avril 2022# 189

Édito

Chères lectrices, chers lecteurs,

Nous avons le plaisir de vous présenter une nouvelle sous-section de la rubrique « Ciel du mois » intitulée « Positions héliocentriques des planètes » : deux figures donnent la configuration des planètes intérieures et extérieures dans le plan de l’écliptique au premier, quinzième et dernier jour du mois. Nous espérons que ces nouveaux supports visuels sauront vous accompagner dans votre observation du ciel.

Notre portail web de formulaires de calcul ne cessant de s’enrichir, vous pouvez dès à présent découvrir un nouveau service : le calcul des positions relatives des satellites naturels de Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. En plus de ces éphémérides, ce formulaire vous permet de visualiser la géométrie relative de ces satellites au moyen d’une représentation graphique statique ou animée, chacune paramétrable.

Vous découvrirez également ce mois-ci tout ce qu’il faut savoir et comprendre de l’éclipse partielle de Soleil du 30 avril 2022 (non visible en France) et une aide à l’observation des rapprochements Mars‑Saturne et Vénus‑Jupiter, et de l’élongation maximale de Mercure le 24 avril. Puis vous retrouverez bien sûr vos rubriques habituelles : le ciel du mois, la culture astronomique avec la Connaissance des temps et le calendrier musulman, ainsi que les séminaires et conférences.

Nous vous souhaitons ainsi un beau mois d’avril. Qu’il vous soit riche d’observations et de découvertes !

Ce mois-ci

Nouveau service de calcul en ligne : les positions relatives de satellites naturels de planètes

Page d’accueil du portail des formulaires de calcul de l’IMCCE.
Page d’accueil du portail des formulaires de calcul de l’IMCCE. Crédits IMCCE

Ce service de l’IMCCE permet de calculer les positions relatives des satellites naturels de Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, ainsi que de visualiser l’évolution de celles-ci au cours du temps via un mode vidéo.

Depuis la découverte des premières lunes de Jupiter par Galilée en 1610 aux observations réalisées aujourd’hui, les positions des lunes de planètes sont bien souvent données en coordonnées dites « relatives ». Ainsi, les positions des satellites galiléens sont-elles généralement données par rapport à leur planète, Jupiter. Dans le même esprit, il arrive parfois qu’un satellite très brillant soit pris pour référence, comme le satellite Titan pour le système de Saturne. L’utilisation des positions relatives est très commode, car elle permet d’avoir instantanément une idée de la géométrie sous laquelle nous pouvons observer ces systèmes à différentes époques de l’année.

Le nouveau formulaire permet de calculer, pour n’importe quelle date contemporaine, les éphémérides en coordonnées relatives des lunes du Système solaire. Pour les objets bien connus, vous pourrez remonter jusqu’au milieu du XVIIe siècle, tandis que les satellites nouvellement découverts ne seront à considérer que pour la période récente.

En plus des positions relatives sous forme tabulée, le nouveau formulaire est doté d’un outil graphique qui permet de visualiser les configurations de ces mêmes lunes. Grâce à son mode vidéo, le formulaire vous permettra d’animer les configurations satellitaires dans le temps, au rythme que vous souhaitez.

Enfin, cet outil vient compléter utilement le formulaire des phénomènes de satellites ouvert l’année dernière.

en savoir plus

L’éclipse partielle de Soleil du 30 avril 2022

Carte de visibilité de l’éclipse partielle de Soleil du 30 avril 2022
Carte de visibilité de l’éclipse partielle de Soleil du 30 avril 2022. Crédits IMCCE

Cette éclipse est la quinzième éclipse partielle du XXIe siècle. Elle sera visible sur l’océan Pacifique Sud, sur une petite partie de l’Antarctique et dans le sud de l’Amérique du Sud. Sa magnitude est de 0,6397.

Comme l’éclipse a lieu aux fortes latitudes sud, la vitesse de la pénombre à la surface de la Terre est rapide. En effet, cette vitesse est égale la différence entre la vitesse de la pénombre dans l’espace et la vitesse du sol terrestre. Or, la vitesse du sol terrestre diminue lorsque la latitude augmente. Cela explique la faible durée de l’éclipse générale (3 h 52,7 min).

