Nouveau service de calcul en ligne : concordance entre calendriers
Certains diront que Newton est né le 4 janvier 1643, d’autres que ce fut le 25 décembre 1642. Les deux ont raison ! C’est là une question de point de vue… ou plutôt de calendrier !
Depuis la plus haute Antiquité, les hommes utilisent les cycles astronomiques pour se repérer dans le temps : la succession du jour et de la nuit, appelée le nycthémère, a donné la notion de jour ; le retour de la Lune a une même phase a donné le mois lunaire ; et le retour des saisons, lié à la position apparente du Soleil, a donné l’année solaire.
À partir de ces périodes, plusieurs types de calendriers ont été construits, lesquels suivent plus ou moins bien soit le cycle lunaire, soit le cycle solaire, soit les deux. Il existe ainsi de nombreux calendriers : c’est pourquoi un même phénomène céleste aura pu être consigné par les observateurs à une date différente en fonction de leur calendrier respectif. Pouvoir appliquer une concordance exacte entre les diverses datations permettra donc aux historiens et aux curieux de rapprocher les écrits et les phénomènes, les événements et leurs descriptions datées.
Le nouveau formulaire de calcul de l’IMCCE permet de convertir une date entre les calendriers copte, grégorien, hébraïque (israélite), hégirien (musulman), julien et républicain. À partir d’une date saisie dans l’un des calendriers proposés, le formulaire calcule la date correspondante dans chacun des autres calendriers. Par exemple, nous sommes aujourd’hui le 1er octobre 2021, mais également le 21 Tout 1738, le 25 Tisri 5782, le 23 Safar 1443 ou encore le 18 septembre 2021 !
Dissemblables selon les régions du monde et les périodes, les calendriers sont également hétérogènes quant à leur structure même :
- les mois des calendriers lunaires suivent la lunaison moyenne (29 j 12 h 44 min 02,88 s), c’est-à-dire le retour d’une même phase de la Lune (généralement la nouvelle lune) ;
- les années des calendriers solaires suivent l’année tropique moyenne (365 j 5 h 48 min 45,26 s), c’est-à-dire la période de révolution moyenne au terme de laquelle le Soleil apparent retourne à une même position par rapport à la direction de l’équinoxe (dans un bon calendrier solaire, les dates des débuts des saisons sont quasi fixes et ne dérivent pas dans le calendrier) ;
- enfin, les calendriers luni-solaires suivent la Lune en utilisant des années lunaires de 12 ou 13 mois, judicieusement réparties de manière à rattraper le décalage de 10,88 jours entre la durée de douze lunaisons et la durée de l’année tropique.
Pour aller plus loin, la documentation du formulaire aborde les notions d’ères, les définitions générales, les normes, ainsi que le détail de la construction de chacun des calendriers proposés dans le calcul.
Cet outil est le résultat d’un travail conséquent réalisé au sein de l’IMCCE. À vous maintenant de naviguer entre les calendriers !
En savoir plus : le service est disponible à travers le portail des formulaires de calcul en ligne de l’IMCCE.