novembre 2022# 195

Édito

Chères lectrices, chers lecteurs,

Ce mois de novembre est celui d’une nouvelle éclipse totale de Lune (non visible en métropole), de l’observation des Léonides, de la parution du Guide de données astronomiques 2023, d’un nouveau chapitre sur l’histoire de la mécanique céleste, mais aussi celui de l’annonce de notre présence aux Rencontres du ciel et de l’espace, de l’observation d’une occultation dans le cadre de la campagne Lucy et de belles images de l’éclipse partielle de Soleil du 25 octobre.

Ce mois est aussi l’occasion de vous annoncer un événement exceptionnel qui aura lieu le 8 décembre : l’occultation de Mars par la Lune ! Nous y reviendrons en détail le mois prochain, mais voici déjà les premiers éléments pour préparer votre observation (circonstances locales de visibilité à Paris, durée de 57,786 minutes) :

  • Premier contact extérieur : 05:05:14 UTC
  • Premier contact intérieur : 05:05:49 UTC
  • Centralité : 05:34:48 UTC
  • Dernier contact intérieur : 06:02:43 UTC
  • Dernier contact extérieur : 06:03:15 UTC

Cet événement sera également pour nous l’occasion de vous proposer un nouveau formulaire de calcul sur les occultations.

Bonne lecture !

Ce mois-ci

Le maximum de l’essaim de météorites des Léonides

Météore des Léonides photographié le 15 novembre 2014, deux jours avant le pic d’activité.
Météore des Léonides photographié le 15 novembre 2014, deux jours avant le pic d’activité. CC BY-NC 2.0 WherezJeff

La Terre est une planète qui tourne autour de notre étoile, le Soleil. Dans son mouvement, elle se déplace dans l’espace interplanétaire. S’il est coutume de dire que l’espace est rempli par du vide, ce vide n’est pas totalement… vide et exempt de matière, puisqu’il contient beaucoup de poussières et débris de petites tailles.

Lorsque la Terre traverse une zone contenant nombre de ces débris, ces derniers sont précipités vers notre planète à des vitesses de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde, ce qui provoque leur vaporisation dans les hautes couches de l’atmosphère : ce phénomène furtif, mais brillant, provoque ce que l’on appelle une « étoile filante ». La Terre traverse régulièrement de tels nuages. La rencontre avec l’un de ces nuages prend plusieurs heures ou jours. Des étoiles peuvent donc être observées durant plusieurs jours lors de cette traversée. De telles périodes sont appelées « pluie d’étoiles filantes ». Les objets à l’origine de ces phénomènes sont des fragments minuscules de matière solide, appelés « météoroïdes ».

L’origine de cette matière est diverse. Il peut s’agir soit de fragments résiduels de la nébuleuse protosolaire dans laquelle le Soleil et les planètes se sont formés il y a 4,56 milliards d’années, soit de résidus de collision entre astéroïdes, ou encore des matériaux disséminés par des comètes lors de leur passage à proximité du Soleil. Il s’agit la plupart du temps d’objets de taille relativement petite, de quelques micromètres à quelques centimètres au maximum. S’ils sont plus gros (1 mètre ou plus), ils provoquent un phénomène visuel très lumineux (très grosse étoile filante) appelé « bolide ». Il s’agit cependant de phénomènes peu fréquents, puisque la plupart des météoroïdes ne font que quelques millimètres de diamètre.

C’est au mois d’août qu’a lieu l’une des plus célèbres pluies d’étoiles filantes : les Perséides. Ces dernières ont lieu au milieu de l’été, soit du 17 juillet au 24 août avec un pic (maximum d’activité) entre le 10 août et le 13 août. Cet essaim est connu, car les médias s’en font largement l’écho : le public visé est bien souvent en vacances, donc réceptif. Mais la raison tient aussi dans l’activité souvent importante de cet essaim.

Moins connu, car beaucoup moins relayé par les médias généralistes, l’essaim des Léonides mérite lui aussi que l’on s’y attarde. La traversée du nuage de débris intervient cette fois du 14 novembre au 21 novembre, avec un pic d’activité souvent dans la nuit du 17 novembre au 18 novembre.

