Novembre 2021 – n° 184

Ce mois-ci

L’éclipse partielle de Lune du 19 novembre 2021

Carte de visibilité de l’éclipse partielle de Lune du 19 novembre 2021
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Lune du 19 novembre 2021, centrée sur la zone de visibilité. Crédits IMCCE

Cette éclipse partielle de Lune est la seconde éclipse de Lune de l’année 2021.

Pour les éclipses partielles, quatre courbes sont tracées :

  • P1 : la limite de la région où l’entrée dans la pénombre est observée ;
  • O1 : la limite de la région où l’entrée dans l’ombre est observée ;
  • O2 : la limite de la région où la sortie de l’ombre est observée ;
  • P2 : la limite de la région où la sortie de la pénombre est observée.

Chacune de ces courbes correspond aux lieux où la Lune se trouve à l’horizon à l’instant de la phase correspondante : les courbes en rouge correspondent aux lieux où la Lune se lève et les courbes en bleu ceux où la Lune se couche. Pour chaque phase, les lieux situés à l’ouest d’une courbe rouge ne voient pas le début de la phase, car la Lune n’est pas encore levée, et les lieux situés à l’est voient la phase correspondant à la courbe, car la Lune est déjà levée. De même, les lieux situés à l’est d’une courbe bleue ne voient pas la phase, car la Lune est déjà couchée, et les lieux situés à l’ouest voient la phase correspondant à la courbe, car la Lune n’est pas encore couchée.

Pour voir les différentes phases d’une éclipse de Lune en un lieu donné, il suffit qu’il fasse nuit durant ces phases. En effet, les éclipses de Lune se produisent toujours à la pleine lune. Or à la pleine lune, la Lune se lève lorsque le Soleil se couche et se couche lorsque le Soleil se lève, la Lune est donc visible toute la nuit.

L’éclipse sera visible en totalité sur une grande partie de l’océan Pacifique, sur l’Amérique du Nord et sur l’est de la Russie. Seule l’entrée dans la pénombre sera visible en France métropolitaine, mais la phase partielle et la sortie de la pénombre seront visibles en Nouvelle-Calédonie. La phase partielle durera 3 h 28 min 27 s. À l’instant du maximum, la Lune se trouvera dans la constellation du Taureau et sa magnitude sera de 0,97451.

Le tableau ci-dessous donne les circonstances de l’éclipse (en UTC).

Phases Instant en UTC Longitude Latitude Angle au pôle
Entrée dans la pénombre 6 h 02 min 95° 25′ O 18° 40′ N 54,3°
Entrée dans l’ombre 7 h 18 min 113° 58′ O 18° 52′ N 43,5°
Maximum de l’éclipse 9 h 02 min 139° 14′ O 19° 09′ N 161,0°
Sortie de l’ombre 10 h 47 min 164° 30′ O 19° 25′ N 278,5°
Sortie de la pénombre 12 h 03 min 176° 56′ E 19° 37′ N 267,7°

Pour chaque début et fin de phase, on donne l’angle au pôle des points de contact. Ces points de contact sont les points de tangence entre le disque lunaire et les cônes d’ombre et de pénombre. L’angle au pôle est l’angle formé par la direction du pôle Nord céleste et la demi-droite issue du centre lunaire et passant par le point de tangence. Cet angle est compté positivement vers l’ouest (donc dans le sens direct). On donne également les coordonnées géographiques des lieux où la Lune est au zénith à l’instant de chaque phase.

Représentation des différentes phases de l’éclipse du 19 novembre 2021.
Représentation des différentes phases de l’éclipse du 19 novembre 2021. Les instants sont donnés en Temps universel coordonné, il faut ajouter une heure pour avoir l’heure légale en France métropolitaine. Crédits IMCCE

Cette éclipse a lieu deux jours avant le passage de la Lune à son apogée, le diamètre apparent de la pleine lune est donc faible (29′ 33,80″). Cela participe également à la durée de l’éclipse, la vitesse angulaire de la Lune est lente, car proche de son apogée. L’éclipse a lieu avant le passage de la Lune par son nœud ascendant, durant l’éclipse la Lune se trouve dans la constellation du Taureau.