Simulation du déplacement du cône de pénombre à la surface de la Terre au cours de l’éclipse partielle de Soleil du 30 avril 2022. Crédits IMCCE

À travers le portail des formulaires de calcul de l’IMCCE, vous pouvez également obtenir les circonstances locales de l’éclipse, télécharger les cartes générales de l’éclipse et retrouver toutes les éclipses passées et futures. Les résultats sont constamment actualisés en fonction des avancées de la recherche.

Le tableau ci-dessous donne les circonstances générales de l’éclipse (en UTC).

Phases Instant en UTC Longitude Latitude
Commencement de l’éclipse générale 18 h 45,3 min  150° 35,5′ E  68° 02,3′ S
Maximum de l’éclipse 20 h 41,4 min  71° 34,2′ E  62° 13,6′ S
Fin de l’éclipse générale 22 h 38,0 min  77° 25,0′ E  25° 05,7′ S

Le maximum de cette éclipse a lieu le 30 avril à 20 h 41,4 min, cinq jours avant le passage de la Lune à son apogée. Le diamètre apparent de la pleine lune est assez faible (30′ 12,85″). L’éclipse a lieu peu avant le passage de la Lune par son nœud ascendant. Durant l’éclipse, la Lune se trouve dans la constellation du Bélier.

Voici la suite des événements relatifs à la Lune sur cette courte période de temps.

30/04/2022 à 5 h 00 min 55 s UTC
La Lune entre dans la constellation du Bélier.

30/04/2022 à 20 h 28 min 06 s UTC
Nouvelle lune.

30/04/2022 à 20 h 41 min 24 s UTC
Maximum de l’éclipse partielle.

1/05/2022 à 19 h 53 min 20 s UTC
La Lune passe par le nœud ascendant de son orbite, longitude moyenne : 52° 28,2′.

1/05/2022 à 22 h 25 min 02 s UTC
La Lune entre dans la constellation du Taureau.

5/05/2022 à 0 h 03 min 58 s UTC
La Lune entre dans la constellation des Gémeaux.

5/05/2022 à 12 h 46 min 04 s UTC
La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 405 285,350 km, diamètre apparent : 29,56′, longitude moyenne : 96,75°.

La série de saros de cette éclipse de Soleil

Le saros est une période de récurrence des éclipses de 6 585,32 jours correspondant à 223 révolutions synodiques moyennes de la Lune, à 242 révolutions draconitiques moyennes et à 239 révolutions anomalistiques moyennes de la Lune. Cette période a été nommée à tort saros par Edmond Halley. On peut donc construire des séries longues d’éclipses séparées par un saros.

Cette éclipse appartient à une série longue de saros comportant 71 éclipses successives. Cette série commence avec l’éclipse partielle du 15 mai 850 (les dates antérieures à 1582 sont données dans le calendrier julien) et se termine par l’éclipse partielle du 24 juin 2112. Elle se compose de 8 éclipses partielles, suivies de 2 éclipses totales non centrales, puis de 2 éclipses mixtes (annulaires-totales), suivies de 50 éclipses annulaires, la dernière étant non centrale, et se termine par 9 éclipses partielles. L’éclipse annulaire de plus forte magnitude est celle du 7 mai 1445 (0,9796289).

On remarque que cette série comporte presque exclusivement des éclipses annulaires, donc toutes ces éclipses ont lieu dans un voisinage du passage de la Lune par son apogée.

Toutes les éclipses du saros ont lieu au nœud ascendant de la Lune, donc les éclipses successives de la série vont parcourir la surface du globe terrestre du nord au sud. L’éclipse partielle du 30 avril 2022 est la 66e éclipse de la série : elle est donc à la fin de la série et est bien sur la partie sud du globe terrestre.

Les phénomènes intéressants en ce mois d’avril

Les planètes du Système solaire à l’honneur en avril 2022.
Les planètes du Système solaire à l’honneur en avril 2022. Crédits NASA/JPL

La conjonction Mars‑Saturne le 5 avril.

Un des phénomènes intéressants à observer dans le courant du mois d’avril 2022 est le rapprochement entre les planètes Mars et Saturne. Cette conjonction aura lieu à l’aube du 5 avril. Cet événement intervenant dans les lueurs du levant, cela signifie que les planètes sont passées derrière le Soleil quelques semaines auparavant. Pour Mars, elle était en conjonction supérieure avec le Soleil le 8 octobre 2021 ; Saturne quant à elle était en conjonction avec le Soleil plus récemment, soit le 4 février 2022. Lorsque Mars et Saturne étaient en conjonction, elles étaient alors de l’autre côté du Soleil par rapport à la Terre, soit au plus loin de cette dernière. En avril, elles commencent à s’écarter du Soleil, mais sont toujours très éloignées de la Terre. Il ne faudra donc pas s’attendre à des planètes avec des diamètres généreux, comme on peut en voir lors de l’opposition lorsque les planètes sont au plus près de la Terre.