Notons que l’astronome italien Giovanni Schiaparelli (1835-1910) découvrit que l’orbite de la comète 55P/Tempel‑Tuttle coïncide avec celle d’un nuage de débris à l’origine d’un essaim d’étoiles filantes visibles en novembre. Il fait donc tout rationnellement le lien entre la comète Tempel‑Tuttle et les étoiles filantes visibles chaque année en novembre et qui allaient devenir les Léonides. Cet essaim porte le nom de Léonides, car chaque météoroïde de ce nuage semble venir d’un point central appelé « radiant » et qui se situe… dans la constellation du Lion (du latin Leo) !

Cette année, la Lune ne va pas nous faciliter la tâche, puisque si le dernier quartier de lune intervient le 16 novembre et la nouvelle Lune le 23 novembre, lors de la nuit du 17 novembre au 18 novembre, soit lors du maximum, notre satellite sera positionné dans la constellation qui nous intéresse, à savoir le Lion.

Comment observer les Léonides et que voit-on ?

Si l’observation d’un essaim d’étoiles filantes est théoriquement possible en ville, il est évident qu’on pourra dénombrer bien plus de ces traînées lumineuses à la campagne grâce à un ciel bien plus noir permettant d’en observer les plus faibles spécimens. L’œil nu est l’instrument idéal pour ce genre d’observation, tout autre instrument, même des jumelles, étant à proscrire du fait de leur champ bien plus restreint que celui de l’œil humain. Un transat sera lui aussi bienvenu pour assurer le confort de l’observateur dans la durée.

Localisation du radiant des Léonides, le 18 novembre 2022, à 1 h TLF.
Localisation du radiant des Léonides, le 18 novembre 2022, à 1 h TLF. Crédits IMCCE

La constellation du Lion se levant tard (vers 1 h 00) à la mi-novembre, c’est en observant en deuxième partie de nuit que l’on aura le plus de chance d’observer ces étoiles filantes.

La comète 55P/Tempel-Tuttle à l’origine de cette pluie est passée à son périhélie en 1998, soit il y a plus de 20 ans. La connaissance des mécanismes d’éjection lors des passages de cette comète a permis de valider l’aspect variable de l’activité de cette pluie. Le maximum du millésime 2022 se produira le 17 novembre (dans la nuit du 16 au 17 novembre). Les météores pourraient être assez brillants : un ZHR de 200 semble possible, même si ce ZHR est habituellement plus proche de 50.

À titre de repère, en observant de 1 h 00 à 3 h 00 du matin, l’auteur de ces lignes a pu observer 92 de ces étoiles filantes fines et rapides lors d’une année favorable sans lune.

en savoir plus

L’éclipse totale de Lune du 8 novembre 2022

L’éclipse totale de Lune du 21 janvier 2019.
L’éclipse totale de Lune du 21 janvier 2019. Crédits J. Normand

L’éclipse totale de Lune du 8 novembre 2022 est la seconde et dernière éclipse de l’année 2022, après celle de mai que nous vous avions présenté.

Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans l’ombre de la Terre, laquelle s’interpose alors entre le Soleil et la Lune, bloquant tout ou partie du rayonnement solaire qui vient éclairer la Lune.

Pour qu’une éclipse de Lune ait lieu, il faut que la Lune soit en opposition au Soleil vis-à-vis de la Terre, c’est-à-dire en phase de pleine lune, et qu’elle se trouve proche de l’un des nœuds de son orbite, intersections du plan de l’orbite de la Lune avec celui de l’écliptique (plan de l’orbite du Soleil dans un repère géocentrique, ainsi nommé, car c’est lorsque la Lune passe par ce plan qu’il peut se produire des éclipses, de Soleil comme de Lune).

Circonstances et phases de l’éclipse

La phase de totalité de l’éclipse, pendant laquelle le disque lunaire restera dans l’ombre de la Terre, sera de 1 h 25 min. Lors de cette éclipse qui se produira loin des passages de la Lune à son périgée et à son apogée, notre satellite sera à une distance de 390 652 kilomètres : à cette distance, le diamètre apparent de la pleine lune est donc moyen (30,59′). L’éclipse aura lieu après le passage de la Lune par son nœud ascendant, et la Lune se trouvera dans la constellation du Bélier. Au maximum de l’éclipse, la quantité de diamètre lunaire éclipsée (soit la grandeur de l’éclipse) sera de 1,35918. Cette grandeur augmente avec la proximité de la Lune par rapport au centre de l’ombre.