Voici la suite des événements relatifs à la Lune au voisinage de la journée du 19 novembre.

19/11/2021 à 8 h 57 min 28 s UTC
Pleine lune.

19/11/2021 à 9 h 02 min 55 s UTC
Maximum de l’éclipse de Lune.

19/11/2021 à 17 h 59 min 02 s UTC
La Lune passe par le nœud ascendant de son orbite, longitude moyenne : 61° 42,0′.

21/11/2021 à 2 h 12 min 46 s UTC
La Lune à l’apogée, distance maximale à la Terre : 406 279,282 km, diamètre apparent : 29,49′, longitude moyenne : 77,55°.

La série de saros de cette éclipse de Lune

Le saros est une période de récurrence des éclipses de 6 585,32 jours correspondant à 223 révolutions synodiques de la Lune, à 242 révolutions draconitiques et à 239 révolutions anomalistiques de la Lune. Cette période a été nommée, à tort, saros par Edmond Halley. On peut donc construire des séries longues d’éclipses séparées par un saros.

Cette éclipse appartient à une série longue de saros comportant 70 éclipses successives. Cette série commence avec l’éclipse par la pénombre du 18 juillet 1228 (les dates antérieures à 1582 sont données dans le calendrier julien) et se termine par l’éclipse par la pénombre du 19 août 2472. Elle se compose de 22 éclipses par la pénombre (dont une totale par la pénombre en 1607), suivies de 8 éclipses partielles par l’ombre, puis de 14 éclipses totales, puis 19 éclipses partielles par l’ombre et se termine par 7 éclipses par la pénombre. Ce sont toutes des éclipses au nœud ascendant de la Lune, donc les latitudes célestes successives de la Lune décroissent des latitudes positives aux latitudes négatives : les positions de la Lune par rapport aux cônes d’ombre et de pénombre de la Terre vont donc se déplacer dans cette série du nord au sud.

En réalité, dans le propos précédent, les directions nord et sud désignent le nord et le sud par rapport à l’écliptique et non par rapport à l’équateur terrestre, il faut bien se rappeler que l’écliptique est incliné par rapport à l’équateur terrestre.

L’éclipse du 19 novembre 2021 est la première éclipse partielle qui suit la série des 14 éclipses totales de la série longue, ce qui explique la durée de la phase partielle et la magnitude de l’éclipse, la trajectoire de la Lune est donc très proche du bord sud du cône d’ombre. Dans cette série longue, l’éclipse totale qui a eu la phase de totalité la plus longue est celle du 13 août 1859. On peut également remarquer la forte dissymétrie dans la répartition des différents types d’éclipses de cette série longue.

Le phénomène du mois : observer la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko

67P/Tchourioumov-Guérassimenko photographiée par la sonde Rosetta le 3 août 2014, à une distance d’environ 285 kilomètres
67P/Tchourioumov-Guérassimenko photographiée par la sonde Rosetta le 3 août 2014, à une distance d’environ 285 kilomètres. Crédits ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Pour ce mois de novembre 2021, nous vous proposons d’observer celle qui fut longtemps un obscur petit corps de notre système solaire et qui est devenue pour quelques mois une star dans les médias en 2014 puis 2015 : il s’agit de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko qui passera à son périhélie le 2 novembre 2021.