Qui verra-t-on ?

Par ordre de distance au Soleil, Mars est la quatrième planète de notre système solaire. L’orbite de Mars est située à environ 228 millions de kilomètres du Soleil, soit, en tenant compte de l’excentricité, entre 1,4 et 1,7 fois la distance Terre-Soleil. Cette distance implique une période orbitale d’un peu moins de deux ans (687 jours). Mars est aussi la quatrième et dernière planète tellurique (rocheuse) derrière Mercure, Vénus et la Terre. Si la planète rouge est deux fois plus petite que notre planète, elle est aussi dix fois moins massive, une caractéristique physique qui va avoir des conséquences cruciales sur l’évolution de son atmosphère. Cette dernière est aujourd’hui si ténue que la pression moyenne au sol est de 600 Pa, soit six millibars, ce qui est environ 170 fois moindre que celle sur Terre. On pense pourtant que dans leurs premiers millions d’années d’existence, la Terre et Mars avaient des atmosphères assez similaires. La pression devait être assez élevée sur Mars pour permettre l’existence d’eau liquide, une eau dont des traces d’érosion sont encore visibles de nos jours. Mais avec une masse dix fois inférieure à celle de notre planète, la planète rouge n’a pas pu retenir cette atmosphère qui a dû commencer à s’évaporer 300 millions d’années après sa formation, condamnant par là même la présence d’eau liquide. Aujourd’hui, la planète montre des plaines arides et désertiques. Mais les conditions physiques qui ont régné au cours du premier milliard d’années sur Mars ayant peut-être permis l’apparition de la vie, la planète rouge focalise une grande partie des efforts de l’exploration spatiale. Les missions avec des robots de plus en plus performants s’y succèdent d’année en année, sans que toutefois, à la date d’aujourd’hui, aucune forme de vie présente ou passée n’ait pu être démontrée.

Saturne est la sixième planète de notre système solaire. C’est la deuxième géante gazeuse, en distance comme en taille, derrière Jupiter. Si cette dernière est située en moyenne à 778 millions de kilomètres du Soleil, Saturne orbite quant à elle à environ 1,4 milliard de kilomètres. Et si le disque jovien mesure un peu plus de 140 000 km de diamètre (11 fois celui de la Terre), le diamètre du seigneur aux anneaux mesure quant à lui environ 120 000 km (10 fois celui de notre planète). Comme Jupiter, Saturne contient essentiellement de l’hydrogène et de l’hélium, soit quasiment la même composition que le Soleil. De ce fait, il est de coutume de dire que Jupiter et Saturne sont des étoiles ratées. Elles ne contenaient pas assez de gaz pour pouvoir « s’allumer ». Si tel avait été le cas, le Système solaire aurait eu une configuration totalement différente, puisque le Soleil aurait fait partie d’un système stellaire triple, ce qui n’est pas rare dans notre galaxie. Mais le Soleil s’étant accaparé, lors de sa formation il y a 4,56 milliards d’années, 99,9 % de toute la matière de la nébuleuse protosolaire, il n’a laissé que des quantités résiduelles de gaz qui, une fois condensées, n’ont pu former que des planètes gazeuses, pas des étoiles. C’est donc le cas de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

Saturne est célèbre pour l’immense anneau qui l’entoure. Contrairement à ce que son aspect laisse penser, cet anneau n’est pas solide. Il s’agit d’un nuage de débris essentiellement glacés dont le diamètre dépasse 272 000 km. Notons que cet anneau n’est pas unique dans le Système solaire, puisque les trois autres planètes gazeuses en possèdent un, même s’ils sont bien moins larges. Comme Jupiter, Saturne est accompagné par un incroyable cortège de satellites. Le décompte actuel donne près de 75 corps en orbite, mais de nouveaux candidats en cours de validation sont régulièrement ajoutés. Difficile de donner un chiffre définitif, puisque le dépouillement d’images des dernières missions ayant visité Saturne fournit constamment de nouveaux candidats potentiels… Parmi cet impressionnant cortège de satellites autour de Saturne, notons le plus gros et le plus connu de tous, Titan, qui se permet de dépasser en taille la première planète Mercure (5 150 km pour Titan contre 4 900 km pour Mercure).