De quels facteurs dépend la durée d’une éclipse ?

  1. Le positionnement de la Lune par rapport au centre de l’ombre : plus la Lune est proche du centre de l’ombre au moment du maximum, plus l’éclipse dure longtemps.
  2. La distance Terre-Lune : l’orbite lunaire est une ellipse (et non un cercle), de ce fait cette distance varie constamment. Lorsque la Lune se trouve dans sa position la plus éloignée de la Terre (à son apogée), elle nous apparaît plus petite dans le ciel et se meut aussi plus lentement le long de son orbite, de sorte qu’elle met en définitive plus de temps à traverser le cône d’ombre. Au contraire, lorsque la Lune se trouve dans sa position la plus proche de la Terre (à son périgée), elle paraîtra plus grande dans le ciel, et avancera plus rapidement sur son orbite.

Paramètres de l’éclipse

  • Grandeur : 1,35918
  • Rayon du cône d’ombre : 0,678 47°
  • Rayon du cône de pénombre : 1,216 33°
  • Durée de la totalité : 1 h 25 min 01 s
  • Durée de la phase partielle : 3 h 39 min 54 s
  • Durée de la phase de pénombre : 5 h 53 min 55 s
Phases Instant
UTC
Longitude
λSLP
Latitude
φSLP
Angle
au pôle
Entrée dans la pénombre 8 h 02 min 19 s − 126° 08′ 26,4″ 16° 15′ 22,4″ 76,878°
Entrée dans l’ombre 9 h 09 min 14 s − 142° 20′ 36,7″ 16° 29′ 01,2″ 82,409°
Commencement de la totalité 10 h 16 min 41 s − 158° 40′ 19,8″ 16° 42′ 40,0″ 282,078°
Maximum de l’éclipse 10 h 59 min 13 s − 168° 58′ 03,9″ 16° 51′ 13,0″ 337,527°
Fin de la totalité 11 h 41 min 42 s − 179° 15′ 12,5″ 16° 59′ 42,8″ 32,924°
Sortie de l’ombre 12 h 49 min 09 s 164° 25′ 24,8″ 17° 13′ 06,5″ 232,602°
Sortie de la pénombre 13 h 56 min 13 s 148° 11′ 18,5″ 17° 26′ 19,3″ 238,142°
Aspect des différentes phases de l’éclipse totale de Lune du 8 novembre 2022
Aspect des différentes phases de l’éclipse totale de Lune du 8 novembre 2022. Crédits IMCCE

La série de saros de cette éclipse

Le saros est une période de récurrence des éclipses. Elle permet de construire des séries d’éclipses. L’éclipse du 8 novembre appartient à une série comportant 72 éclipses successives (commençant avec l’éclipse par la pénombre du 13 avril 1680 – les dates antérieures à 1582 sont données dans le calendrier julien – et se terminant par l’éclipse par la pénombre du 31 mai 2960), dont elle sera la 20e, et la 5e éclipse totale.

Que pouvons-nous voir dans le cas d’une éclipse totale ?

Au cours du phénomène, la Lune se soustrait progressivement à l’éclairement du Soleil, de telle sorte qu’au maximum de l’éclipse, lorsque la Lune se trouve au plus près du centre du cône d’ombre, la quantité de lumière qu’elle reçoit du Soleil diminue considérablement, pour augmenter peu à peu après le maximum.

Lors d’une éclipse totale, pendant la phase de totalité, la Lune se trouve inscrite à l’intérieur du cône d’ombre projetée par la Terre dans l’espace et prend une teinte rouge cuivrée plus ou moins intense. Cette lumière rouge est issue du rayonnement solaire qui a été filtré lors de sa traversée de l’atmosphère terrestre et dont la composante rouge a subi la réfraction la plus forte, déviant ainsi son chemin vers l’intérieur de l’ombre. C’est la raison pour laquelle la Lune nous apparaît encore visible, simplement teintée de rouge.