Cette comète a en effet été choisie par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour faire l’objet d’une étude extrêmement détaillée. Lancé en 1993, le projet prévoyait initialement d’étudier la comète 46P/Wirtanen. Mais une défaillance du lanceur en 2003 oblige à changer d’objectif. Lancée par une fusée Ariane 5 G+, la sonde Rosetta quitte enfin la Terre le 2 mars 2004 et atteint son nouvel objectif 67P/Tchourioumov-Guérassimenko dix ans plus tard, en se mettant en orbite autour de son noyau le 6 août 2014. L’orbiter Rosetta dispose de pas moins de onze instruments pour étudier la comète. Mais la mission embarque aussi un atterrisseur, le robot Philae, ce qui est une première, puisqu’aucune sonde ne s’est encore jamais posée sur un noyau de comète. Philae n’est pas en reste question instruments, puisqu’il en emporte dix. Il se posera sur le noyau le 12 novembre 2014. Hélas, les deux systèmes censés assurer un atterrissage (acomètissage devrions-nous dire ?) en douceur n’ont pas correctement fonctionné, et le petit robot, après un rebond imprévu, s’est retrouvé dans une position scabreuse et peu éclairée par le Soleil, ce qui a sérieusement limité le programme prévu.

Cependant, au final, la mission Rosetta a offert une observation étalée sur 2 ans de la comète. La première découverte fut la structure de l’objet en 2 lobes accolés. À l’issue de ces 2 années, la moisson scientifique a permis de grandes avancées sur la compréhension de ces vestiges de la matière primitive de notre système solaire. C’est tout d’abord l’imagerie qui nous a permis de découvrir en survol, puis in situ, l’aspect du noyau et de sa surface. Ensuite, plusieurs instruments ont fourni des données très précises sur la composition des glaces, sur les matériaux réfractaires du noyau, sur la matière organique, sur la composition des silicates, des minéraux, ainsi que sur la matière carbonée, et enfin sur les macromolécules dans les poussières émises lors de la sublimation des glaces à l’approche du Soleil. L’autre contribution majeure concerne la structure de la matière cométaire : celle de 67P/Tchourioumov-Guérassimenko s’est avérée plus de deux fois moins dense que l’eau liquide (470 kg par mètre cube contre 1 000 kg pour l’eau), très poreuse, friable, rappelant celle d’une… gaufrette !

Qui verra-t-on ?

Cette comète a été découverte il y a plus de 50 ans. C’est en effet le 11 septembre 1969 que l’astronome russe Svetlana Ivanovna Guérassimenko, alors étudiante en astrophysique à l’université d’Alma-Ata dans l’ancienne république soviétique du Kazakhstan, prend une photo de la comète 32P/Comas Solà. En étudiant ce cliché le 20 septembre de la même année, un autre astronome russe, Klim Ivanovitch Tchourioumov de l’université de Kiev, constate que la plaque photographique montre, en plus de 32P/Comas Solà, un point nébuleux sur le bord du champ. Après étude et confirmation, les deux astronomes russes sont tous deux crédités de la découverte de cette nouvelle comète qui portera leurs noms, à savoir Tchourioumov-Guérassimenko. L’étude des éléments d’orbite ayant montré que la comète est périodique (elle tourne autour du Soleil, donc revient régulièrement au plus près de lui), il a été ajouté le préfixe 67P à son nom, parce qu’il s’agissait de la 67e comète périodique découverte à cette époque. Pour mémoire, le nombre de comètes périodiques dépasse aujourd’hui les 4 500.

La comète 67P est un objet à la forme tortueuse, dont les 2 lobes accolés dessinent vaguement une équerre, chaque branche mesurant environ 4 kilomètres de longueur. Elle se déplace sur une orbite assez excentrique (e = 0,6), ce qui signifie que cette orbite a la forme d’un ballon de rugby. Au plus loin, la comète se situe à 5,6829 au (1 au = la distance Terre–Soleil, soit environ 150 millions de kilomètres), ce qui l’éloigne alors à 850 millions de kilomètres, soit au-delà de l’orbite de Jupiter. Au plus près par contre, elle s’approche à 1,2432 au, soit 186 millions de kilomètres du Soleil. 67P effectue une révolution complète autour du Soleil en 6,44 ans.

Le dernier passage au périhélie date du 13 août 2015, et le prochain aura lieu le… 2 novembre 2021, d’où cet article.

Que verra-t-on ?