Que verra-t-on ?

Le phénomène qui nous intéresse en ce matin du mardi 5 avril 2022 est donc le rapprochement de la planète Mars avec la planète Saturne. L’instant t de l’événement, c’est-à-dire le moment auquel la distance angulaire entre les deux objets sera au minimum, ne sera pas visible en France métropolitaine, puisqu’il aura lieu alors que les deux planètes seront encore sous l’horizon est.

Les données chiffrées en Temps légal français (TLF) du rapprochement sont les suivantes.

5/04/2022 à 0 h 04 min 28 s TLF
Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mars et Saturne, différence de déclinaison : − 0° 19′ 20,2″, élongation solaire de Saturne : 53° O.

5/04/2022 à 3 h 42 min 18 s TLF
Élongation minimale entre Mars et Saturne élongation : 0° 18′ 21,8″

5/04/2022 à 5 h 51 min 14 s TLF
Conjonction géocentrique en longitude entre Mars et Saturne, différence de latitude : − 0° 18′ 21,9″, élongation solaire de Saturne : 53° O.

À Paris :

  • Lever de Mars le 5 avril à 5 h 46,4 min TLF
  • Lever de Saturne le 5 avril à 5 h 44,4 min TLF
  • Lever du Soleil le 5 avril à 7 h 21,8 min TLF

Si les instants des rapprochements minimaux ont lieu alors que les deux planètes sont sous l’horizon, ce n’est pas bien grave, puisqu’elles seront visibles à peine quelques heures après ; leur mouvement dans le ciel étant très lent par rapport aux étoiles, elles seront donc encore très proches et l’on pourra les observer après leurs levers.

Concernant la distance angulaire séparant les deux planètes, elle sera au minimum de 18′. Rappelons que le rayon lunaire est d’environ 15′. C’est donc juste un peu plus d’un rayon lunaire qui séparera Mars et Saturne, soit à l’œil nu une distance bien petite.

Configuration de la conjonction de Mars et Saturne à l’aube du 5 avril 2022. On note que Vénus sera également bien visible à l’est des deux planètes en conjonction. Enfin, un petit instrument permettra d’ajouter la petite planète Vesta, visible au nord-ouest
Configuration de la conjonction de Mars et Saturne à l’aube du 5 avril 2022. On note que Vénus sera également bien visible à l’est des deux planètes en conjonction. Enfin, un petit instrument permettra d’ajouter la petite planète Vesta, visible au nord-ouest. Crédits Stellarium

Comment observer ce phénomène ?

L’œil nu sera sans conteste un excellent allié pour savourer l’esthétique d’un phénomène mis en valeur par un horizon doucement coloré par les premières lueurs de l’aube. Des jumelles seront aussi bienvenues. Cette optique permettra de constater que les deux points brillants ne sont pas des étoiles scintillantes, mais de minuscules confettis, sans pouvoir en montrer beaucoup plus, puisqu’en grossissant de 7 à 12 fois, des jumelles ne montrent aucun détail sur ces deux planètes. Rappelons d’autre part que lors de cette conjonction, la configuration de ces planètes dans notre système solaire, et donc la distance qui nous sépare d’elles, provoque des diamètres assez faibles : 5″3 pour Mars et 15″8 pour Saturne, alors qu’à leur maximum, elles peuvent atteindre 25″ pour Mars et 20″ pour Saturne. Un instrument, petite lunette astronomique ou petit télescope, permettant de grossir au moins 60 fois, permettra de bien distinguer les anneaux de Saturne. Par contre, il ne fera pas de miracle sur Mars qui pourra très difficilement montrer autre chose qu’une petite bille rouge : son diamètre très réduit, ainsi que la proximité d’un horizon brouillant les images, interdira d’accéder aux détails de la surface martienne.

Mais ne boudons cependant pas notre plaisir : que ce soit à l’œil nu ou aux jumelles, le spectacle promet d’être magnifique.

L’élongation maximale de Mercure le 24 avril.