Carte de visibilité et observation

Carte de visibilité de l’éclipse totale de Lune du 8 novembre 2022.
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Lune du 8 novembre 2022. Crédits IMCCE

La carte ci-dessus est centrée sur la zone de visibilité. De chaque côté se trouvent deux zones d’invisibilités. Six courbes sont tracées :

  • P1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans la pénombre (grands pointillés).
  • O1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans l’ombre (petits pointillés).
  • T1 : limite de la région où l’on observe l’entrée dans la totalité (trait plein).
  • T2 : limite de la région où l’on observe la fin de la totalité (trait plein).
  • O2 : limite de la région où l’on observe la sortie de l’ombre (petits pointillés).
  • P2 : limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre (grands pointillés).

En France métropolitaine, l’éclipse ne sera pas visible : la Lune sera déjà couchée au moment de l’entrée dans la pénombre et se lèvera après la sortie de la pénombre. Elle sera toutefois visible en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. La phase de pénombre et l’entrée dans l’ombre seront visibles depuis les Antilles et la Guyane avant le coucher de la Lune.

L’éclipse sera visible en totalité sur une grande partie de l’océan Pacifique, le nord-ouest de l’Amérique du Nord et le nord-est de l’Asie.

ciel du mois

Phénomènes astronomiques

Repère géocentrique, les quadratures et les conjonctions sont en ascension droite.
Les phénomènes sont donnés en Temps légal français.

1er novembre

7 h 37 min 07 sPremier quartier de lune.

2 novembre

0 h 25 min 33 sÉlongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 3° 58,21′, élongation de la Lune au Soleil : 99° E.

4 novembre

11 h 51 min 18 sÉlongation minimale entre la Lune et Neptune, élongation : 2° 51,62′, élongation de la Lune au Soleil : 131° E.

23 h 19 min 57 sÉlongation minimale entre la Lune et Jupiter, élongation : 2° 07,74′, élongation de la Lune au Soleil : 137° E.

8 novembre

12 h 02 min 09 sPleine lune.

13 h 39 min 54 sÉlongation minimale entre la Lune et Uranus, élongation : 0° 41,80′, élongation de la Lune au Soleil : 179° O.

17 h 42 min 45 sConjonction supérieure de Mercure, distance à la Terre : 1,440 212 746 au, diamètre apparent : 4,67″.

9 novembre

2 h 12 min 17 sUranus au périgée, distance à la Terre : 18,687 16 au, diamètre apparent : 3,77″.

9 h 26 min 11 sOpposition d’Uranus, distance à la Terre : 18,687 19 au.

11 novembre

14 h 15 min 36 sÉlongation minimale entre la Lune et Mars, élongation : 2° 27,10′, élongation de la Lune au Soleil : 145° O.

12 novembre

15 h 20 min 36 sDéclinaison maximale de la Lune : + 27° 30′.

13 novembre

10 h 37 min 16 sMercure à l’apogée, distance à la Terre : 1,446 75 au, diamètre apparent : 4,65″.

14 novembre

7 h 39 min 54 sLune à l’apogée, distance à la Terre : 404 921 km, diamètre apparent de la Lune : 29,50′.

16 novembre

14 h 27 min 04 sDernier quartier de lune.

17 h 56 min 04 sSaturne est en quadrature avec le Soleil.

19 novembre

21 h 37 min 45 sMercure à l’aphélie, distance au Soleil : 0,466 70 au.

21 novembre

5 h 09 min 55 sÉlongation minimale entre Vénus et Mercure, élongation : 1° 16,42′, élongation de Mercure au Soleil : 7° E.

22 novembre

2 h 55 min 50 sÉlongation minimale entre Neptune et Jupiter, élongation : 6° 07,39′, élongation de Jupiter au Soleil : 119° E.

23 novembre

23 h 57 min 14 sNouvelle lune.

24 novembre

13 h 05 min 14 sJupiter est stationnaire dans la constellation des Poissons.

14 h 04 min 49 sÉlongation minimale entre la Lune et Vénus, élongation : 2° 15,85′, élongation de la Lune au Soleil : 8° E.