Rappelons tout d’abord que le périhélie est le lieu où un astre de notre système solaire est au plus près du Soleil sur son orbite. Pour les comètes, cela va avoir une grande incidence sur leur aspect. En effet, si une comète est un astre très peu actif lors de son aphélie, donc sur le point de son orbite le plus éloigné du Soleil, il n’en est pas de même à son périhélie, puisque le rayonnement de notre étoile va provoquer la sublimation des matériaux gelés du noyau. Dès lors, le gaz et les poussières ainsi arrachés à la comète vont d’abord former un vaste nuage appelé coma autour du noyau, des matériaux qui, repoussés par le vent solaire, vont s’étirer à l’opposé du Soleil et former, s’ils sont nombreux et correctement illuminés, une voire parfois deux queues. La plus belle comète récente fut Hale-Bopp passée en avril 1997 dont on voyait les 2 queues à l’œil nu, ainsi que, beaucoup plus récemment, Neowise au cours de l’été 2020, perceptible à l’œil nu et dont on voyait une queue magnifique dans une simple paire de jumelles.

Quid de 67P/Tchourioumov-Guérassimenko ?

Hélas, 67P n’a rien de semblable à Hale-Bopp ou Neowise. Il s’agit d’une comète ayant une activité modeste. Comme on le voit dans les éphémérides ci-dessous, colonne m1, la magnitude de 67P va osciller entre 8 et 10.

Éphémérides de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko depuis Paris
Éphémérides de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko depuis Paris. Crédits S. Yoshida

Les comètes étant des astres assez imprévisibles, elles peuvent être un peu, beaucoup… plus actives, mais aussi, moins actives. Les prévisions de magnitude sont donc parfois aléatoires. On doit donc tabler, pour 67P, sur une magnitude oscillant entre au mieux 8, au pire 10. Dans l’absolu, si cela enlève tout espoir de la voir à l’œil nu (elle doit avoir une magnitude plus petite que 6 pour cela), cela signifie toutefois qu’elle devrait être accessible dans une simple paire de jumelles.

Où et comment trouver 67P en novembre 2021 ?

Tout au long du mois de novembre, elle va traverser la constellation des Gémeaux, puis celle du Cancer. Cela tombe bien, ce sont des constellations qui sont très hautes sur l’horizon quand elles passent au méridien. Seul bémol, en début de nuit, au mois de novembre, les Gémeaux ne sont pas encore levés. Il faut attendre minuit pour les voir émerger à quelques degrés au-dessus de l’horizon est. Autant dire que si on veut profiter d’une hauteur convenable, il faudra s’armer de patience pour les voir assez haut dans le ciel.

Trajectoire de 67P du 25 octobre au 10 décembre 2021 (positions à 0 h UTC).
Trajectoire de 67P du 25 octobre au 10 décembre 2021 (positions à 0 h UTC). Le 2 novembre, jour du périhélie, la comète sera en plein milieu des Gémeaux. Crédits IMCCE

Concernant les conditions requises, l’observation sera hélas vouée à l’échec si elle est tentée en pleine ville, car elle nécessite un ciel noir et sans Lune, le ciel urbain « brûlé » de pollution lumineuse rendant sa visibilité impossible.

Si les conditions sont bonnes, elle sera visible dans une paire de jumelles 10 × 50 sous la forme d’un petit flocon très faible de lumière grise. À moins d’un sursaut d’activité soudain, on ne devrait pas voir de queue(s) dans un instrument si modeste. Elle sera bien sûr accessible à des instruments plus puissants de 80 ou 100 mm d’ouverture qui montreront la coma de manière plus évidente. Mais il faudra disposer d’un télescope d’au moins de 150 mm pour espérer capturer une hypothétique queue. Notons que dès septembre 2021, 67P montrait une queue et quelques détails dans sa coma, mais dans un instrument de 400 mm. On peut donc espérer que début novembre, de tels détails, normalement plus brillants du fait du périhélie, seront accessibles, mais dans des instruments plus modestes, 150 ou 200 mm pouvant peut-être suffire.

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite. Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

3 novembre

19 h 39 min 00 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : 1° 13′, élongation solaire de Mercure : 15° O.

