec le télescope de 1m du pic du Midi
Image des structures autour du noyau de 12P/Pons-Brooks prise avec le télescope de 1m du pic du Midi. Crédits F. Colas/T1M-Pic du Midi/OMP/IMCCE/Observatoire de Paris – PSL

La comète reste observable en ce début avril en regardant vers l’ouest après le coucher du Soleil, en direction de la galaxie d’Andromède, puis progressivement en direction de la constellation du Bélier (voir figure ci-dessous). Passant au périhélie le 21 avril prochain, elle commencera à disparaître dans les lueurs du crépuscule aux alentours du 10 avril. La comète passera au plus proche de la Terre le 2 juin, date après laquelle elle deviendra visible depuis l’hémisphère sud.

Carte de la trajectoire de la comète 12P/Pons-Brooks dans le ciel de mars à mai 2024
Carte de la trajectoire de la comète 12P/Pons-Brooks dans le ciel de mars à mai 2024. Crédits IMCCE