15 h 40 min 34 sÉlongation minimale entre la Lune et Mercure, élongation : 0° 54,68′, élongation de la Lune au Soleil : 9° E.

26 novembre

2 h 31 min 17 sLune au périgée, distance à la Terre : 362 826 km, diamètre apparent de la Lune : 32,92′.

9 h 33 min 01 sDéclinaison minimale de la Lune : − 27° 29′.

29 novembre

7 h 57 min 34 sÉlongation minimale entre la Lune et Saturne, élongation : 3° 56,41′, élongation de la Lune au Soleil : 73° E.

30 novembre

15 h 36 min 33 sPremier quartier de lune.

Visibilité de la Lune et des planètes

Planètes visibles entre les latitudes 60° Nord et 60° Sud et les constellations voisines. L’aspect apparent des planètes est calculé pour le 16 novembre 2022 à 22 h 00 UT.

  • La Lune

    La Lune

    La Lune tourne autour de notre planète tout en tournant autour de son axe en approximativement 28 jours : c’est pourquoi l’on ne voit toujours que la même face de la Lune. Au cours de sa rotation autour de la Terre, la Lune présente plusieurs phases en fonction de sa position par rapport au Soleil : le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier et la nouvelle lune. Le retour à une même phase se fait en moyenne tous les 29,53 jours : cette durée de révolution s’appelle la lunaison moyenne ou révolution synodique moyenne de la Lune. En raison des perturbations, la lunaison vraie entre deux phases identiques peut varier dans un intervalle de plus ou moins sept heures par rapport à cette valeur moyenne.

    Invisible du matin du 22 novembre
    au soir du 25 novembre

    1Premier quartier
    8Pleine lune
    16Dernier quartier
    23Nouvelle lune
    30Premier quartier
  • Mercure

    Mercure le 16 novembre 2022

    Mercure

    Mercure n’est pas visible au mois de novembre.

    Diamètre apparent : 4,7″

    Magnitude : − 0,96

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Vénus

    Vénus le 16 novembre 2022

    Vénus

    Vénus n’est pas visible au mois de novembre.

    Diamètre apparent : 9,8″

    Magnitude : − 3,92

    non visible
    à l’œil nu
    non visible
    aux jumelles
    non visible
    au télescope
  • Mars

    Mars le 16 novembre 2022

    Mars

    Mars est visible une très grande partie de la nuit et à l’aube. À partir du 25 novembre, date de son lever héliaque du soir à Paris, elle sera également visible au crépuscule, toute la nuit et à l’aube. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Taureau.

    Diamètre apparent : 16,6″

    Magnitude : − 1,58

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Jupiter

    Jupiter le 16 novembre 2022

    Jupiter

    Jupiter est visible tout le mois le soir au crépuscule et une grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle se trouve tout le mois dans la constellation des Poissons. Son mouvement est rétrograde jusqu’au 24 novembre, date à laquelle il devient stationnaire, puis direct.

    Diamètre apparent : 45,6″

    Magnitude : − 2,75

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Saturne

    Saturne le 16 novembre 2022

    Saturne

    Saturne est visible le soir au crépuscule et une partie de la nuit. Au cours de mois, elle se couche de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. À partir du 6 novembre, elle se couche avant minuit en Temps légal français. Elle se trouve tout le mois dans la constellation du Capricorne.

    Diamètre apparent : 16,8″

    Magnitude : 0,70

    visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Uranus

    Uranus le 16 novembre 2022

    Uranus

    Uranus est visible une très grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt en première partie de nuit et se couche de plus en plus tôt en fin de nuit. À partir du 6 novembre, date de son lever achronique du soir à Paris, elle se lève avant le coucher du Soleil. À partir du 10 novembre, date de son coucher achronique du matin à Paris, elle se couche avant le lever du Soleil. Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier.

    Diamètre apparent : 3,8″

    Magnitude : 5,64

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope
  • Neptune

    Neptune le 16 novembre 2022

    Neptune

    Neptune est visible le soir au crépuscule et une très grande partie de la nuit. Au cours du mois, elle se lève de plus en plus tôt en seconde partie de nuit. Elle est tout le mois dans la constellation du Verseau.