4 novembre

5 h 35 min 59 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : 2° 18′, élongation solaire de Mars : 9° O.

16 h 07 min 43 s Uranus au périgée, distance à la Terre : 18,739 05 au, diamètre apparent : 3,7″.

22 h 14 min 37 s Nouvelle lune.

5 novembre

23 h 17 min 39 s La Lune au périgée, distance à la Terre : 358 843,552 km, diamètre apparent : 33,38′, longitude moyenne : 238,39°.

8 novembre

6 h 20 min 54 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : 1° 06′, élongation solaire de la Lune : 47° E.

10 novembre

5 h 05 min 04 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Mars, différence de déclinaison : 1° 04′, élongation solaire de Mars : 11° O.

15 h 23 min 54 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : − 4° 06′, élongation solaire de la Lune : 78° E.

11 novembre

13 h 46 min 03 s Premier quartier de lune.

18 h 16 min 29 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : − 4° 22′, élongation solaire de la Lune : 92° E.

13 novembre

19 h 37 min 17 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Neptune, différence de déclinaison : − 4° 14′, élongation solaire de la Lune : 117° E.

18 novembre

2 h 50 min 58 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Uranus, différence de déclinaison : − 1° 27′, élongation solaire de la Lune : 166° E.

19 novembre

9 h 57 min 28 s Pleine lune.

21 novembre

3 h 12 min 46 s La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 406 279,282 km, diamètre apparent : 29,49′, longitude moyenne : 77,55°.

27 novembre

13 h 27 min 41 s Dernier quartier de lune.

29 novembre

5 h 39 min 25 s Mercure en conjonction supérieure, diamètre apparent : 4,6″, latitude : − 0° 43,1′.

30 novembre

15 h 52 min 39 s Mercure à l’apogée, distance à la Terre : 1,451 48 au, diamètre apparent : 4,6″.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations les plus voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 novembre 2021 à 22 h 00 UT.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Phases de la Lune

    Invisible du matin du 3 novembre au soir du 6 novembre

    4Nouvelle lune
    11Premier quartier
    19Pleine lune
    27Dernier quartier
  • Mercure

    Mercure le 16 novembre 2021

    Mercure

    Mercure est visible le matin en fin de nuit et à l’aube jusqu’au 12 novembre, date de sa dernière visibilité du matin à Paris. Elle se trouve dans la constellation de la Vierge jusqu’au 10 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation de la Balance, qu’elle quitte le 24 novembre pour entrer dans la constellation du Scorpion. Le 29 novembre, elle entre dans la constellation d’Ophiuchus.

    Diamètre apparent : 4,85″

    Magnitude : − 0,95

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 novembre 2021

    Vénus

    Vénus est visible le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. Elle se trouve dans la constellation d’Ophiuchus jusqu’au 2 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation du Sagittaire.

    Diamètre apparent : 31,03″

    Magnitude : − 4,55

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 novembre 2021

    Mars

    Mars est visible le matin à l’aube à partir du 30 novembre, date de son lever héliaque du matin à Paris. Elle se trouve dans la constellation de la Vierge jusqu’au 11 novembre, date à laquelle elle entre dans la constellation de la Balance.

    Diamètre apparent : 3,69″

    Magnitude : 1,63

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 novembre 2021

    Jupiter

    Jupiter est visible tout le mois le soir au crépuscule et une partie de la nuit. À partir du 4 novembre, elle se couche avant minuit vrai, puis à partir du 12 novembre, elle se couche avant minuit en Temps légal français et n’est plus visible qu’en première partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Capricorne.

    Diamètre apparent : 40,12″

    Magnitude : − 2,45

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 novembre 2021

    Saturne

    Saturne est visible tout le mois le soir au crépuscule et en première partie de nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt. À partir du 1er novembre, elle se couche avant minuit en Temps légal français. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Capricorne.