Le mois d’avril sera aussi l’occasion de profiter d’une planète habituellement discrète et furtive : Mercure. Rappelons qu’il s’agit de la première planète de notre système solaire, ce qui explique qu’elle ne s’éloigne jamais du Soleil. Ses meilleures périodes de visibilité sont souvent le soir au printemps et le matin en automne. Le printemps 2022 offrira une assez bonne visibilité entre le 18 avril et le 8 mai. Au début du mois, Mercure va s’écarter de plus en plus du Soleil, jusqu’à culminer et devenir stationnaire le 24 avril (élongation maximale), puis, sur début mai, entamer lentement, puis rapidement, une plongée vers l’astre du jour.

Position de Mercure chaque soir en avril‑mai 2022 pour un observateur situé à Paris, lorsque le Soleil est à 6° sous l’horizon
Position de Mercure chaque soir en avril‑mai 2022 pour un observateur situé à Paris, lorsque le Soleil est à 6° sous l’horizon. Crédits IMCCE

Notons qu’entre le 25 avril et le 7 mai 2022, Mercure sera positionnée dans la constellation du Taureau à côté (environ 6°) de l’amas des Pléiades, ce qui promet de belles observations.

La conjonction Vénus‑Jupiter le 30 avril.

Voilà un mois riche en conjonctions intéressantes, puisque dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2022, on pourra observer un autre beau rapprochement, cette fois entre les deux planètes les plus brillantes de notre système solaire, à savoir Vénus et Jupiter. Le phénomène sera encore une fois visible dans les lueurs de l’aube, idéalement une heure avant le lever de l’astre du jour.

Les données chiffrées en Temps légal français (TLF) du rapprochement sont les suivantes.

30/04/2022 à 20 h 42 min 10 s TLF
Conjonction géocentrique en ascension droite entre Vénus et Jupiter, différence de déclinaison : − 0° 14′ 45,1″, élongation solaire de Jupiter : 42° O.

30/04/2022 à 22 h 56 min 19 s TLF
Élongation minimale entre Vénus et Jupiter élongation : 0° 13′ 48,5″.

30/04/2022 à 23 h 13 min 57 s TLF
Conjonction géocentrique en longitude entre Vénus et Jupiter, différence de latitude : − 0° 13′ 49,6″, élongation solaire de Jupiter : 43° O.

À Paris :

  • Lever de Vénus le 1er mai à 5 h 15,2 min TLF
  • Lever Jupiter le 1er mai à 5 h 13,3 min TLF
  • Lever du Soleil le 1er mai à 6 h 32,1 min TLF
Configuration de la conjonction de Vénus et Jupiter à l’aube du 1<sup>er</sup> mai 2022 (5 h 35 TLF). On note que Mars sera également visible à l’ouest des deux planètes en conjonction
Configuration de la conjonction de Vénus et Jupiter à l’aube du 1er mai 2022 (5 h 35 TLF). On note que Mars sera également visible à l’ouest des deux planètes en conjonction. Crédits Stellarium

Le rapprochement, qui aura lieu dans la constellation des Poissons, sera le 1er mai vers 5 h 35 min TLF de l’ordre de 21′ d’arc, ce qui représente environ deux tiers de diamètre lunaire, ce qui est peu. L’observation sera cette fois intéressante à l’œil nu, aux jumelles, ainsi qu’aux instruments, puisque les disques planétaires offriront des diamètres plus confortables : 17″ pour Vénus et 34,7″ pour Jupiter. Vénus montrera une phase gibbeuse (équivalent pour la Lune entre la pleine lune et le dernier quartier) et Jupiter montrera ses deux bandes équatoriales, ainsi que trois satellites.

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

1er avril

2 h 24 min 56 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mercure, différence de déclinaison : − 2° 33′, élongation solaire de Mercure : 2° O.

8 h 24 min 25 s Nouvelle lune.

3 avril

1 h 10 min 48 s Mercure en conjonction supérieure, diamètre apparent : 5,0″, latitude : − 1° 02,1′.

19 h 26 min 41 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Uranus, différence de déclinaison : − 0° 34′, élongation solaire de la Lune : 29° E.

5 avril

0 h 04 min 28 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mars et Saturne, différence de déclinaison : − 0° 19′, élongation solaire de Saturne : 53° O.

7 avril

21 h 10 min 50 s La Lune à l’apogée, distance à la Terre : 404 437,938 km, diamètre apparent : 29,63′, longitude moyenne : 91,82°.

9 avril

8 h 47 min 38 s Premier quartier de lune.

12 avril

22 h 03 min 07 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre Jupiter et Neptune, différence de déclinaison : 0° 06′, élongation solaire de Jupiter : 29° O.