    Diamètre apparent : 2,3″

    Magnitude : 7,85

    non visible
    à l’œil nu
    visible
    aux jumelles
    visible
    au télescope

Cartes du ciel

Cartes du ciel des étoiles brillantes et des planètes visibles dans le ciel de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud, vers l’horizon nord et l’horizon sud, pour le 15 novembre 2022.

  • Hémisphère nord, en direction du nord – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord, au 15 novembre 2022
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère nord, en direction du sud – 23 h Temps légal français (UTC + 1 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud, au 15 novembre 2022
    Carte du ciel de l’hémisphère nord, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du nord – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord, au 15 novembre 2022
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du nord. Crédits IMCCE
  • Hémisphère sud, en direction du sud – 23 h Temps local à La Réunion (UTC + 4 h)

    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud, au 15 novembre 2022
    Carte du ciel de l’hémisphère sud, en direction du sud. Crédits IMCCE
  • Vue dans le plan de l’écliptique

    Dans sa course apparente sur l’écliptique, le Soleil est accompagné de plusieurs planètes proches. Celles qui sont à l’est peuvent être observées au coucher du Soleil et en début de nuit selon leur élongation et leur magnitude, celles qui sont à l’ouest le seront en fin de nuit et au lever du Soleil sous les mêmes conditions. La figure suivante montre la configuration au 15 novembre 2022.

    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2022
    Position de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2022. Crédits IMCCE
    Déplacement de la Lune et des planètes dans le plan de l’écliptique au cours du mois de novembre 2022. Crédits IMCCE
  • Positions héliocentriques des planètes

    Les figures suivantes montrent la configuration dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2022. Sur chaque orbite des planètes intérieures, l’intersection du segment et de l’orbite marque la position de la planète au premier jour du mois, et l’extrémité de la flèche marque celle au dernier jour du mois.

    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2022
    Positions héliocentriques des planètes intérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2022. Crédits IMCCE
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2022
    Positions héliocentriques des planètes extérieures dans le plan de l’écliptique au 15 novembre 2022. Crédits IMCCE

culture astronomique

Une brève histoire de la mécanique céleste, chapitre III

Les huit planètes du Système solaire
Les huit planètes du Système solaire. Crédits Y. Gominet/IMCCE (textures NASA)

Pour refermer l’année 2022, nous vous invitons à une balade en mécanique céleste, nouveau territoire disciplinaire dont l’existence fut révélée par Newton en 1687 et dont l’exploration commença véritablement au siècle suivant.

Lire le IIIe chapitre : « Laplace et l’empire des résonances »

Newton avait découvert la loi de l’attraction universelle qui exprime la façon dont les corps célestes – mais aussi terrestres – s’attirent entre eux proportionnellement à leurs masses et en raison inverse du carré des distances mutuelles. S’il en avait défriché les conséquences les plus importantes (mouvement des corps célestes, précession des équinoxes, marées, forme de la Terre…), cependant sa conquête totale fut l’œuvre de ses successeurs prestigieux tout au long des XVIIIe et XIXe siècles.

Ce nouveau monde est si vaste qu’il s’apparente à un continent hostile aux multiples facettes avec ses reliefs escarpés et ses régions en apparence inaccessibles. Ses premiers explorateurs sont si nombreux qu’il est impossible en seulement quatre épisodes d’en donner une liste exhaustive. Le choix qui a été fait peut sembler subjectif, voire arbitraire, il vise humblement à exposer quelques protagonistes – certains plus connus que d’autres - dont les travaux fondamentaux ont jeté les bases de la mécanique céleste et ce faisant ont permis de consolider la grande loi de Newton, à la fois simple dans sa formulation et frêle face à la complexité des mouvements des corps célestes dont elle doit rendre compte. Elle fut à de nombreuses reprises soumise à falsification : peut-elle être mise en défaut ? Est-elle capable de faire des prédictions jamais observées ? Ce sont ces questionnements qui nous ont guidés dans la sélection que nous vous proposerons ici.