    Diamètre apparent : 16,29″

    Magnitude : 0,66

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 novembre 2021

    Uranus

    Uranus est visible au crépuscule à partir du 2 novembre, date de son lever achronique du soir à Paris. Elle est visible toute la nuit jusqu’au 5 novembre, date de son coucher achronique du matin à Paris. Puis elle est visible le soir et une grande partie de la nuit, en se couchant de plus en plus tôt en fin de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Bélier.

    Diamètre apparent : 3,73″

    Magnitude : 5,65

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 novembre 2021

    Neptune

    Neptune est visible le soir et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Verseau.

    Diamètre apparent : 2,27″

    Magnitude : 7,86

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    icone portail ssp

    Portail des formulaires de calcul de l’IMCCE

    N’oubliez pas que vous pouvez aussi calculer les instants des levers et couchers des astres et visualiser leur aspect apparent à n’importe quelle date et depuis n’importe quel lieu sur Terre grâce à notre portail de calculs d’éphémérides : https://ssp.imcce.fr.

Cartes du ciel

Ces cartes du ciel montrent les étoiles brillantes et les planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 novembre 2021.

Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français

Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 novembre 2021
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE

Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français

Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 novembre 2021
Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE

Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local aux Makes, La Réunion

Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 novembre 2021
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE

Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local aux Makes, La Réunion

Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 novembre 2021
Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE

Vue dans le plan de l’écliptique

Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2021.

Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2021
Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2021. Crédits IMCCE
Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de novembre 2021. Crédits IMCCE

culture astronomique

La Connaissance des temps : un journal scientifique publié depuis 1679, épisode XX

Frontispice de la Connaissance des temps pour l’année 1731
Frontispice de la Connaissance des temps pour l’année 1731. Crédits Observatoire de Paris

La Connaissance des temps (CDT) publie depuis 1679 les éphémérides des corps célestes, ainsi que diverses tables et données à destination des astronomes et des curieux de l’astronomie.

Lire le XXe épisode : « La mécanique céleste après 1819 et le mouvement de la Lune »

Dans cette lettre d’information, nous continuons d’explorer l’histoire scientifique de cet ouvrage et de voir son évolution au cours des trois derniers siècles. La CDT a‑t‑elle beaucoup changé ? A‑t‑elle été influencée par les événements politiques ? A‑t‑elle participé à l’essor des sciences en général et de l’astronomie en particulier ? Nous allons tenter de répondre à ces questions par une lecture attentive des 342 volumes de la CDT publiés à ce jour. Vous trouverez dans les textes que nous proposons des liens vers les pages de la Connaissance des temps que nous citons pour vous permettre d’avoir accès aux textes originaux.

L’Agenda astronomique 2022 est paru !

Première de couverture de l’Agenda astronomique 2022
Première de couverture de l’Agenda astronomique 2022. Crédits IMCCE

Cet agenda vous rappelle que notre condition d’humains nous permet à la fois d’avoir les pieds sur Terre et d’élever notre conscience vers des sphères très éloignées, et pas seulement en fonction de notre état d’esprit, mais simplement pour des raisons physiques !

Vous apprendrez ainsi que la loi de la gravitation agit à toutes les échelles : elle régit notre capacité à vivre et évoluer sur Terre, puisque la force de gravité de notre planète maintient toute chose à sa surface. Mais cette loi détermine aussi « l’organisation » des éléments de l’espace en permettant à de petits débris de s’assembler pour former des astres, et en stabilisant tous les éléments de cet espace gigantesque dans un équilibre presque parfait.

Notre niveau de connaissance actuelle ne nous permet pas encore de tout expliquer et vous partagerez les doutes et les incertitudes des scientifiques qui étudient et testent toutes les applications possibles de la gravitation.

Vous retrouverez aussi toutes les données et phénomènes astronomiques qui vont rythmer votre quotidien et votre année.

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  • Format : 15 × 21 cm – 182 pages couleur
  • Éditeur : EDP Sciences
  • ISBN : 978-2-7598-2633-9
  • Prix : 10 €

Le Guide de données astronomiques 2022 est paru !