14 avril

0 h 27 min 25 s Mercure au périhélie, distance au Soleil : 0,307 50 au.

16 avril

20 h 55 min 03 s Pleine lune.

18 avril

15 h 44 min 56 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre Mercure et Uranus, différence de déclinaison : 2° 08′, élongation solaire d’Uranus : 15° E.

19 avril

17 h 13 min 29 s La Lune au périgée, distance à la Terre : 365 143,266 km, diamètre apparent : 32,81′, longitude moyenne : 247,85°.

23 avril

13 h 56 min 22 s Dernier quartier de lune.

24 avril

22 h 55 min 05 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Saturne, différence de déclinaison : − 4° 31′, élongation solaire de Saturne : 71° O.

26 avril

0 h 05 min 22 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Mars, différence de déclinaison : − 3° 54′, élongation solaire de Mars : 58° O.

27 avril

3 h 50 min 34 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Vénus, différence de déclinaison : − 3° 47′, élongation solaire de Vénus : 43° O.

5 h 20 min 28 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Neptune, différence de déclinaison : − 3° 43′, élongation solaire de Neptune : 42° O.

10 h 25 min 39 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre la Lune et Jupiter, différence de déclinaison : − 3° 39′, élongation solaire de Jupiter : 40° O.

21 h 07 min 41 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre Vénus et Neptune, différence de déclinaison : − 0° 00′, élongation solaire de Neptune : 43° O.

29 avril

10 h 09 min 13 s Mercure en plus grande élongation : 20° 36′ E.

30 avril

20 h 42 min 10 s Conjonction géocentrique en ascension droite entre Vénus et Jupiter, différence de déclinaison : − 0° 15′, élongation solaire de Jupiter : 42° O.

22 h 28 min 06 s Nouvelle lune.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 avril 2022 à 22 h 00 UT.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : on ne voit donc toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Invisible du matin du 28 mars
    au soir du 2 avril,

    et du matin du 28 avril
    au soir du 1er mai

    1Nouvelle lune
    9Premier quartier
    16Pleine lune
    23Dernier quartier
    30Nouvelle lune
  • Mercure

    Mercure le 16 avril 2022

    Mercure

    Mercure est visible le soir au crépuscule et en début de nuit à partir du 11 avril, date de sa première visibilité du soir à Paris. En début de mois, elle se trouve dans la constellation des Poissons, qu’elle quitte le 10 avril pour entrer dans la constellation du Bélier jusqu’au 25 avril, date à laquelle elle retourne dans la constellation du Taureau.

    Diamètre apparent : 5,75″

    Magnitude : −1,14

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 avril 2022

    Vénus

    Vénus est visible le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt. En début de mois, elle se trouve dans la constellation du Capricorne, qu’elle quitte le 3 avril pour entrer dans la constellation du Verseau, qu’elle quitte le 28 avril pour entrer dans la constellation des Poissons.

    Diamètre apparent : 18,86″

    Magnitude : − 4,19

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 avril 2022

    Mars

    Mars est visible le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt en fin de nuit. En début de mois, elle se trouve dans la constellation du Capricorne, qu’elle quitte le 11 avril pour entrer dans la constellation du Verseau.

    Diamètre apparent : 5,46″

    Magnitude : 0,93

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 avril 2022

    Jupiter

    Jupiter est visible le matin à l’aube à partir du 19 avril, date de son lever héliaque du matin à Paris. Elle se trouve dans la constellation du Verseau jusqu’au 14 avril, date à laquelle elle entre dans la constellation des Poissons.

    Diamètre apparent : 33,92″

    Magnitude : − 2,10

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 avril 2022

    Saturne

    Saturne est visible le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Capricorne.

    Diamètre apparent : 16,04″

    Magnitude : 0,86

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 avril 2022

    Uranus

    Uranus est visible le soir et en début de nuit en se couchant de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier.

    Diamètre apparent : 3,39″

    Magnitude : 5,86

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 avril 2022

    Neptune

    Neptune est visible le matin en fin de nuit et à l’aube. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt. Elle est tout le mois dans la constellation du Verseau.