Le Guide de données astronomiques 2023 vient de paraître

Première de couverture du Guide de données astronomiques 2023
Première de couverture du Guide de données astronomiques 2023. Crédits IMCCE

Ce guide, présenté dans une version couleur plus agréable et remaniée, est conçu pour répondre aux besoins de l’observateur.

  • Les positions des astres sont données mois par mois pour préparer les observations : d’un seul coup d’œil, tous les astres du mois sont lisibles ;
  • Un chapitre entier est dédié aux méthodes d’observation de différents phénomènes : l’observateur a toutes les clefs pour réaliser des observations scientifiquement utilisables, intégrer un réseau d’observateurs et contribuer ainsi à l’amélioration de la recherche ;
  • Les explications nécessaires à l’utilisation des éphémérides sont accompagnées d’exemples ;
  • Une multitude d’informations sur les phénomènes observables sont communiquées agrémentées de cartes ;
  • Les notions de calendriers, d’échelle de temps et autres connaissances indispensables sont rappelées.

Consulter la table des matières.

  • Format : 16 × 24 cm – 380 pages
  • Parution le 3 novembre : commander
  • Éditeur : EDP Sciences
  • ISBN : 978-2-7598-2798-5
  • Prix : 19 €

science en direct

L’occultation de l’étoile HD 51593 par Eurybates

Prédiction de la trajectoire de l’occultation par Eurybates le 23 octobre 2022 vers 2 h UTC.
Prédiction de la trajectoire de l’occultation par Eurybates le 23 octobre 2022 vers 2 h UTC. Crédits Lucky Star

Dans la nuit du 22 au 23 octobre 2022, l’astéroïde troyen Eurybates est venu masquer pendant quelques secondes l’étoile HD 51593 située dans la constellation des Gémeaux.

Cet événement, nommé « occultation », s’est déroulé sur une bande étroite de 60 km qui traversait en diagonale l’Europe, dont la France sur l’axe de Pau à Reims. Pour l’occasion, l’Association française d’astronomie (AFA), en collaboration avec l’IMCCE, la Société française d’astronomie (SAF) et Unistellar, a lancé une grande campagne de sciences participatives pour permettre à des astronomes débutants ou amateurs aguerris d’enregistrer l’occultation, de traiter les données et finalement de participer à la caractérisation de cet astéroïde. À l’échelle de l’Europe, le réseau habituel d’observateurs d’occultation de l’International Occultation Timing Association/European Section (IOTA/ES) participait également à l’observation.

Cet événement est intéressant à plus d’un titre : l’étoile est suffisamment brillante pour être observée avec un instrument modeste ou même un appareil photo, et l’astéroïde est l’une des cibles de la mission spatiale Lucy qui explorera 6 objets troyens à partir de 2027. Pour l’occasion, le South West Research Institute (Boulder/USA), qui exploite la mission Lucy, organise des campagnes d’occultations par les cibles de la mission au niveau mondial. Les occultations stellaires permettent en effet de donner de précieux détails sur ces objets, comme la taille, la forme ou même détecter un satellite. Elles permettent aussi d’améliorer notre connaissance de la trajectoire de l’astéroïde, et ainsi de mieux préparer le survol de la sonde.

Pour cette occultation, un peu plus de 800 personnes ont répondu à l’appel de l’AFA. À l’IMCCE, nous avions à notre disposition 6 stations mobiles autonomes fournies par le SwRI avec pour mission de se répartir à intervalles réguliers sur la trajectoire de l’occultation et en fonction des conditions météo. Les jours précédant l’occultation, les modèles météo donnaient des conditions favorables dans le sud-ouest. Nous nous sommes alors répartis entre Bordeaux et Toulouse. Par ailleurs, d’autres astronomes de notre laboratoire s’étaient répartis un peu partout en France pour optimiser les chances d’observations.

Finalement, à 4 h du matin, ce dimanche 23 octobre, les nuages couvraient le ciel sur une grande partie de la bande de l’occultation. Parmi les 6 stations SwRI, on enregistrait une positive et une négative, les autres étant sous les nuages. Ailleurs, des astronomes enregistraient également des données malgré des nuages. La vidéo ci‑dessous montre l’occultation positive de l’étoile enregistrée en Gironde.