Première de couverture du <i>Guide de données 2022</i>
Première de couverture du Guide de données astronomiques 2022. Crédits IMCCE

Ce guide, présenté dans une version couleur plus agréable et remaniée, est conçu pour répondre aux besoins de l’observateur.

  • Les positions des astres sont données mois par mois pour préparer les observations : d’un seul coup d’œil, tous les astres du mois sont lisibles ;
  • Un chapitre entier est dédié aux méthodes d’observation de différents phénomènes : l’observateur a toutes les clefs pour réaliser des observations scientifiquement utilisables, intégrer un réseau d’observateurs et contribuer ainsi à l’amélioration de la recherche ;
  • Les explications nécessaires à l’utilisation des éphémérides sont accompagnées d’exemples ;
  • Une multitude d’informations sur les phénomènes observables sont communiquées agrémentées de cartes ;
  • Les notions de calendriers, d’échelle de temps et autres connaissances indispensables sont rappelées.

Quatre cahiers thématiques mettent en avant les dernières avancées scientifiques et font le point sur l’actualité de la recherche dans un domaine particulier :

  • « Eddington et l’éclipse solaire de 1919 » par François Mignard, Université Côte d’Azur, Observatoire de la Côte d’Azur, CNRS, Laboratoire Lagrange ;
  • « Gustave Ferrié et l’opération “Longitudes mondiales” » par Pierre Baüer, Centre national de recherches météorologiques ;
  • « Les unions internationales et l’Année polaire de 1932-1933 » par Frédérique Rémy, Legos, Observatoire Midi-Pyrénées ;
  • « L’action internationale des ingénieurs géodésiens du Bureau des longitudes depuis 1919 » par Claude Boucher (Conseil général de l’environnement et du développement durable) et Pascal Willis (Institut national de l’information géographique et forestière, Institut de physique du globe de Paris).

Consulter la table des matières.

  • Format : 16 × 24 cm – 440 pages
  • Parution le 4 novembre : commander
  • Éditeur : EDP Sciences
  • ISBN : 978-2-7598-2634-6
  • Prix : 19 €

science en direct

« Arides 2021 » : naissance d’une pluie de météores

Ciel chilien photographié avec MoMET.
Ciel chilien photographié avec MoMET. Crédits P. Da Fonseca/IMCCE/Observatoire de Paris – PSL

Sur la base de travaux théoriques de plusieurs équipes, dont l’IMCCE/Observatoire de Paris – PSL, une campagne internationale d’observation de la naissance d’une nouvelle pluie de météores (un événement d’une rareté exceptionnelle) a eu lieu le 7 octobre 2021.

La comète 15P/Finlay a connu un sursaut d’activité en 2014 qui a laissé échapper des milliers de grains cométaires appelés météoroïdes. Jupiter a par la suite perturbé à la fois l’orbite de la comète lors de ses derniers passages et celle des météoroïdes associés. Ce faisant, elle a déplacé l’essaim, qui se trouve être sur le passage de la Terre en octobre 2021. Lorsque la Terre entre dans un tel essaim, chaque météoroïde qui entre dans l’atmosphère crée un météore (ou étoile filante), qui semble provenir d’un point particulier dans le ciel : le radiant. Le nom de la pluie de météores dépend de la constellation dans laquelle le radiant est situé, ici celle de l’Autel (Ara en latin).

Afin d’optimiser les observations de pluies de météores à n’importe quel point du globe, l’IMCCE (J. Vaubaillon, K. Baillié, J. Desmars) et le pôle instrumental du GEPI (F. Bouley, G. Fasola) ont conçu et réalisé deux valises « MoMET » (Mobile Observation of Meteors) contenant chacune 5 caméras d’observation des météores.

La campagne d’observation a été rendue possible grâce à la participation d’une équipe internationale incluant P. Da Fonseca (IMCCE), S. Bouquillon (SYRTE/LFCA), R. Mendez & F. Gutierez (U. Chile), J.L. Nilo & P. Vera (U. de La Serena), A. Jordan, V. Suc (El Sauce Obs.).