    Diamètre apparent : 2,18″

    Magnitude : 7,95

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 avril 2022.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 avril 2022
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 avril 2022
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local aux Makes, La Réunion

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 avril 2022
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local aux Makes, La Réunion

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 avril 2022
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 avril 2022.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2022
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2022. Crédits IMCCE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois d’avril 2022. Crédits IMCCE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2022. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2022
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2022. Crédits IMCCE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2022
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 avril 2022. Crédits IMCCE

culture astronomique

La Connaissance des temps : un journal scientifique publié depuis 1679, épisode XXV

Frontispice de la Connaissance des temps pour l’année 1731
Frontispice de la Connaissance des temps pour l’année 1731. Crédits Observatoire de Paris

La Connaissance des temps (CDT) publie depuis 1679 les éphémérides des corps célestes, ainsi que diverses tables et données à destination des astronomes et des curieux de l’astronomie.

Lire le XXVe épisode : « La physique et la mécanique au XIXe siècle – 1re partie : théorie de la gravité, attraction des sphéroïdes, mouvement du pendule, figure de la Terre »

Dans cette lettre d’information, nous continuons d’explorer l’histoire scientifique de cet ouvrage et de voir son évolution au cours des trois derniers siècles. La CDT a‑t‑elle beaucoup changé ? A‑t‑elle été influencée par les événements politiques ? A‑t‑elle participé à l’essor des sciences en général et de l’astronomie en particulier ? Nous allons tenter de répondre à ces questions par une lecture attentive des 342 volumes de la CDT publiés à ce jour. Vous trouverez dans les textes que nous proposons des liens vers les pages de la Connaissance des temps que nous citons pour vous permettre d’avoir accès aux textes originaux.

en savoir plus

« Pour la Gloire de M. de La Lande » de Guy Boistel vient de paraître

Croissant de lune
Première de couverture de « Pour la Gloire de M. de La Lande ». Crédits IMCCE

« Pour la Gloire de M. de La Lande » dresse une vaste fresque historique de la fabrication tant matérielle que scientifique et humaine de la Connaissance des temps, héritière des éphémérides que l’astronome Johannes Kepler publia entre 1627 et 1630.

La Connaissance des temps est la plus ancienne des éphémérides astronomiques et nautiques, publiée sans discontinuité depuis 1679, et désormais publiée par l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) de l’Observatoire de Paris. Soutenue par Louis XIV et placée rapidement sous la responsabilité de l’Académie royale des sciences au tout début du xviiie siècle, la Connaissance des temps a ensuite été publiée par le Bureau des longitudes, de 1796 jusqu’en 1998.

L’ouvrage présent laisse une large place à l’histoire de ces différentes institutions scientifiques, aux propos et actes des directeurs successifs de l’éphéméride, aux libraires-imprimeurs, aux calculateurs et calculatrices de l’éphéméride. Il rappelle aussi le contexte de la concurrence internationale avec les éphémérides anglaises du Nautical Almanac, en particulier jusqu’à la création de l’Union astronomique internationale en 1919 et son premier congrès à Rome en 1922, qui a vu la création de la commission 4 dite « des éphémérides ». La Connaissance des temps a été profondément modifiée par l’astronome Jérôme Lalande en 1760 et son influence s’est fait sentir jusqu’en 1979, lorsque la Connaissance des temps a pris une forme plus moderne dans ses contenus, en adéquation avec le développement de l’informatique, puis d’Internet.

Bien que le sujet soit ultra spécialisé, « Pour la Gloire de M. de La Lande » est accessible aux non spécialistes de l’astronomie ou de l’histoire de l’astronomie ; il a été conçu pour être lisible par tous. L’ouvrage est assorti de graphiques, d’encadrés explicatifs, d’annexes et est richement documenté. Bien au-delà des colonnes de chiffres qui s’alignent dans une éphéméride astronomique, « Pour la Gloire de M. de La Lande » invite à retracer le parcours et l’histoire des hommes et des femmes qui ont contribué à façonner l’ouvrage atypique que fut la Connaissance des temps, sur presque 250 années.

À propos de l’auteur

Guy Boistel
Guy Boistel. Collection personnelle

Guy Boistel est docteur habilité à diriger des recherches en histoire des sciences et des techniques, chercheur associé au Centre François Viète d’histoire et d’épistémologie des sciences et des techniques de l’université de Nantes (UR 1161), où il est responsable du Groupe d’histoire de l’astronomie. Il participe au site web de l’IMCCE dédié à la valorisation des collections numérisées de la Connaissance des temps et est un membre du projet ANR « Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, 1795-1932 – Un patrimoine numérisé », au sein duquel il participe à la valorisation des archives du Bureau des longitudes. Professeur de sciences physiques au lycée Eugène Livet de Nantes, il est aussi astronome amateur, observateur d’étoiles variables membre du GEOS. Musicien de jazz, Guy Boistel a créé avec son comparse Stéphane Le Gars un spectacle scientifique, le Kepler Music Project, un « concertférence » autour de L’Harmonie du monde et de l’universalité des lois de l’astronome Johannes Kepler.