Film de l’occultation de l’étoile HD 51593 par Eurybates (en accéléré, × 2,5) enregistrée en Gironde. L’étoile occultée est en bas de l’image. Crédits K. Baillié/A‑C Perlbarg/IMCCE.

D’ores et déjà, une dizaine de stations ont rapporté avoir observé l’occultation. Les rapports d’observations sont toujours en cours d’envoi (via l’AFA et Euraster) et leur analyse vient à peine de commencer. Les résultats préliminaires peuvent être vus sur le site Euraster.

Personnels de l’IMCCE ayant participé à la campagne

  • Kevin Baillié
  • François Colas
  • Florent Deleflie
  • Josselin Desmars
  • Anne-Charlotte Perlbarg
  • Pierre-Louis Phan
  • Stefan Renner
  • Melaine Saillenfest

L’IMCCE sera présent aux Rencontres du ciel et de l’espace !

Affiche des Rencontres du ciel et de l’espace 2022
Affiche des Rencontres du ciel et de l’espace 2022. Crédits AFA

Cette année, pour la première fois depuis 20 ans, nous tiendrons un stand aux Rencontres du ciel et de l’espace qui se dérouleront les 11, 12 et 13 novembre à la Cité des sciences et de l’industrie de La Villette.

Présents sur le stand n° 17, en compagnie de l’Unité Formation et Enseignement de l’Observatoire de Paris, nous serons disponibles pour discuter avec vous de nos activités de recherche et des services que l’on propose à l’ensemble de la communauté astronomique. Vous pourrez ainsi consulter nos ouvrages, être guidés dans la découverte et l’utilisation des formulaires de calcul ou encore tenir entre vos mains une caméra Fripon.

Ces rencontres sont aussi pour nous l’occasion d’intervenir sur plusieurs sujets.

Vendredi 11 novembre

  • 11 h 15

    Dernières nouvelles des éphémérides de l’IMCCE et de son portail d’interrogation en ligne, par Philippe Robutel.

  • 17 h 30

    Occultation des cibles de la mission Lucy, par Josselin Desmars.

Samedi 12 novembre

  • 10 h 30

    Dernières nouvelles des éphémérides de l’IMCCE et de son portail d’interrogation en ligne, par Florent Deleflie.

  • 11 h 45

    L’occultation d’Eurybate, par Josselin Desmars, Guillaume Langin & Arnaud Leroy.

  • 17 h 30

    Action Incitative ProAm, par Vincent Robert.

Dimanche 13 novembre

  • 13 h 00

    Prévoir puis observer les pluies de météores, par Jérémie Vaubaillon.

  • 14 h 00

    Dernières nouvelles des éphémérides de l’IMCCE et de ses publications à l’usage des amateurs.

Séminaires & conférences

Compte tenu de la fermeture de l’Observatoire de Paris, les séminaires habituellement ouverts au public sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.

  • Bureau des longitudes

    Mercredi 2 novembre 2022 – 14 h 30

    Débris spatiaux et flottilles de satellites : les nouveaux enjeux du New Space

    Florent Deleflie (IMCCE/Observatoire de Paris)

    École normale supérieure, Amphi Jaurès, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris

    Entrée libre dans la limite des places disponibles.

    Renseignements par téléphone au 06 11 27 71 83
    ou par mail à l’adresse contact@bureau-des-longitudes.fr

Astro en images

Images de l’éclipse partielle de Soleil du 25 octobre 2022

L’éclipse partielle de Soleil du 25 octobre 2022.
L’éclipse partielle de Soleil du 25 octobre 2022. Crédits J. Desmars

Nous vous annoncions le mois dernier l’éclipse partielle de Soleil du 25 octobre : en voici quelques clichés.

Les images présentées ici, outre le morceau de Soleil manquant, nous révèlent combien le relief lunaire n’est pas une longue courbe circulaire tranquille. Les accidents et brisures y sont nombreux, ce sont les montagnes de la Lune qui viennent ainsi se découper en ombres chinoises sur fond de Soleil. Elles nous montrent également la présence d’une tache solaire et le très fort assombrissement centre-bord rendant la surface non uniformément lumineuse.