Le niveau de la pluie était difficile à estimer, et effectivement, au vu de la très faible vitesse d’entrée dans l’atmosphère, il a été a priori plus bas que prévu : une analyse complète qui sera effectuée dans les jours à venir permettra de le déterminer avec une plus grande précision.

À la rencontre des 42 : l’ESO publie les clichés de certains des astéroïdes les plus proéminents de notre système solaire

42 astéroïdes imagés par le VLT de l’ESO.
42 astéroïdes imagés par le VLT de l’ESO. Crédits ESO

Grâce au Very Large Telescope de l’Observatoire européen austral (VLT de l’ESO) installé au Chili, des astronomes ont acquis les images de 42 des objets les plus proéminents de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter.

Cet échantillon d’astéroïdes est le plus étendu et le mieux résolu dont nous disposons à ce jour. Les observations révèlent une grande diversité de formes particulières, s’étendant de la sphère classique à l’os de chien, et permettent aux astronomes de retracer l’origine géographique des astéroïdes au sein de notre système solaire.

L’acquisition, au moyen des télescopes terrestres, des images détaillées de ces 42 objets constitue une formidable avancée dans l’étude des astéroïdes, et contribue à répondre à la question de la vie, de l’Univers et du Tout : dans le Guide du routard galactique de Douglas Adams, le nombre 42 constitue la réponse à la « question ultime de la vie, de l’Univers et du Tout ». Ce 12 octobre 2021, nous célébrons le 42e anniversaire de la publication de cet ouvrage.

Le faible nombre d’observations détaillées d’astéroïdes dont nous disposions jusqu’alors nous empêchait d’accéder à leurs caractéristiques principales que sont leur forme 3D ou leur densité. Entre 2017 et 2019, Vernazza et son équipe impliquant des chercheurs et ingénieurs de l’IMCCE ont entrepris de combler cette brèche en menant une étude approfondie des principaux corps de la ceinture d’astéroïdes.

Ces découvertes ont été permises par l’extrême sensibilité de l’instrument SPHERE (Spectro-Polarimetric High-contrast Exoplanet Research) installé sur le VLT de l’ESO. « Le gain en performance de SPHERE, combiné à notre connaissance restreinte de la forme des plus gros astéroïdes peuplant la ceinture principale, nous ont permis d’effectuer de substantiels progrès dans ce domaine », ajoute Laurent Jorda du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM), co-auteur de l’étude.

Les astronomes seront en mesure d’acquérir les images détaillées d’un plus grand nombre d’astéroïdes lorsque l’ELT (Extremely Large Telescope), actuellement en cours de construction au Chili, entrera en service à la fin de cette décennie. « Les observations des astéroïdes de la ceinture principale au moyen de l’ELT nous permettront d’étudier des objets de diamètres inférieurs, compris entre 35 et 80 kilomètres selon leur localisation spatiale, ainsi que des cratères de dimensions comprises entre 10 et 25 kilomètres » conclut Vernazza. « Disposer d’un instrument tel que SPHERE sur l’ELT nous permettrait même d’imager un semblable échantillon d’objets au sein de la ceinture de Kuiper. En d’autres termes, nous serons en mesure de caractériser l’histoire géologique d’un échantillon plus étendu de petits corps depuis la surface de la Terre. »

Chercheurs et ingénieurs de l’IMCCE impliqués dans l’étude : F. Vachier, M. Birlan, N. Rambaux, J. Berthier, F. Colas

Séminaires

Compte tenu de la fermeture de l’Observatoire de Paris, les séminaires habituellement ouverts au public sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.

Bureau des longitudes

3 novembre 2021 – 14 h 30

Six satellites en quête de planètes…

Michel Viso (Innovaxion)

Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Réservation conseillée – Bureau des longitudes : 06 11 27 71 83 ou contact@bureau-des-longitudes.fr.

École normale supérieure – Amphi. Galois –  bâtiment Rataud–  45 rue d’Ulm, 75005 Paris.