Cet ouvrage est disponible gratuitement en version PDF : télécharger l’ouvrage. Il est également disponible en version papier à la demande sur le site de la librairie BoD.

  • Format : 21 × 29,7 cm – 692 pages
  • Éditeur : IMCCE
  • ISBN : 978-2-910015-87-9

Le calendrier musulman et le calcul des dates du mois de Ramadan

Croissant de lune
Croissant de lune. Crédits Sacha T’Sas (Unsplash)

Les musulmans utilisent deux sortes de calendriers lunaires.

1. Un calendrier perpétuel hégirien basé sur la lunaison moyenne

Ce calendrier alterne six mois de 30 jours et six mois de 29 jours pour les années communes de 354 jours, et sept mois de 30 jours et cinq mois de 29 jours pour les années abondantes de 355 jours (les deux derniers mois ayant 30 jours). Onze années abondantes sont judicieusement réparties sur une période de 30 ans parmi 19 années communes. Ce calendrier suit remarquablement bien la lunaison moyenne. En effet, il se décale d’un jour par rapport à la lunaison moyenne au bout de 30 902 lunaisons, soit environ 2 575 années lunaires. Le jour calendaire commence le soir au crépuscule.

2. Un calendrier religieux basé sur l’observation du premier croissant de lune

Ce calendrier est par nature local, car les conditions d’observation dépendent du lieu d’observation et de l’époque à laquelle l’observation a lieu. Ainsi, les premiers croissants de lune sont difficilement observables dans l’hémisphère nord aux fortes latitudes pour les lunaisons proches de l’équinoxe d’automne, alors qu’elles sont facilement observables dans l’hémisphère sud à la même époque. On a le phénomène inverse au voisinage de l’équinoxe de printemps.

Puisque la longueur du mois ne peut avoir plus de 30 jours, la nuit qui commence au soir du 29e jour est appelée la nuit du doute. Si le croissant est visible, le mois finissant a 29 jours et le nouveau mois commence le soir même. Si le croissant n’est pas visible, le mois finissant a 30 jours et le mois suivant commence le lendemain soir. Le début du mois de rang n dépend donc du début du mois de rang n – 1. La prédiction du début et de la fin du mois de jeûne de Ramadan s’appuie sur ce principe et sur des critères de visibilité du premier croissant.

De plus, localement, la visibilité du croissant dépend fortement des conditions météorologiques qui sont très difficilement prévisibles à long terme. Les critères de visibilité du premier croissant utilisés dans les programmes de prédiction sont basés sur une hypothèse de ciel clair et sans nuages.

Finalement, c’est l’autorité religieuse qui décide des dates de début et de fin des mois, en s’appuyant sur les prédictions de visibilité ou sur la visibilité effective du croissant.

Visibilité du premier croissant de lune en France en avril et mai 2022

En 2022, le premier croissant de lune définissant le début du mois Ramadan sera visible à l’œil nu en France métropolitaine le soir du 2 avril 2022. Le second croissant qui marque la fin du mois Ramadan et le début du mois Chaououal sera visible à l’œil nu le soir du 2 mai. Toutefois, il sera visible dès le 1er mai avec une aide optique et peut-être à l’œil nu (seul le critère de l’IMCCE le donne visible à l’œil nu). Comme chaque année, plus l’on se déplace vers le sud, plus la visibilité des premiers croissants est facilitée.

science en direct

Séminaires & conférences

  • Bureau des longitudes

    Mercredi 6 avril 2022 – 14 h 30

    Les enjeux scientifiques de la mission spatiale Euclid

    Francis Bernardeau (Institut d’astrophysique de Paris)

    Salle Dussane, École normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris

    Entrée libre – Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
    ou par mail à l’adresse renseignements@bureau-des-longitudes.fr

  • Astronomie et Systèmes Dynamiques

    Jeudi 7 avril 2022 – 10 h 00

    An integrable model for first-order three-planet mean motion resonances

    Antoine C. Petit (ASD, University of Copenhagen)

    Salle Denisse, Observatoire de Paris, 77 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris